L’addiction est un trouble psychologique qui se manifeste par un besoin irrépressible et obsessionnel d’utiliser Internet.
L'addiction à internet, qui provoque l'isolement
et le repli social, n'est pas forcément considérée comme une maladie au sens
commun du terme, bien qu'elle se soigne.
La frontière entre l'addiction au sens propre et
la simple consommation abusive, relativement classique chez les adolescents et
les jeunes en général, est néanmoins très mince.
Contrairement à une addiction à la drogue ou à
l'alcool, la dépendance à internet est à double tranchant : elle peut
concerner le média en lui-même comme les activités que l'on peut y pratiquer
(jeux en ligne, jeux d'argent, pornographie, achats etc.).
Les jeunes sont d'ailleurs fortement concernés par
la question de la dépendance des réseaux sociaux.
L’addiction à Internet
L'addiction se distingue de l'usage intensif par une
préoccupation intellectuelle constante, une pensée focalisée sur l'idée,
devenue un besoin, d'utiliser Internet. Le temps consacré à cette occupation
devient trop important, au détriment des études, du travail, de la vie
familiale ou d'activités sociales.
On parle d'une addiction quand le sujet a tenté de réduire, sans succès, sa présence sur Internet, ou bien lorsque ces tentatives se sont accompagnées d'irritabilité, de mauvaise humeur, de tristesse.
On parle d'une addiction quand le sujet a tenté de réduire, sans succès, sa présence sur Internet, ou bien lorsque ces tentatives se sont accompagnées d'irritabilité, de mauvaise humeur, de tristesse.
L'addiction à Internet s'inscrit dans un double contexte
Il existe des phases d'addiction temporaire de
quelques semaines à quelques mois. On les retrouve souvent chez les
adolescents. Elles expriment un mal-être, une crise existentielle, un besoin de
stimulation dans une bulle interne.
Très différente est l'addiction chronique à
Internet. Elle bénéficie du fameux triple AAA, différent de celui des
économistes, Abordable, Accessible, Anonyme. Elle met en jeu les circuits du
plaisir et de la récompense du cerveau et une toute petite structure qui fonctionne
avec de la dopamine : le noyau accumbens.
L'objet de l'addiction est une source de plaisir.
Il peut s'agir de jeux, où on s'identifie à un combattant, un pilote ou un
personnage mythologique. Ces stimulations facilitent la sécrétion de dopamine,
d'endorphines ou d'autres neurotransmetteurs.
Mais au fil des jours et des séances, les
récepteurs de ces produits demandent de plus en plus de stimulations pour
obtenir le même effet de plaisir. Il s'agit du fameux effet de tolérance
exigeant plus de temps et d'intensité pour obtenir un effet de récompense.
Les sujets deviennent alors des "esclaves de
la quantité". Les addictions s'associent à de l'anxiété, du mal-être, des
difficultés à trouver son identité, de la dépression et parfois quelques
sentiments d'étrangeté.
Caractéristiques d’une addiction
* Une envie irrépressible du comportement
addictif,
* Un abandon d’autres activités au profit du
comportement,
* Des conséquences individuelles, familiales,
sociales, professionnelles,
* Une sensation de manque ou de malaise en cas
d’interruption du comportement,
* Un comportement non ponctuel mais qui se
prolonge sur plusieurs mois ou plusieurs années.
Il existe plusieurs types particuliers de cyberdépendance
* Aux jeux vidéo, qui concerne plutôt de jeunes hommes,
* Aux jeux d’argent et de hasard en ligne, qui
concerne des personnes plus âgées (25-30 ans) et des groupes hétérogènes mais
toujours majoritairement des hommes,
* Aux sites pornographiques, qui concerne plutôt
les hommes de 30-40 ans,
* Aux achats compulsifs, qui concerne plutôt les
femmes de 30-40 ans.
Dans ces derniers cas, Internet n’est pas le sujet
de l’addiction en elle-même mais plutôt un moyen de s’adonner à une autre
addiction en la facilitant.
Causes d’une addiction
* Une quête identitaire (à travers les avatars des
jeux vidéos),
* Un refuge face aux problèmes du quotidien
(solitude, incompréhension et non reconnaissance),
* Une incapacité à gérer l’ennui,
* Une forme de dépendance à l’autre ou un problème
de confiance et d’estime de soi.
Le cas des adolescents
Il faut être prudent avec le terme “addiction“ qui
convient rarement au comportement des adolescents qui ont souvent, à certaines
périodes et dans certains domaines, des comportements ni raisonnables ni
maîtrisés. En revanche, les signes d’addiction à Internet – repli sur soi,
décalage des heures de sommeil et d’alimentation – peuvent également être les
symptômes d’un trouble psychologique plus grave et doivent inciter à consulter
un médecin.
Cependant cela peut se compliquer à partir du
moment où le jeune se sent obligé de se connecter. Si son premier réflexe du
matin est Facebook ou Twitter et qu’avant de dormir, il ne peut s’empêcher de se
connecter une dernière fois.
A cet instant, il faut agir car cela dénote qu’une
réelle dépendance aux réseaux sociaux.
L’attitude des parents face à cette situation est de prôner la communication
avec son enfant ou adolescent.
La dépendance à l'Internet diminuerait la connectivité du cerveau des adolescents
Selon une étude réalisée par l'Université de
Séoul, en Corée du sud, publiée dans la revue Frontiers in Human Neuroscience en 2013, la dépendance
à Internet est de plus en plus assimilée à un trouble mental, bien que ses
origines neurobiologiques demeurent inconnues.
L’étude, effectuée sur 12 adolescents atteints de
dépendance à Internet et 11 sujets témoins en bonne santé, a utilisé la
neuro-imagerie fonctionnelle pour étudier l'évolution de
la connectivité cérébrale fonctionnelle chez les adolescents atteints de
dépendance à Internet.
L'hypothèse de départ des chercheurs était celle
de modifications neurobiologiques proches de celles observées dans d'autres
troubles liés à la toxicomanie et notamment de perturbations de
connectivité dans les circuits cortico-striataux chez les adolescents présentant une
dépendance à l'Internet.
L'étude a montré que les adolescents ayant une dépendance
à Internet présentaient bien une connectivité fonctionnelle réduite au
niveau cortical et sous-cortical (- 24 % pour le cortex préfrontal et - 27
% pour le cortex pariétal).
Dans ces circuits l'activité est diminuée. On
retrouve cette diminution au sein du réseau reliant les régions frontales aux
régions de l'hippocampe, du globus pallidus et du putamen.
Selon ces travaux, la dépendance à Internet est associée à une baisse généralisée et significative de la connectivité fonctionnelle dans les circuits cortico-striataux mais sans modifications significatives dans la topologie du réseau fonctionnelle du cerveau.
Ces résultats montrent que des addictions sans
produits, l'addiction à Internet en est un exemple, vont altérer la fonctionnalité
des connections cérébrales. Jusqu'à présent on ne retrouvait ces anomalies que
chez des sujets dépendants de l'héroïne ou de la cocaïne.
Par ailleurs l'adolescence représente un moment
privilégié pour la densification et la stabilisation des connections
cérébrales. Si les circuits sont durablement altérés, les conséquences seront
présentes à l'âge adulte.
Addiction aux réseaux sociaux
L'addiction aux différents réseaux sociaux comme Facebook, touche de plus en plus de monde.
Les adolescents sont les
premiers consommateurs des nouvelles technologies et sont considérés comme
étant la population la plus exposée pour souffrir de cette nouvelle dépendance.
Facebook aurait les
mêmes effets sur le cerveau qu'une dose de cocaïne, selon une étude menée à l'Université de
Californie du sud.
Des scientifiques ont pu remarquer que lorsqu’on
se connecte de manière excessive, des changements de comportements pouvaient
apparaître et devenir handicapants pour la personne. C’est en cela qu’Internet
et les réseaux entraînent une réelle dépendance.
La tentation de se connecter à Twitter et à Facebook surpasserait même les envies de sexe,
d'alcool ou de cigarette, selon des chercheurs de l'université de Chicago. La
preuve dans une récente enquête d'opinion américaine où une majorité de
participants affirmaient préférer ne
pas faire l'amour pendant trois mois plutôt que de ne pas utiliser leur Smartphone
pendant une semaine.
Face à l'addiction des jeunes pour internet et jeux vidéo en ligne, il est recommandé aux parents de multiplier les autres intérêts et/ou les activités physiques par exemple, afin que le jeu ou internet ne soient qu'une activité parmi d'autres.
Les symptômes chez les jeunes d'une addiction sont le désinvestissement scolaire, la rupture des liens sociaux et affectifs, la difficulté à communiquer avec l'entourage et dans certains cas la perte de poids. On est addictif quand on joue 3-4 h par jours, le couchage tardif, les repas manqués, on ne fait plus ses devoirs, on ne va plus tout les jours en cours, on est de mauvaise humeur.
Le jeu en ligne est souvent plus addictif parce qu'il est impossible de sauvegarder, puis de reprendre à l'endroit ou l'on était. Le joueur a l'impression de ne pouvoir dominer le jeu et de rater des évènement importants. Il y a également la notion de compétition ; le niveau atteint, souvent lié au temps de jeu.
On peu qualifier d'occasionnel une consommation de 30 minutes à 1 heure par semaine. Une consommation régulière a lieu lorsque le joueur joue tous les jours, pour le plaisir sans conduite addictive. À partir du moment où jouer devient un besoin, c'est une consommation addictive qui entraine souvent à des excès.
L’addiction aux jeux vidéo est cause de malnutrition. Le sujet est soit obèse ou trop maigre, il ne prend plus soin de son alimentation et ne mange pas équilibré. Il arrive même dans certains cas que ce dernier “oublie” de manger. Les joueurs dépendants s’alimentent mal, consomment des sodas très sucrés et du fastfood.
Le manque d’hygiène du sujet est très souvent observé. Le sujet ne dispose plus d’assez de temps pour pratiquer une hygiène de base, car son temps est totalement occupé par la pratique de jeux vidéo.
On note également certains petits traumas liés à la position et à la pratique du jeu tel que les yeux rouges, le syndrome du canal carpien ou le mal de dos. Le sujet est tellement motivé par le fait de jouer qu’il en perd le sommeil et dérègle son horloge interne, ce qui provoque par la suite des changements du cycle de sommeil.
Plusieurs études menées dans différentes régions du monde montrent que la dépendance aux jeux vidéo peut décupler le risque de développer d’autres pathologies comme les maladies cardiaques, l’épilepsie, le diabète, les problèmes psychiatriques, etc.
L'addiction des jeunes aux jeux vidéo en ligne
Face à l'addiction des jeunes pour internet et jeux vidéo en ligne, il est recommandé aux parents de multiplier les autres intérêts et/ou les activités physiques par exemple, afin que le jeu ou internet ne soient qu'une activité parmi d'autres.
Les symptômes chez les jeunes d'une addiction sont le désinvestissement scolaire, la rupture des liens sociaux et affectifs, la difficulté à communiquer avec l'entourage et dans certains cas la perte de poids. On est addictif quand on joue 3-4 h par jours, le couchage tardif, les repas manqués, on ne fait plus ses devoirs, on ne va plus tout les jours en cours, on est de mauvaise humeur.
Le jeu en ligne est souvent plus addictif parce qu'il est impossible de sauvegarder, puis de reprendre à l'endroit ou l'on était. Le joueur a l'impression de ne pouvoir dominer le jeu et de rater des évènement importants. Il y a également la notion de compétition ; le niveau atteint, souvent lié au temps de jeu.
On peu qualifier d'occasionnel une consommation de 30 minutes à 1 heure par semaine. Une consommation régulière a lieu lorsque le joueur joue tous les jours, pour le plaisir sans conduite addictive. À partir du moment où jouer devient un besoin, c'est une consommation addictive qui entraine souvent à des excès.
Les conséquences physiques de la dépendance aux jeux vidéo
L’addiction aux jeux vidéo est cause de malnutrition. Le sujet est soit obèse ou trop maigre, il ne prend plus soin de son alimentation et ne mange pas équilibré. Il arrive même dans certains cas que ce dernier “oublie” de manger. Les joueurs dépendants s’alimentent mal, consomment des sodas très sucrés et du fastfood.
Le manque d’hygiène du sujet est très souvent observé. Le sujet ne dispose plus d’assez de temps pour pratiquer une hygiène de base, car son temps est totalement occupé par la pratique de jeux vidéo.
On note également certains petits traumas liés à la position et à la pratique du jeu tel que les yeux rouges, le syndrome du canal carpien ou le mal de dos. Le sujet est tellement motivé par le fait de jouer qu’il en perd le sommeil et dérègle son horloge interne, ce qui provoque par la suite des changements du cycle de sommeil.
Plusieurs études menées dans différentes régions du monde montrent que la dépendance aux jeux vidéo peut décupler le risque de développer d’autres pathologies comme les maladies cardiaques, l’épilepsie, le diabète, les problèmes psychiatriques, etc.
Une addiction bénéfique quand on la consomme avec modération
Les réseaux sociaux au final, c’est comme un bon
verre de vin : il faut savoir trier le bon du mauvais, arriver à détecter
avec le temps les bonnes opportunités et savourer le fruit d’un bon cru de fil
d’actualités après quelques dégustations plus ou moins amères.
Une bonne utilisation des réseaux sociaux passe
obligatoirement par une bonne maitrise de son image. Il faut veiller à ne pas
trop mélanger vie personnelle et vie professionnelle et gérer ses paramètres de
confidentialité correctement afin d’avoir une bonne e-réputation.
Traitement
Si la dépendance est vécue comme une souffrance,
il est important de consulter un médecin. Le sevrage total n’est pas une
solution à long terme, Internet faisant partie intégrante de la vie et de la
société actuelle. Il faut construire un autre projet de vie avec des activités
quotidiennes et divers autres centres d’intérêt. Un suivi psychothérapeutique
peut être utile.
Des propositions de traitement par des thérapies
cognitives comportementales et plus rarement, par des médicaments
antidépresseurs ou stabilisants de l'humeur sont envisagées.
En terme de prévention, il appartient aux parents
d'expliquer qu'un usage intensif et immodéré des Smartphones ou des ordinateurs
altère la "circuiterie" cérébrale.
Dès mars 2011, des pédopsychiatres mettaient en
garde contre l’utilisation massive des réseaux sociaux dans la revue américaine
Pediatrics. Ils préconisaient de mettre en place un système de prévention
contre des formes de dépression liées au temps passé en ligne.
Recommandation aux parents
Communiquer
avec ses adolescents, et surtout leur
rappeler que derrière toutes ces applications, il y a des modèles économiques
embarqués. Que rien n’est vraiment gratuit et qu’il y a des enjeux économiques
pour les entreprises à l’origine de ces réseaux.
Il faut l’accompagner sans forcément interdire. Facebook exige que ses utilisateurs aient en
principe plus de 13 ans.
Test d’addiction à Internet développé par le Dr
Young du Center for Internet Addiction (en anglais) :
http://netaddiction.com/internet-addiction-test/
http://netaddiction.com/internet-addiction-test/
Voir aussi…
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