Quelle est la différence entre le cerveau et la conscience ?
Le cerveau étant considéré comme un simple système de traitement de l'information, la conscience serait alors ce qui pilote son fonctionnement. Il existe des propriétés de la matière que les scientifiques n'ont pas encore découvertes et qui peuvent expliquer le phénomène de la conscience.
La conscience
Comment le cerveau, une structure biologique complexe, fait-il naître cette expérience intime que l’on appelle la conscience ? La recherche n’est pas encore en mesure d’expliquer physiquement la conscience.
L’étymologie latine du mot conscience, “cum scientia” signifie “savoir avec”, savoir que l’on sait. Ainsi, lorsque j’ai conscience d’une douleur, j’ai aussi conscience de la ressentir : la conscience de quelque chose est aussi la conscience d’en avoir conscience. Avoir conscience, c’est s’apercevoir que l’on perçoit et donner un sens à ces perceptions.
Définition
Le terme conscience désigne trois réalités distinctes
* la conscience morale : être conscient de ses actes ;
La notion de conscience recouvre trois cas de figures différents
* la conscience de soi désigne la capacité de réflexion qui caractérise la subjectivité ;
* la conscience d'objet signifie la faculté du sujet à se représenter les choses extérieures ;
* la conscience morale désigne une capacité non plus théorétique.
Phénomènes de conscience
Au niveau subjectif, la conscience se manifeste par différents phénomènes :
* Les sensations et les émotions
* Les différentes mémoires : mémoire procédurale (habitudes et caractère), mémoire sémantique et mémoire épisodique.
La conscience est souvent appréhendée selon deux aspects :
* Le niveau de conscience, qui concerne l’éveil ou la vigilance ;
* le contenu de la conscience, qui se réfère à la perception consciente de l’information sensorielle interne et externe, des pensées, des décisions ou de la métacognition (évaluation de ses connaissances).
Ces deux aspects sont connectés et varient selon un continuum. Un contenu conscient riche est généralement observé en phase d’éveil (sauf pour les rêves, par exemple).
Les différents niveaux de conscience
Conscience d’accès
Conscience phénoménale
Les consciences d’accès (A) et phénoménale (P) peuvent interagir, mais l’une peut éventuellement exister sans l’autre : des animaux peuvent avoir P sans A et un robot pourrait avoir A, mais pas P.
Cette théorie est encore très débattue, et pour certains, l’expérience subjective n’est a priori pas suffisante pour affirmer qu’un individu est “conscient” car cela nécessite également une expérience cognitive complexe (A). Le tout permettrait d’être conscient d’une représentation mentale dans un “espace de travail global” (global workspace) qui intègre à la fois les informations mnésiques, attentionnelles et de contrôle exécutif.
Conscience de soi
La conscience s’accompagne de souvenirs, de sentiments, de jugements, de sensations et de savoir que nous rapportons à une réalité intérieure que nous nommons moi. Cette conscience est appelée conscience de soi, et elle est structurée par la mémoire et l’entendement.
Les interrogations sur le mode d’existence de la conscience, l’esprit ou l’âme sont aussi anciennes que la philosophie. On s’est demandé au cours des siècles comment expliquer ces phénomènes : de quoi sont-ils l’effet ? Du corps ? D’une autre substance ? De l’unité du corps et de l’esprit ?
Comment définir et localiser la conscience ?
Les progrès de la neuro-imagerie ont laissé penser que la réponse était accessible. Pourtant, elle échappe encore aux scientifiques.
Il y a plus de trois milliards d’années apparaissaient les premières cellules procaryotes (des micro-organismes unicellulaires dont la structure ne comporte pas de noyau), c’est-à-dire la base première de vie. Aujourd’hui, le cerveau humain contient plus de cent mille milliards de connexion synaptiques.
Entretemps a émergé la “capacité de penser et de ressentir, d’aimer et de haïr, de craindre et d’espérer, de sacrifier et de vénérer, d’imaginer et de créer”… Bref, une conscience. Cent kilos de levure ne s’émerveillent pas devant une toile de Braque ; vous si, et pourtant, vous êtes fait de cellules qui, fondamentalement, sont du même genre que ces cellules de levure, à cette différence près que les unes et les autres accomplissent des tâches différentes.
D’où vient la conscience ?
Les neurosciences ont progressé depuis les années 1990. Il est désormais possible de repérer les flux sanguins qui alimentent l’activité neuronale grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, d’insérer des électrodes qui détectent les impulsions électriques émises par des neurones individuels ou encore de surveiller les ondes électromagnétiques qui balayent le cerveau par électroencéphalogrammes…
Peut-on localiser la conscience ?
De façon plus générale, de nombreux chercheurs ont proposé des localisations cérébrales de la conscience : aires visuelles du cortex, hippocampe, liaisons entre thalamus et cortex.
L’étude de la conscience en deux plans distincts présente des difficultés : expliquer l’effet que cela fait d’être soi.
Mais une chose est de repérer des circuits et des processus cérébraux associés à des phénomènes mentaux, autre chose est d’expliquer le fait même d’être conscient, le vécu subjectif de la conscience.
Il ne s’agit alors plus seulement de repérer les circuits nerveux qui nous permettent par exemple d’être informé d’une douleur dans le pied (problème facile), mais d’expliquer comment naît l’impression subjective de la douleur.
L’accès aux perceptions sous leur forme consciente n’est en effet possible que du point de vue de la première personne, telles que je les ressens, tandis que ce que décrit la science, les configurations neuronales, ne sont accessibles que du point de vue d’un tiers, d’un observateur extérieur, telles qu’il les voit.
La conscience pose aux neurosciences cognitives un sérieux problème dans l’équation qui résume leur approche : à tout état mental – perçu et subjectif – correspond un état neural – un état physique du cerveau, observable et mesurable –.
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Y a-t-il une vie après la mort ?
Des chiffres édifiants qui témoignent de l’impuissance des sciences devant certains phénomènes troublants.
L’expérience de mort imminente (EMI)
Partout dans le monde, des millions de personnes rapportent des témoignages incroyables après s’être trouvées dans un état de mort clinique et avoir miraculeusement repris conscience. Une lumière blanche au bout d’un tunnel, des êtres lumineux, une vie qui défile, un bien-être intense, la sensation de sortir de son propre corps… Les récits se ressemblent. Au-delà des cultures, des âges et des croyances, la séquence événementielle de l’expérience reste étonnement très conservée. On dit que ces gens qui semblent revenir de l’outre-tombe font l’expérience de la mort imminente.
“Ce retour en arrière prenait la forme d’images mentales, disons, mais c’était des images beaucoup plus vives qu’en temps normal. Je ne revoyais que les moments importants. Cela passait à toute vitesse comme si je feuilletais le livre de ma vie entière en quelques secondes. Cela se déroulait devant moi comme un fil prodigieusement accéléré. Tout en me permettant de tout voir et de tout comprendre”. C’est un témoignage comme on en retrouve des dizaines dans le recueil du docteur Moody. Et tous comportent cette teinte un peu mystique qui fascine autant qu’elle rend perplexe.
Pourquoi ces expériences posent-elles problème ?
Le premier problème posé par l’expérience de mort imminente est la définition même de la mort. Certains des individus qui ont expérimenté l’EMI étaient déclarés morts par le corps médical. Or, si nous considérons, comme l’indiquent les théories scientifiques matérialistes actuelles, que la conscience est inextricablement liée au corps humain, le phénomène décrit par ces personnes est totalement impossible. Soit les personnes ne sont pas vraiment mortes, soit le paradigme scientifique dominant de notre époque est faux. Dans un cas, comme dans l’autre, il y a quelque chose qui nous échappe.
Mais avec les progrès de la médecine, nous sommes parvenus à “faire revenir” des personnes qu’on croyait définitivement parties. Et les frontières de la mort ont dû être repoussées. Non, les personnes en arrêt cardiorespiratoire ne sont pas forcément mortes. Les soins avancés en réanimation, les respirateurs artificiels, les défibrillateurs ont montré que le cerveau était parfois capable de se ressaisir et de reprendre le contrôle des fonctions vitales.
Aujourd’hui, en France, le constat de la mort ne peut désormais être établi que si 3 critères sont réunis :
* L’absence totale de conscience et d’activité motrice spontanée.
* L’abolition de tous les réflexes du tronc cérébral.
* L’absence de toute respiration spontanée.
Les médecins s’appuient sur des examens et des observations pour certifier que chaque critère est bien rempli. Mais l’un de ces critères interpelle. Que savons-nous vraiment de la conscience alors que la communauté scientifique elle-même peine à établir une définition qui fait l’unanimité ? Et il faudrait prouver que des personnes en sont dépourvues ? En cas de doute, le médecin utilise un examen qui mesure l’activité électrique du cerveau : l’électroencéphalogramme (EEG). On place des électrodes sur le cuir chevelu du patient et l’appareil d’enregistrement convertit les impulsions électriques en tracés graphiques. Si le tracé obtenu est plat, on estime qu’il ne subsiste plus aucune activité électrique dans le cerveau et qu’on fait face à une absence totale de conscience. Un deuxième EEG attestera un peu plus tard que l’absence de conscience constatée est irréversible. La méthode semble infaillible.
Comment interprète-t-on scientifiquement ces expériences ?
Le cerveau est un organe fondamental du corps humain. C’est l’organe de l’esprit. Pour fonctionner, il a besoin d’être constamment alimenté en oxygène et en glucose. Lorsqu’on le prive de l’un des deux éléments, en bloquant la respiration ou la circulation sanguine, il subit rapidement une altération de ses fonctions. Et c’est exactement ce qui se produit en cas d’attaque cardiaque : le cœur n’est plus capable de distribuer le sang jusqu’au cerveau qui manque alors cruellement d’oxygène.
Et ce qui ressort de ces théories, c’est que la mort n’est pas un événement ponctuel mais un processus qui se produit en plusieurs étapes. Plusieurs étapes au cours desquels se produisent des phénomènes neurobiologiques impliquant la conscience, les souvenirs, les perceptions passées. Des phénomènes dont nous ignorons encore presque tout
Le paradigme matérialiste de la conscience est-il vraiment valide ?
Certains chercheurs n’adhèrent pas à la conception matérialiste dominante de la conscience. Pour eux, ces expériences montrent que la conscience est sans doute détachée du corps humain. Ce sont les dualistes.
Mais il se pourrait qu’une proportion beaucoup plus élevée de gens aient des expériences du même genre, mais ne s’en souviennent pas. C’est précisément ce qui se produit chez des milliers de personnes qui connaissent de grands traumatismes comme un accident de voiture ou une chute d’escalade. Ils enregistrent le traumatisme mais celui-ci devient inaccessible momentanément et parfois même définitivement. Il existe une statistique qui renforce ce contre-argument. Plus les sujets sont jeunes, et plus l’incidence de l’expérience de mort imminente est élevée : de 85% chez les enfants, on passe à 48% chez les quadragénaires et à 18% chez les plus de 60 ans. Et nous savons aussi que les capacités de rappel d’un souvenir diminuent avec l’âge… Il est donc possible que nous expérimentions tous ce genre de phénomène à l’approche d’une mort imminente.
Un autre point pose problème aux dualistes. Les matérialistes sont parvenus à expliquer plus ou moins les différentes sensations de l’EMI excepté l’une d’entre eux. Comment, alors que l’absence d’activité électrique corticale semble rendre impossible toute perception sensorielle, les “expérienceurs” (personne ayant vécu une expérience de mort imminente) peuvent-ils entendre et voir les personnes qui les entourent ? Certains d’entre eux prétendent même avoir des possibilités de conscience supérieures à celles qu’ils connaissent habituellement comme se déplacer dans l’espace hors de leur corps et avoir accès à des informations pourtant inaccessibles depuis leur point de vue corporel.
Imaginent-ils une autre scène basée sur les dernières mesures sensorielles qu’ils ont pu effectuer ? Comment expliquer dans ce cas que leur récit corresponde à celui des médecins ? Peut-il s’agir de simples coïncidences ?
Nous ne connaissons pas la vérité. La science n’a pas de vérité. “Il n’y a pas de vérité qui soit scientifique, il y a des vérités provisoires qui se succèdent, où la seule vérité c’est d’accepter cette règle et cette recherche” disait le philosophe Edgar Morin. Et aujourd’hui, la vérité provisoire appartient aux matérialistes.
Pourquoi les EMI sont-ils si religieux ?
Incontestablement, nous retrouvons dans les récits, les légendes et les croyances du monde, les thématiques de sorties de corps, d’ascension, de tunnel et de lumière éblouissante, de retrouvailles avec des présences humaines au moment de la mort. Et à nouveau, des similitudes apparaissent.
Est-ce que ce sont ces représentations collectives et symboliques qui influencent les expériences des personnes qui frôlent la mort ? Les mythes dans lesquels elles ont baigné depuis tout petit ont-ils façonné leurs interprétations de l’expérience ?
Les deux théories sont possibles et certainement pas incompatibles. D’autant que les EMI existaient déjà dans les temps reculés. Les Grecs anciens les appelaient “Deuteropotmos” tandis qu’on parlait de Las Dog” chez les tibétains pour désigner les personnes mortes qui seraient revenues du paradis pour raconter leurs histoires. Et comme à notre époque, les individus qui racontaient le même genre d’expérience, avec le même genre de sensations, avaient beaucoup de difficultés à être crues. Mais certains ont pu l’être et nourrir les récits les plus légendaires…
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Est-ce que la conscience vit après la mort ?
La vie après la mort étudiée par les chercheurs
Tout au long de l'histoire, la mort a été considérée en fonction d’une convention sociale selon laquelle il y avait une ligne entre la vie et la mort et qu'une fois qu'elle était franchie, il n'y avait pas de retour en arrière possible.
Les scientifiques basent leurs analyses sur les témoignages de personnes ayant vécu différentes expériences liées à la mort.
Or, une étude scientifique sans précédent vient de démontrer que la conscience d'une personne ne s'éteint pas immédiatement lorsque le cœur s'arrête de battre et a prouvé que des expériences telles que voir sa vie défiler devant ses yeux ou avoir la sensation de quitter son propre corps sont différentes des hallucinations. Ils sont plus réels que nous ne l'aurions cru.
La vie après la mort – un mythe ou une réalité?
L'étude menée par la Grossman School of Medicine de l'Université de New York (NYU), présentée lors des récentes sessions scientifiques 2022 de l'American Heart Association à Chicago, a révélé qu'une personne sur cinq qui survit à une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) après un arrêt cardiaque peut décrire des expériences de mort lucide survenues alors qu'elle était apparemment inconsciente et sans battement de cœur.
Alors que les médecins ont toujours supposé qu’il y a peu ou pas d’activité cérébrale après environ 10 minutes d’arrêt cardiaque, cette étude viendrait prouver le contraire. Il y a des signes d’activité cérébrale normale et presque normale jusqu’à une heure après la réanimation.
L’enquête a été menée auprès de 53 patients ayant survécu à un arrêt cardiaque dans 25 hôpitaux, situés notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni. Près de 40% d’entre eux ont affirmé avoir des souvenirs de ce qui s’était passé pendant qu’ils étaient “morts”.
Il existe un arc narratif chez les personnes qui vivent une expérience de mort imminente. Leur conscience devient plus vive, plus vive et plus aiguisée, l’expérience la plus courante serait un état de conscience de 360 degrés de l’espace entourant la personne en arrêt cardiaque.
Dans la mort, ils ont la perception qu’ils sont séparés de leur corps et ils peuvent alors se déplacer. Mais ils sont dans cette salle d’hôpital et ils collectent des informations. Ils sentaient qu’ils étaient pleinement conscients.
L’étude a également permis de confirmer que certaines personnes voient leur vie défiler devant leurs yeux. D’une manière ou d’une autre, dans la mort, leur vie entière passe au premier plan. Il s’agit d’une réévaluation profonde, utile et significative de leur vie. Il s’agit d’un phénomène universel qui se produit partout dans le monde, bien que chaque expérience soit unique en soi.
Les scientifiques concluent que ce ne sont pas des hallucinations. Ce sont des expériences bien réelles qui se produisent dans la mort.
Enquête sur la continuité de la conscience après la mort
“Cette vie... et au-delà”. Étude publiée par Christophe Fauré en janvier 2023. Expériences de mort imminente (EMI), expériences de mort partagée, VSCD (Vécu subjectif de contact avec un défunt), états de conscience accrue au seuil de la mort… Certains phénomènes humains semblent contredire l’idée que la conscience n’est qu’une simple production de notre cerveau. Dans la communauté scientifique elle-même de nombreuses voix remettent en question ce postulat.
Pour aborder l’hypothèse de la continuité de la conscience après la mort, Christophe Fauré s’appuie sur tous les travaux scientifiques – de plus en plus nombreux – et combine sa vision de médecin en unité de soins palliatifs – où les récits de ces phénomènes sont pléthores – à sa connaissance des traditions spirituelles (bouddhistes, hindouistes) ayant un discours extrêmement précis sur la nature de la conscience qui fait écho à ce que nous enseigne la physique quantique.
Porté par un médecin, son étude pourra apporter du réconfort non seulement à ceux qui accompagnent un proche en fin de vie et aux endeuillés, mais aussi à nous tous tant cette interrogation est universelle.
Une autre vie nous attendrait
Les personnes qui ont raconté leurs expériences n’ont pas été ramenées de la mort, mais ont été sauvés à un point très proche de la mort. Personne ne peut donc affirmer qu’elles indiquent ce qui nous attend tous à l’étape ultime de la mort. Mais elles peuvent nous donner une idée de ce qui nous attend avant ce moment fatidique, et tout indique qu’il y aurait une vie après la vie.
Une vie qui retracerait les souvenirs de la première tout en se nourrissant de nos facultés sensorielles, perceptives et imaginatives. Une vie intérieure faisant apparaître d’autres temporalités que notre confrontation au monde extérieur. Et cette vie ne serait pas forcément brève mais simplement affranchie du temps.
Il y aurait bien une conscience phénoménale qui résisterait à une explication purement physique
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