lundi 15 décembre 2014

La Maltraitance et la Violence familiale affectent le Cerveau de l'Enfant



Un enfant maltraité en subira les conséquences toute sa vie


La maltraitance des enfants est un problème courant à l’échelle mondiale et ses effets physiques et psychosociaux sont ressentis par les enfants maltraités, leur famille et leurs communautés. Elle a été associée à des changements dans le développement mental et comportemental des victimes durant toute leur vie, les mettant à risque d’adopter des comportements potentiellement dangereux plus tard.

La maltraitance à enfant désigne les violences et la négligence envers toute personne de moins de 18 ans. Elle s’entend de toutes les formes de mauvais traitements physiques et/ou affectifs, de sévices sexuels, de négligence ou de traitement négligent, ou d’exploitation commerciale ou autre, entraînant un préjudice réel ou potentiel pour la santé de l’enfant, sa survie, son développement ou sa dignité, dans le contexte d’une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir. Parfois, on considère aussi comme une forme de maltraitance le fait d’exposer l’enfant au spectacle de violences entre partenaires intimes.

Cinq types de maltraitance à enfant


1. La violence physique désigne toute utilisation délibérée de force physique contre un enfant qui constitue une menace à la santé, au développement et/ou au respect de soi de ce dernier. La gamme des actes de violence physique s’étend de formes plus douces de violence (par ex., pousser et bousculer) à des formes plus sévères (par ex., étrangler et frapper).

2. L’agression sexuelle d’enfants fait référence à tout acte sexuel commis contre un enfant par une personne qui en est responsable. L’acte peut être seulement tenté ou être complété et il peut y avoir contact ou non lors de l’interaction.

3. La négligence survient lorsque l’adulte responsable de l’enfant ne satisfait pas ses besoins primaires, qu’ils soient physiques, émotifs, médicaux/dentaires ou éducatifs. La négligence est aussi en cause lorsque l’enfant n’a pas accès à une nutrition, une hygiène et un logis adéquats ou que sa sécurité n’est pas assurée.

4. La violence psychologique désigne les actions qui causent ou ont le potentiel de causer des effets adverses sur la santé et le développement émotifs de l’enfant. Le comportement de l’adulte responsable peut ainsi prendre des formes variées : rejeter l’enfant, l’isoler, l’ignorer, le terroriser, le corrompre ou l’exploiter.

5. La violence conjugale (aussi appelée violence domestique) est aussi considérée comme une forme de maltraitance parce que les enfants qui y sont exposés présentent des problèmes similaires à ceux qui sont directement victimes de violence physique.

Ampleur du problème


La maltraitance des enfants est un problème universel qui a de graves conséquences, à vie, pour ceux qui en sont victimes. Malgré l'existence de plusieurs études réalisées dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, les données font encore défaut pour de nombreux pays.

On estime que, chaque année, 34.000 enfants de moins de 15 ans sont victimes d’homicides. Ce chiffre ne rend pas compte de l’ampleur réelle du problème car une proportion importante des décès dus à des mauvais traitements est attribuée erronément à une chute, des brûlures, la noyade ou d’autres causes.

Dans les situations de conflit armé et dans les contextes où il y a des réfugiés, les fillettes et les jeunes filles sont particulièrement exposées aux violences sexuelles, à l’exploitation et aux sévices de la part des soldats, des forces de sécurité, des membres de leurs communautés, du personnel humanitaire et d’autres catégories de personnes.


Conséquences de la maltraitance à l'enfant

La maltraitance entraîne des souffrances pour les enfants et leurs familles et peut avoir des conséquences à long terme. Elle provoque un stress auquel on associe une perturbation du développement précoce du cerveau. Un stress extrême peut affecter le développement du système nerveux et immunitaire. Dès lors, les enfants maltraités, devenus adultes, sont davantage exposés à divers troubles comportementaux, physiques ou psychiques, tels que les suivants:

* propension à commettre des violences ou à en subir;
* dépression;
* tabagisme;
* obésité;
* comportements sexuels à risque;
* grossesse non désirée;
* alcoolisme et toxicomanie.

Au travers de ces conséquences comportementales et psychiques, la maltraitance peut favoriser les pathologies cardiaques, le cancer, les suicides et les infections sexuellement transmissibles.

Au-delà de ses répercussions sur la santé et la société, la maltraitance des enfants a un coût économique, lié notamment aux hospitalisations, au traitement des troubles psychiques, à la protection de l’enfance et aux dépenses de santé à plus long terme.


Facteurs de risque

Plusieurs facteurs de risque en matière de maltraitance des enfants ont été recensés. Ils ne sont pas présents dans tous les contextes sociaux et culturels mais ils peuvent donner un éclairage général lorsque l’on tente de comprendre les causes du phénomène.

Facteurs tenant à l’enfant


Les enfants sont les victimes de la maltraitance et ils ne sont jamais à blâmer pour les mauvais traitements qu’on leur inflige. Plusieurs facteurs peuvent prédisposer l’enfant à être maltraité:

* il est âgé de moins de 4 ans, ou il est adolescent ;
* c’est un enfant non désiré ou qui ne répond pas aux attentes de ses parents ;
* Il a des besoins spéciaux ou pleure de façon persistante, ou il présente une anomalie physique.

Facteurs tenant au parent ou à la personne qui s’occupe de l’enfant


Plusieurs facteurs chez le parent de l’enfant ou la personne qui s’occupe de lui peuvent augmenter le risque de maltraitance:

* la difficulté à établir un lien avec un nouveau-né ;
* le manque d’attention pour l’enfant ;
* le fait d’avoir soi-même subi des maltraitances dans l’enfance ;
* un manque de connaissances sur le développement de l’enfant ou des attentes irréalistes ;
* l’abus d’alcool ou de drogues, y compris durant la grossesse ;
* l’implication dans des activités criminelles ;
* le fait de connaître des difficultés financières.

Facteurs relationnels


Plusieurs facteurs relevant des relations au sein des familles, ou entre partenaires intimes, amis et pairs peuvent accroître le risque de maltraitance de l’enfant :

* des troubles physiques ou psychiques ou des problèmes liés au développement chez un membre de la famille ;
* l’éclatement de la cellule familiale ou des violences entre d’autres membres de la famille ;
* l’isolement par rapport à la communauté ou l’absence d’un réseau de soutien ;
* une perte de soutien de la part de la famille élargie pour l’éducation de l’enfant.

Facteurs communautaires et sociétaux


Parmi les caractéristiques de l’environnement communautaire ou social associées à l’augmentation du risque de maltraitance des enfants figurent, entre autres:

* les inégalités sexuelles ou sociales;
* le manque de logements appropriés ou de services de soutien aux familles et aux institutions;
* les taux de chômage élevés ou la pauvreté;
* la facilité d’accès à l’alcool et aux drogues;
* des politiques et programmes inappropriés pour prévenir la maltraitance des enfants, la pornographie enfantine, la prostitution et le travail des enfants;
* des normes sociales et culturelles qui encouragent ou glorifient la violence envers autrui, y compris l’usage des châtiments corporels, exigent un respect absolu des rôles sociaux dévolus à chaque sexe ou amoindrissent le statut de l’enfant dans les relations parents-enfants;
* des politiques sociales, économiques, de santé et d’éducation menant à des niveaux de vie peu élevés, ou à des inégalités ou une précarité socio-économiques.


Les effets de la violence infantile et de la négligence sur l’attachement et le développement cérébral

Le développement de la résilience et d’une saine personnalité repose avant tout sur l’établissement d’un lien d’attachement solide et sûr avec une personne qui lui dispense principalement ses soins.

L’enfant fait l’expérience du monde comme étant un lieu sûr qu’il peut explorer et où développer son autonomie. Il trouve le réconfort et le soutien auprès de son soignant lorsqu’il vit du stress. Lorsque les enfants sont victimes de violence, ils peuvent manifester des formes d’attachement perturbées et des habitudes anormales de réactions affectives à l’endroit de leurs soignants.

De mauvaises interactions entre le soignant et le nourrisson compromettent la formation des circuits et des chemins neuronaux. Les enfants sont plus susceptibles d’avoir des problèmes d’apprentissage et de comportement lorsqu’ils vivent avec des parents aux prises avec des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie.

La dépression maternelle est un déterminant clé dans un développement initial déficient de l’enfant.

Être témoin de scènes de violence verbale ou physique et de disputes a des effets néfastes directs qui ont des conséquences durables. Pareillement, les enfants qui sont victimes de violence ou de négligence parentale sont plus susceptibles d’avoir des issues négatives qui se prolongent durant leur vie adulte, notamment des problèmes constants avec la régulation émotionnelle, l’image de soi, les habiletés sociales et la motivation dans les études, ainsi que des problèmes d’apprentissage et d’ajustement sérieux, y compris l’échec scolaire, une dépression grave, un comportement agressif, des difficultés avec les pairs, l’alcoolisme, la toxicomanie et la délinquance.


Comme à la guerre


Une étude, publiée par des chercheurs britanniques dans la revue Current Biology, en 2011, conclut que la violence familiale aurait des effets semblables à la guerre. Selon les chercheurs, des enfants maltraités présentaient des activités cérébrales semblables à celles de soldats qui ont été exposés à des situations de combat.

C'est vrai que quand il y a une violence domestique, la maison est comparée à  un champ de bataille. Grandir dans une atmosphère où la colère, les cris et les coups sont partie de vie quotidienne,  a un grand impact dans la santé mentale et émotive des petits.




Pour arriver à cette conclusion les chercheurs ont étudié les images cérébrales faites aux enfants pour évaluer l'impact de la violence dans leur développement émotif. Ils ont trouvé que l'abus domestique était lié à une augmentation dans l'activité dans deux zones du cerveau qui se sont 'allumées' après avoir vu des photos des expressions de rage dans les visages.

Les résultats ont été comparés à ceux d'autres études dans lesquelles les soldats en situation de combat ont présenté une activité cérébrale dans les mêmes zones, lesquelles, selon les experts, indiquent comment ils doivent réagir face à une menace possible.

Leur cerveau réagit comme celui
d’un soldat au retour de la zone de combat
Ces résultats pourraient s’expliquer par le fait que les deux groupes ciblés auraient la capacité de s’adapter pour devenir «hyper conscients» de leur environnement. C’est positif, puisque le cerveau est préparé pour les situations de danger.

Cependant, cette capacité de réponse au danger, peut cacher un facteur de risque neuro-biologique qui augmente la susceptibilité des enfants à souffrir des maladies mentales, telles que la dépression et le dérangement d'anxiété.



La maltraitance affecte le cerveau de l’enfant et déprime l’adolescent


L’étude réalisée par des chercheurs de l’Université du Texas et publiée dans la revue Neuropsychopharmacology, en août 2012, a comparé les cerveaux d’adolescents maltraités dans leur enfance avec ceux d’adolescents non maltraités et suivi des sujets avant diagnostic de la maladie mentale.

La maltraitance infantile modifie la substance blanche du cerveau entraînant une susceptibilité particulière, plus tard dans la vie à certains troubles mentaux, comme la dépression ou l'usage de drogues.

Des études précédentes ont déjà montré que la maltraitance chez l’enfant entraîne des troubles du comportement, cognitif et social, mais on n’a jamais totalement élucidé les mécanismes sous-jacents qui conduisent à ces troubles.

Des études sur l’animal ont également montré que l’exposition au stress au cours du développement du cerveau peut entraîner des changements dans la structure du cerveau, en raison de niveaux d’hormones perturbés.

Les chercheurs ont examiné par technique IRM (DTI ou diffusion tensor imaging) les faisceaux de substance blanche dans le cerveau de 19 adolescents sans antécédents personnels de troubles psychiatriques maltraités durant l’enfance, et 13 adolescents témoins également sans antécédents de troubles psychiatriques.

Les participants ont été suivis à intervalles de 6 mois durant 5 années afin surveiller l’apparition de troubles de l’humeur et l’usage éventuel de drogues.

Les associations entre l’anisotropie fractionnelle (FA), une mesure de la déviation standard du signal à l’IRM et la psychopathologie ont été relevées.

Au départ, les adolescents exposés à la maltraitance infantile avaient des valeurs significativement plus faibles de FA dans certaines régions du cerveau comme l’hippocampe, par rapport aux participants témoins, suggérant des perturbations de la substance blanche du cerveau.

L’image à gauche montre le cerveau d’un enfant normal de 3 ans.
L’image à droite montre le cerveau d’un enfant de 3 ans
ayant souffert un abandon sévère de privation sensorielle.
Le cerveau est très petit et le cortex présente un développement anormal.


Cette même association est constatée ensuite chez les adolescents qui ont développé un trouble dépressif majeur ou la toxicomanie au cours du suivi, suggérant que les perturbations de la substance blanche observées chez les adolescents exposés à la maltraitance durant l’enfance peut être associée à une vulnérabilité accrue aux troubles mentaux, en particulier à la dépression et à la toxicomanie.

En conclusion, les mauvais traitements rendent plus vulnérable au trouble dépressif majeur et à la toxicomanie et cette vulnérabilité peut maintenant être identifiée avant même le développement des troubles psychiatriques.

Cette étude va permettre de mieux identifier les enfants à risque élevé de développer des troubles mentaux et de mieux comprendre ces mécanismes afin de développer des interventions de prévention efficaces.

La maltraitance affecte la matière grise des enfants


Selon une étude parue dans l’American Journal of Psychiatry en juin 2014, la maltraitance, physique ou émotionnelle, affecte des zones variées du cerveau, qui se développent tardivement.

Les auteurs soulignent que la maltraitance d’un enfant agit comme facteur de stress et produit une cascade de changements physiologiques et neurobiologiques qui entraînent des altérations durables dans la structure du cerveau. En comparant les imageries en 3D du cerveau de plus de 3.000 individus maltraités à celles de 360 personnes non maltraitées, des différences significatives ont émergé.

Des zones très variées du cerveau sont affectées chez les enfants maltraités, même à l’âge adulte. La matière grise présente des anomalies dans plusieurs régions aux fonctions variées, certaines régissent la perception sensorielle, les émotions et la dépendance. D’autres, la prise de décision, la compréhension du langage. Dans certains cas, les anomalies de la matière grise affectent la reconnaissance des visages connus, l’identification d’un contexte social. Dans une région  le gyrus parahippocampique – une anomalie est associée à un risque accru de schizophrénie.

Ces anomalies se retrouvent chez l’ensemble des personnes maltraitées pendant l’enfance, même celles qui n’ont pas reçu de médicament. Cela signifie qu’elles sont bien liées à la maltraitance, et non au traitement médicamenteux qui peut suivre. Chez les enfants maltraitées, les zones les plus touchées sont celles qui se développent tardivement.

Ces résultats permettent de mieux comprendre les déficits affectifs et cognitifs chez les patients maltraités pendant l’enfance et aideront à réduire les risques environnementaux pendant l’enfance et à développer des traitements qui stabilisent ces altérations morphologiques.


Prévention

La prévention de la maltraitance des enfants exige une approche multisectorielle. Les programmes efficaces sont ceux qui apportent un soutien aux parents et leur apprennent à être de bons parents.

* Les visites d’infirmières à domicile pour fournir aux parents un soutien, des conseils et des informations.
* Les programmes de formation parentale, généralement proposés en groupe, pour améliorer les compétences des parents en matière d’éducation, leur inculquer de meilleures connaissances du développement de l’enfant et promouvoir des stratégies positives de gestion du comportement de l’enfant.
* Les interventions à volets multiples, avec généralement des composantes soutien et éducation des parents, enseignement préscolaire, et soins à l’enfant.

D’autres programmes de prévention se sont révélés assez prometteurs.

Les programmes de prévention du traumatisme crânien imputable à de mauvais traitements, concernant le syndrome du bébé secoué, le syndrome du nourrisson secoué et le traumatisme cérébral infligé. Ce sont habituellement des programmes organisés en milieu hospitalier à l’intention des nouveaux parents qui vont quitter l’hôpital ou la clinique pour les informer des dangers du syndrome du bébé secoué, et leur indiquer la conduite à adopter face à un bébé qui pleure sans qu’on sache le calmer.

Les programmes de prévention des violences sexuelles à enfant. Habituellement organisés dans les écoles, ces programmes sont destinés à enseigner aux enfants:

* qu’ils sont maîtres de leur corps;
* quelle est la différence entre des contacts physiques appropriés et des gestes déplacés;
* comment reconnaître les situations de violence;
* comment dire «non»;
* comment parler à un adulte de confiance des sévices subis.

De tels programmes renforcent effectivement les facteurs de protection contre les violences sexuelles. Grâce à eux, l’enfant est informé de l’existence des sévices sexuels et sait comment s’en protéger.

Plus ces interventions auront lieu tôt dans la vie de l’enfant, plus elles seront bénéfiques pour l’enfant lui-même, concernant le développement cognitif, les compétences comportementales et sociales, la réussite scolaire. Aussi pour la société : diminution de la délinquance et de la criminalité.

Par ailleurs, la détection précoce des cas associée à la prise en charge des enfants victimes et de leurs familles dans la durée peut aider à réduire la répétition des mauvais traitements et à en atténuer les conséquences.

Indicateurs comportementaux fréquents de la maltraitance


Il est habituellement difficile d’identifier les indices de la maltraitance d’un enfant. Les membres de la famille et les médecins de famille devraient être vigilants face aux enfants qui se plaignent de problèmes psychosomatiques inhabituels ou changent de comportement. Dans de tels cas, une évaluation plus approfondie de l’enfant et de la famille pourrait être indiquée.

L’enfant pourrait :


* avoir peur de retourner à la maison, hésiter à le faire ou s’enfuir;
* manifester une agressivité inhabituelle, de la rage ou faire des crises;
* avoir un réflexe d’appréhension lorsqu’on le touche;
* avoir un moins bon rendement à l’école et une mauvaise assiduité;
* se tenir en retrait de la famille, des amis et des activités qu’il aimait auparavant;
* avoir une pauvre estime de soi (p. ex. se décrire comme étant méchant, dire qu’il mérite d’être puni, être très replié sur soi-même);
* avoir des pensées suicidaires ou un comportement autodestructeur (p. ex. automutilation, tentative de suicide, prise de risques extrêmes).

L’enfant pourrait aussi :

* avoir un comportement hyperactif ou inhabituel;
* s’accrocher à des adultes étrangers;
* être apathique et replié sur soi;
* ne pas réagir à des traitements douloureux;
* ne pas paraître s’épanouir;
* montrer des signes de négligence générale;
* avoir peur des contacts physiques;
* adopter un comportement manipulateur pour attirer l’attention.

Les professionnels œuvrant auprès des enfants peuvent contribuer à faire de la réduction de la maltraitance une priorité. Ils devraient toujours vérifier la présence de violence lors de l’évaluation des enfants qui présentent des blessures ou des problèmes de santé mentale. Les professionnels qualifiés devraient aussi se familiariser avec le contexte culturel dans lequel les enfants grandissent pour s’assurer que leurs besoins en matière de sécurité, de soins et de protection sont satisfaits, indépendamment des pratiques culturelles adoptées.

Les interventions destinées aux enfants maltraités et aux familles négligentes devraient aussi être guidées par un ensemble commun de normes:

* Identifier qui et ce qui contribue aux problèmes;
* Bâtir une alliance thérapeutique avec la famille;
* Établir des objectifs raisonnables et concrets en collaboration avec la famille;
* Superviser attentivement la situation et modifier le plan si nécessaire;
* S’assurer que les besoins des enfants sont satisfaits;
* Collaborer avec les autres professionnels impliqués.

La violence faite aux enfants a de graves répercussions sur le développement de l’enfant et la santé de la famille tout au long du cycle de la vie et elle pourrait être détectée dans un cabinet de pratique familiale.


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