dimanche 9 août 2015

Dépression Chez L'Enfant



La dépression infantile entraîne des conséquences notables sur le comportement,
 l'humeur mais également sur le fonctionnement de l'organisme


On définit généralement la dépression comme un état caractérisé par une humeur triste et douloureuse associée à une réduction de l'activité psychomotrice.

La dépression chez l'enfant a été mise en évidence en 1946 par René Arpad Spitz, un médecin viennois, qui met en cause la relation entre la mère et son nourrisson. Ses travaux portent sur le développement du bébé en l'absence de la figure maternelle. Un ralentissement psychomoteur naît de ce manque de présence de la mère. L'enfant se retrouve avec un retard langagier considérable, sans omettre un désintérêt significatif et marqué pour les activités et les jeux d'éveil. Un autre chercheur, John Bowlby, psychiatre anglais, met en lumière, dès 1952, le fait qu'un nourrisson a besoin d'un contact physique avec sa mère pour pouvoir se développer correctement.

La dépression chez l'enfant s'installe de façon très discrète ; les signes sont souvent assimilés à d'autres troubles liés à un évènement ou situation difficile.

Les enfants dont le/les parents ont connu des périodes dépressives sont beaucoup plus à risques d'être atteints d'un état dépressif. La dépression de la mère laisse beaucoup plus d'empreinte sur le changement de comportement de l'enfant.

Les problèmes de santé mentale chez les jeunes enfants peuvent avoir d’importantes implications sur leur développement. Il est important de comprendre les causes, les symptômes, les impacts et les meilleures pratiques d’intervention pour reconnaître et prévenir l’anxiété et la dépression.


Facteurs de prédisposition aux troubles dépressifs chez l’enfant


Facteurs internes


Les premiers facteurs sont d’origine interne, c’est-à-dire que l’enfant peut être de nature plus sensible à l’anxiété. C’est souvent le cas de l’enfant inhibé (timide) qui a été étudié. Une recherche a montré que 61% des enfants de 13 ans qui manifestaient une certaine inhibition vers l’âge de deux ans montraient des signes évidents d’anxiété.

L’enfant peut également présenter une pathologie qui le rende plus vulnérable à la dépression, par exemple un retard affectif, une sensibilité accrue aux séparations ou aux pertes ou des craintes d’abandon.

Facteurs externes


Certains facteurs peuvent aussi relever de l’environnement. A ce titre, le lien entre la dépression de la mère et celle de son enfant a souvent été observé. Il se trouve que les mères déprimées sont généralement moins attentives et répondent moins bien aux besoins de leur enfant. Or, il y aurait un lien entre le comportement dépressif de la mère et le développement de troubles de l’anxiété ou de la dépression chez l’enfant. Bien que les études se concentrent surtout sur la mère, un père déprimé aurait également un impact négatif sur la santé mentale de son enfant.

En parallèle, la monoparentalité, des relations parentales conflictuelles, les carences affectives et, à plus forte raison, les mauvais traitements perturberaient l’équilibre psychologique de l’enfant. Réciproquement, un cadre rassurant, une cohésion familiale, une relation parent-enfant saine sont des facteurs qui peuvent prévenir la dépression infantile.

Facteurs de risque


* difficultés socio-économiques des parents,
* maltraitance physique, psychique, sexuelle,
* antécédents dépressifs chez la mère ou le père (présents ou passés),
* dépression de la mère durant son enfance,
* anxiété et stress de la mère pendant la grossesse,
* tempérament de l'enfant : anxiété, timidité excessive, faible estime de soi, hyperactivité,
* difficultés scolaires,
* événements traumatiques : deuil d'un proche, séparation des parents.


Causes de la dépression infantile


Un enfant peut connaître des humeurs dépressives liées à son développement normal. Par exemple, il est possible qu’il se mette à retrouver des comportements immatures (quand il ne supporte plus la séparation avec ses parents, notamment). Ces phases sont passagères et peuvent survenir jusqu’à l’entrée dans la puberté.

Dépression réactionnelle. Parfois, l’équilibre psychologique de l’enfant est troublé par des événements extérieurs. La dépression infantile peut être causée par des difficultés d’adaptation à un changement, on parle alors de dépression réactionnelle. Ce sont le plus souvent les séparations qui sont à l’origine de troubles réactionnels chez l’enfant, car il y est très sensible, qu’il s’agisse de la séparation de ses parents, d’un décès, d’un déménagement, de l’entrée à l’école. Les recherches révèlent un lien significatif entre le nombre d’événements stressants et le développement de troubles dépressifs chez l’enfant.

Chez l'enfant, la dépression est souvent associée à d'autres troubles de comportement comme la crise d'angoisse ou les phobies. Les enfants présentant un état dépressif connaissent souvent des difficultés scolaires et d'apprentissage.

Les enfants peuvent déclarer, au même titre que les adultes, tous types de troubles de l’humeur, de l’épisode dépressif majeur à la bipolarité en passant par toutes les formes de déprime.

Certaines causes peuvent entraîner des troubles anxieux chez l'enfant et conduire à une dépression dans l'enfance ou à l'âge adulte :
* la maltraitance infantile,
* des parents nocifs ou bien absents, etc.

Signes de la dépression chez l'enfant


Ils sont souvent difficiles à reconnaître car les manifestations sont discrètes et l'enfant manifeste peu ses sentiments. Les signes se manifestent différemment d'un enfant à un autre mais sont souvent peu exprimés.

Les signes d'alerte :

* les difficultés scolaires,
* les troubles de la concentration,
les changements de comportement et d'humeur inexpliqués : enfant irrité, coléreux, agressif ou au contraire, un enfant qui se renferme sur lui-même (solitude, désespoir),
* un sentiment de tristesse, de mal-être et d'inquiétude permanente, de culpabilité,
* la perte de l'appétit, l'amaigrissement,
* la difficulté à s'endormir,
* la fatigue permanente,
* le manque d'intérêt pour les activités appréciées autrefois ; il s'agit parfois d'un enfant qui s'ennuie ou qui s'attarde devant la télévision.

Lorsque tous ces signes sont nettement visibles et durent plus longtemps, une consultation est nécessaire afin de mieux prendre en charge l'enfant, mais également son entourage. Le pédopsychiatre est le médecin spécialiste qui s'occupe de la dépression chez l'enfant. Car, à la longue, la dépression peut avoir une incidence sur les fonctions organiques, et peut entraîner des douleurs gastriques ou abdominales, ou des maladies cutanées.

C'est dans ses difficultés avec l'école que les changements de comportement de l'enfant doivent attirer l'attention de sa famille et des enseignants. Un enfant qui a du mal à se concentrer va souvent réagir en évitant ou en refusant de travailler, à moins qu'il ne s'y obstine de longues heures sans résultat. Dans les deux cas, on aboutit à un échec scolaire.

Mais l'enfant peut aussi manifester sa dépression d'une façon qui va sembler paradoxale : il devient irritable, excité, s'épuise dans une activité stérile, se met en colère. A d'autres moments, il se replie sur lui.


Symptômes


Pour l'essentiel, les symptômes de la dépression sont les mêmes chez les enfants et les adultes : humeur sombre, diminution du plaisir ressenti pendant les activités qui étaient favorisées, modification du poids, troubles du sommeil, agitation ou au contraire ralentissement, fatigue, sentiment de dévalorisation, difficultés pour se concentrer, etc.

Il n'est cependant pas possible d'évaluer la dépression de l'enfant comme celle de l'adulte. Les petits n'ont pas accès à la parole de la même manière que les grands, et ils ne peuvent pas non plus maîtriser leurs émotions  c'est évident pour les tout-petits, mais reste vrai jusqu'à l'adolescence.

La dépression infantile est troublante pour les parents car l'enfant ne se comporte pas de façon apparemment logique. C'est une sorte de dépression à éclipses, par à-coups, plus difficile à cerner que la dépression de l’adulte.

5 symptômes bien spécifiques

1- Problèmes à l'école, avec de mauvais résultats qui apparaissent brusquement.
2- Menaces ou tentatives de fugue.
3- Comportement nouveau avec les autres enfants : retrait, crainte, etc.
4- Une agressivité ou une irritabilité inédites dans le cadre des relations de famille.
5- Des conduites à risque, surtout chez les adolescents, avec consommation d'alcool ou de drogues.

Manifestations de la dépression selon l’étape de développement de l’enfant


Les retentissements et les manifestations sont différents selon l'âge de l'enfant. La tranche d'âge comprise entre 6 à 12 ans est plus sujette à cette maladie.

La dépression chez l'enfant de moins de 5 ans est particulièrement caractérisée par des épisodes de récidives et de rechutes lors de la période de l'adolescence et l'âge adulte, notamment pour les enfants à risques.

Une dépression chez l'enfant peut avoir un impact à long terme, avec un risque plus élevé de dépression à l'âge adulte, mais aussi des troubles du comportement. Jusqu'à 10 ans, les garçons sont beaucoup plus touchés que les filles par la dépression. Après cet âge, les courbes s'inversent.

Dépression du nourrisson


La dépression du nourrisson, appelée également hospitalisme, correspond à une réaction du nourrisson :

* brusquement séparé de sa mère,
* et dont l'environnement est pauvre en stimulations affectives.

Il y a 3 phases dans la dépression du nourrisson : pleurnichement, gémissement et détachement.

La dépression du nourrisson est attribuée le plus souvent à la rupture des liens d’attachement, spécialement avec la mère (orphelinats d’enfants abandonnés).

Le bébé est sans pleurs ni larmes. Il a une mimique pauvre, des conduites répétées et monotones, un affaiblissement des réponses aux sollicitations, une pauvreté interactive, une altération de la communication qui est amplifiée par le désarroi de l’entourage face à ce bébé qui ne répond pas. Il s’agit d’états d’hébétement (souvent après une phase de protestation) faits d’apathie, de retrait, de somnolence chez des nourrissons de plus de 6 mois privés des soins de leur mère et qui ne trouvent pas dans leur nouveau milieu d’accueil des soins et des apports affectifs satisfaisants.

Les cas les plus graves de dépression du nourrisson montrent des comportements de balancements et de rythmies. Les rythmies surviennent à la transition veille-sommeil. Il peut s'agir de mouvements de la tête d'avant en arrière ou de mouvements latéraux de droite à gauche voire de mouvements de balancement du tronc ou de tout le corps d'avant en arrière, quand l'enfant est sur les genoux ou à quatre pattes.

Dépression et suicide


Le suicide chez l'enfant de moins de 12 ans est beaucoup moins étudié que les comportements suicidaires de l'adolescent. L'intention suicidaire est souvent remise en question, voire niée et le suicide considéré comme un accident durant cette période de la vie.

Le suicide avant la puberté est rare: le taux de suicide entre 10 et 14 ans est 6 fois moins important chez le garçon et 10 fois moins important chez la fille qu’entre 15 et 19 ans.


Diagnostic de la dépression infantile


Il existe quelques tentatives de diagnostic de la dépression infantile en pédopsychiatrie. Ces diagnostics sont souvent descriptifs et énumèrent les manifestations possibles de ce trouble. En ressortent une tristesse durable, des difficultés scolaires, un isolement, une anxiété et des phobies, des douleurs physiques, une inhibition, une colère et une agressivité, une douleur morale, une phobie scolaire, voire dans de très rares cas, une tentative de suicide.

D’autres recherches ajoutent les troubles du sommeil, l’auto-dépréciation, les modifications de l’appétit et du poids, entre autres. Bien que les difficultés scolaires soient un symptôme récurrent de la dépression infantile, cette dernière peut aussi se traduire par un surinvestissement à l’école, dans le but d’oublier la souffrance.

Parallèlement, un enfant “trop sage“ peut aussi cacher un certain mal-être. Existent enfin des cas où l’enfant montre des signes d’hyperactivité, d’irritabilité ou d’asociabilité.

Manifestations verbales de la dépression infantile. Les mots de l’enfant doivent également être considérés avec attention par les parents, car ils peuvent révéler un état dépressif. Des expressions comme “Je m’en fous“, ou “J’ai envie de rien“ peuvent par exemple traduire une perte d’intérêt et de plaisir. La perte de l’estime de soi peut quant à elle transparaître derrière “Je suis nul“ ou “J’y arrive pas“. “Je suis méchant“ peut trahir un sentiment de culpabilité. Cependant, pour éviter les mauvaises interprétations, il est indispensable de remettre ces phrases dans leur contexte, et de tenir compte de leur fréquence.

La prudence doit être de mise quant à l’interprétation de signes isolés. L’indice le plus souvent révélateur d’un problème plus sérieux chez l’enfant reste un changement soudain et durable de son comportement, à tel point que les parents peuvent avoir l’impression de ne plus le reconnaître.


Enfants d'âge préscolaire déprimés souffrent des modifications du cerveau


Une étude de l'Université de Washington à St. Louis, publiée dans le Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry en juillet 2013, a montré que les enfants d'âge préscolaire souffrant une dépression avaient quatre fois plus de probabilités d’un trouble dépressif majeur un ou deux ans plus tard.

Les chercheurs ont utilisé l'IRM fonctionnelle pour évaluer l'activité du cerveau chez 54 enfants, âgés de 4 à 6, y compris les 23 qui avaient été diagnostiqués avec dépression. Aucun des enfants de l'étude n’avait pris des médicaments antidépresseurs.

Les enfants souffrant de dépression avaient une activité élevée dans l'amygdale, la partie du cerveau qui traite les émotions. Des recherches antérieures ont trouvé des changements similaires dans l'amygdale chez les adultes, les adolescents et les enfants plus âgés souffrant de dépression.

Alors que les enfants étaient dans le scanner IRMf, on leur a présenté des photos de personnes avec des expressions faciales heureuses, tristes, effrayantes et neutres.

La région de l'amygdale a montré une activité élevée lorsque les enfants déprimés ont regardé des photos des visages des gens, quelque soit le type de visages. Mais à chaque visage il y a eu une augmentation de l’activité de l’amygdale.

Les résultats mettent vraiment en évidence que ces enfants souffrent d'un trouble très réel qui nécessite un traitement. Cette étude démontre qu'il existe des différences dans le cerveau de ces très jeunes enfants et qu'elles peuvent marquer le début d'un problème à vie.

On pourrait identifier et traiter les enfants déprimés plus tôt au cours de la maladie, et prévenir des problèmes plus tard dans la vie.


Traitement


Après avoir établi le diagnostic de troubles anxieux ou de dépression se pose la question du meilleur traitement. On peut essentiellement choisir entre trois possibilités:

La psychothérapie


Elle comporte une certaine créativité et une dimension ludique qui constituent un cadre d’expression privilégié pour l’enfant.

Le traitement consiste d’abord en la mise en place de mesures de soutien psychothérapeutique  familial ou individuel . Il est à déterminer en fonction de l'âge et à réaliser sous la conduite de thérapeutes spécialisés dans le traitement des enfants et des jeunes. Il peut également se révéler nécessaire de modifier l’environnement de l’enfant (par exemple le changer d’école) s’il est malheureux là où il est.

Les thérapies familiales sont préconisées dans les cas où la famille elle-même n’arrive pas à gérer la dépression de l’enfant. Son but est de reconstruire l’espace familial pour qu’il soit rassurant et participe au rétablissement de l’enfant.

La plupart des dépressions sont accessibles à un abord psychothérapique de courte durée prenant la forme de consultations thérapeutiques. Le psychodrame et les psychothérapies de groupe trouvent leur indication dans les dépressions de l’enfant quand une relation duelle ne peut s’établir.

La phytothérapie


C’est le traitement à base de plantes. Il n'est généralement employé qu'en cas de troubles dépressifs bénins.

Les traitements médicamenteux


Ce traitement est comparable à celui de l'adulte mais la posologie est différente.

Depuis quelques années, une polémique existe au sujet de l’usage des médicaments antidépresseurs chez les jeunes patients. Les études ont montré que les médicaments utilisés contre la dépression peuvent augmenter le risque de comportement suicidaire ou hostile (colère, agressivité, opposition systématique aux adultes, par exemple).

Des antidépresseurs peuvent être prescrits dans les cas les plus sérieux mais on ne prescrit que très rarement des antidépresseurs à un jeune de moins de 10 ans.

Si nécessaire, on peut prescrire à l’enfant dépressif un inhibiteur sélectif de la recapture de sérotonine (ISRS), qui va réguler la circulation de cette hormone.

Ici, la pompe à recapture est le gros point rose sur la droite. 1 Mitochondrie, 2 Vésicule synaptique pleine de neurotransmetteurs, 3 Autorécepteur, 4 Fente synaptique, 5 Récepteur de neurotransmetteur, 6 Flux de calcium, 7 Vésicule libérant des neurotransmetteurs, 8 Pompe de recapture de la sérotonine.

Le nombre d'enfants traités pour dépression augmente et le problème est aujourd'hui reconnu par tous les organismes de santé publique.


La prise en charge de la dépression chez l'enfant


Elle est particulièrement difficile ; les parents doivent être totalement impliqués et demeurent les principaux acteurs dans la thérapie.

Pour les médecins, la prise en charge est essentiellement basée sur la psychothérapie, en prenant en compte son milieu de vie et son entourage. Lorsque le risque de tentation de suicide est proche, ou dans des cas exceptionnellement graves, des médicaments peuvent être prescrits comme les antidépresseurs. Les effets secondaires chez l'enfant sont possibles et la surveillance doit être très étroite ; cependant, le médecin seul peut en évaluer la nécessité ainsi que les bénéfices et risques, selon l'efficacité du traitement. Lors des états plus graves, une hospitalisation peut être nécessaire.

Méthodes reconnues très efficaces


* La thérapie cognitivo-comportementale. Les enfants apprennent à mettre en question la validité de leurs pensées négatives.
* La thérapie interpersonnelle. Les enfants apprennent comment améliorer leurs relations interpersonnelles.
* La thérapie psycho-dynamique. Les enfants sont aidés dans le développement de leur personnalité et leur adaptabilité aux conflits.

Les parents pourraient également avoir besoin d'aide car vivre avec un enfant dépressif n'est pas facile. La dépression chez l'enfant est plus difficile à maîtriser, ses besoins sont difficiles à comprendre et peut affecter le quotidien de la famille et de son entourage scolaire et social.

Comment aider un enfant dépressif ?


Dans la majorité des cas, le simple fait pour un enfant de voir sa dépression révélée et prise en compte par sa famille soulage sa souffrance. Cependant, cela ne se vérifie pas nécessairement dans les cas les plus sérieux et plus durables de dépression.

Réciproquement, la famille qui ignore ou refuse d’accepter la dépression de l’enfant constitue une source supplémentaire de souffrance et de frustration pour lui.

Le plus souvent, les enfants diagnostiqués dépressifs sont d’abord pris en charge par un pédiatre et suivent des consultations régulières. Le soutien des parents quant à ces consultations est essentiel pour le rétablissement.

En tant que parents, il faut être attentifs aux soudains changements de comportement de l’enfant. La situation peut s’aggraver rapidement. Un enfant n’a pas la force nécessaire pour surmonter sa détresse et il a besoin d’aide et d’attention.

Avant tout, rassurez-le et dites-lui qu’il aura toujours votre soutien et votre affection. Restez présent dans son quotidien et accompagnez-le dans ses diverses activités. Gardez du temps pour discuter avec lui et l’écouter, il doit sentir que vous êtes attentif à ses soucis. S’il choisit de se confier à une autre personne (grands-parents, oncle, tante, ami de la famille ou enseignants, par exemple), ne vous vexez pas. L’essentiel est qu’il ne reste pas seul avec sa souffrance et que la discussion soit un exutoire pour lui. Il peut montrer une certaine pudeur à parler à ses parents et se sentir plus à l’aise avec une tierce personne.

Si vous voyez que la situation ne s’améliore pas, voire que son état s’aggrave, n’hésitez pas à consulter rapidement. Un épisode dépressif chez l’enfant peut se répéter à l’adolescence ou à l’âge adulte. Les enfants qui ont souffert de ce type de trouble psychologique doivent être suivis régulièrement et apprendront, peu à peu, à vivre avec leur vulnérabilité.

De manière générale, la famille constitue une première thérapie. C’est son soutien, sa capacité d’écoute, sa cohésion et son affection qui participent essentiellement au rétablissement de l’enfant dépressif. Cela suppose que la famille doit éviter de laisser les problèmes personnels envahir l’espace privé, comme les problèmes de couple ou de travail, car l’enfant, très dépendant de son environnement, en sera nécessairement imprégné.














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