Nous connaissons tous l’existence de nos cinq sens: l’ouïe, l’odorat, le toucher, la vision et le goût. Or, il en existe un autre que nous utilisons constamment: la proprioception. Celui qui pourrait être qualifié de sixième sens demeure trop souvent méconnu malgré le fait qu'il nous permette d'améliorer plusieurs aspects de nos mouvements en commençant par l'équilibre et les performances sportives.
La proprioception – formée du latin proprius
(propre), et de ception (sensibilité profonde) – désigne
la perception, consciente ou non, de la position des différentes parties du
corps. Elle fonctionne grâce à de nombreux récepteurs sensoriels situés dans
l’oreille interne, les muscles et les tendons.
La proprioception regroupe les récepteurs et
l'ensemble des terminaisons nerveuses permettant à un individu de connaître la
position et les mouvements de son propre corps sans avoir à les observer
visuellement.
La proprioception nous est indispensable,
notamment lors des déplacements ainsi que pour assurer la coordination de nos
mouvements. Elle se compare à un GPS qui nous permet de percevoir à chaque
instant la position exacte de notre corps en 3 dimensions. Une bonne
proprioception nous permet d’écrire lisiblement, de marcher en ligne droite, de
danser en suivant le rythme de la musique et de bien se produire lors d’une
activité physique.
Le corps humain est
composé de muscles permettant la réalisation de mouvements ainsi que la
stabilisation posturale. Ces muscles sont effecteurs, freinateurs ou en soutien
suivant l'action effectuée. Pendant les exercices, des forces sont transmises
pour courir, sauter, se déplacer, lancer, etc. et celles-ci sollicitent la
jonction haut du corps – bas du corps, ainsi que les articulations.
Système proprioceptif
Il est composé d’une
série de récepteurs nerveux se trouvant dans les muscles, les articulations et
les ligaments.
Leur rôle est de détecter
le degré de tension musculaire et le degré d’étirement musculaire. Ces
informations sont envoyées vers la moelle et le cerveau afin d'être traitées.
Une fois ces informations traitées, le cerveau les envoie aux muscles afin
d’effectuer les réglages nécessaires quant à la tension et l'étirement
musculaire et afin d’obtenir le mouvement désiré.
Les propriocepteurs font
partie d’un mécanisme de contrôle de l’exécution du mouvement. Il s’agit d’un
processus subconscient et très rapide que nous effectuons par réflexe.
Des capteurs ultra-sensibles
Ceux de la proprioception sont situés dans les
muscles, les tendons et les articulations. Appelés mécanorécepteurs, ils
détectent le moindre changement dans la position de nos articulations ainsi que
la vitesse de nos mouvements. Les renseignements ainsi recueillis sont
acheminés au cerveau qui les analyse et, selon les besoins de la situation,
réagit en contractant ou en relâchant certains muscles. Le cerveau intègre les
informations transmises par les mécanorécepteurs à celles des autres sens comme
la vision.
La
sensibilité proprioceptive. La proprioceptivité concerne la sensibilité
profonde. Elle achemine les informations captées au niveau des récepteurs
proprioceptifs des articulations, des tendons, des ligaments, des muscles et
assure la perception des sensations posturales.
Les récepteurs
Ils informent les centres nerveux de nos
mouvements en mesurant le degré d’étirement des tendons et des muscles. Ces
propriocepteurs sont situés à l’intérieur des fuseaux neuro-musculaires, mais
également à l’intérieur des fuseaux neuro-tendineux.
* Les fuseaux neuro-musculaires sont des mécano-récepteurs sensibles à l’étirement
des muscles squelettiques et la vitesse d’étirement. Ce sont des récepteurs
phasiques.
* Les fuseaux neuro-tendineux sont des mécano-récepteurs sensibles à la
longueur et à la tension des tendons. Ce sont plus particulièrement des organes
tendineux de Golgi, en série avec les fibres musculaires contractiles,
sensibles aux forts étirements, mais aussi aux raccourcissements. Ces
récepteurs sont situés à la limite muscle/tendon.
* Les
récepteurs kinesthésiques des
articulations qui mesurent les étirements dans les capsules articulaires. Ils
informent le cerveau de la position et des mouvements des articulations.
Propriocepteurs
Ce sont les récepteurs qui permettent de fournir
l’information de notre position et sont situés à différents niveaux :
* Fuseaux neuromusculaires dans les muscles ;
* Organes tendineux de Golgi dans les tendons ;
* Organes de Ruffini, de Golgi et de Pacini dans
les ligaments des articulations ;
* Corpuscules de Pacini dans la paume des mains ;
* Corpuscules de Pacini dans la plante des pieds.
Les récepteurs dits proprioceptifs sont capables
d'avoir une réaction face à une excitation provoquée par ou sur un organe et
transmettent l'information.
Proprioception et Équilibre
Les propriocepteurs
captent l’information (tension, pression) et la transmettent au système nerveux qui décide alors de
contracter ou non certains muscles pour maintenir l’équilibre. Cette
information complète celle de la vision
en permettant des micro-ajustements
très rapides. Le système proprioceptif intervient en permanence pour maintenir
notre équilibre dès que l’on est en position instable, sur un sol meuble, lors
d’une descente en ski, sur un skate ou sur un surf par exemple. Et c’est
justement par la pratique que le skieur, skateur, surfeur améliore son sens de
l’équilibre.
Mettre en situation de déséquilibre stimule
d’abord et essentiellement les centres de l’équilibre (oreille interne) mais
aussi les capteurs cutanés plantaires ainsi que la vue (repère
d’horizontalité).
Les situations de déséquilibres sollicitent des
ajustements réflexes très rapides alors que la conscience est principalement
orientée vers des repères environnementaux. La troisième voie peut être
stimulée par des exercices qui nécessitent un contrôle gestuel à partir de
repères internes, sans mettre le pratiquant en situation de déséquilibre.
Position du corps dans l’espace
1. Vision. La vision constitue le système le plus
important en permettant au corps de se situer dans l’environnement. Le capteur
oculaire fournit deux types d'informations fondamentalement différentes. La
première est l'information visuelle proprement dite. Il s'agit de la
transmission au système nerveux central de l'image rétinienne ainsi que ses
variations dans le temps. Quant à la seconde, elle est liée à la tension des
muscles oculomoteurs externes. En ce qui concerne l'information rétinienne,
elle donne des informations à la fois sur la position et sur le mouvement du
corps dans l'espace.
2. Le système vestibulaire. Il permet de situer la
position de la tête. Cela grâce à un système de récepteur situé dans l’oreille.
Grâce à cette propriété le cerveau est informé des mouvements absolus de la
tête et du corps dans l'espace.
Fibres musculaires intrafusales |
4. L'effecteur musculaire. La réponse motrice semble être la réponse la plus
souvent retenue par les différents centres nerveux, en retour d'informations en
provenance des différents capteurs sensoriels. C'est essentiellement au niveau
du rachis que l'effecteur musculaire revêt sa plus grande importance.
5. Le capteur podal. Le pied est l'organe
sensoriel primaire de l'équilibration. Il nous informe sur la géométrie de la
zone d'appui corporel au sol mais également sur les caractéristiques de la
force de réaction qui s'exerce sur cette zone.
Proprioception consciente e inconsciente
* La proprioception
consciente
Elle concerne la sensibilité articulaire. Elle
empreinte les mêmes voies que la sensibilité extéroceptive fine. Ces voies de
la proprioception consciente se projetent sur le cortex et permettent d'être
conscient de la position de notre corps dans l'espace.
* La proprioception
inconsciente
Elle concerne la sensibilité musculo-tendineuse.
Les voies de la proprioception inconsciente se projettent au niveau du cervelet et interviennent dans le contrôle de la posture. Leurs
afférences – voies motrices – ne parvenant pas au cortex, elles restent inconscientes.
On fait attention à ce
processus, par exemple, lorsque nous apprenons à danser ou à vélo, nous sommes
conscients des sensations et des mouvements. Et la perception de la position
musculaire est la proprioception consciente.
Une fois que nous
apprenons la danse, l'équitation ou le vélo, nous n’y prêtons plus attention et
le processus devient inconscient.
Sensibilités tactiles et proprioceptives du fœtus vers la seizième semaine de gestation
In utero, l’activation des différents mécano-récepteurs et des récepteurs
proprioceptifs musculaires et tendineux est assurée par l’exercice de la
motricité fœtale, des déplacements maternels, des pressions sur le ventre
maternel et des contractions utérines.
Les nombreuses cellules réceptrices des
stimulations mécaniques sont présentes sur une bonne part de la surface
cutanée, en particulier au niveau de la face et la région péri-orale, vers 14
semaines de gestation.
Le cerveau commence à prendre le contrôle des
mouvements. Il augmente la capacité du bébé à répondre aux stimuli. Il est
sensible au toucher et si l’on appuit sur le ventre de la mère il peut tressaillir.
Le fœtus apprend à interagir avec l'environnement, c'est
ce qu'on appelle proprioception. Il sera également en mesure d'ouvrir et fermer
les yeux, tenir sa tête vers le haut, ouvrir la bouche, la mère va commencer à
sentir ses mouvements. À cette période, un test sanguin peut être fait pour
détecter un possible syndrome de Down ou de spina bifida et l'utérus et le
placenta vont continuer à croître pour que le bébé soit à l’aise.
Relation
entre le mouvement et le développement cérébral de l’enfant
Pour arriver à représenter en temps réel la
position de notre corps en trois dimensions comme un GPS pourrait le faire, la
proprioception a recours à un système de référence – le schéma corporel – et
constitue une représentation mentale du corps humain. Le schéma corporel est
élaboré durant l’enfance et il est constamment mis à jour en fonction de ce que
nous faisons et de ce que nous subissons, comme une blessure, un changement de
poids, une poussée de croissance à l’adolescence, etc.
La mise en place du schéma corporel est progressive, l'enfant reconnaît lentement les
différentes parties de son corps et du corps de l'autre. Vers 3 ans, l'enfant
peut se représenter de manière grossière dans le dessin d’un bonhomme.
L’installation du schéma postural, qui dépend de l’installation d’un tonus de
posture axial très précoce, permet le soutien des séquences naturelles pour marcher,
parler et penser. Chez l’Humain bipède, la corrélation entre l’acquisition de
la mastication et celle d’une marche équilibrée témoignant d’une certaine
autonomie n’est acquise que tardivement vers 18 mois, en raison de
l’obstacle représentée par la gravité, alors qu’elle l’est très tôt chez la
plupart des quadrupèdes. Ainsi, la persistance des réflexes oro-faciaux
primaires et de certains réflexes dynamiques au-delà de cette période de deux
ans entrave la croissance maxillo-faciale tout autant que l’installation d’un
schéma postural adapté pour la mise en place de praxies (coordination des
mouvements volontaires) plus complexes.
L’organisation spatio-temporelle. En relation avec les expériences kinesthésiques,
visuelles et auditives, la notion d'espace se construit progressivement par
l'intermédiaire de la proprioception corporelle dans un système unifié :
le système proprioceptif. Les notions de haut et de bas, de devant et de
derrière, ainsi que de dessus et de dessous sont acquises vers 6 ans et sont
nécessaires à l'apprentissage de la lecture et de l'écriture. Au même moment,
les liens entre le cerveau droit et le cerveau gauche s’établissent grâce à la
myélinisation – processus au cours duquel les cellules sont recouvertes d’une couche de myéline permettant une transmission plus rapide des influx nerveux – et
à des structures inter-hémisphériques (corps calleux). En même temps se
développe la notion de temporalité et de rythme. Cette organisation
spatio-temporelle serait à l’origine des capacités d’automatisation permettant
au cerveau de construire et de développer les aptitudes aux différents
apprentissages.
L’appareil vestibulaire est l’organe sensoriel de
l’équilibre. Situé dans l’oreille interne, il se développe avant la naissance
et permet de percevoir les mouvements de la tête. Les gestes, les rotations ou
la gravité y sont traités, pour stabiliser le regard, contrôler la posture et
le tonus musculaire, bref, garder l’équilibre. Une défaillance de ce système
complexe peut freiner l’autonomie psychomotrice de l’enfant.
La découverte de problèmes vestibulaires et
proprioceptifs aide à comprendre la façon de se comporter de certains enfants.
Constamment à la recherche d’appuis sur le sol pour se repérer et parvenir à
l’équilibre, certains ne se sentent à l’aise que dans des sièges enveloppants
avec accoudoirs et repose-pieds. D’autres appréhendent les positions assise et
ventrale et se déplacent sur le dos. D’autres encore posent le front par terre
quand ils avancent à quatre pattes, pour bénéficier de cinq points d’appui. On
comprendra aussi pourquoi certains enfants marchent tard et font des chutes
malgré un bon contrôle de leur tonus quand ils se tiennent debout. En fait,
chaque fois qu’une rotation de la tête est effectuée, celle-ci n’est pas
correctement perçue ; l’enfant ne peut pas stabiliser sa vision, tout
semble basculer autour de lui et il tombe.
On pourrait dire que l'esprit doit savoir où est le
corps en permanence. Si l'esprit de l'enfant ne peut pas localiser les
différentes parties du corps tout en étant assis au repos, alors l'enfant devra
activement déplacer les muscles ou s'asseoir sur ses pieds pour que l'esprit se
“sente connecté” avec le corps, tandis que l'enfant regarde au tableau noir
et s'intéresse à l'enseignant. Malheureusement, un enfant qui se déplace en
permanence sur sa chaise en regardant fixement le maître sera identifié
fréquemment comme ne pas faisant attention et recevra l'étiquette de trouble de
déficit de l'attention.
En outre, ce même enfant qui n'a pas développé le
sens de la conscience spatiale et ne sent pas où est son corps dans l'espace,
manque également d’un sens interne du mouvement quand il regarde des formes abstraites
comme des lettres ou des chiffres. Les yeux de l'enfant suivent le mouvement,
les lignes et les courbes des lettres et des nombres, mais les formes ne sont
pas enregistrées. L'enfant oubliera les formes et ne se souviendra pas de quel
côté est le 2 ou le 3, ou quelle est la lettre “b” et “d”. Fréquemment, en plus
d’être considéré comme DDA, ces enfants qui ont des difficultés de la
proprioception sont également diagnostiqués avec des troubles d'apprentissage
liés à la mémoire visuelle et au traitement visuel.
Enfin, si le sens du toucher de l'enfant n'est pas
entièrement intégré, ce qu’il peut survenir après un accouchement rapide, une césarienne
ou l’utilisation des forceps, l'enfant est hypersensible et parfois hipo sensible
à la stimulation tactile. Ce sont les enfants qui veulent supprimer les
étiquettes sur le col des vêtements ou qui vont retourner les chaussettes pour
ne pas sentir les coutures. Souvent ils ne veulent pas porter des pantalons
longs, des manches longues ou des vestes, parce qu'ils sentent constamment le
tissu froissé contre la peau en bougeant les bras ou les jambes. Leur cuir
chevelu est hypersensible et ils n'aiment pas qu'on brosse ou peigne leurs
cheveux. Ils n'aiment pas qu’on coupe les ongles.
Ce sont des enfants qui s’éloignent des autres enfants et semblent souvent timides, parce qu'ils ont peur d'être touchés involontairement par un autre enfant et peuvent parfois sentir cette touche comme un coup de poing ou une gifle. Ces enfants semblent parfois agressifs, frappent les autres enfants en légitime défense, après avoir été “touché” par les autres enfants. C'est comme si cette petite “touche” ou “choc” soit amplifié une centaine de fois.
Ce sont des enfants qui s’éloignent des autres enfants et semblent souvent timides, parce qu'ils ont peur d'être touchés involontairement par un autre enfant et peuvent parfois sentir cette touche comme un coup de poing ou une gifle. Ces enfants semblent parfois agressifs, frappent les autres enfants en légitime défense, après avoir été “touché” par les autres enfants. C'est comme si cette petite “touche” ou “choc” soit amplifié une centaine de fois.
En général, les enfants avec n'importe lequel de
ces problèmes d'intégration sensorielle ont souvent des difficultés de
relations avec d'autres enfants. Leurs yeux et leur esprit sont trop occupés avec
la tâche de tenter à maintenir l'équilibre, à savoir où ils sont dans l'espace
et à éviter d'entrer en collision avec d'autres objets et autres personnes. Ces
enfants sont impliqués dans des activités simultanées multiples (multitâche) et
n'ont pas le luxe de liberté d’esprit et de pensée pour faire attention aux
signaux subtiles non verbaux des enfants qui les entourent. Et puisque la
communication est essentiellement non verbale, leur relation avec d'autres
enfants est affectée.
En outre, parce que ces mêmes enfants avec une ou
plusieurs difficultés d'intégration sensorielle sont toujours dédiés à des activités
simultanées multiples, leur système nerveux est constamment sous stress.
Le système nerveux sympathique de ces enfants étant
“se battre et s'enfuir”, ils essaient seulement à survivre chaque jour. Les
enfants qui fonctionnent principalement dans ce système nerveux de tension ne
sont pas, par définition, au moment présent. Ils ne peuvent pas faire attention
ou se concentrer sur un seul stimulus à la fois parce que leur survie dépend de
pouvoir faire attention à beaucoup de choses différentes dans leur corps et
dans leur environnement, le tout en même temps.
Ce sont des enfants souvent catalogués comme
hyperactifs. Leurs pupilles sont souvent dilatées, leurs mains et pieds sont
souvent froids, ils sont hyper-vigilants et sont distraits facilement, ils ont une
hypersensibilité au son et ont du mal à concentrer leur attention. Leurs
mouvements sont saccadés et mécaniques et leur digestion est affectée. Ils sont
également extrêmement sensibles aux effets du sucre et de la caféine et, dans
le cadre de la journée, sont en alternance entre la colère et l'apathie.
Enfant autiste |
Des noms tels que troubles DDA, TDAH, troubles du langage,
troubles de l'apprentissage et toute la gamme des troubles autistiques, en fait
représentent peut-être une gravité accrue dans un dysfonctionnement
d'intégration sensorielle. Un enfant avec DDA a un système proprioceptif mal
intégré, et cela peut aussi créer des troubles dans le traitement visuel. Un
enfant souffrant de problèmes de traitement auditif, surtout s’il oublie ce qu’il
doit faire pour déplacer son corps, a peut-être des problèmes vestibulaires. Un
enfant avec l'étiquette de l'autisme a une déficience grave dans son système
proprioceptif, vestibulaire et tactile, ainsi qu’un métabolisme faible et un
tube digestif "perforé".
Bactérie intestinale bénéfique |
Guérir le système nerveux de l’enfant
* Les activités de mouvement rythmiques, harmonieuses,
non compétitives, telles que la marche, la randonnée et la natation. Des
activités saines, à la maison, à l'école et en plein air dans la nature.
* Des thérapies de mouvement qui renforcent l'équilibre,
la proprioception et le toucher. Ces thérapies de mouvement qui se font souvent
pour aider à intégrer le système sensoriel de l'enfant doivent être douces et
lentes. Veiller à ne pas encore activer le système nerveux sympathique, “le système
du stress”.
Si les thérapies de mouvement deviennent trop rapides
ou trop compétitives, les connexions ne peuvent pas se faire. L'enfant doit
être détendu dans le système nerveux parasympathique, pour pouvoir former de
nouvelles connexions. L'enfant a besoin d'être absorbé par le moment présent,
rempli d'amour et d'enthousiasme pour son activité. Le thérapeute doit être
présent devant le mouvement de l'enfant et complètement dédié à l'enfant d'une
manière aimante afin que l'enfant puisse se détendre, se déplacer et créer de
nouvelles connexions neurologiques.
* On doit arrêter l’administration des stimulants à
l’enfant. Ces stimulants peuvent, il est vrai, diminuer ou inhiber les voies
qui se disputent l'attention de l'enfant, mais on ne sait pas encore comment ils
affectent la capacité d'apprentissage future de l'enfant.
* Un environnement éducatif qui enseigne aux
enfants le monde en utilisant tous ses sens, y compris la vue, l'ouïe et
surtout les expériences éducatives par le biais de la pratique. Notre culture
et même certains établissements scolaires, avec sa dépendance à la télévision,
ordinateurs et jeux vidéo pour l'éducation, ne sont pas en train de développer
ni l'esprit ni les sens des enfants.
* Les sports de compétition sur-stimulent et activent
chez les très jeunes enfants, le système nerveux du “stress”.
* Les aliments contenant beaucoup de sucre, le
manque d'acides gras oméga 3 (trouvés dans l’huile de foie de morue, poissons,
noix, huile de lin, algues, légumes à feuilles vertes foncées et le lait
maternel). Dormir peu, un mode de vie sédentaire (les enfants vont en voiture
au lieu de marcher), tout cela constitue un obstacle à la myélinisation et la
formation des voies neurologiques des enfants.
* Les toxines dans notre environnement, notamment
la teneur en mercure dans certains vaccins, affectent également ces voies
sensibles.
* Promouvoir un mode de vie sain qui inclut des
éléments nutritifs, un sommeil suffisant et le débranchement de la télévision,
les vidéos et les ordinateurs.
Source : Dr Susan R. Johnson, MD, FAAP, Pédiatre à Raphael House, Fair Oaks,
Californie
Le fonctionnement de la proprioception
La proprioception fonctionne comme un GPS dont
l'écran principal serait à l'intérieur du cerveau. Elle nous permet de
percevoir en temps réel la position exacte de notre corps en 3D, rendant ainsi
possibles l'écriture, la marche, la danse et de meilleures performances
sportives.
Les capteurs proprioceptifs sont, avec les systèmes
visuels et vestibulaires, des exocapteurs permettant de recueillir des
informations provenant du monde extérieur (position, vitesse angulaire,
pression intra-articulaire, etc.). Ces capteurs sensitifs situés à l'intérieur
des muscles, des tendons et des capsules articulaires transmettent leurs
informations au système nerveux central, qui va "réagir" pour
équilibrer et stabiliser le corps par rapport à la situation en cours et à
venir.
La proprioception est à l’origine des qualités de
coordination et d’adresse. Ces deux qualités fondent les habiletés motrices.
Son activité est pertinente dans le sport et la
vie quotidienne :
Pour les sportifs, une bonne proprioception
fournit un plus dans l'exécution du geste technique du sport en question. Un bon
appui dans le chut, une position correcte avant le drive, la position idéale
dans chaque brassée, une réception sécurisée après un saut. Il est clair que les
sports les plus proprioceptifs sont ceux dans lesquels l'athlète change
d'orientation et de position en permanence. Par exemple, la gymnastique ou la
natation synchronisée. En sport ce sens permet de déclencher, d'améliorer et
d'automatiser un mouvement, quelque soit sa propre position et celle de la
cible visée (si existante).
Pour la vie quotidienne, la proprioception
assure une réponse plus rapide en période d'instabilité ou de besoin de
mouvement, lorsque les autres sens ne fonctionnent pas 100%. Par exemple, se
lever dans la nuit pour aller aux toilettes avec les lumières éteintes, ou pendant
un coup de frein brusque dans le bus.
Proprioception et schéma corporel
Les représentations mentales de nos propres
positions, mouvements, vitesses articulaires et de leurs variations, sont
réactualisées en particulier par des informations proprioceptives. Ceci est
possible grâce à la sensibilité nerveuse propre aux muscles, aux articulations,
aux os et aux ligaments.
Ce "sixième sens" nous permet de nous
représenter, en statique et au cours de mouvements, la position des segments
corporels les uns par rapport aux autres et les angulations articulaires :
c'est-à-dire de mettre à jour en permanence la représentation mentale ou idée
que l’on se fait de notre posture. Cette représentation mentale est appelée
schéma corporel.
Comment améliorer la proprioception
Pour améliorer le
système proprioceptif, il suffit tout simplement de toujours l’entraîner. La sédentarité et le manque
d'activité physique influencent aussi négativement sur cette qualité physique.
Et la proprioception affecte également la posture, le mouvement.
En outre, on doit considérer l'aspect préventif. Lorsqu’on
avance en âge, veut-on être agile, léger et dynamique ? Ou veut-on courir
le risque d'être maladroit et instable ? Aujourd'hui, dès qu'un dysfonctionnement
neuronal est détecté chez 'une personne âgée, la première batterie de test qui
est passé est fondamentalement proprioceptive.
Par conséquent, ne pas oublier que tous les
exercices physiques, et en particulier le proprioceptif, font travailler également
le cerveau. L’entrée et sortie permanente de l'information sensorielle et motore
vers et à partir du système nerveux central est un excellent exercice pour
l'esprit.
Perte de la proprioception
5 situations qui peuvent altérer votre
proprioception
1. La fatigue musculaire. Être assis trop
longtemps cause de la fatigue au cou, ce qui peut altérer la proprioception au
cou et aux bras. Cela peut occasionner, par exemple, des erreurs involontaires
de positionnement de la main sur un clavier, prédisposant la personne aux
tendinites et aux tensions musculaires.
2. Une blessure à une articulation comme une
entorse à la cheville ou une blessure au genou. Des lésions aux
mécanorécepteurs peuvent s’être produites et diminuer leurs capacités
proprioceptives. Aussi, le gonflement articulaire et la douleur peuvent faire
en sorte que les données envoyées au cerveau perdent de leur qualité. La
guérison d'une blessure n'est pas automatiquement associée à une récupération
automatique de la proprioception. Des exercices spécifiques sont souvent utiles
à cet égard.
3. Des problèmes neurologiques. Une personne en mauvaise santé peut déceler un mouvement de moins de 1 degré. Par exemple, les
personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont souvent du mal à percevoir
un changement de 6 degrés.
4. Certaines malformations comme une scoliose.
L'asymétrie de la posture peut contribuer à modifier la proprioception. Une
personne dont la posture est asymétrique pourrait, sans s’en rendre compte,
mettre beaucoup plus de poids sur un pied que l’autre.
5. Les années qui passent, particulièrement chez
les personnes sédentaires. La diminution de proprioception peut, chez les
personnes plus âgées, se présenter sous différentes formes, dont un
ralentissement des réactions d’équilibre et une altération de la qualité de
l'écriture. Ces problèmes sont souvent palliés par les repères visuels; un
mécanisme d’adaptation qui a ses limites.
Le système postural donne le sens au mouvement |
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La pollution à l'intérieur de la maison |
L'exposition aux polluants atmosphériques a un impact sur le cerveau humain |
Danger des pesticides néocotinoïdes pour la santé et l'écosystème |
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