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jeudi 31 octobre 2024

L'Avenir de la Nutrition Sera Très Personnel



« Vous êtes ce que vous mangez »

L’alimentation future sera personnalisable, pratique et sûre, mais surtout, elle sera plus saine et plus durable.

Les humains sont compliqués et il y a beaucoup de choses qui influent sur notre santé. Certaines que nous ne pouvons pas changer, comme notre âge ou notre constitution génétique, et d'autres que nous pouvons changer, comme notre choix d'aliments et de boissons.

Il y a aussi les billions de bactéries qui vivent dans nos intestins – collectivement connues sous le nom de microbiome – qui ont un impact significatif sur notre santé et notre digestion.

Le microbiome intestinal désigne l'ensemble des micro-organismes – bactéries, virus et champignons – qui peuplent le tractus gastro-intestinal et produisent des métabolites essentiels à la santé humaine.

La nourriture que nous mangeons est un mélange de nombreux nutriments qui affectent l'organisme et le microbiome de différentes façons, de sorte qu'il n'est pas facile de comprendre la relation entre l'alimentation, le métabolisme et la santé.

La diète est un déterminant clé de la variation du microbiome intestinal humain

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La variation quotidienne du microbiome est liée aux choix alimentaires, mais pas aux nutriments conventionnels.

* La variation quotidienne du microbiome dépend d'au moins deux jours d'antécédents alimentaires.

* Des aliments similaires ont des effets différents sur les microbiomes des personnes.

Bien que nous sachions qu'un microbiome plus diversifié est habituellement un indicateur d'une meilleure santé intestinale, nous comprenons peu de choses sur la façon dont les aliments affectent les différentes espèces microbiennes.

Le microbiome est probablement le sujet le plus brûlant en nutrition et en santé à l'heure actuelle. Les chercheurs sont désireux de cartographier et de manipuler nos amis bactériens.

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L'échantillonnage quotidien révèle des associations de diètes-microbiomes personnalisés chez l'homme



Une équipe de chercheurs de l'Université du Minnesota dans une étude, publiée dans Cell Host & Microbe en juin 2019, démontre que des aliments ayant des profils nutritionnels comparables peuvent avoir des effets très différents sur le microbiome.

L'équipe a demandé à 34 volontaires en bonne santé de recueillir des données détaillées sur tout ce qu'ils ont mangé pendant 17 jours, en comparant cette information à la diversité des microbes dans les échantillons quotidiens de selles. Bien que la plupart des participants aient consommé les mêmes aliments – café, fromage cheddar, poulet et carottes – plusieurs choix étaient uniques.

Les chercheurs ont constaté que même si les choix alimentaires de chaque participant avaient une incidence sur son propre microbiome, certains aliments augmentant ou réduisant l'abondance de souches bactériennes, il n'y avait pas de corrélation directe. Par exemple, les haricots ont augmenté la proportion de certaines bactéries chez une personne, mais ils ont eu beaucoup moins d'effet chez une autre.

Curieusement, bien que les aliments étroitement apparentés – comme le chou et le kale, aussi appelé chou frisé – aient tendance à avoir le même impact sur le microbiome, les aliments non apparentés ayant des compositions nutritionnelles très similaires ont des effets étonnamment différents. Cela nous indique que l'étiquetage nutritionnel conventionnel n'est peut-être pas le meilleur moyen de juger si un aliment est susceptible d'être sain.

Les résultats montrent également que faire des recommandations diététiques pour améliorer le microbiome ne sera pas simple. Elles devront être personnalisées en tenant compte des microbes intestinaux qu'on retrouve chez un individu et des effets spécifiques qu'ont certains aliments sur lui.


Des preuves génétiques montrent que la sécrétion d’insuline stimulée par les glucides conduit à l’obésité



Des scientifiques de l’École de médecine de Harvard, montrent dans une étude, publiée par Oxford University Press en janvier 2018, l’effet potentiellement causal de la sécrétion d’insuline sur le poids corporel.

L’un des principes fondamentaux du modèle glucides-insuline de l’obésité est que la sécrétion d’insuline entraîne une prise de poids. Cependant, l’hyperinsulinémie à jeun peut également être provoquée par une résistance à l’insuline induite par l’obésité.

Les chercheurs ont utilisé des instruments génétiques de variation de la sécrétion d'insuline – évaluée par la concentration d'insuline 30 min après la prise orale de glucose –pour estimer la relation causale entre l'augmentation de la sécrétion d'insuline et l'indice de masse corporelle (IMC), en utilisant une analyse de randomisation mendélienne bidirectionnelle d'études d'association pangénomique : analyse de nombreuses variations génétiques chez de nombreux individus, afin d'étudier leurs corrélations avec des traits phénotypiques (héréditaires).

Les sources de données comprenaient les résultats récapitulatifs des plus grandes méta-analyses publiées portant sur la sécrétion d'insuline et l'IMC d'ascendance principalement européenne, ainsi que des données individuelles de la UK Biobank. Les données de l'étude de cohorte de patients cardiologiques et métaboliques du Massachusetts General Hospital ont été utilisées pour valider les associations génétiques avec la sécrétion d'insuline et pour tester l'association observationnelle de la sécrétion d'insuline et de l'IMC.

Résultats. Un taux d’insuline-30 génétiquement déterminé plus élevé était fortement associé à un IMC plus élevé, ce qui concorde avec un rôle causal dans l’obésité. Des associations positives similaires ont été observées dans les analyses de sensibilité utilisant d’autres variantes génétiques comme variables instrumentales. En revanche, un IMC génétiquement déterminé plus élevé n’était pas associé à l’insuline-30.

Conclusions. Les analyses de randomisation mendélienne fournissent la preuve d’une relation causale entre la sécrétion d’insuline stimulée par le glucose et le poids corporel, cohérente avec le modèle glucides-insuline de l’obésité.


PREDICT – Les réponses individuelles aux mêmes aliments sont uniques



PREDICT est la plus grande étude scientifique en cours sur la nutrition, menée par une équipe internationale de scientifiques de premier plan comprenant des chercheurs du King's College de Londres, du Massachusetts General Hospital et de la société de science nutritionnelle ZOE.

Cette étude vise à mesurer et à comprendre les réponses métaboliques uniques à la nourriture – par exemple, comment les niveaux de sucre dans le sang et de graisse changent après avoir mangé – dans un groupe de 1.000 participants.

Les premiers résultats présentés aux réunions de l'American Diabetes Association et de l'American Society for Nutrition en juin 2019, montrent que les réponses individuelles aux mêmes aliments sont uniques, même entre vrais jumeaux.

Moins de 30% de la variation aux réponses glucidiques (carbohydrates) est due à la constitution génétique et moins de 20% à la graisse. De façon inattendue, il n'y avait qu'une faible corrélation entre les deux : avoir une mauvaise réponse à la graisse ne permettait pas de prédire si quelqu'un serait un bon ou un mauvais répondant au sucre.

Les chercheurs ont mesuré l'évolution des taux sanguins de marqueurs tels que le sucre, l'insuline et les graisses en réponse à des repas spécifiques, ainsi que des données sur l'activité, le sommeil, la faim et les bactéries intestinales – microbiome – chez des milliers de participants aux États-Unis et au Royaume-Uni, pour la plupart des paires de jumeaux.

Ils ont découvert que les jumeaux identiques ne partageaient qu'environ 37% de leurs microbes intestinaux. Ce chiffre n'est que légèrement supérieur à celui partagé entre deux personnes non apparentées, ce qui souligne l'effet modeste des gènes.

ZOE utilise des techniques d'apprentissage automatique pour analyser cette mine de données nutritionnelles détaillées et développe un test consommateur et une application, donnant aux gens le pouvoir et la confiance de choisir les bons aliments qui optimisent leur métabolisme personnel, contrôlent leur poids et maintiennent une bonne santé.

Cette recherche montre que si vous voulez trouver les aliments qui fonctionnent le mieux avec votre métabolisme, alors vous devez connaître votre réponse nutritionnelle personnelle, quelque chose qui ne peut être prédit par de simples tests génétiques.

L'équipe annonce également une extension majeure de ses travaux en collaboration avec des scientifiques des universités de Stanford et de Tufts. La prochaine phase consistera à recruter plus d'un millier de volontaires à travers les États-Unis, désireux de comprendre leurs réactions personnelles à l'alimentation et de contribuer à la science nutritionnelle de pointe en participant à l'étude chez eux.


Stratégie d’ONU-Nutrition 2022–2030

En 2021, Année d’action pour la nutrition, plusieurs événements – le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) et le Sommet Nutrition pour la croissance tenu à Tokyo – ont souligné l’importance de la nutrition, notamment le rôle de l’alimentation et son impact sur la santé, le climat et la biodiversité.

S’appuyant sur les résultats de ces événements, ONU-Nutrition conduira l’action menée en matière de nutrition, à la fois dans les contextes du développement et de l’aide humanitaire et en tant que passerelle entre les deux.

Cette Stratégie de ONU-Nutrition 2022–2030 jette les bases d’un plaidoyer, d’une coordination et d’une programmation conjoints destinés à améliorer la nutrition dans l’ensemble du système, visant la cohérence des politiques et un impact constant au niveau des pays dans le cadre d’un engagement commun à accélérer les progrès vers l’élimination de toutes les formes de malnutrition.

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Le futur de l’alimentation



Demain, serons-nous tous devenus végétariens ? Les régimes particuliers seront-ils devenus la norme ? Comment cultiverons-nous nos champs ? Nous régalerons-nous avec des plâtrées d’insectes ?

Les scientifiques – Céline Laisney, directrice du cabinet de veille et de prospective AlimAvenir, et Gilles Billen, directeur de recherche au CNRS – analysent sept scénarios d’avenir mêlant biodiversité, agriculture et alimentation.

1. Nous ne mangeons plus de viande – Pas complètement

Les différents régimes excluant tel ou tel produit animal représentent des parts variées selon les pays. Cette part est plus élevée dans les pays anglo-saxons, qu’en France. Mais tout porte à croire qu’elle va augmenter, puisque cette part est plus élevée chez les jeunes dans tous les pays. On constate des progressions des nouveaux régimes ces dernières années, à des rythmes variables selon les pays. Le plus probable, ce n’est pas que l’on ne mange plus de viande du tout, mais qu’on en mange beaucoup moins.

Les études qui se penchent sur l’avenir de l’alimentation montrent que nous aurons de la peine à nous passer complètement de l’élevage. La raison est simple : le passage d’une agriculture conventionnelle à une agriculture biologique implique la mise en place d’une rotation des cultures, qui suppose elle-même la culture de plusieurs types de légumineuses, les comestibles pour les humains et les fourragères pour les animaux, qui produisent de la viande et du lait.

2. Nous mangerons des insectes et des algues – Oui et non

Les start-ups élevant et transformant les insectes ne visent pas forcément l’alimentation humaine. Elles s’adressent surtout au marché de l’alimentation animale, et en particulier l’aquaculture, pour remplacer les farines de poisson. Les insectes peuvent prendre de l’importance dans ce secteur, à condition d’être compétitifs ou d’apporter des avantages nutritionnels supérieurs.

Concernant les algues, c’est différent. Ce sont surtout les micro-algues qui sont riches en protéines, comme la spiruline ou la chlorelle. Pour le moment, elles sont essentiellement consommées sous forme de compléments alimentaires, mais elles commencent à être intégrées dans des aliments, en général en très petite quantité, pour leurs propriétés fonctionnelles : la chlorelle peut remplacer les œufs dans une mayonnaise, par exemple. Le frein est ici plutôt le coût. Les protéines végétales sont beaucoup plus économiques, adaptées aux conditions environnementales et mieux acceptées par les consommateurs.

3. Nous nous passerons d’engrais – Ça dépend lesquels

On ne se passe jamais d’engrais en agriculture. L’agriculture consiste toujours à enlever au sol – avec la récolte qu’on exporte – de l’azote, du phosphore et du potassium. Pour maintenir la fertilité du sol, il est donc indispensable de lui restituer ces éléments. Les déjections animales (fumier, lisiers) constituent aussi une forme d’engrais, qui assurent le recyclage des éléments extraits du sol pour l’alimentation animale.

Par contre, les engrais industriels, utilisés dans l’agriculture conventionnelle, et qui permettent de s’affranchir du recyclage, ne sont produits qu’au prix d’une dépense énergétique considérable.

Le recyclage serait évidemment une solution beaucoup plus intelligente et beaucoup plus économe en termes de ressources énergétiques, en l’utilisant comme engrais pour fertiliser nos champs.

Cela n’a rien d’utopique. Il suffit de l’espace d’une génération pour tout changer. Ce n’est pas non plus très sorcier : il y a 1000 solutions possibles en termes d’installation et de système de collecte, et on en expérimente déjà plusieurs dans différents endroits.

4. L’État influencera le contenu de nos assiettes – On espère bien

En trente ans, nous sommes passés d’une alimentation composée à 30% seulement de protéines animales, et 70% de protéines végétales, à l’inverse. Les habitudes alimentaires ne changent pas d’elles-même au fil des modes. Elles sont le résultat d’une politique concertée.

Rien ne sera possible sans le retour d’une planification centralisée d’État. Mais il n’y aura pas de changement rapide sans une reprise en main d’une autorité démocratique. L’Europe d’ailleurs, entre maintenant en conflit avec les grands groupes privés au sujet du Green Deal et de la Farm to Fork strategy. Elle vise par exemple 25% d’agriculture biologique en Europe, un niveau déjà largement dépassé dans certains pays comme l’Autriche ou la Suède.

5. Nous ferons davantage “table à part” – Pas nécessairement

Même si les “alimentations particulières” se développent, avec l’essor des allergies, intolérances, régimes pour raisons médicales ou religieuses, cela ne compromette pas la convivialité. L’alimentation est “un fait social total”, il ne s’agit pas juste de se nourrir, on partage beaucoup plus que des aliments.

Peut-être partagerons-nous moins à l’avenir le même plat, mais différents plats façon mezze – ce que l’on voit déjà avec la mode de l’apéritif dinatoire – où chacun pourra piocher ce qui lui plaît et convient. Mais les fêtes (Noël, Pâques, etc.), les sorties au restaurant, les invitations entre amis, perdureront. Certains plats seront peut-être justement réservés à des occasions comme la viande rouge ou les plats traditionnels qui nécessitent une longue préparation, peu adaptés à la vie de tous les jours.

6. Nous reviendrons à la production agricole des années 1950 – Certainement pas

Le passage à une agriculture biologique ne suppose absolument pas d’abandonner toute technologie. Seulement celles qui ne sont pas maîtrisables, ou qui ont des effets secondaires désastreux. Mais on n’abandonne pas l’invention, la technique, l’amélioration, la sélection variétale.

Il y a beaucoup de choses très bonnes dans le progrès technique qu’on a aucune raison de laisser tomber. La mécanisation de l’entretien des champs, même assistée par des caméras, peut rendre beaucoup de services.

7. Nous aurons une sécurité sociale de l’alimentation – L’idée fait son chemin

Le passage à une agriculture biologique et saine est une transformation progressive et structurelle et doit être organisée démocratiquement. La mise en place d’une sécurité sociale alimentaire vise à ce que chacun puisse se nourrir correctement, quels que soient ses revenus. En plus de rappeler que le besoin de manger sainement est un besoin universel, elle permettrait une prise en main collective et démocratique de notre alimentation.

Qu’est-ce qu’on mange ? Qu’est-ce qu’on produit ? Quels sont les produits qui sont conventionnés et remboursés ? Faire trancher ces questions par les citoyens, c’est réintroduire la démocratie dans la manière de produire sa nourriture, de la choisir, et de la fabriquer. C’est le moyen politique idéal de se réapproprier notre alimentation.


La nourriture de demain



Fast-food, OGM, “alicaments”, compléments alimentaires, cultures bio, substituts de repas, tofu, élevages intensifs, additifs… Ces nouveaux modes alimentaires ont fait évolué nos habitudes et continueront encore à le faire dans le futur. Le défi est immense : nourrir les humains de plus en plus nombreux et exigeants avec les ressources de la planète qui s’épuisent.

Aujourd’hui, plus de 500 millions de personnes trop pauvres mangent mal. L'investigation cherche à inventer de nouveaux produits et modes de production qui permettront à chacun de manger à sa faim, en respectant le goût, les habitudes de vie actuelle et l’environnement.

Des consommateurs exigeants en quête de nouveauté

Pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, les industriels de l’alimentation sont obligés de renouveler leurs produits de plus en plus rapidement et d’innover sans cesse. Des nouveaux produits sont développés : le kebab à préparer au micro-ondes, l’huile de coton, l’huile d’olive solidifiée à tartiner, les chips aux poires, les yaourts aux légumes, le fromage à la bière, le champagne en pot, le yaourt qui fait rajeunir, la tapenade en tube, le beurre en spray… Ces nouveaux produits auront-ils un avenir ? Le consommateur choisira…

Les cultures biologiques


Les produits “bio” permettent de produire une alimentation respectueuse de l’environnement qui préserve le goût des aliments. Après les grandes peurs alimentaires des dernières années (vache folle…), l’agriculture bio est rassurante mais son rendement est très faible. Elle ne constitue pas une solution complète même si elle contribue au respect de l’environnement.

Respecter la planète

La population mondiale atteint les 6 milliards de personnes. D’ici 2050, nous serons 3 milliards de plus. Il faudra alors doubler la production alimentaire et augmenter les surfaces cultivées mais ce sera difficile car les terres cultivables, les ressources en eau et la diversité génétique sont chaque jour davantage menacés par la surexploitation . Il faudra changer les modes de productions. Les transformations à apporter sont immenses et doivent se faire vite. La recherche avance et développe notamment les OGM.

Les organismes génétiquement modifiés (OGM)


Les OGM seraient-ils la fin de la faim ? C’est ce que prétendent les industriels qui les conçoivent. Mais un problème économique et éthique se pose. Une peur de la nouveauté et des risques encourus à les consommer est souvent avancée par ceux qui combattent les OGM. Si certains présentent des inconvénients, il faut reconnaître que d’autres ont des avantages notamment en exigeant moins de traitements chimiques. La recherche permettra d’étendre à d’autres plantes des qualités telles que la résistance des plantes à la sécheresse ou à la salinité.

Santé et alimentation

La recherche permet aujourd’hui de créer des substances vaccinantes en modifiant génétiquement certains organismes. Les piqûres pourraient un jour être remplacées en mangeant un végétal. Des chercheurs ont d’ailleurs réussi à protéger des souris de l’hépatite B en les nourrissant de pommes de terre dans lesquelles avait été introduit un gène de la maladie. Les bananes pourraient un jour devenir un moyen de vaccination. Plus facile à transporter que les vaccins actuels qui demandent d’être réfrigérés, les avantages sont énormes pour les pays du tiers monde. Les animaux sont également mis à contribution. Ainsi, du miel permettrait de produire des substances pharmaceutiques en modifiant les plantes butinées.

Mange et tu iras mieux

Si on en juge par la hausse de l’espérance de vie ou encore le cas des Japonais qui ont gagné en hauteur 17 cm en 50 ans, on peut affirmer que santé et nutrition sont liées. Les alicaments ont de l’avenir. Il s’agit d’un produit alimentaire provoquant un effet positif sur la santé humaine. Il regroupe des réalités très variées. Ainsi, dans la vaste famille des alicaments, on trouve des produits issus de l’agriculture bio, des produits dits diététiques, des aliments allégés, enrichis… Si leurs effets ne sont pas toujours prouvés, l’avenir permettra, entre autre, d’y voir plus clair dans ces produits aux effets soit disant miraculeux.

Les substituts de repas et compléments alimentaires

Se nourrir uniquement de pilules sera encore longtemps réservé aux films de science fiction. L’important est d’avoir un équilibre alimentaire. Les carences nutritionnelles dans la population sont assez répandues et les combler grâce aux substituts est un bel objectif pour la santé.

La France est beaucoup plus stricte à l’égard de ces composés que de nombreux autres pays, tels les États-Unis qui autorisent de nombreux compléments. Ces produits alimentaires apportent sous forme pratique et condensée des nutriments qui améliorent le quotidien. Sachons bien les utiliser.


Recherche et innovation dans les produits alimentaires



L’avenir de l’alimentation ressemblera peu au passé. L’impact de la pandémie sur les consommateurs, l’émergence exponentielle de nouvelles technologies et les défis significatifs en matière de durabilité seront cruciaux. Pour y parvenir, elle s’appuiera sur des technologies habilitantes telles que la biotechnologie et l’intelligence artificielle, entre autres.

Nouveaux aliments et ingrédients sains

L’impact significatif du Covid-19 sur la société a accéléré l‘intérêt des consommateurs pour les aliments qui améliorent notre santé et notre bien-être. Quelques exemples incluent les “superaliments” avec un profil nutritionnel et de qualité équilibré, ou des profils améliorés, avec une teneur réduite en sel, en sucre ou en matières grasses. De plus, les ingrédients et composés bioactifs obtenus à partir de sources naturelles et durables renforcent nos défenses et notre système immunitaire, et aident à prévenir les maladies. Une mention spéciale va aux ingrédients probiotiques, prébiotiques ou postbiotiques avec un énorme potentiel pour l’innovation et la croissance alimentaires.

Nutrition de précision

Analyser et intégrer le génome humain ou l’information génétique, le microbiome intestinal et les habitudes culturelles ou les modes de vie de groupes de population spécifiques, pour comprendre quelles maladies ils pourraient développer et concevoir des régimes qui aident à prévenir leur développement ou influencer positivement leur santé. Les technologies omiques (la somme des constituants d'une cellule) deviennent de plus en plus abordables. Le séquençage d’un génome humain devient moins cher. La société technologique BGI a annoncé qu’elle atteindrait un coût de 100 euros par génome. Il existe déjà des entreprises qui prescrivent des régimes basés sur le génome de l’individu, telles que Habit, DayTwo ou Inside Tracker.

Viande cultivée en laboratoire

Viande cultivée in vitro à partir de cellules animales. Elle s’appuie sur l’application des connaissances et des techniques de culture cellulaire issues de la médecine régénérative et de l’ingénierie tissulaire. Une récente analyse du cycle de vie et une étude de faisabilité technico-économique par CE Delft montrent que la viande cultivée en laboratoire pourrait réduire l’impact climatique de la production de viande de 92%, réduire la pollution de 93%, utiliser 95% moins de terres et 78% moins d’eau. De plus, lorsqu’elle est produite à grande échelle, le coût de production pourrait diminuer jusqu’à 5,66 $ d’ici 2030. Aleph Farms est une entreprise israélienne de premier plan dans le développement de viande cultivée et a réussi à faire pousser le premier steak de ribeye (entrecôte) cultivé en laboratoire au monde en utilisant des cellules animales et la technologie d’impression 3D. D’autres entreprises de premier plan dans cette course incluent Memphis Meats et Mosa Meat.

Plant-based food (Aliments d’origine végétale)

Un aliment “d’origine végétale” provient de sources végétales telles que les fruits, les légumes, les légumineuses, les céréales, les noix, le soja, etc. L’intérêt pour les analogues des produits d’origine animale stimule ce marché. Un exemple notable est le hamburger végétal d’Impossible Foods ou la saucisse de Beyond Meat. Diverses technologies comme la texturisation à sec ou humide permettent de développer une apparence et un goût similaires à ceux de la viande sans compromettre la valeur nutritionnelle. La conception de produits extrudés (la technique agro-alimentaire pour produire snacks, biscuits, céréales petit déjeuner…), avec des textures et des saveurs spécifiques, ainsi que l’optimisation et le contrôle des processus, posent un défi pour la recherche. La tendance “d’origine végétale” s’étend aux alternatives au lait, aux œufs, aux sauces, aux condiments, aux barres, etc., et elle est là pour y rester.

Protéines alternatives

Une autre tendance est l’émergence de sources de protéines alternatives telles que les insectes, les microalgues, les champignons ou de nouvelles espèces végétales. Toutes sont présentées comme plus durables que les protéines d’origine animale et comme une solution potentielle pour répondre à la croissance de la demande d’ici 2050. Certaines entreprises innovantes dans le domaine des insectes incluent Ynsect, BioFly Tech ou Trillions. Les protéines dérivées de champignons ou de mycoprotéines sont également une source alternative très intéressante, avec une production encore plus éco-efficiente que d’autres protéines végétales. Des entreprises comme Prime Roots, Quorn ou Meati travaillent dans ce domaine. D’autre part, Perfect Day Foods produit des protéines de lactosérum et de caséine par “fermentation de précision” et a récemment lancé la marque dérivée Brave Robot pour vendre des glaces sans produits laitiers. Clara Foods crée également des protéines d’œuf en utilisant cette technologie. Enfin, Ainia cultive la lemna, une plante aquatique prête à devenir un nouveau “superaliment”, qui est déjà à la base d’entreprises comme Parabel ou Hinoman.

Impression 3D alimentaire


Technologie d’impression 3D spécialisée dans l’impression de pâtes, de chocolat ou d’aliments avec des formes infinies, pouvant combiner la technologie laser pour la cuisson. Des entreprises comme Natural Machines proposent des machines qui impriment du chocolat, des pâtes, du sucre et même différents aliments, donnant l’opportunité de créer de nouveaux aliments ou plats innovants, sains avec de nouvelles saveurs et textures durables et amusantes. Une opportunité attrayante pour le secteur de la restauration avec des défis futurs concernant son passage à une échelle industrielle.

Alimentation computationnelle

Formulation de produits analogues à ceux d’origine animale à partir de milliers de plantes, y compris des espèces comestibles mais non exploitées. Collecte et traitement des données sur leurs propriétés nutritionnelles, fonctionnelles et sensorielles en utilisant l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique dans le but d’obtenir des produits presque identiques en qualité et en saveur aux produits originaux, avec une utilisation des ressources et un impact environnemental bien inférieurs. Des entreprises comme Just ou NotCo sont à l’avant-garde de ces alternatives avec des mayonnaises ou des laits alternatifs déjà sur le marché.

Agriculture verticale

Technologie de culture de plantes hautement efficace en ressources utilisant très peu d’eau ou d’engrais et occupant très peu de surface en empilant des couches successives verticalement sur des surfaces inclinées et/ou intégrées dans des structures comme de grands bâtiments ou par le biais de conteneurs de culture modulaires proposés par la startup iFarm pour permettre à quiconque de produire ses légumes. Elle adopte des techniques de culture en environnement contrôlé sous des conditions de serre et peut simplifier la chaîne d’approvisionnement pour une empreinte environnementale faible de la nourriture vers les villes ou les environnements avec des terres arables limitées. D’autres exemples d’entreprises incluent Aerofarms ou Agricoo.

Agriculture de précision

Englobe des systèmes de contrôle, des capteurs, de la robotique, des drones, des véhicules autonomes, du matériel et des logiciels automatisés, et tout ce qui rend l’agriculture plus précise et contrôlée. AINIA a développé des plateformes basées sur la robotique mobile et la vision hyperspectrale qui permettent d’optimiser certains processus dans les champs, comme le moment exact de la récolte (degré de maturité), le contrôle des ravageurs ou les processus d’application des engrais, contribuant à une chaîne alimentaire plus durable.

Édition génétique

CRISPR est une technologie d’édition moléculaire de “couper et coller”, avec laquelle un organisme peut être génétiquement modifié en introduisant de nouvelles caractéristiques ou en éliminant celles qui sont nocives. C’est un système simple, économique et rapide qui offre un univers d’applications, y compris l’amélioration des cultures et le contrôle des ravageurs en agriculture. Bien que la transmission de gènes externes ne soit pas nécessaire, l’UE n’a pas fourni un cadre réglementaire différent de celui des OGM (Organismes Génétiquement Modifiés), ce qui pourrait entraver son développement en Europe par rapport à d’autres parties du monde. Le documentaire Netflix “Human Nature” explique l’importance de cette innovation et le rôle du chercheur espagnol Dr. Francisco Mojica de l’Université d’Alicante dans sa découverte.

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Pas de régimes pour tous

Nous avons tous des goûts et des préférences personnels lorsqu'il s'agit d'aliments. Il est donc logique de supposer que nos métabolismes et nos réactions aux aliments que nous mangeons devraient également être différents. Mais cette intuition commence tout juste à être validée par la recherche scientifique, prouvant que chacun est unique et qu'il n'existe pas de véritable régime qui fonctionne pour tous.



Bien sûr, il y a des messages prônant une alimentation saine qui s'appliquent à 
tout le monde, comme manger plus de fibres, augmenter la diversité des aliments
 végétaux et réduire la consommation de produits ultra-transformés. Mais 
le message à retenir est qu'il n'y a pas une seule façon de manger qui fonctionne
 pour tout le monde, malgré ce que nous disent les guides alimentaires,
 les organismes gouvernementaux et les gourous glamour d'Instagram


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jeudi 30 mai 2024

L'apprentissage à Tout Âge Rajeunit le Cerveau – Le Quotidien et l'Utilisation de l'Intelligence Artificielle





C
e sentiment d’être trop vieux pour apprendre quoique ce soit de nouveau, beaucoup de personnes l’éprouvent. Mais est-il justifié ? Y a-t-il effectivement une limite d’âge à partir de laquelle notre cerveau n’est plus capable d’apprendre à jouer d’un instrument ou à parler une nouvelle langue ?

Apprendre, c’est en réalité l’activité de toute une vie. Dès le plus jeune âge, notre cerveau mobilise une grande partie de ses fonctions – attention, mémoire, vision, audition, motricité… – pour que nous puissions acquérir de nouveaux savoirs et savoir-faire. Quels sont les mécanismes qui nous permettent d’apprendre ? Et comment évoluent-ils avec le temps ?


Des connexions entre les neurones renforcées ou diminuées

L’apprentissage est un processus cognitif dynamique qui se déroule en deux étapes : l’acquisition d’une nouvelle information et son stockage en mémoire. Le résultat d’un apprentissage est en quelque sorte l’empreinte qui reste dans notre cerveau après que l’on ait vécu une expérience. Plus précisément, les neurones concernés par cette expérience ou l’acquisition d’une nouvelle information changent la manière dont ils dialoguent entre eux : leurs connexions – les synapsesse voient renforcées ou diminuées.

Parfois, la dynamique de nos apprentissages conduit purement et simplement à l’élimination de certaines connexions neuronales qui n’ont plus lieu d’être au profit d’autres connexions plus “utiles”. On parle, de manière imagée, d’un “élagage” synaptique (pruning en anglais), comme pour un arbre dont on coupe les branches encombrantes. Il se produit principalement durant l’enfance et ce grand chamboulement qu’est l’adolescence.

Ces modifications à l’échelle des neurones, en lien avec ce que nous apprenons, sont particulièrement intenses pendant l’enfance, alors même que nous acquérons une grande quantité de connaissances et développons de nouvelles compétences comme voir, toucher, marcher ou parler. Elles ont un impact à l’échelle du cerveau tout entier, en participant à la transformation des différents réseaux de neurones.

La plasticité cérébrale

Les apprentissages laissent dans notre cerveau une trace physique de leur survenue, et cette dynamique s’appelle la plasticité cérébrale. La découverte de ce mécanisme par les neuro-scientifiques a permis de comprendre une chose essentielle : rien n’est figé dans notre cerveau.

Les connexions entre les neurones sont la clé de nos apprentissages. Pour apprendre, il faut que des connexions neuronales pertinentes se créent. Et pour que les neurones se connectent les uns aux autres, il faut qu’ils s’activent ensemble, un peu comme une ampoule qui s’allume. Cette capacité du cerveau à modifier ses connexions neuronales s’appelle la plasticité cérébrale.

La plasticité cérébrale permet de remodeler le cerveau en permanence selon nos apprentissages. Ce remodelage est non seulement relativement rapide mais réversible. En effet, une équipe de chercheurs a trouvé que certaines régions du cerveau chez de jeunes adultes présentaient des modifications structurelles importantes après trois mois d’apprentissage à la jonglerie, par rapport à des personnes n’ayant pas suivi cet apprentissage ; et ces modifications disparaissaient quelques semaines après l’arrêt de cette activité. Voilà pourquoi les artistes s’entraînent tous les jours.

Cette plasticité cérébrale rend le cerveau malléable à tous les âges de la vie. C’est essentiel pour nous permettre de nous adapter. Il change, se transforme, sous l’effet de l’expérience, aussi bien lors de la petite enfance qu’à l’âge adulte.

Nous sommes en quelque sorte “programmés” pour apprendre. L’organisation de notre cerveau peut s’adapter et se reconfigurer à tout moment, en fonction des expériences que nous vivons dès le plus jeune âge.

Il n’y a pas d’âge pour apprendre une nouvelle langue

Certaines périodes de la vie sont plus propices à certains apprentissages. La recherche en psychologie du développement a ainsi déterminé des “fenêtres temporelles” qui correspondent à des périodes durant lesquelles le cerveau a une capacité particulière à recevoir les informations de l’environnement. Par exemple, l’acquisition de la langue maternelle a fait l’objet de nombreuses études, et il semble qu’il existerait une fenêtre temporelle particulièrement propice à l’acquisition du langage. D’où cette idée répandue – à tort – que plus on vieillit, plus il est difficile d’apprendre une seconde langue. Même s’il semble en effet y avoir une période clé pour l’acquisition de la langue maternelle, c’est beaucoup moins clair pour une seconde langue.

Des chercheurs en psychologie à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, se sont intéressés à l’apprentissage d’une seconde langue chez des personnes adultes. Les chercheurs ont demandé à des non-hispanophones, un groupe de jeunes adultes et un groupe de personnes de plus de 65 ans, d’apprendre 100 mots en espagnol sur une période de trois semaines. Lors d’un test à l’issue de cet entraînement, les personnes âgées ont obtenu des temps de réponse et des nombres de bonnes réponses comparables aux jeunes adultes, montrant que les deux groupes ont des performances d’apprentissage similaires.

Et ce qui vaut pour le langage et les connaissances déclaratives – explicites –   vaut aussi pour les connaissances procédurales – implicites, en lien avec les gestes et les mouvement –. Ainsi, l’expérience de jonglage citée précédemment a été répliquée pour comparer, cette fois, la performance des personnes âgées par rapport aux jeunes. Les performances finales sont moindres chez les personnes âgées, cependant le même phénomène de plasticité a été observé. Autrement dit, l’apprentissage du jonglage a été moins efficace chez elles, mais les traces cérébrales de cet apprentissage sont bien présentes.

Certaines compétences sont modifiées par le vieillissement normal du cerveau. Un apprentissage plus long peut être nécessaire pour compenser l’effet de l’âge. Mais le mécanisme de plasticité cérébrale permettant d’apprendre est présent toute la vie.


Un apprentissage plus long chez les personnes âgées

Plusieurs études ont mesuré les conséquences du vieillissement cognitif en utilisant une combinaison de tests de performance mentale. Leurs résultats montrent que les personnes plus âgées ont en moyenne des temps de réaction plus longs, une mémoire moins fiable, une perception sensorielle altérée, et elles ont plus de difficultés à résoudre des problèmes. Ces déficits mesurés en laboratoire seraient un frein à l’acquisition d’informations nouvelles.

Mais de telles études occultent une dimension importante de l’avancée en âge : l’accumulation des expériences au cours de la vie augmente la quantité de connaissances stockées dans le cerveau. En effet, cette accumulation d’expériences et la complexité des connaissances qui y sont associées sont plus importantes chez les personnes âgées. Ce qui rendrait plus difficile l’acquisition de nouvelles connaissances.

Cette expertise constituerait donc un handicap et expliquerait les résultats inférieurs des personnes âgées par rapport aux jeunes cerveaux. Mais pourrait-elle avoir certains bénéfices ?

L’expérience humaine, un levier pour l’apprentissage

Dans l’expérience sur l’apprentissage de l’espagnol déjà citée, l’imagerie cérébrale des personnes âgées montre une activation particulière de certains réseaux de la mémoire qui n’est pas retrouvée chez les plus jeunes. Cette activation spécifique est celle de la mémoire dite “sémantique”, qui stocke notamment les connaissances générales sur le monde. Dans le contexte d’un défi cognitif, comme apprendre une seconde langue, les personnes âgées font appel à leur expérience personnelle comme ressource cognitive en plus. Le vécu plus fourni en expériences personnelles se révèle ainsi comme une aide à l’apprentissage.

En vieillissant, nous pouvons tirer profit de notre raisonnement plus entrainé pour apprendre de nouvelles informations, même s’il est parfois plus lent à se mettre en route. Le recrutement spécifique de certaines régions du cerveau chez les personnes âgées lors d’un apprentissage nouveau serait le reflet de cet appel à l’expertise.

Il ne faut pas pour autant minimiser le vieillissement cérébral. Celui-ci est bien réel, comme le montre notamment la diminution mesurable de l’épaisseur du cortex, et les modifications de certaines performances mentales. Cependant, ces dernières sont à nuancer car les tests psychométriques ne tiennent pas compte de la richesse de l’expérience humaine, ni de la façon dont la connaissance augmente avec l’expérience.

La plasticité du cerveau “s’entretient”

L’entretien de notre cerveau semble jouer un rôle clé pour le maintien de sa plasticité entre 30 et 60 ans. Cette capacité est affaiblie si et seulement si nous cessons d’apprendre et de maintenir un état de curiosité à la nouveauté. Une combinaison de facteurs peut être bénéfique pour le maintien de cette plasticité incluant l’activité physique, peu de stress, ne pas consommer de psychotropes, et avoir des relations sociales en plus d’une activité cognitive régulière.

À tout âge, si les circonstances sont propices et en l’absence de pathologies neurologiques, apprendre par l’expérience reste la principale activité de notre cerveau au quotidien. Même si les mécanismes de l’apprentissage sont moins performants à partir d’un certain âge, en termes de vitesse d’acquisition, la plasticité cérébrale perdure toute la vie si nous maintenons notre esprit ouvert et actif pour de nouvelles expériences. Contrairement à ce que la recherche a longtemps pensé, nous ne sommes pas enfermés dans un déterminisme biologique qui nous permettrait d’apprendre seulement jusqu’à un certain âge.

La capacité d’attention est essentielle dans nos apprentissages

Test sur votre capacité d’apprentissage avec ou sans distraction

Prenez un chronomètre.

Étape 1 : Regardez cette première série de 9 images différentes pendant 30 secondes sans distractions extérieures. Une fois les 30 secondes passées, vous avez 30 secondes pour écrire les images dont vous vous souvenez. Il est temps de vérifier vos résultats. Avez-vous réussi à retenir les 9 images ?

Étape 2 : Regardez cette nouvelle série de 9 images différentes pendant 30 secondes avec des distractions extérieures, par exemple de la musique ou encore la télévision allumée. Une fois les 30 secondes passées, vous avez 30 secondes pour écrire les images dont vous vous souvenez. Il est temps de vérifier vos résultats.

Avez-vous réussi à retenir autant d’images que la première fois ? Sans doute que non. La plupart des personnes mémoriseront moins d’images lorsqu’elles sont distraites par quelque chose.

Les scientifiques ont récemment montré que la simple présence de nos téléphones cellulaires sur le bureau pouvait suffire à réduire nos performances dans une tâche d’apprentissage.

Il est donc important de favoriser l’attention, et ce quels que soient nos défis d’apprentissage, et d’étudier dans un environnement calme, exempt de distraction. Vous serez alors plus efficace dans vos apprentissages et aurez finalement plus de temps pour faire toutes les autres activités quotidiennes, comme voir vos amis.

Source : Le Musée de la santé Armand-Frappier

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L’apprentissage rajeunit le cerveau à tout âge


Des chercheurs de l’université de Californie à Riverside dans une nouvelle étude, publiée dans la revue de la National Library of Medicine en novembre 2023, ont observé une amélioration de la cognition chez les personnes âgées qui ont appris plusieurs nouvelles tâches, et les progrès se sont améliorés avec le temps.

Les chercheurs ont montré que n’importe quel apprentissage à un âge avancé est non seulement possible, mais améliore aussi les facultés cognitives au point de retrouver celles d’un étudiant de premier cycle universitaire.

Pour le prouver, les chercheurs ont réalisé deux expériences indépendantes, mais similaires, d’abord avec 6 puis 27 personnes âgées en moyenne de 66 et 69 ans et ne souffrant d’aucun trouble cognitif pathologique autre que quelques difficultés rencontrées en vieillissant, comme une diminution de l’attention ou de la mémorisation, et que l’on nomme “déclin cognitif lié à l’âge”.

Au départ, chaque sujet passait des tests cognitifs évaluant ses fonctions exécutives – la mémoire à court terme, la planification, l’attention, le raisonnement, l’inhibition… – et sa mémoire à long terme dite “épisodique verbale”, puis apprenait, comme le ferait un enfant ou un étudiant, durant trois mois et à raison d’au moins six heures par semaine, trois nouvelles compétences qu’il avait choisies : une langue, le dessin, un instrument de musique, la photographie, l’utilisation d’une tablette numérique…

Résultat.
Tous les volontaires ont vu leurs fonctions cognitives s’améliorer, nombre d’entre eux multipliant même par deux ou trois leurs scores aux tests. Et ce dès la fin des trois mois d’apprentissage, mais aussi six mois et un an après, les bénéfices perdurant. Les performances de nombreuses personnes continuaient même à augmenter au fil du temps après l’arrêt des formations.

Cette étude est une première en situation réelle et sur le long terme : les participants étudiaient chez eux ou en prenant des cours durant les trois mois. Les conclusions de ce travail confirment que le cerveau reste plastique à tout âge, capable de se remodeler pour assimiler de nouvelles compétences, et que toute stimulation des neurones via l’acquisition d’une nouvelle compétence – linguistique, motrice, mentale – les rajeunit, ralentissant ainsi le déclin cognitif lié à l’âge.

La découverte confirme, selon les chercheurs, que les adultes plus âgés peuvent apprendre de nouvelles tâches et améliorer leur cognition dans le processus, s'ils abordent l'apprentissage comme le fait un enfant.


Un biomarqueur de la dégénescence cognitive identifié à partir de l'imagerie par résonance magnétique (IRM)

Des chercheurs chinois de la Beijing Normal University dans une étude, publiée dans la Revue Journal Radiology Society (RSNA) en juin 2021, ont développé un modèle de prédiction de l'âge du cerveau basé sur l'intelligence artificielle (IA) pour quantifier les écarts observés par rapport à une trajectoire saine de vieillissement cérébral chez les patients atteints de troubles cognitifs légers.



La déficience cognitive amnésique légère (aMCI) est une phase de transition entre le vieillissement cérébral normal et la maladie d'Alzheimer (MA). Les personnes atteintes d'aMCI ont des déficits de mémoire qui sont plus graves que la normale pour leur âge et leur statut, mais pas assez graves pour affecter leur activité quotidienne.


Les chercheurs ont utilisé un algorithme d’apprentissage automatique pour former un modèle de prédiction de l'âge du cerveau basé sur des images IRM pondérées en T1 de 974 adultes en bonne santé âgés de 49,3 à 95,4 ans. Le modèle, une fois entraîné, a été appliqué pour estimer la différence d'âge prévue – âge prévu par rapport à l'âge réel – des patients aMCI de la Beijing Aging Brain Rejuvenation Initiative – 616 témoins sains et 80 patients aMCI – et de l'Alzheimer's Disease Neuroimaging Initiative – 589 témoins sains et 144 patients aMCI –.

Les chercheurs ont également examiné les associations entre la différence d'âge prévue et les troubles cognitifs, les facteurs de risque génétiques, les biomarqueurs pathologiques de la MA et la progression clinique chez les patients aMCI.

Les résultats ont montré que les patients aMCI avaient des trajectoires de vieillissement cérébral distinctes de la trajectoire de vieillissement normale typique, et le modèle de prédiction de l'âge cérébral proposé pourrait quantifier les écarts individuels par rapport à la trajectoire de vieillissement normale typique chez ces patients. La différence d'âge prédite s’est, d’autre part, avérée significativement associée à une déficience cognitive individuelle des patients aMCI dans plusieurs domaines, notamment la mémoire, l'attention et la fonction exécutive.

Ce travail indique que la différence d'âge prédite a le potentiel d'être un biomarqueur robuste, fiable et numérique pour le diagnostic précoce des troubles cognitifs et le suivi de la réponse au traitement.

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Seniors et l'intelligence artificielle



Intelligence artificielle, le terme peut effrayer car on a tendance à penser à une technologie intrusive qui va remplacer le naturel. Mais les objets connectés qui possèdent une intelligence artificielle sont conçus pour respecter la vie privée des utilisateurs. Dans le cas des séniors, ils sont destinés à apporter de l’aide pour pallier le manque de personnel aidant et surtout pour favoriser le maintien à domicile. L’usage de l’intelligence artificielle se démocratise de plus en plus dans la société actuelle car il apporte une assistance et une aide non négligeable aux personnes âgées dans une société où la population est vieillissante.

Intelligence artificielle

L’intelligence artificielle est constituée d’un ensemble de programmes et d’algorithmes complexes exécuté par un objet ou une machine. L’appareil peut reproduire ou simuler le comportement humain ou même de résoudre un problème.

C’est aussi une technologie qui ne peut se dissocier de l’informatique dont l’objectif principal est de recréer une technologie similaire à l’intelligence humaine. Une machine capable de réfléchir par elle-même. Dans le cadre du “bien-vieillir”, l’intelligence artificielle se développe sous forme de robots, d’assistance virtuelle, d’objets connectés, d’appareils d’apprentissage…


Une population vieillissante attentive au progrès de l’intelligence artificielle


Le vieillissement de la population touche la majorité des pays dans le monde. Face à une population vieillissante et aux enjeux économiques qui y sont associés, il devient important de concevoir des méthodes et des appareils qui permettent un meilleur soutien aux personnes âgées.

L’utilisation de l’intelligence artificielle qui a été simplifiée permet aux seniors de bénéficier des dernières innovations en matière de technologie.

Assiste-t-on à la naissance de l’ère des machines ?

Ce n’est plus un scénario de science-fiction, la robotique et la domotique commence à envahir petit à petit les habitations personnelles et les établissements spécialisés pour les personnes âgées. Grâce à des capteurs intégrés et une intelligence artificielle qui agit comme un vrai cerveau, les machines sont capables d’entretenir une conversation, de réagir face à une situation, d’analyser le son, d’étudier l’environnement, de reconnaître leur nom, de répondre aux besoins de l’utilisateur et d’interagir avec et d’anticiper les risques d’accidents. Toutefois, les machines ne remplacent pas l’interaction humaine car elles sont dépourvues d’émotions et de sensations mais elles restent une compagnie quotidienne pour les seniors et luttent contre l’isolement social.

L’intelligence artificielle au service des personnes âgées


L’intelligence artificielle travaille sur des machines capables d’apprendre de façon autonome et d’effectuer des tâches pour lesquelles elles ne sont pas spécialement programmées. Ces machines sont capables de faire des analyses et d’agir en conséquence selon l’environnement et la situation auxquels elles font face. Cet apprentissage est possible grâce à l’intégration d’un algorithme d’analyse de données : informations personnelles, capteurs, lasers, commandes vocales, images récupérées par caméra…

Rompre l’isolement social

Un des objectifs de l’intelligence artificielle est d’apporter une assistance mais aussi offrir une compagnie aux personnes âgées. Tout cela pour lutter contre l’isolement social dont les seniors sont souvent victimes. Les agents conversationnels ou chatbots assurent une communication permanente avec son utilisateur. Il compense la solitude pour une personne âgée habitant seule. Ces machines sont programmées pour simuler une conversation avec le langage choisi. Elles sont capables de rappeler à leur utilisateur l’heure pour prendre les médicaments, les rendez-vous importants, d’enregistrer des conversations pour les personnes qui ont un problème de mémoire (atteintes de la maladie d’Alzheimer par exemple), de distraire grâce à des activités et des jeux proposés.

Assurer une surveillance médicale

Les objets connectés sont souvent reliés à un serveur pour permettre une assistance à distance des personnes âgées. Ils n’assurent pas seulement la fonction de compagnon de conversation mais peuvent être très utiles en cas d’anomalies. Avec les capteurs et les données collectées, l’intelligence artificielle peut détecter si les habitudes de son utilisateur ont changé : s’il ne s’est pas levé à l’heure habituelle, s’il n’est pas rentré de la maison, s’il n’y a plus de mouvements dans la maison. Dans ces cas-là, une alerte est envoyée au serveur et l’assistance médicale est avertie pour une intervention.

Aider au quotidien

L’intelligence artificielle est conçue pour simplifier la vie des utilisateurs. La domotique par exemple est capable de faire des tâches ménagères ou de tenir le rôle d’assistant personnel : agenda personnel, heure pour dormir et pour se lever, ouverture et fermeture des portes, rappel de prise de médicaments, traitement d’appel téléphonique, de mail ou de données numériques… L’intelligence artificielle assure également la sécurité des seniors en donnant une alerte en cas de situations inhabituelles comme une entrée par effraction dans la maison.

Les Chatbots : facilitateur pour les personnes âgées


Pour maintenir une vie presque sociale et surtout pour une bonne santé physique et mentale, les bots sont des outils très pratiques pour aider les personnes âgées car ils peuvent devenir de véritables compagnons. En effet, les chatbots assurent une communication quotidienne avec les personnes âgées.

Compañero
emocionalmente inteligente
À San Fransisco, un dispositif appelé “Elliq“ fait partie des vedettes concernant les chatbots. Elliq dispose d’une intelligence e-learning (apprentissage électronique) pour analyser les préférences de l’utilisateur afin de lui suggérer des activités après. Elliq communique à travers le langage mais également avec des formes de communication non-verbales. Par exemple si un membre de la famille envoie une photo sur les réseaux sociaux, Elliq les affiche sur l’écran et tourne la tête vers la personne afin “de vivre ce moment” comme si c’était le petit-fils en personne qui montre les photos à ses grands-parents. Ce dispositif lutte contre l’isolement social en partageant des expériences diverses. Il ne s’agit pas de former une relation concrète avec la machine mais de rendre accessibles aux personnes âgées des données importantes qui les rapprochent de leurs familles. Le but est de s’assurer que la personne âgée se sente moins seule en utilisant Elliq.

La domotique

Pour les seniors, la domotique apporte des solutions concrètes. Elle permet de vieillir chez soi en toute sécurité. Contrôle de l'éclairage à distance, détecteur de fumée, vidéosurveillance... Sa technologie et ses équipements permettent en effet de faciliter le quotidien des plus de 60 ans.


Du latin “domus” qui signifie “maison”, la domotique désigne l’ensemble des systèmes informatiques, de télécommunication et électroniques, destiné à rendre une maison “intelligente”.

La domotique a pour but de faciliter le quotidien, mais également d'assurer la sécurité d’un logement et de réduire sa consommation d’énergie.

Elle requiert l'installation de plusieurs équipements ou d'appareils connectés. Ils sont mis en service par des sociétés qui se doivent de protéger les données personnelles de leurs utilisateurs. Cette technologie permet à l'habitat de se gérer en totale autonomie, en fonction des habitudes de vie de ses occupants ou d'un scénario domotique programmé à l'avance. Des objets connectés permettent également de commander l'habitat à distance et instantanément.

Les appareils liés à la domotique permettent par exemple de contrôler à distance l'ouverture des volets, la température du logement et de bénéficier d'un service de télé-assistance. Ces équipements se règlent le plus souvent via une application mobile, par commande vocale ou en toute autonomie grâce à des détecteurs.

Ainsi, la domotique au service des seniors est en plein développement. En apportant du confort et de la sécurité, elle les aide à bien vieillir et à rester chez eux le plus longtemps possible.

La domotique est de plus en plus recommandée par les professionnels pour prévenir les accidents de la vie courante. Elle est utile pour donner l'alerte aussi bien en cas de chute que de fuite de gaz ou d'intrusions. C'est une solution rassurante pour la personne âgée, mais aussi pour sa famille.

Télé-assistance

Des objets connectés comme des bracelets ou des montres ont fait leur apparition pour garantir la sécurité des seniors. Ils sont équipés d'un bouton SOS et d'un détecteur de chute. Ainsi, un appel d'urgence peut être envoyé à un membre de la famille ou à un service de télé-assistance qui peut intervenir au domicile ou solliciter les secours.

Vidéosurveillance

L'idéal est d'être équipé d'une caméra avec détecteur de mouvement. Avec ce système complet, il est possible de visualiser ce qui se passe à l'intérieur ou à l'extérieur du logement. Si la personne âgée n'est pas en mesure de réagir face à une situation stressante, mieux vaut qu'un de ses proches en assure la gestion. Cet équipement donne l'alerte en cas d'intrusion, mais aussi de chute. Les capteurs de mouvements peuvent être reliés à un chemin lumineux qui facilite les déplacements nocturnes.

Détecteurs de gaz, de fumée et de fuite d'eau

Un détecteur de gaz connecté permet d'agir rapidement en cas de fuite. Certains modèles intègrent également un détecteur de fumée et donnent l'alerte grâce à une sirène, un éclairage rouge ou en appelant un proche. Un détecteur de fuite d'eau localise les anomalies et déclenche une alarme en cas d'inondation.

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Plus de personnes âgées que de personnes plus jeunes dans le monde

Selon les Nations unies le nombre de personnes de 65 ans et plus devrait doubler dans le monde d’ici à 2050 selon un article publié sur le site de l’INED (Institut national d'études démographiques) en septembre 2021. C’est un phénomène planétaire puisqu’une personne sur six (16%) aura plus de 65 ans en 2050 (une sur onze en 2019 (9%) d’après le rapport Perspectives de la population mondiale. Depuis fin 2018, il y a désormais dans le monde plus de personnes âgées que de personnes plus jeunes (environ 705 millions de personnes de plus de 65 ans et environ 680 millions chez les 0-4 ans en 2018).

Quelle place allons-nous donner aux seniors dans cette société vieillissante ? Allons-nous cantonner cette partie importante de la population à vivre dans son passé et ses souvenirs, ou bien la considérer pour ce qu’elle est, capable d’évoluer et d’apprendre ? Les données de la recherche en sciences cognitives peuvent servir d’outils concrets pour rendre la formation accessible tout au long de la vie.

Adopter de saines habitudes de vie

Pour apprendre efficacement, il est essentiel de prendre soin de ce précieux organe qu’est notre cerveau. Pour cela, il ne faut pas hésiter à bouger, se cultiver, se mettre au défi, bien s’alimenter et dormir suffisamment. Et ce qu’il y a de fabuleux, c’est que ces saines habitudes favorables à notre cerveau sont aussi favorables à tout notre corps.

Le sommeil est en effet un allié précieux pour apprendre. Lorsqu’on dort, il se produit une réactivation spontanée et inconsciente des neurones liés aux apprentissages de la journée. Et des neurones qui s’activent ensemble… ce sont des neurones qui se connectent, et un apprentissage qui se fait.

Du vélo aux tables de multiplication, des souvenirs de vacances à la capacité d’évaluer un danger, le cerveau garde une trace de nos apprentissages durant des décennies, voire toute notre vie. Ainsi, nous sommes capables de mieux nous adapter à tout ce qui nous entoure et se produit dans la vie.


Apprendre, c’est un peu comme tracer un sentier dans une forêt. 
À force de marcher toujours au même endroit, le tracé du sentier se définit.
 Ainsi, pour faire remonter à la surface un souvenir, 
nous devons emprunter le bon sentier dans la forêt de neurones.



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