dimanche 30 novembre 2014

Les Drogues causent des Dégâts Irréversibles à la Mémoire chez les Jeunes



Les drogues détruisent les neurones


L'Observatoire français des drogues et des toxicomanies  a donné en définition pour le terme "drogue": Produit psycho-actif naturel ou synthétique, utilisé par une personne en vue de modifier son état de conscience ou d’améliorer ses performances, ayant un potentiel d’usage nocif, d’abus ou de dépendance et dont l’usage peut être légal ou non.

L’OMS définit le terme "drogue". Une substance psychoactive s’entend d’une substance qui, lorsqu’elle est ingérée ou administrée, altère les processus mentaux, comme les fonctions cognitives ou l’affect. L'abus de substances psychoactives se réfère à l'usage nocif ou dangereux de substances psychoactives dont l'alcool et les drogues illicites.

L'usage de substances psychoactives peuvent entraîner un syndrome de dépendance  un ensemble de phénomènes comportementaux, cognitifs et physiologiques qui se développent à la suite d'une consommation répétée de substances.

Addiction. L’OMS définit l’addiction comme un état de dépendance périodique ou chronique à des substances ou à des comportements. La dépendance se caractérise par la survenue de symptômes de sevrage en cas d’absence de la substance ou activité addictive, ainsi que par le développement d’une tolérance impliquant une augmentation de la dose nécessaire  quels que soient les signes de destruction physique ou psychique.

La drogue est très consommée chez les jeunes, soit à cause d'un manque de vigilance des parents, "pour faire comme les autres" ou pour les essayer. Cette consommation a été banalisée depuis de nombreuses années, elle devient limite "normal" durant une période difficile de leur vie: l'adolescence.

Les drogues sont naturellement consommées pour leurs effets mais leur usage présente toujours des risques et des dangers. Ces effets, risques et dangers varient selon les produits utilisés, mais aussi selon l'usage qui en est fait, selon la sensibilité, l’état physique et psychique du consommateur et selon les circonstances de la consommation.

L’adolescence est une période de transition, parfois difficile. Les transformations psychiques, biologiques, corporelles, etc. qui accompagnent cette phase de transition entre l’enfance et l’âge adulte provoquent un profond changement de l’identité. Aussi, certains adolescents, les plus fragiles notamment, ont des difficultés à franchir ce cap et consomment alors de façon excessive des produits toxiques.

Même si 75 pour cent des jeunes arrêtent ces excès après la fin des études ou au moment de travailler ou de s’installer en couple, les conséquences à long terme de leur comportement sont importantes: le cerveau des adolescents  jusqu’à 25 ans  est encore en pleine maturation (des neurones apparaissent, des connexions se forment) alors que les substances toxiques consommées détruisent des neurones, ainsi que la substance blanche, c’est-à-dire l’ensemble des connexions entre neurones.

Des dégâts irréversibles peuvent se produire. Par exemple, l’alcool détruit beaucoup plus de neurones dans un cerveau adolescent que dans un cerveau adulte (résultats obtenus chez l’animal) et perturbe les fonctions cérébrales exécutives, telles que la mémorisation, le contrôle des émotions, la planification, la flexibilité mentale, etc.

La drogue, dans la majorité des cas, détruit les ondes ou rayons alfa qui communiquent le mental avec le cerveau, elle les détruit et envoie les drogués au monde de la folie. Les drogues non seulement détruisent les neurones mais peuvent aussi diminuer la matière grise du cerveau.


Binge drinking  risques et prévention

Le binge drinking est une mode qui vient des pays scandinaves et anglo-saxons, qui consiste à boire beaucoup en peu de temps pour trouver l'ivresse. Ce comportement, en plus d'être dangereux et pouvant mener à des comas éthyliques, faciliterait l'addiction à l'alcool et transformerait durablement le cerveau.

Les risques


En consommant de l'alcool en grandes quantités, ces très jeunes adolescents prennent des risques importants : lésions de la substance blanche du cerveau, relations sexuelles non-protégées, accidents de la route… Les risques sont graves et les séquelles cérébrales peuvent être sévères. Ils mettent en péril toute leur vie scolaire.

La prévention


* Actions de sensibilisation auprès d’étudiants, de collégiens et de lycéens.

* Plaquettes d’information, courts métrages et interventions dans les établissements.



Conséquences de la consommation des drogues à long terme sur le cerveau



Activité neuronale d'un jeune de 15 ans non buveur à gauche
et buveur à droite. 
Sous l'emprise de l'alcool (à droite),
le cerveau du jeune n'est pas en mesure de réfléchir normalement.

Dans le cadre du projet européen AlcoBinge coordonné par l’équipe de Mickaël Naassila (université de Picardie Jules Verne, Inserm), les chercheurs ont exploré chez le rat (vers 30 à 40 jours après sa naissance), les effets à long terme des intoxications alcooliques répétées au cours de l'adolescence,  sur la prédisposition et la motivation à consommer de  l'alcool pouvant créer une addiction à l’âge adulte.

Les résultats publiés dans la revue Neuropharmacology en avril 2013, montrent que les intoxications répétées à l’adolescence, alors que le cerveau n’a pas fini sa maturation, entraînent une perte de contrôle de la consommation d’alcool à l’âge adulte, et provoquent des modifications neurologiques à long terme.

D’un point de vue neurologique, l’intoxication alcoolique répétée au cours de l’adolescence provoque également des modifications dans le cerveau. Les chercheurs ont démontré qu’une sous-région bien précise du noyau accumbens – zone cérébrale qui joue un rôle primordial dans le comportement addictif  est moins réactive, à long terme, à une nouvelle exposition à l’alcool. Ce qui pourrait expliquer la plus grande vulnérabilité des rats face à la boisson.


La cocaïne provoque une atrophie du cerveau

Une étude des chercheurs de l'université de Cambridge (Royaume-Uni), publiée dans la revue Molecular Psychiatric en juin 2012, révèle que les consommateurs chroniques de cocaïne perdent deux fois plus rapidement leurs cellules nerveuses au cours du vieillissement, que les personnes non exposées à cette drogue.

Pour obtenir ce résultat, les chercheurs  ont mesuré par imagerie cérébrale la quantité de cellules nerveuses présentes dans le cerveau chez 120 personnes, dont 60 cocaïnomanes âgés de 18 à 50 ans et dépendants depuis plusieurs années.

Les régions préfrontales et temporales du cerveau apparaissent particulièrement touchées. Or elles sont importantes pour la mémoire, l'attention et la prise de décision, des fonctions justement très perturbées chez les consommateurs réguliers de cocaïne.

L'origine de ce nouvel effet délétère de la drogue n'est pas encore connue, mais pourrait découler d'une augmentation du stress oxydant au niveau des cellules nerveuses qui a déjà été observé chez l'animal.

Cette toxicité vient s'ajouter aux nombreuses complications, notamment cardio-vasculaires, pulmonaires et psychiatriques, liées à la consommation de cocaïne. Celle-ci, en induisant une décharge massive de dopamine, de noradrénaline et de sérotonine dans le système nerveux, provoque euphorie et sentiment de puissance mais aussi de l'hypertension, une vasoconstriction de tous les vaisseaux qui bloque l'oxygénation des tissus, et des douleurs thoraciques, pour ne citer que les symptômes les plus courants.


D’autres formes de consommation des drogues

Les jeunes sont de plus en plus adeptes de la consommation de produits ménagers détournés de leur usage initial pour rechercher des effets psychotropes à des fins récréatives. L’unique objectif est de chercher de nouvelles sensations grâce aux différents produits légaux, facilement accessibles et nettement moins chers que les drogues illégales.

Les drogues dites par inhalation sont aussi recherchées et testées chez les jeunes adolescents dès l’âge de 12 ans. Celles-ci sont répertoriées en quatre catégories : liquides qui s’évaporent, spray (aérosols), bonbonne de gaz et les nitrites.

Le but est d’atteindre l’euphorie en inhalant les vapeurs toxiques de produits ménagers (cirage, colle, eau écarlate, acétone, dissolvant, éther, désodorisant, gaz et essence à briquet). Soit les vapeurs du produit sont directement inhalées, soit le produit est versé sur un chiffon et est à son tour inhalé. Les différentes fonctions corporelles sont ralenties et une sensation d’euphorie se fait ressentir.

Mais les conséquences pour la santé sont dangereuses car ces produits chimiques sont inhalés, absorbés par les poumons et montent jusqu’au cerveau, causant des dommages physiques et psychologiques irréversibles : nausées, saignements de nez, perte de l’ouïe et de l’odorat, rythme cardiaque irrégulier pouvant entraîner la mort, problèmes aux reins et au foie, mort par étouffement, dépression, altération de la mémoire.

Drogues chimiques. L'effet primaire se manifeste directement dans le cerveau. Ce sont les amphétamines, les barbituriques, les tranquillisants, les antidépressifs et les dérivés de la morphine. L'intoxication qu'elles produisent est d'autant plus grave que leurs effets dépresseurs sur les centres respiratoires peuvent entraîner le coma ou la mort brutale.

Sous l'effet des amphétamines, les produits chimiques de transmission du cerveau sont libérés et acheminés vers les synapses (zone de contact entre les neurones du cerveau). A l'état normal, dès que la substance chimique naturelle a accompli sa mission, et a fait passer le message d'une cellule nerveuse à la cellule voisine, elle est inactivée : la cellule reprend son transmetteur.

Les amphétamines bloquent cette reprise. Les substances de transmission du cerveau continuent à agir aux synapses. Situation alarmante que les neurologues comparent à un tableau de signalisation routière où tous les feux (vert, orange, rouge) s'allument en même temps, et restent allumés.


Les mélanges de drogues à éviter

Consommer différentes drogues au même moment, c’est prendre un très grand risque puisqu’on ignore les effets qui suivront. Les effets sont souvent multipliés et intensifiés. Les drogues sont plus dangereuses quand on les mélange.

Prendre de l’alcool ou un médicament avec une drogue ou mélanger deux drogues ensemble peut provoquer des réactions physiques et psychologiques extrêmement dangereuses, incontrôlables et parfois même mortelles.

Il y a tellement de drogues sur le marché et tellement de combinaisons possibles qu’il est impossible de prédire tous les effets et toutes les conséquences de ces mélanges. Une personne peut être tentée d’associer des substances pour pallier certains effets indésirables (dépresseurs et stimulants pour diminuer les effets indésirables du stimulant, cocaïne pour atténuer la somnolence de l’alcool, alors que l’alcool diminue l’anxiété causée par la cocaïne).

Mélange d'alcool et de boissons énergisantes. L’effet stimulant des boissons énergisantes peut réduire la perception de l’effet dépresseur de l’alcool. Les facultés et les réflexes ou la coordination sont affaiblies par l’alcool.


Le rôle des parents dans la prévention de la consommation de drogue et de la toxicomanie

Le rôle des parents est de conduire l'enfant à l'autonomie de sa vie d'adulte, de l'aider à "prendre son envol" en lui inculquant les connaissances et comportements qui lui seront indispensables pour affronter les difficultés de la vie, s'insérer harmonieusement dans la société et enfin vivre heureux. Cela s'appelle "l'éducation".

À 17 ans, plus de 50% des enfants ont expérimenté une drogue prohibée, 72% le tabac et 92% l'alcool.

La première consommation intervient généralement durant l'adolescence, dans cette période difficile de remise en question des acquis et d'essais à l'autonomie. Elle peut aussi, selon le caractère de l'enfant et les circonstances, intervenir plus tôt, dans la préadolescence, voire dès l'âge de 8 ou 10 ans. Par ailleurs, l'effet est d'autant plus grave et la dépendance apparait d'autant plus rapidement que l'enfant commence jeune.

Aucun milieu social n'est épargné, la drogue est cependant un peu plus consommée dans les milieux aisés (là où est l'argent) que dans les milieux défavorisés. Aucun parent ne peut raisonnablement prétendre que son enfant est à l'abri des drogues.

Il est important pour les parents d'adopter très tôt un comportement préventif qui évitera ou limitera les excès propres à l'adolescence et leurs dangers.

Il faut lui apprendre, outre les connaissances de base, les valeurs qui vous paraissent fondamentales, les interdits et permissions de la vie en société et le respect de ces valeurs et interdits.

Il faut aussi l'aider à acquérir la confiance en lui-même, qui l'aidera à se construire et à atteindre plus tard l'autonomie.

Les attitudes favorables seront :

1. L'amour et l'affection qui le sécurisent et qu'il faut lui manifester en permanence et de façon claire, tant pour la mère que pour le père.

2. Le respect de l'enfant pour qu'il apprenne le respect des autres et de lui-même.

3. L'attention des parents pour combler ses besoins, non seulement physiques, mais aussi psychologiques, émotionnels et spirituels et lui apprendre, très tôt, à avoir des valeurs personnelles.

4. La présence et l'attention des deux parents (simultanées ou non) pour son équilibre. On constate très fréquemment, dans les cas de toxicomanie, l'absence du père dans l'éducation de l'enfant: père effectivement absent ou trop absorbé par sa vie professionnelle et qui laisse à la mère toute la responsabilité éducative. Le père doit prendre le temps de s'investir personnellement dans l'éducation de ses enfants.

5. L'écoute et la communication : il faut habituer l'enfant à communiquer librement avec les parents pour pouvoir, plus tard, discuter de sujets "tabous" tels que la drogue ou le sexe. Pour cela il faut savoir l'écouter et l'encourager à s'exprimer, cette attitude le valorise, le fait exister et lui donne de l'assurance. Il faut ensuite le guider et l'aider à forger son jugement.

6. L'exemple que l'enfant imitera et qui servira de référence à son jugement. L'enfant voue à ses parents, qui lui sont nécessaires pour vivre, une confiance absolue, il est donc important d'être un exemple le moins faillible possible.

7. Il est particulièrement nécessaire de respecter soi-même les valeurs que l'on inculque, il sera, entre autre, difficile d'interdire à son enfant de fumer un joint si l'on est soi-même fumeur ou si l'on boit de l'alcool quotidiennement.

8. La confiance et l'encouragement pour aider l'enfant à acquérir la confiance en lui-même, à construire sa personnalité et lui apprendre à refuser les sollicitations non souhaitées.

9. Ne sous-estimez pas l'importance des principes inculqués à l'enfant. Il les mettra certainement à mal pendant l'adolescence, mais ils constituent un acquis dont il fera son profit une fois devenu adulte.

10. N’acceptez pas de sa part, et ce dès le plus jeune âge, aucun manque de respect envers vous-même. L’habitude du respect envers vous est essentielle pour qu’il vous écoute et vous obéisse à l’adolescence, lorsqu’il aura des envies d’indépendance, qu’il vous dominera par sa taille et que vous n’aurez plus la force de vous opposer physiquement à lui.

Les enfants plongent fréquemment dans la toxicomanie dans trois cas typiques de comportement des parents :

* Le style "autoritaire" qui se caractérise par de la discipline mais peu d’intérêt pour les opinions des enfants.L'enfant se drogue pour échapper à une autorité trop forte.

* Le style "négligent" où les parents se déchargent de leurs responsabilités et manifestent une permissivité excessive. L'enfant ne se sent pas guidé et même parfois se croit abandonné.

* Le style "indulgent" qui se manifeste par de la compréhension sans exigence, accompagnée parfois par une affectivité fusionnelle trop pesante de l'un ou des deux parents.

Cinq conseils pour mieux intervenir


1. Commencer par envisager la consommation de drogue sous un regard clinique et non pas moral. La toxicomanie est une maladie, pas une déviance.

2. Éviter de dramatiser sans toutefois tomber dans la banalisation. Un adolescent qui a consommé, ou consomme sporadiquement des drogues, appelle une prise en charge sérieuse et efficace, mais pas de débordements émotionnels.

3. Connaître avec la plus grande précision possible la nature de la consommation : quels types de drogues, à quelle fréquence, dans quel contexte, avec quels effets recherchés.

4. Admettre que la consommation de drogues chez un adolescent est avant tout un signe de détresse et qu'il convient donc de ne pas le culpabiliser. C'est au contraire le moment pour les parents de rétablir le contact quand celui-ci a été interrompu, de proposer des projets et de fixer de nouvelles règles qui confirment l'autorité parentale autant qu'elle apporte des repères à l'adolescent.

5. En cas de dépendance avérée à un produit, consulter sans délai médecins et spécialistes de la toxicomanie.


Les programmes de prévention, développés par les structures non-étatiques, ne seront jamais de trop pour protéger les couches les plus fragiles, particulièrement les jeunes. 

Auprès d'eux, un effort particulier doit être consenti dans la "démythification", en commençant par les édifier sur les mécanismes insidieux de l’accoutumance.

De manière à les armer moralement, face aux techniques de marketing mis en œuvre par les dealers-détaillants, des quartiers populaires surtout, pour mieux les appâter, selon des formules subtiles leur faisant souvent miroiter des "facultés nouvelles" que la drogue procurerait.




Recherche sur
le dommage cérébral
 causé par la
consommation des drogues


mercredi 26 novembre 2014

Paralysie Cérébrale Infantile




Mise à jour le 7 août 2015


La paralysie cérébrale est l'un des états pathologiques causant de graves incapacités chez les enfants et constituant une proportion relativement importante des enfants ayant des incapacités.

Les enfants atteints de paralysie cérébrale finissent par ne plus pouvoir participer pleinement sur les plans du comportement, de l'intellect et du langage. Au fur et à mesure que ceux-ci vieillissent, leur interaction et leur conduite en société deviennent fortement limitées; leur esprit d'initiative et leur motivation diminuent progressivement par suite d'échecs répétés et leur dépendance enracinée retarde le développement de leurs fonctions corporelles. Ils finissent par connaître une atrophie musculaire et une déformation de leur squelette, ils sont incapables d'utiliser leur corps de façon efficace, incapables d'entretenir des rapports sociaux, ils développent des personnalités timides, leur tempérament devient instable et leur mode de pensée rigide.

La paralysie cérébrale a largement changé de visage au cours des quinze dernières années, depuis ses symptômes jusqu'à sa prise en charge. En France, elle change aussi régulièrement de nom, faute de trouver une définition claire regroupant tous les aspects d'une pathologie qui affecte différemment chaque patient atteint.

La France a donc choisi le terme d'infirmité motrice cérébrale (IMC) ou d'infirmité motrice d'origine cérébrale (Imoc).


Description de la paralysie cérébrale


La paralysie cérébrale est le nom donné à un groupe de divers troubles du système nerveux présents à la naissance ou apparaissant au cours des 3 années suivantes. C’est un terme général désignant des troubles permanents du développement du mouvement et de la posture, responsables de limitations d'activité, causés par des atteintes non progressives survenus lors du développement du cerveau chez le fœtus ou le nourrisson. Les troubles moteurs de la paralysie cérébrale sont souvent accompagnés de troubles sensoriels, perceptifs, cognitifs, de la communication et du comportement, d'une épilepsie et de problèmes musculo-squelettiques secondaires. 

Dans l'ensemble, la paralysie cérébrale touche entre 1 et 2 nouveau-nés sur 1.000, bien que certains d'entre eux ne subissent qu'une atteinte légère. Les enfants prématurés et les nouveau-nés dont le poids est plus faible que la normale en courent un plus grand risque. Au cours des dernières années, le nombre de nouveaux cas de paralysie cérébrale a en fait légèrement augmenté, notamment parce que l'amélioration des soins intensifs permet la survie d'un plus grand nombre d'enfants prématurés, mais aussi parce que les traitements de l'infertilité entraînent une augmentation des grossesses multiples au cours desquelles la probabilité de donner naissance à un bébé atteint de paralysie cérébrale est plus élevée.


Causes de la paralysie cérébrale


Bien que la paralysie cérébrale soit souvent considérée comme un syndrome congénital (présent à la naissance), elle peut également apparaître après la naissance. On appelle paralysies cérébrales acquises les lésions cérébrales résultant d'une infection cérébrale (par ex. une méningite, une encéphalite), d'une chute ou d'un autre type d'accident. Par contre, la paralysie cérébrale congénitale provient d'une erreur qui se produit au cours du développement du fœtus ou d'un problème lors de l'accouchement même.

Divers types de cellules nerveuses se forment et migrent pour arriver à leur emplacement approprié dans l'ensemble du cerveau. Ce processus est extrêmement compliqué.

Des erreurs peuvent se produire à la suite des phénomènes ci-après :

Un accident vasculaire cérébral qui coupe l'approvisionnement sanguin au cerveau en développement, causant ainsi une lésion. Ce phénomène peut être causé par des infections ou la pression artérielle élevée de la mère.
* La présence d'infections maternelles ou fœtales peut endommager la matière blanche du cerveau, ce qui provoque des problèmes de transmission nerveuse entre le cerveau et le corps.
* Des mutations peuvent se produire dans les gènes qui contrôlent le développement cérébral du fœtus. Ces mutations peuvent être provoquées par des infections, de la fièvre, des traumatismes chez la mère et par l'exposition du fœtus à des toxines.
* Un manque d'oxygène prolongé pour le cerveau provoqué par un travail et un accouchement compliqués, une pression artérielle maternelle très basse, une rupture de l'utérus ou des problèmes associés au placenta ou au cordon ombilical.

La paralysie cérébrale touche 6 à 8 % des enfants dont le poids de naissance est de moins de 1500 grammes ou qui sont nés avant 30 semaines de grossesse. La paralysie cérébrale est d’autant plus fréquente que la naissance est précoce et/ou que l’enfant a un petit poids de naissance.


Les facteurs de risque


Un certain nombre de facteurs sont associés à un risque accru de paralysie cérébrale.

Santé maternelle


Certaines infections ou des problèmes de santé pendant la grossesse peuvent augmenter considérablement le risque de donner naissance à un bébé atteint de paralysie cérébrale.

Rubéole. Une infection virale qui peut être prévenue par un vaccin.
La varicelle. Une infection virale qui peut être prévenue par un vaccin et peut émerger plus tard dans la vie.
Cytomégalovirus. Virus très commun qui provoque des symptômes pseudo-grippaux et peut conduire à des défauts de naissance si la mère vit sa première infection active pendant la grossesse.
La toxoplasmose. Une infection parasitaire causée par un parasite présent dans le sol et les excréments de chats infectés.
La syphilis. Une infection bactérienne transmise sexuellement.
L’exposition à des toxines. Comme le méthylmercure et autres neuro-toxines.
D’autres conditions. Qui peuvent augmenter le risque de paralysie cérébrale, comme des problèmes de thyroïde, un retard mental ou des saisies (convulsions).


Maladies de l'enfant


Des maladies chez un nouveau-né qui peuvent considérablement augmenter le risque de paralysie cérébrale.

Une méningite bactérienne. Une infection bactérienne qui provoque une inflammation des membranes qui entourent le cerveau et la moelle épinière.
Encéphalite virale. Une infection virale qui provoque une inflammation du cerveau.
Ictère grave ou non traitée. Une condition qui apparaît comme un jaunissement de la peau et qui se produit lorsque certains sous-produits de globules utilisées ne sont pas filtrés de la circulation sanguine.

D’autres facteurs de la grossesse et de la naissance


D’autres facteurs de la grossesse ou à la naissance qui sont associés à un risque accru de paralysie cérébrale.

La naissance prématurée. Une grossesse normale dure 40 semaines. Les bébés qui sont nés moins de 37 semaines de grossesse sont plus à risque de paralysie cérébrale.
Faible poids de naissance. Des bébés qui pèsent moins de 2,5 kg sont plus à risque de développer une paralysie cérébrale.
Présentation de culasse à la naissance. Des bébés qui ont la paralysie cérébrale sont plus susceptibles d’être nés en pieds, première position (présentation du siège) au début du travail plutôt que dans une position tête en bas.
Les bébés multiples. Le risque de paralysie cérébrale augmente avec le nombre de bébés qui partagent l’utérus.


Symptômes de la paralysie cérébrale


Ordinairement, ce sont d'abord les parents qui remarquent les symptômes d'une paralysie cérébrale de leur enfant à partir de l'âge de 6 mois. Il n'existe pas de profil fixe de symptômes de la paralysie cérébrale, car il s'agit d'un terme général qui englobe de nombreux symptômes.

Parmi les premiers symptômes figurent notamment


* des positions insolites, et l'utilisation préférentielle d'un des côtés du corps;
* une rigidité excessive (augmentation du tonus musculaire) ou un manque exagéré de tonus (mollesse);
* un strabisme convergent (l'enfant louche);
* un retard de croissance, l'enfant n'atteignant pas les étapes clés comme la capacité de s'asseoir, de sourire ou de marcher;
* une fonte musculaire, une croissance lente ou asymétrique;
* des convulsions;
* un assoupissement des sens ou une surdité apparente.

Symptômes moteurs (musculaires)



La forme spastique est plus courante, elle touche environ 3/4 des personnes atteintes de paralysie cérébrale. Les muscles ont tendance à toujours être contractés, la croissance des membres touchés peut être ralentie et entravée considérablement, celle des pieds, des jambes et des mains.

La spasticité des muscles. Un muscle spastique est en état de contraction permanente et ne se relâche jamais.

La forme athétosique est caractérisée par des mouvements lents, de type convulsif, généralement des membres, mais aussi des muscles faciaux, y compris la langue.

La forme ataxique touche moins de 1 personne sur 10. En cas d'ataxie, une mauvaise coordination et une mauvaise perception de la profondeur rendent la démarche instable avec un élargissement de la base de sustentation. L'ataxie rend également difficile l'exécution des mouvements rapides et précis comme l'écriture.

Dans bon nombre de cas, les personnes souffrant de paralysie cérébrale présentent une combinaison de ces formes. La forme combinée la plus courante associe spasticité et athétose. Dans tous les cas, les symptômes peuvent être très bénins ou très sévères.

Ces absences d’adaptation sont accentuées par un déficit de proprioception. Cette dernière étant la perception de soi-même, consciente ou non, c’est-à-dire de la position des différents membres et de leur tonus en relation avec la situation du corps dans l’espace.

Symptômes cognitifs


Un tiers de toutes les personnes atteintes de paralysie cérébrale a un déficit intellectuel grave et un âge mental qui ne dépasseront jamais 3 ou 4 ans. Un autre tiers souffre d'un déficit intellectuel léger, et le reste ne présente aucun déficit intellectuel. Toutefois, même un enfant d'une intelligence normale peut avoir des troubles d'apprentissage en raison de la présence de problèmes de la vue, de l'ouïe et de la parole. L'isolement social, le ressentiment et la dépression peuvent accompagner la paralysie cérébrale, à moins qu'il ne soit appuyé et encouragé tout au long de son cheminement.


Complications


Contracture. C’est le raccourcissement du tissu musculaire en raison de graves serrages du muscle (spasticité). Elle peut inhiber la croissance des os, qui se traduit par des déformations articulaires, luxation.

La malnutrition. L’ingestion ou des problèmes d’alimentation. Il peut être difficile pour quelqu’un qui a la paralysie cérébrale, en particulier un enfant, d’obtenir suffisamment de nutrition.

Dépression. L’isolement social et les défis de composer avec un handicap peuvent contribuer à la dépression.

Le vieillissement prématuré. Les personnes éprouvent souvent des problèmes de santé à un âge moyen qui sont le plus souvent associées à la vieillesse.

Le syndrome post-dépréciation. Cette condition est caractérisée par des douleurs, de la fatigue et de la faiblesse résultant de contraintes sur le corps, les mouvements pour compenser les handicaps et l’effort considérable d’énergie nécessaire pour les fonctions quotidiennes.

L’arthrose. La pression sur les articulations ou l’alignement anormal des articulations de la spasticité musculaire peuvent entraîner le développement précoce de la maladie dégénérative des os douloureux.

Troubles moteurs et/ou cognitifs et/ou troubles associés, tous liés à une lésion cérébrale précoce, réalisent, chez chaque enfant, une mosaïque unique: certains présentent des troubles moteurs isolés (sans troubles cognitifs), de très modérés à intenses, d’autres présentent des troubles cognitifs isolés (sans troubles moteurs) de très discrets à sévères, avec ou sans épilepsie ou autre trouble associé, d’autres enfin une combinaison personnelle de ces diverses pathologies. Chaque enfant présente un tableau unique qu’il faut préciser afin de proposer des actions thérapeutiques et des pistes scolaires adaptées.


Diagnostic


Bien que tous les nouveau-nés atteints de paralysie cérébrale présentent des déficits causés par l'affection, il est habituellement impossible de diagnostiquer cette affection tant que l'enfant n'a pas manqué une étape importante de son développement, comme se déplacer en rampant ou former une pince avec ses doigts pour saisir des objets. En observant un nouveau-né il est toutefois occasionnellement possible de prédire quels bébés courent un plus grand risque de paralysie cérébrale.

Bien qu'il n'y ait pas de test sanguin ou chimique pour la paralysie cérébrale, on dispose de plusieurs examens cliniques qui aident à établir le diagnostic. Il existe chez de nombreux enfants une forte prédominance d'un membre par rapport à l'autre. Lorsqu'un bébé saisit toujours les objets de la main droite, même quand l'objet est placé beaucoup plus près de sa main gauche, c'est un signe possible de paralysie cérébrale.

Les réflexes primaires (ou archaïques) sont des mouvements automatiques involontaires, caractéristiques des nourrissons. Ce sont les bases du système nerveux et du tonus musculaire. Ils sont essentiellement contrôlés par le tronc cérébral.

Au cours de la première année de vie, ils sont inhibés et remplacés par des réflexes posturaux. Grâce au contrôle volontaire des mouvements, c’est le signe que la myélinisation a atteint le cortex cérébral. Cette transition est révélatrice de la maturité neurologique.

Parfois, des techniques d'imagerie médicale peuvent mettre en évidence un abcès ou d'autres lésions cérébrales physiques. Il existe aussi des tests d'intelligence et des examens de la vue et de l'ouïe permettant d'établir si la paralysie cérébrale s'accompagne d'autres problèmes.

Ainsi, un retard graphique en maternelle, des difficultés d’apprentissage de la lecture en CP, des difficultés en numération et arithmétique en CP-CE, un échec scolaire partiel ou total à tous les stades de la scolarité doivent faire pratiquer un bilan psychologique, une évaluation psychométrique et un examen neuropsychologique, qui permettront, en cas de trouble spécifique des apprentissages, un diagnostic précoce et la prescription de rééducation et mise en place de réponses adaptées.


Traitement de la paralysie cérébrale


Bien qu’il n’y ait pas de remède pour la paralysie cérébrale infantile, il existe de nombreux traitements qui peuvent aider à réduire les symptômes dont ils souffrent. Le traitement a pour but de rendre la vie aussi normale que possible et de procurer une indépendance maximale aux personnes dont les capacités mentales le permettent.

L'objectif premier consiste à réduire au minimum l'invalidité. La physiothérapie vise à prévenir les contractures et la croissance insuffisante consécutives à l'atrophie. Des injections de toxines botuliniques  sont parfois données contre les contractures graves. La toxine paralyse le muscle, et lui permet de se relâcher.

Lorsque l'âge de la scolarité approche, le traitement porte essentiellement sur l'amélioration de la communication et l'atténuation des symptômes constituant un problème sur le plan social. Les parents se chargent d'une grande partie de la thérapie une fois qu'ils en ont appris les techniques.

Les convulsions et la spasticité peuvent souvent être prises en charge au moyen de médicaments anticonvulsivants ou qui favorisent la détente musculaire. Lorsque les symptômes ne peuvent pas être éliminés, leurs effets peuvent être minimisés à l'aide de dispositifs modernes comme les prothèses informatisées qui aident à parler et les fauteuils roulants électriques.

Thérapies


Physiothérapie. L’entraînement musculaire et les exercices peuvent aider à la force, la souplesse, l’équilibre, le développement moteur et mobilité de l’enfant. 

L’ergothérapie. Utilisation de stratégies alternatives pour promouvoir la participation indépendante de l’enfant dans les activités quotidiennes et les routines à la maison, l’école et la communauté.

L’orthophonie. Améliorer la capacité de l’enfant à parler clairement ou de communiquer. Les orthophonistes peuvent également traiter des difficultés avec les muscles utilisés dans l’alimentation et la déglutition.


Méthodes de rééducation


Méthode Bobath. C’est la méthode employée par les kinésithérapeutes pédiatriques en France pour la rééducation neuro-motrice. Le thérapeute aide l’enfant à augmenter son répertoire d’expériences sensorimotrices et améliorer la qualité de ses mouvements quotidiens.

Méthode Medek. «M» pour Moteur, «K» pour kinetic. Provoquer des réponses motrices actives et automatiques. L’idée est d’amener le cerveau à créer une réponse de contrôle postural en contournant les zones lésées du système nerveux.

L’équithérapie. En France, l’apport psychologique de l’activité avec le cheval est davantage exploité que l’aspect moteur. Elle a un impact significatif sur la fonction motrice (équilibre, coordination, assouplissement, force, tonus du tronc). Le but n’est pas d’enseigner l’équitation mais bien de se servir des possibilités qu’offre le cheval pour améliorer les fonctions déficitaires.

Méthode Tomatis. La voix reproduit uniquement les harmoniques que l’oreille peut entendre. Toute modification auditive apporte un changement manifeste dans le mode d’élocution d’une personne. Il est possible de transformer la phonation par une stimulation auditive entretenue en rééduquant les récepteurs de l’oreille. Grâce à une gymnastique des muscles auditifs.

Méthode de l’intégration des réflexes primitifs. Des exercices inhibiteurs des réflexes primaires persistants, consistant en des massages, mouvements corporels ou des pressions isométriques (contre résistance), très spécifiques, effectués lentement.

Méthode Vojta. Le praticien manipule l’enfant en pressant des points précis du corps dans une direction déterminée. Progressivement, l’enfant répond à la pression en initiant un mouvement.

Motricité fine et Ipad. Il existe des applications éducatives qui permettent à l’enfant de travailler la motricité fine mais également la préparation requise pour l’entrée à l’école maternelle (formes, couleurs, tailles, émotions, discrimination visuelle, etc).


Recherche sur les cellules souches


Une étude dirigée par le Pr Pierre Gressens, au sein de l’Unité Inserm et menée par le Dr Luigi Titomanlio, médecin urgentiste à l’hôpital pédiatrique Robert Debré, publiée dans la revue Stem Cells and Development en 2010, montre que l’on peut chez la souris rétablir des fonctions neurologiques perdues grâce à des cellules souches d’origine cérébrale. Ces résultats suscitent un espoir pour la thérapie des infirmités motrices cérébrales de l’enfant.

L’étude a permis d’obtenir une récupération complète du déficit neurologique chez des souris présentant des lésions cérébrales induites (lésions excitotoxiques) mimant celles observées chez les enfants nés prématurés.

Il y a des cas de paralysie cérébrale chez les bébés, dont l’origine est le manque d'oxygène au moment de l'accouchement. Ils ont maintenant un espoir.

Le docteur Johanna Kutzberg, de Duke University Medical Center,  Caroline du Nord (USA), réalise un Protocole d'investigation chez des enfants, dont le but est d’administrer des cellules souches obtenues du sang de leur cordon ombilical. Elles ont été prélevées au moment de la naissance de ces mêmes bébés, à qui une paralysie cérébrale a été diagnostiquée par la suite.

Le fondement scientifique de cette étude est que les cellules souches prélevées du cordon ombilical peuvent s'adapter et contribuer à améliorer le tissu endommagé.

Les cellules souches sont capables de s'auto-répliquer pendant toute la durée de vie d’un organisme et de se différencier en cellules structurantes de nombreux tissus. De plus elles ont la capacité de se différencier en d'autres types cellulaires spécialisés, dans lesquels pourraient être inclus les neurones abîmés lors d’un évènement défavorable, comme le manque d'oxygène au moment de l'accouchement.


Des avances prometteuses pour traiter la paralysie cérébrale


Une étude réalisée avec succès par une équipe de chercheurs américains de l'Institut National de Santé Infantile a été publiée en avril 2012 dans la revue Science Translational Medicine. Il s’agit d’un nouveau traitement pour la paralysie cérébrale qui réussit à récupérer presque complètement la mobilité, ce qui représente un espoir pour les personnes atteintes de cette maladie.

La méthode, qui fait partie  de la nano-médecine, consiste en l'administration d'un médicament anti-inflammatoire directement dans les parties endommagées du cerveau à travers des molécules minuscules, dont la forme reprend celle des branches d'un arbre, appelées dendrimères.

Ce médicament a été administré chez des petits de lapin avec une paralysie cérébrale, six heures après leur naissance. Ils ont montré une amélioration significative dans la fonction motrice au cinquième jour de vie, ils se déplaçaient presque normalement.

La méthode est réussie, puisque la nano-administration a permis d'alléger rapidement l'inflammation de cerveau.

La raison par laquelle des lapins sont utilisés dans l'étude, c’est parce que ceux-ci, comme chez les humains, développent une partie du cerveau avant la naissance et l'autre après, tandis que la majorité des animaux naissent avec leurs habiletés motrices déjà formées.

Même si les experts affirment que cette méthode tardera quelques années à être utilisée chez des bébés, l'investigation révèle qu'une intervention précoce peut restituer le dommage cérébral.



La paralysie cérébrale liée à des facteurs génétiques


Dans une nouvelle étude canadienne, une équipe de chercheurs de l’Hôpital Sick Kids de Toronto et de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill de Montréal, publiée dans la revue Nature Communications en août 2015,  fournit une preuve solide étayant le rôle de la génétique dans le développement de la paralysie cérébrale qui remet la compréhension des experts en question.

L’équipe de recherche a effectué des tests génétiques chez 115 enfants ayant la paralysie cérébrale ainsi que chez leurs parents, qui faisaient partie du Registre canadien de paralysie cérébrale et dont bon nombre présentaient d’autres facteurs de risque connus.
En ne cherchant que les perturbations génétiques majeures, ils ont découvert des anomalies chez 10% des enfants. Elle a découvert que dix pour cent de ces enfants avaient des variations du nombre de copies (VNC) touchant des gènes considérés comme pertinents sur le plan clinique.

Les VNC sont des perturbations structurelles de l’ADN d’un génome qui peuvent prendre la forme de délétions, d’additions ou de réorganisations de parties d’un gène et provoquer une maladie. On les observe chez moins de 1% de la population générale.

Deux nouveau-nés exposés aux mêmes facteurs de risques périnatals évolueront souvent de manière très différente. Par exemple, les travaux montrent que les gènes confèrent une résilience  ou, au contraire, une susceptibilité  à développer une paralysie cérébrale


Ce syndrome a toujours été considéré comme étant causé par des facteurs tels qu’une asphyxie à la naissance, un accident cérébro-vasculaire ou une infection du cerveau pendant le développement des bébés.

Ces travaux pourraient avoir des conséquences majeures sur la prévention et le traitement des enfants souffrant de paralysie cérébrale ainsi que sur les conseils thérapeutiques qui sont donnés aux parents. 

Actuellement, les tests génétiques ne sont pas effectués ni recommandés systématiquement. De plus, les causes génétiques sont rarement analysées, sauf lorsqu'on ne trouve pas d'autre origine à la maladie. 

La découverte d’une origine génétique de la paralysie cérébrale ouvre la porte à l’élaboration future de tests de dépistages prénataux permettant de détecter le trouble avant la naissance.



Prévention de la paralysie cérébrale


Bien que l''élimination totale de la paralysie cérébrale soit probablement impossible, certains facteurs de risque peuvent être éliminés. Tout facteur qui augmente le risque d'accouchement prématuré, comme le tabac, l'alcool et les drogues illicites, augmente le risque de paralysie cérébrale. La possibilité de malformations congénitales est plus grande lorsque la mère fume ou boit durant sa grossesse.

L'une des mesures les plus simples que puisse prendre une femme, c'est de se faire immuniser contre la rubéole. Elle devrait recevoir son vaccin avant de devenir enceinte, car cette mesure préventive n'est plus efficace après la conception.

Toute mesure réduisant le risque de traumatisme crânien pour un bébé ou un nourrisson réduit également le risque de paralysie cérébrale. Un siège d'auto adéquatement ajusté est probablement la mesure la plus importante que des parents puissent prendre à cet égard.

Il n'est pas toujours possible de prévenir la méningite, mais on peut en diminuer le risque en faisant en sorte que l’enfant reçoive les vaccins recommandés et en le menant chez le médecin chaque fois qu'il souffre d'une infection de l'oreille ou d'un gros mal de tête accompagnés de fièvre. Tout enfant âgé de moins de 4 à 6 mois qui fait de la fièvre devrait subir un examen médical.


Prise en charge

L’activité physique est rentrée petit à petit dans la catégorie des outils de prise en charge des jeunes paralysés cérébraux, et l’inactivité physique est maintenant identifiée comme une des causes majoritaires du développement de symptômes secondaires, comme l’ostéoporose, la perte de capacités fonctionnelles, l’apparition d’une fatigue chronique.

Nouveau-nés à risque
La France a été pionnière avec une succession de plans périnatalité qui ont permis des progrès spectaculaires: seuls 5 % des prématurés connaissent des problèmes moteurs mais, lorsqu'on les suit jusqu'à 6 ans, 35 % d'entre eux échouent à l'école.

Risque accru pour les grands prématurés
La paralysie cérébrale touche environ 2 enfants pour 1000 naissances, mais la prévalence chez les grands prématurés ou les enfants de très petit poids de naissance peut atteindre 8 %. L'augmentation du nombre de naissances prématurées, grâce aux progrès de la médecine, a eu pour conséquence un nombre accru d'enfants atteints de paralysie cérébrale.

Si l'hypoxie est l'un des éléments pouvant jouer sur la paralysie cérébrale, l'inflammation est désormais au premier rang des éléments déclencheurs. Une infection mineure qui n'affecte pas la mère pendant la grossesse peut provoquer une inflammation chez le fœtus, qui n'a aucune défense. De nombreuses études ont démontré que le cerveau des prématurés et des tout-petits ne devrait pas être exposé à l'inflammation, qui y provoque des dommages importants.

Aujourd'hui, lorsqu'un enfant né à terme montre des signes de paralysie cérébrale, comme un manque de réactivité ou des convulsions, il est possible, après confirmation, de protéger son cerveau en réduisant momentanément sa température. Le risque peut alors être réduit de 40 à 50 %. Les enfants prématurés sont moins réactifs à la naissance, les signes sont ainsi moins visibles.


L'importance de la reptation et de la marche à 4 pattes


À la naissance, toutes les parties du cerveau sont établies, mais elles ne fonctionnent pas toutes encore. Le mouvement stimule la croissance et l’établissement des connexions entre les cellules nerveuses et vers le néocortex où l’intégration a lieu. L’enfant doit développer son tonus musculaire de façon à pouvoir bouger.

L’activité motrice du nouveau-né dépend des réflexes primitifs. Ces mouvements sont automatiques et stéréotypés et devront être intégrés dans le patron complet de mouvement de l’enfant. Les réflexes primitifs sont progressivement inhibés vers 4 mois pour laisser place aux réflexes posturaux. Ceux-ci sont nécessaires pour la stabilité et le maintien par rapport à la gravité.

La reptation. L'enfant commence à inter-agir avec son environnement. Pour ramper, il avance la jambe et le bras homolatéral.

Le déplacement à 4 pattes lui permet de développer les mouvements d’opposition bras-jambes, de développer sa stabilité et lui donne une meilleure base pour apprendre à se lever, à se tenir debout et à se déplacer.

Pour marcher à 4 pattes, il avance la jambe et le bras opposés ; c'est le début de la coordination entre les hémisphères gauche et droit.

La phase de la marche à 4 pattes est très importante, car elle va permettre par la suite à l'enfant une bonne latéralisation entre les 2 hémisphères du cerveau, donc une bonne compréhension globale des choses.


Qualité de vie


Le concept de «qualité de vie». C'est la perception qu’un individu a de sa place dans l’existence, dans le contexte culturel et du système de valeurs dans lequel il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes.

Un traitement peut améliorer une anomalie liée à la pathologie de l’enfant de manière objective, ces améliorations étant mesurables par des examens cliniques validés. Cependant, le patient et ses parents ne pensent pas uniquement en gain d’amplitude. Ils attendent surtout une l’amélioration de l’indépendance, du bien-être, et un bénéfice social.

Il est important que le dialogue avec l’enfant et les parents soient le plus ouvert possible, et que le suivi de la qualité de vie de l’enfant soit fait de façon fiable, grâce à des outils de mesures adaptés et validés.


La pratique d’une activité physique adaptée a un impact positif statistiquement significatif sur le score de qualité de vie des enfants et adolescents qui présentent une qualité de vie plus faible que celle des enfants sains.

Un environnement favorable à l’intégration de l’enfant est également fondamental: la solitude et l’éloignement de la famille), l’absence de soutien social, les difficultés dans le domaine scolaire, ainsi que le stress parental et l’absence d’équilibre familial ont un impact important sur le bien-être de l’enfant.


Adaptation et soutien


Quand un enfant est diagnostiqué avec une maladie invalidante, toute la famille est confrontée à de nouveaux défis. Voici quelques conseils pour prendre soin de votre enfant et vous-même :

Favoriser l’autonomie de votre enfant. Encouragez tout effort à l’indépendance, peu importe leur taille. Juste parce que vous pouvez faire quelque chose rapidement ou plus facilement ne signifie pas que vous devriez.

Être un avocat pour votre enfant. Vous êtes une partie importante de l’équipe de soins de santé de votre enfant. Ne pas avoir peur de parler au nom de votre enfant ou à poser des questions difficiles à vos médecins, thérapeutes et enseignants.

Trouver de l’aide. Un cercle de soutien peut faire une grande différence pour vous aider à composer avec la paralysie cérébrale et ses effets. En tant que parent, vous pouvez ressentir du chagrin et de culpabilité sur le handicap de votre enfant. Votre médecin peut vous aider à localiser des groupes de soutien, des organisations et des services de conseil dans votre communauté. Votre enfant peut bénéficier des programmes de soutien aux familles, des programmes scolaires et des conseils.


L’ Infirmité Motrice Cérébrale expliquée aux parents






Mon enfant est IMC

Pathologie complexe, qui conjugue le plus souvent handicap moteur et troubles cognitifs, l’infirmité motrice cérébrale nécessite une adaptation particulière pour chaque enfant.

Protéger se hanches, choisir la bonne rééducation et les bonnes aides techniques, accepter une chirurgie… Les parents de l’enfant IMC se trouvent devant de nombreux choix. Comment décider sereinement ?

Ce guide multiplie avis de médecins, de parents et de responsables associatifs et balaie tous les champs du quotidien : santé et soins, bien sûr, mais aussi communication, vie de famille et vie de couple.

http://www.magazine-declic.com/Mon-enfant-est-IMC-guide-declic.html



Guide Pour les enseignants  qui accueillent un élève présentant une déficience motrice

Ministère de l’Éducation
No azur 0 801 55 55 01