samedi 30 avril 2016

Recherche sur la Régénération Neuronale du Cerveau



Nos neurones peuvent se régénérer

Durant des décennies, le dogme scientifique déclarait que les neurones de notre cerveau sont en nombre limité, ils ne se renouvellent pas, et à partir de l’âge adulte nous en perdons chaque jour, irrémédiablement, des quantités.

On sait à présent que nos neurones peuvent se régénérer  et que de nouveaux peuvent constamment apparaître.

Il existe des centaines de catégories différentes de neurones, qui, selon leur localisation, leur architecture, les signaux chimiques qu'ils émettent, jouent des rôles très différents.

Les cellules gliales sont très nombreuses
 et régulent la neurotransmission
Certains types de neurones continuent à être produits tout au long de la vie chez toutes les espèces de mammifères étudiées, y compris l'homme. L'existence de cette neuro-genèse  la production de nouveaux neurones  pourrait modifier les théories du fonctionnement cérébral. Sa compréhension et sa maîtrise permettraient le développement d'outils thérapeutiques exceptionnels pour le traitement des lésions cérébrales ou des maladies neuro-dégénératives, entre autres.

Outre le fait qu'elle ouvre des perspectives en matière de réparation du cerveau, la neuro-genèse à l'âge adulte modifie la manière dont il faut envisager le fonctionnement normal du cerveau. Depuis quelques années, on observe de plus en plus de signes de plasticité anatomique du cerveau adulte, à plusieurs niveaux, et notamment en ce qui concerne la forme et le nombre des synapses.

La régénération des neurones endommagés constitue l’un des principaux enjeux de la médecine d’aujourd’hui.


Le cerveau est capable de produire de nouveaux neurones


Bryan Kolb, neuroscientifique de l'Université de Lethbridge (Canada) a montré, en 2006, cette capacité chez des rats de laboratoire après un accident vasculaire cérébral et des lésions cérébrales consécutives. Lui et ses collègues ont  fourni le facteur de croissance à des rats et ont observé que leur cerveau non seulement produisait de nouveaux neurones, mais qu’ils étaient utilisés pour réparer les dégâts physiques et fonctionnels causés par les accidents vasculaires cérébraux. Et ils ont fait une autre constatation surprenante : pendant les deux semaines après la lésion, les nouveaux neurones “migrent” vers la zone endommagée et attendent des ordres. Si ils sont stimulés convenablement, ils commencent à travailler et à aider le cerveau à récupérer des fonctions ; par exemple, faire que l’animal lève une patte.

L’expérience de Kolb souligne l'importance de la rééducation en cas de lésion cérébrale. Les scientifiques cherchent maintenant à déterminer si la stimulation fournie par la rééducation pourrait augmenter la production de nouveaux neurones et accélérer la récupération.

Si une partie du cerveau est blessée, en particulier le cortex  la couche qui traite les signaux pour la perception et le mouvement , il est souvent possible d’entraîner une autre pour suppléer les dommages. Cela nécessite une pratique constante qui dure plusieurs années. Cependant, les scientifiques affirment  que la pensée et l'activité peuvent altérer physiquement le cerveau, effet appelé neuro-plasticité. Maintenant on sait que, en pensant, de nouvelles connexions synaptiques se forment dans le réseau neuronal.

Non seulement les neurones ne meurent pas, mais il y a également des dépôts de cellules de l'organisme où on peut trouver la régénération neuronale.

Un des “centre d’élevage de neurones” du cerveau se trouve dans l'hippocampe, qui joue un rôle clé dans la mémoire. Cette reconstruction a été accomplie avec la stimulation de cette zone cérébrale.

Cette capacité de récupération est attribuée à la plasticité synaptique, qui produit une stimulation dans les neurones, pour qu’ils puissent se régénérer.

Dans une étude, des chercheurs de l'Université de Toronto ont utilisé des marqueurs chimiques pour suivre les nouveaux neurones générés naturellement chez les souris saines et puis ils ont appris aux animaux à nager jusqu’à une plateforme. Après beaucoup de pratique, les rongeurs “se souvenaient” où était la plateforme. Plus tard, lorsque les chercheurs ont examiné les cerveaux de souris, ils ont constaté que les nouveaux neurones s’étaient chargés de la tâche de mémoire ; c'est-à-dire, les cellules marquées chimiquement étaient concentrées dans le “centre d’élevage” de l'hippocampe.

Dendrite
Les chercheurs ont également découvert qu'à peine un mois après s’être régénérés, ces neurones avaient commencé à améliorer la mémoire. Selon Paul Frankland, le neuroscientifique qui a dirigé l'étude, les facteurs environnementaux affectent le nombre de neurones qui sont générés. La cocaïne et le stress, par exemple, réduisent le taux de production de neurones, tandis que courir et les activités éducatives l'augmentent.

Dans les maladies neuro-dégénératives comme la maladie de Parkinson, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou la maladie d'Alzheimer, ce sont la perte de neurones et une mauvaise communication dendritique qui prédominent. Les conséquences d'un trouble du cerveau se traduisent par des problèmes moteurs et cognitifs.


Des scientifiques créent des synapses in vitro grâce à des substances artificielles


Dans une étude effectuée par des chercheurs de l’Institut et Hôpital neurologique de Montréal (le Neuro) et de l’université McGill, publiée dans le Journal of Neuroscience en octobre 2009, il est question d’une composante artificielle sous forme de billes de plastique recouvertes d’une substance qui facilite l’adhésion et attire les neurones.

L’étude est la première à démontrer que les neurones peuvent croître et créer des contacts significatifs et fonctionnels, ou synapses  jonctions spécialisées qui assurent la transmission d’informations entre les neurones.

L’approche consiste à favoriser la connexion fonctionnelle de cellules nerveuses intactes avec des substrats artificiels et ainsi créer un paradigme qui pourra être appliqué par la suite à des systèmes-modèles comprenant des neurones endommagés. L’approche sera associée à des stratégies favorisant le prolongement des terminaisons neuronales par lesquelles se forment les connexions, ou synapses. La cible ultime est de créer une plateforme double favorisant non seulement la régénération des cellules endommagées, mais aussi le rétablissement de leurs connexions fonctionnelles.

La stimulation artificielle des neurones et l’application d’un colorant ont permis de constater que la transmission avait eu lieu, car le colorant a été absorbé par les synapses.

Ces résultats présentent non seulement un modèle pour comprendre la formation des neurones, lequel pourra servir dans des études ultérieures, mais suscitent l’optimisme chez ceux qui sont atteints de troubles neurologiques et s’avèrent porteur d’espoir en ce qui a trait à l’utilisation de substrats artificiels dans la régénération des nerfs endommagés.


La régénérescence des neurones prouvée grâce aux traces d'essais nucléaires


Dans une étude de l’Institut Karolinska de Stockholm, publiée dans la revue Cell en juin 2013, des chercheurs ont mesuré dans le cerveau humain, le taux de carbone radioactif  issu de décennies d’explosions atomiques dans l’atmosphère, et ont prouvé qu’une partie de nos neurones cérébraux se renouvelle.

Contrairement aux poissons, amphibiens, reptiles et oiseaux, les mammifères  dont l’homme  n’ont pas la chance de pouvoir reconstituer la totalité des neurones de leur cerveau. On a même longtemps cru que leur stock délivré à la naissance pouvait diminuer au fur et à mesure du vieillissement. C'était avant de découvrir que, chez la souris et le singe, certaines de ces cellules pouvaient se constituer au cours de la vie. Des expériences ont ensuite montré que c'était également le cas chez l'Homme mais seulement dans certaines régions cérébrales.

Carbone 14
Après des années de travail, l’équipe a réussi à prouver que les neurones de l’hippocampe cérébral humain, eux aussi, se renouvellent (à un taux modéré), en mesurant dans les cerveaux de 55 défunts âgés de 19 à 92 ans, le rapport entre le carbone 12 (le carbone ‘normal’) et le carbone 14 (son isotope radioactif).

Les 2 types d’atomes, présents dans le milieu naturel et ses cycles, s’intègrent naturellement à l’ADN des cellules lorsque celles-ci se créent. Pour une période donnée, la proportion C12 / C14 de l’environnement se retrouve à l’identique, dans le noyau de toute cellule  y compris un neurone  naissant à ce moment-là.

Dans l’écosystème terrestre, ce ratio a considérablement fluctué entre 1945 et 1963, à cause des explosions de bombes atomiques, testées dans l’atmosphère et en mer (depuis, ces essais ont lieu sous terre). Chaque période possède ainsi sa ‘signature carbone’  identifiable dans l’environnement, donc dans nos neurones.

Il était dès lors possible aux chercheurs suédois d’extraire, d’analyser et de dater l’ADN neural de l’hippocampe des cerveaux étudiés. Et de constater qu’une partie de ces neurones avait ‘vu le jour’ bien après la date de naissance et la petite enfance de ces individus. D'après les chercheurs, quelque 1.400 neurones se formeraient ainsi chaque jour, soit un renouvellement, chaque année, de 1,75% de l’hippocampe. Malheureusement, la dégénérescence va encore plus vite que cette neuro-genèse.


Comment régénérer les neurones sans affecter la mémoire


Dans une étude, l’équipe dirigée par Timothy O'Leary et Eve Marder de l'Université Brandeis (Massachusetts), publiée dans la revue scientifique Neuron en mai 2014, a construit un modèle biochimique simple des neurones de contrôle et de leurs composants cellulaires d'autorégulation. En particulier, ils se sont intéressés à la vitesse des canaux ioniques et les récepteurs, et comment les cellules évitent de perturber la signalisation électrique des fonctions normales du système nerveux.

Ils ont découvert que les cellules ne doivent pas mesurer tous les détails de l'activité pour maintenir le fonctionnement du système, trop de détails déraille en fait le processus. Certaines propriétés cibles peuvent se contredire. De plus, ils ont également appris que les cellules ayant des propriétés similaires peuvent avoir des types d'expression différents des canaux ioniques.

Le mystère de la façon dont se régénère le cerveau, maintenant en même temps la mémoire et toutes ses capacités intactes, pourrait s'expliquer par le modèle théorique, selon lequel nous avons un système de contrôle interne qui surveille le comportement des neurones et permet l'équilibre général.

Les neurones vivent de nombreuses années, mais ses composants, les protéines et les molécules qui composent la cellule, sont sans cesse remplacés.

Comment s'effectue cette reconstruction sans affecter notre capacité de penser, de ne pas oublier, d’apprendre ou d’expérimenter, est une des plus grandes questions en neuro-science.

Canaux ioniques
Les canaux ioniques sont de petites portes qui se trouvent sur la surface des cellules nerveuses. Celles-ci déterminent les différentes propriétés neuronales nécessaires pour tout réguler, allant de la taille et vitesse de déplacement des extrémités à la façon dont l'information sensorielle est traitée.

Les récepteurs et les canaux ioniques sont en constante évolution, puisque les cellules ont besoin de régler la vitesse à laquelle elles sont remplacées de manière à empêcher la perturbation de la fonction normale du système nerveux.

Les neurones ont besoin d'un compteur interne pour surveiller l'activité électrique et ajuster en conséquence l'expression des canaux ioniques. Étant donné qu’un seul neurone fait toujours partie d'un plus grand circuit, il faut effectuer cela tout en continuant à maintenir l'homéostasie (stabilité) de tout le système nerveux.

L'étude représente une avancée importante dans la compréhension de la plus complexe des machines jamais construite, le cerveau humain. Et elle peut conduire vraiment à de différentes stratégies thérapeutiques pour le traitement des maladies neuro-dégénératives qui affectent les neurones du cerveau.

Pour comprendre et guérir certaines maladies, on doit analyser et comprendre comment les systèmes biologiques contrôlent leurs propriétés internes quand ils sont dans un état ​​de santé normal. Et ce modèle pourrait aider les chercheurs à le faire.


Une nouvelle technologie de microprocesseur pour recenser les régénérateurs neuronaux


Des chercheurs de l'Institut de Technologie du Massachusetts on fait une nouvelle découverte, publiée par la National Academy of Sciences des États-Unis en avril 2010, sur les mécanismes de composés moléculaires et chimiques, qui démontre qu'elle peut améliorer la régénération neuronale, et par ce biais, développer de nouvelles thérapies et lutter contre les lésions du système nerveux, ainsi que les maladies neuro-dégénératives.

Les chercheurs ont employé une technologie neuve de microprocesseur pour tester rapidement les médicaments potentiels appliqués sur des vers de terre minuscules appelés C. elegans, qui sont employés souvent dans les études du système nerveux. Cette technologie aide les chercheurs à identifier rapidement les produits chimiques prometteurs qui peuvent être testés dans les mammifères et peut-être même chez l'homme. Ils ont déjà recensé une classe prometteuse des régénérateurs neuronaux.

Ver C. elegans
Le ver C. elegans est un excellent modèle d'organisme pour observer la régénération des neurones en raison de sa transparence et son réseau neuronal. Yanik et ses collègues ont mis au point une technique de laser de femtoseconde (10-15 seconde) qui leur a permis de couper et d'observer la régénération des axones individuels, responsables de l'envoi d'informations des signaux de neurone à neurone.

Ce type de technologie permet de faire des milliers de microchirurgies sur un seul axone en quelques secondes, selon l'étude. Il est maintenant possible d'identifier certaines substances chimiques qui peuvent altérer la régénération neuronale. La technologie de la puce électronique permet également de trouver des composés ayant des effets dans les maladies comme l'Alzheimer, le Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique.


L’âge n’est pas un obstacle pour la régénération des neurones


Une nouvelle étude menée en janvier 2014, par l'équipe de Marc Hammarlund et Alexandra Byrne, de l'Université de Yale, a découvert que ce n'est pas l'âge, mais l'insuline qui limite de manière décisive la régénération neuronale. La découverte a été faite sur des vers vieillis, mais il est possible que la même situation découverte se produise chez d'autres animaux, y compris l'être humain.

Dans les vers étudiés, c’est l'insuline qui inhibe la capacité de neurones-moteur à se réparer, une constatation qui suggère que la détérioration de la santé du système nerveux ne peut pas être inévitable.

Au fur et à mesure du vieillissement, tous les organismes subissent une réduction de leur capacité à régénérer les parties endommagées du système nerveux.

Le système nerveux régule sa propre réponse à l'âge, indépendamment du reste du corps. Grâce à une manipulation de la voie à laquelle participe l'insuline, il est possible d'obtenir des animaux à vivre plus longtemps que la normale, mais dont le système nerveux vieillit au rythme normal, ou, inversement, obtenir des animaux à mourir à un âge normal, mais dont le système nerveux est maintenu jeune jusqu'à la fin.

La recherche a identifié deux voies génétiques qui réglementent l'activité de l'insuline et qui sont responsables de la réduction, liée à l'âge, de la capacité de régénération des axones (branches) dans les neurones des vers. L'équipe a également identifié deux autres voies réglementant la capacité des cellules nerveuses pour se régénérer, mais qui n'ont aucune connexion avec l'âge des vers.

Le ver C. elegans est un excellent modèle d'étude pour l'analyse génétique du vieillissement. Par le biais de la manipulation des familles de gènes qui régulent l'activité de l'insuline, il a déjà été observé dans des études antérieures que l'espérance de vie de cet organisme augmente considérablement. Cette nouvelle étude montre que l'insuline induite par la signalisation affecte aussi directement le système nerveux.

L’objectif de cette ligne fascinante de recherche vise à découvrir plus en détail comment les différentes voies de signalisation régulent de manière coordonnée le vieillissement neuronal, et plus précisément, comment régénérer les neurones sans que l'âge de la personne soit un obstacle.


Recherche sur l'adaptation de la régénération nerveuse de la lamproie chez l’homme


Des chercheurs de l'Université du Missouri, dans une étude publiée dans Neuroscience en août 2013, ont découvert comment la lamproie marine (poisson à squelette cartilagineux) régénère les neurones qui composent le longues “autoroutes”  nerveuses qui relient le cerveau à la moelle épinière. Les résultats de l'étude peuvent guider les efforts futurs pour favoriser le rétablissement des humains qui ont subi des lésions de la moelle épinière.

Les poissons, contrairement aux humains, peuvent régénérer les connexions nerveuses et rétablir la mobilité normale à la suite d'une lésion de leur moelle épinière. Suite à une lésion de la moelle épinière, les neurones se régénèrent chez les vertébrés inférieurs, comme la lamproie marine, et pourquoi ne pas le faire chez les vertébrés supérieurs, tels que les humains.

Lamproie marine
Les scientifiques se sont concentrés sur la régénération d'un groupe particulier de cellules nerveuses appelées neurones-réticulo, qui sont nécessaires pour la locomotion. Ces neurones sont présents dans le rhombencéphale et envoient des signaux à la moelle épinière pour contrôler les mouvements du corps. Dans le cas de la moelle épinière, la lamproie marine et les autres vertébrés inférieurs ont la capacité de régénérer ces neurones et récupérer la mobilité en quelques semaines.

Les chercheurs ont isolés et retirés les neurones réticulo-spinales blessés de la lamproie marine et mis en place des cultures extérieures, dans des conditions différentes, afin de voir les effets de ces conditions sur la croissance de ces neurones. Les chercheurs ont constaté que l'adénosine mono-phosphate cyclique (AMP cyclique) semble augmenter la régénération neuronale dans le système nerveux central dans un environnement qui inhibe normalement la régénération, c'est-à-dire l’AMP semble être en mesure de battre certains de ces facteurs inhibants et promouvoir au moins un certain degré de régénération.


P45  la protéine capable de régénérer les connexions nerveuses


Dans une étude de l’Institut Salk, publiée dans PLoS ONE en août 2014, le professeur Salk Kuo-Fen Lee et ses collègues ont découvert que la protéine p45 favorise la régénération des nerfs endommagés en empêchant la gaine de l’axone  connue sous le nom de myéline  d’inhiber la repousse.

Les grenouilles, les chiens, les baleines, les escargots tous ces animaux ont la molécule mais pas les humains et les primates. Alors que de nombreux animaux ont cette capacité de développement de nouveaux nerfs après une lésion, les humains ne l’ont pas.

Pour qu’un nerf endommagé puisse reprendre sa fonction, ses axones (les longues fibres nerveuses qui conduisent les signaux électriques) ont besoin de croître et de créer de nouveaux liens avec d’autres cellules.

La recherche suggère que cette petite molécule pourrait conduire à l'élaboration de thérapies pour les milliers de personnes qui vivent avec de graves lésions à la moelle épinière et souffrent de paralysie. Les chercheurs pourraient être en mesure d’imiter les processus de réparation des neurones qui se produisent naturellement chez les animaux inférieurs.

Cette conclusion est le résultat d'un processus de recherche qui dure depuis plusieurs années. Néanmoins, les humains, les primates et d’autres vertébrés les plus avancés n’ont pas de p45. On ne sait pas pourquoi cette régénération des nerfs ne se produit pas chez l'homme.

Au lieu de cela, les chercheurs ont découvert une protéine différente, la p75, qui se lie à la myéline de l’axone lorsque le dommage s'est produit dans le nerf chez ces animaux. Au lieu de favoriser la régénération nerveuse, la p75 arrête effectivement la croissance des nerfs endommagés.

Les scientifiques ont étudié comment deux protéines p75 se lient et forment une paire qui se fixe sur les inhibiteurs libérés par la myéline endommagée. En étudiant les configurations des protéines dans des solutions utilisant la résonance magnétique nucléaire (RMN), les chercheurs ont découvert que la p45 favorisant la croissance pourrait perturber la liaison des protéines p75. Quand la p45 arrive, la protéine casse la paire en morceaux.

De plus, la protéine p45 a été capable de se lier à une région spécifique de la protéine p75 essentielle à la formation d’une paire de p75, diminuant ainsi la quantité de paires p75 qui se fixe aux inhibiteurs libérés par la myéline. Avec moins de paires de p75 disponibles pour coller aux signaux inhibiteurs, les axones ont pu repousser.

Les résultats suggèrent qu’un agent, tel que la protéine p45 ou une autre molécule perturbatrice, capable de briser efficacement la paire de p75 pourrait offrir une thérapie possible pour les dommages de la moelle épinière.

Une méthode de traitement pourrait être d’introduire plus de protéines p45 aux neurones lésés. Mais une tactique plus intelligente consisterait à introduire une petite molécule qui bloque la liaison entre les deux protéines p75. Un tel agent pourrait passer à travers la barrière hémato-encéphalique et le site de lésions de la moelle épinière. La prochaine étape sera de voir si l’introduction de la p45 aide à régénérer les nerfs humains endommagés.


La stimulation cérébrale périphérique (PbS)


La stimulation cérébrale périphérique (PbS) est destinée à stimuler le processus naturel de génération neuronale. Dans le but d'améliorer chez les patients non seulement le fonctionnement cognitif mais aussi le moteur.

La plasticité cérébrale est la capacité de réorganisation du système nerveux après la perte ou la destruction de certains éléments de son fonctionnement. A ce titre, cette capacité concerne non seulement l'apprentissage mais aussi le remplacement des certaines structures par d'autres.

Les processus de base sont :

* Augmentation de l'efficacité des synapses : les connexions entre les neurones.
* Régénération des synapses.
* Régénération des neurones.

La stimulation cérébrale périphérique a comme objectif la régénération naturelle des structures endommagées ou touchées dans le cerveau. Après la stimulation permanente de la PbS, le bon fonctionnement des structures qui n'ont pas été endommagées est encouragé, en gardant leur bonne activité et prenant ainsi les tâches des autres circuits neuronaux endommagés.


Mémorisation d'un souvenir


C’est le résultat des modifications de connexions dans les réseaux de neurones, induites par un signal électrique.

Quand il s'agit d'une information, des gènes et des protéines dans les neurones post-synaptiques, qui servent comme un renforcement des synapses, s’activent.

1. Dendrite. Prolongement filamenteux du neurone servant à recevoir et conduire l'influx nerveux.
2. Transmetteur. L'influx nerveux se traduit par une protéine qui aide à la libération du neurotransmetteur.
3. Influx nerveux. Les informations portées par le neurotransmetteur se transforment à nouveau en un message électrique.
4. Synapse. Le point de communication entre deux neurones.
5. Neurone pré-synaptique.  Chargée de transférer le message nerveux situé avant la synapse.
6. Axon. Filament qui reçoit l’information du neurone post-synaptique.


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Les récentes découvertes sur le cerveau offrent un énorme espoir


* Aux enfants et adolescents ayant des difficultés d'apprentissage.

* Dans les maladies neuro-dégénératives comme la maladie de Parkinson, SLA ou la maladie d'Alzheimer.

* Aux victimes d'accident vasculaire cérébral qui doivent faire face à la perte de fonctions cérébrales.

* À ceux qui souffrent de douleurs chroniques.

Voir aussi…



mardi 26 avril 2016

La Lecture Stimule l'Activité Cérébrale et Renforce les Connexions Neuronales



La lecture, la meilleure médecine pour le cerveau


La neurogénèse  transformation de cellules souches neuronales en neurones fonctionnels  dépend aussi de notre capacité à les faire travailler. Car ces cellules nerveuses toutes jeunes ont besoin de stimulation pour rester en vie.

Lecture et cerveau sont bien plus liés qu'il n'y paraît. L'éducation, l'alphabétisation, et la lecture de façon plus générale entrainent des modifications des différentes zones cérébrales, démontrant une certaine plasticité du cerveau, de la plus tendre enfance à l'âge adulte. Il y a deux types d'influence : celle qui est due à l'apprentissage-même de la lecture et celle d'une lecture plus moderne, celle que l'on pratique sur le web.

C'est l'une des meilleures activités cérébrales qui soit. La lecture améliore notre réserve cognitive et, lorsque nous vieillissons, la capacité du cerveau à compenser les dommages cérébraux générés par le vieillissement ou les pathologies. La lecture stimule l'activité cérébrale et renforce les connexions neuronales. C'est une importante protection face au développement de maladies comme l'Alzheimer. De plus, lire peut réduire les niveaux de stress, aider à développer le langage, améliorer l'attention et la concentration.

Le circuit de la lecture n'est pas homogène. Ce qui signifie qu'il y a plusieurs circuits de lecture dans notre cerveau. Le cerveau est plastique et il se réarrange de multiples façons pour lire, dépendant à la fois du système d'écriture et du médium utilisé. Ce qui explique aussi que chaque enfant qui apprend à lire doit développer son propre circuit de lecture.

La lenteur, la concentration et le processus cognitif encouragent le cerveau lecteur. La déduction, la pensée analogique, l’analyse critique, la délibération, la perspicacité, l’épiphanie  c’est-à-dire la compréhension soudaine de l’essence et de la signification de quelque chose  et la contemplation sont quelques-unes des merveilleuses conséquences de notre capacité à lire la pensée d’un autre.

Intelligence et lecture

Aujourd’hui admise comme une capacité d’adaptation permettant de faire évoluer nos réflexes et nos comportements selon une situation donnée, l’intelligence reposerait sur la manière dont nous appréhendons les valeurs, les messages diffusés dans notre environnement.

Devenir plus intelligent grâce à la lecture. La lecture stimule l’activité cérébrale et favorise grandement le processus d’apprentissage. Loin de ne représenter que de simples sources d’information, les livres sont de véritables outils intellectuels. Grammaire et orthographe y sont soignées, permettant inconsciemment de mieux s’en servir.

De plus, l’absence de graphisme favorise le recours à l’imagination, impliquant un développement de la créativité personnelle.

La lecture, l'action de lire, est présentée comme l'outil par excellence du développement de l'intelligence. Il est certain que le savoir s’érige comme l’un des piliers, comme le meilleur moyen de “devenir plus intelligent”.

L'intelligence se résume en 2 facultés :

* La faculté de comprendre.
* La faculté de créer.

Le cerveau, quant à lui, est l'usine de l'intelligence et de la mémorisation. Ainsi, il est composé de 2 hémisphères :

* L’hémisphère droit qui est prédominé par une faculté de création et d'intuition.
* L’hémisphère gauche qui est prédominé par une faculté rationnelle de compréhension.

Pour se développer, le corps humain à besoin de nourritures. De même, l'intelligence a aussi besoin de nourriture pour se développer, et cette nourriture cérébrale, c'est la lecture.


Lire une histoire aux enfants avant l’heure du coucher stimule le développement cérébral


Selon une recherche réalisée à l'Hôpital pour enfants de Cincinnati, publiée dans le journal Pediatrics en août 2015 la lecture à voix haute avant de dormir est définitivement le moyen de lui donner un peu d'avance dans la vie.

L’équipe a mené des examens à l'aide de l'imagerie par résonance magnétique (IRM). Les docteurs ont examiné 19 enfants âgés de 3 à 5 ans, en scannant leur cerveau pour observer l’activité cérébrale pendant différentes activités, dont une séance de lecture à voix haute.

Différentes questions ont été posées aux enfants, pour déterminer la fréquence des lectures auxquelles ils pouvaient assister, et les examens des IRM ont révélé deux zones particulièrement actives chez les petits sujets régulièrement exposés à la lecture. Les zones utiles à la compréhension narrative et à l'imagerie visuelle.

Les résultats obtenus par cette recherche montrent des différences dans l’activité cérébrale des enfants selon la fréquence à laquelle ils se faisaient lire des histoires.

La zone du cerveau concernée est une région de l’hémisphère gauche appelée le cortex d’association pariétal-temporal-occipital. Cette région du cerveau constitue un point nodal dans l’intégration des stimuli visuels et auditifs chez le bébé. Cette région, connue pour être particulièrement active quand un enfant plus âgé lit pour soi-même, serait activée très tôt chez l’enfant à qui on fait la lecture d’histoires.

Sans même regarder les images du livre, un jeune enfant qui se fait lire une histoire visualise cette histoire dans sa tête, d’où l’activation de la région du cerveau responsable du traitement des stimuli visuels.

Les enfants qui ont plus de pratique avec ce type de visualisation lorsqu’ils regardent un livre imagé ou qu’ils écoutent des histoires pourraient développer des habiletés qui les aideront à associer des images à des mots plus tard.

L’apprentissage de la lecture pourrait également être facilité en raison de la capacité de l’enfant à se faire des images de ce qu’il lit dans sa tête.

Pour que l’enfant développe ses habiletés langagières, il est important qu’il entende des personnes parler, et non seulement la télévision ou des voix préenregistrées.

Les livres contiennent une plus grande diversité de mots qu’un discours normal entretenu avec l’enfant. Les enfants à qui on lit entendent des mots différents que ceux à qui ont ne lit pas.


La lecture stimule les neurones


Selon une étude menée par des chercheurs de la Emory University d’Atlanta, publiée dans la revue Brain Connectivity en janvier 2014, la lecture d’un roman contribue à renforcer la connectivité entre les neurones de certaines zones du cerveau. Une gymnastique intellectuelle dont les avantages sont visibles même des jours après l'arrêt ou la fin du livre.

Leurs travaux révèlent que les lecteurs les plus assidus possèderaient un plus grand nombre de connexions entre différentes régions du cerveau, augmentant ainsi leur activité.

Les chercheurs ont fait appel à 21 jeunes adultes, qui ont passé une IRM pendant cinq jours consécutifs, afin d’évaluer le taux de connectivité de leur cerveau. Les 19 jours suivants, les participants ont réitéré le même examen, mais après avoir lu quotidiennement une trentaine de pages du roman à suspense Pompei de Robert Harris. Puis, après avoir terminé le roman, ils sont revenus une troisième fois passer une IRM pendant cinq jours.

À la fin de l'expérience, les scientifiques ont constaté un changement dans les résultats de l'IRM durant la période lecture et pendant les cinq jours qui ont suivi. Deux régions du cerveau ont été particulièrement stimulées : le cortex temporal gauche, associé à la compréhension de la langue et dans le sillon central du cerveau, dédié aux sensations corporelles. Ces deux zones sont particulièrement sollicitées  parce qu'elles entrent en jeu lorsque le lecteur se plonge dans l'histoire.


Lecture et jeux optimiseraient le développement cérébral des tout petits


Une étude réalisée par une équipe de l’Université de Pennsylvanie, présentée lors du congrès annuel de la Society for Neurosciences en 2012, suggère, sur le long terme chez les enfants de 4 ans, un lien entre la stimulation par les jeux ou la lecture et l'organisation spatiale durable des synapses du cerveau.

Les chercheurs ont suivi, depuis la naissance et durant de longues années, l’éveil culturel et ludique de 64 enfants vivant en milieu défavorisé, pour examiner, au terme de leur adolescence, l’évolution de leur cortex cérébral.

Le protocole comprenait notamment une évaluation de l’environnement affectif (parental) et culturel (nombre de livres et de jeux mis à disposition) de ces enfants à 4 ans puis à 8 ans, et un examen cortical par IRM à 18 ans.

Les résultats montrent que les jeunes bien stimulés par les jeux et la lecture à l'âge de 4 ans présentent un désépaississement de deux zones du cortex cérébral  zones liées aux tâches visuelles complexes telles que la lecture  non observé chez les autres.

Selon les chercheurs, stimuler fréquemment les circuits neuronaux et synaptiques dédiés à ces tâches cognitives entraînerait, dans la même région, la régression ou la disparition d’autres circuits cérébraux plus rarement sollicités  a priori moins utiles . Ce ‘ménage’ affinerait la couche corticale, raccourcissant en quelque sorte les chemins cérébraux ‘utiles’ et améliorant d’autant les performances cognitives.


La lecture change le fonctionnement du cerveau


À la naissance on n’est pas doté d’un système cérébral inné spécifique pour la lecture et il faut que le cerveau improvise et commence à utiliser des systèmes déjà existants.

Dans le cas des personnes qui apprennent à lire l’activité cérébrale s’intensifie dans les zones primitives du cerveau alors que des symboles horizontaux sont présentés. C’est parce que la ligne de la lecture est horizontale et pas verticale.

En même temps des zones du langage s’activent car la lecture stimule le système linguistique et rend les personnes plus conscientes des sons qu’elles prononcent. La lecture permet ainsi d’établir un lien entre les signes écrits et les sons prononcés.

Le processus d’apprentissage des lettres, même s’il se fait à un âge adulte, il entraine une redistribution des ressources du cerveau. La zone de la reconnaissance visuelle des objets et des visages se déplace partiellement dans l’hémisphère droit du cerveau au fur et à mesure qu’une personne apprend à lire.

L'apprentissage de la lecture augmente l'activité des aires visuelles du cortex, l'aire visuelle primaire et l'aire spécialisée pour la forme écrite des lettres. Autrement dit, les personnes sachant lire répondent plus facilement à des stimuli visuels.

L'alphabétisation augmente aussi les réponses aux stimuli sonores, au langage parlé, dans la région impliqué dans le codage des phonèmes.

Savoir lire entraine une extension des aires du langage et une communication entre les voies d'échanges des langages parlé et écrit. Cela signifie notamment qu'une personne sachant lire va voir son aire du langage parlé activée en observant simplement une phrase écrite alors qu'un analphabète limitera le traitement du langage à la modulation auditive.

La lecture mène à des modifications cérébrales et à une réorganisation du cortex, des phénomènes qui peuvent se produire même à l'âge adulte, ces changements n'étant pas liés à l'âge des sujets mais bien à leur niveau d'entrainement et de pratique de la lecture.


La réserve cognitive pour faire face à la démence


Du point de vue de la neurologie, la notion de réserve cognitive est devenu extrêmement important, parce qu'il y a un réseau direct entre elle et le fonctionnement cognitif exécutif du cerveau en vieillissant, et parce que c’est un facteur de protection contre les symptômes cliniques de maladies neuro-dégénératives.

Les personnes qui ont une grande réserve cognitive n'ont pas seulement un large répertoire de stratégies cérébrales conscientes ou inconscientes pour effectuer des tâches complexes, elles ont aussi un plus grand nombre de circuits neuronaux susceptibles de maintenir celles-ci, même lorsque le cerveau est agressé.

Exercer la mémoire


Diverses études montrent qu'un cerveau actif effectue non seulement ses fonctions mieux, mais cela augmente la vitesse de la réponse. En lisant, le cerveau est obligé à penser, organiser les idées, à relier les concepts entre eux, à exercer la mémoire et à imaginer, ce qui permet d'améliorer les capacités intellectuelles en stimulant los neurones.

Plus des relations sociales et moins de stress


La lecture génère également des sujets de discussion, ce qui facilite l'interaction et des relations sociales, un autre aspect clé pour garder le cerveau actif. Promouvoir la lecture a aussi d'autres avantages pour la santé, comme la réduction des niveaux de stress ou, avant de dormir, le développement de bonnes routines d'hygiène du sommeil.


La lecture numérique est différente


Il existe une différence de traitement de l'information selon le support de lecture. Sur Internet, l'assimilation des informations et la lecture sont différentes d'un support papier.

Les caractéristiques cognitives de la lecture en ligne ne sont pas les mêmes que celles de la lecture profonde. Avec le numérique, notre attention et notre concentration sont partielles, moins soutenues. Notre capacité de lecture se fixe sur l’immédiateté et la vitesse de traitement. Nous privilégions une forme de lecture qui nous permet de faire plusieurs tâches en même temps dans des larges ensembles d’information.

Nous avons tendance à bouger, à cliquer et cela réduit notre attention profonde, notre capacité à avoir une lecture concentrée.

Moins concentrés, les internautes ont tendance à lire un texte “en diagonale”, passant plus facilement d'une information à une autre. Les articles sont rapidement balayés, et cette façon de décrypter l'information solliciterait de façon accrue le cerveau, notamment les zones de décodage de l'écriture, mais aussi celles qui sont impliquées dans les raisonnements complexes.

En parallèle, le niveau d'attention semblerait affecté. L'internaute moyen n'arrive pas à rester concentré sur un article de fond, le survole et finit par plus difficilement comprendre ce qu'il lit, si cela dépasse le seuil de l'actualité simple. L'effort nécessaire à la compréhension n'est plus réalisé.

Cela s’explique parce que la fatigue visuelle de la lecture sur écran est bien plus importante que sur le papier. Mais aussi à cause de la surabondance des informations sur internet : des liens hypertextes, des images, des vidéos, etc. La lecture est perturbée, moins fluide, le cerveau “trie”.

Cette dynamique de compréhension se perd en quelque sorte, menant le lecteur à éprouver potentiellement des difficultés de concentration lors d'une lecture sur support papier.


Promouvoir la lecture

Bien que la lecture est bonne à tout âge, les enfants et les personnes âgées sont les deux groupes de population chez qui devrait être mis davantage l'accent sur la promotion de la lecture .

Chez les personnes âgées


Afin que les personnes âgées puissent continuer à garder le cerveau actif, si son activité est plus faible, la lecture quotidienne est un stimulant pour le cerveau.

Même tard dans la vie, on peut continuer à fabriquer ou multiplier significativement des neurones dans deux zones du cerveau.

* La première est le gyrus denté de l’hippocampe, zone clé de la mémoire qui rétrécit avec le vieillissement et le stress.
* La seconde concerne le bulbe olfactif vers lequel migrent de nouvelles cellules nerveuses.

Il est essentiel d’être actif mentalement et en bonne santé physique pour conserver ses performances intellectuelles.

Bienfaits de la Lecture


Stimule le cerveau. Plusieurs études indiquent que la stimulation mentale peut ralentir l’évolution (et peut-être même l’arrêter complètement) de la maladie d’Alzheimer et de la démence. Garder son cerveau actif l’empêche de perdre ses capacités. Comme tous les autre muscles du corps, le cerveau a besoin d’entraînement pour rester vigoureux et en bonne santé. Les jeux qui stimulent l’intellect, comme les puzzles ou les échecs, sont aussi bénéfiques à la santé du cerveau.

Diminue le stress. La lecture a la capacité d’alléger l’anxiété et de détendre complètement. Un roman peut tout simplement nous transporter dans une autre dimension. Un article intéressant peut nous distraire.

Améliore les connaissances. Quand on lit, on remplit le cerveau avec des nouvelles informations  et on ne sait jamais quand on elles nous seront utiles. Plus on a de connaissances, mieux on est équipé pour affronter des nouveaux défis.

Accroît le vocabulaire. C’est un bienfait étroitement lié à la connaissance : plus on lit, plus on découvre de nouveaux mots, et plus il y a de chance de les employer dans son langage quotidien. S’exprimer de manière éloquente et précise est un précieux atout professionnel. Les personnes instruites, éloquentes, et ayant des connaissances sur plein de sujets différents ont plus de chance d’être promues que les personnes qui possèdent un vocabulaire plus restreint et ont peu de connaissances en littérature, sur les avancées scientifiques et les actualités mondiales. Lire un livre dans une autre langue permet de voir des mots utilisés dans leur contexte. Cela améliore aussi bien l’écrit que le parlé.

Améliore la mémoire. Pour bien comprendre un livre, on doit se rappeler d’une multitude d’informations : les personnages, leur passé, leurs intentions, leur vécu, puis les nuances, et toutes les actions secondaires qui s’entremêlent à l’action principale. Chaque fois que l’on forme une nouvelle mémoire, on crée de nouveaux synapses  des zones de contacts entre les neurones  et on solidifie les synapses existants. La lecture, en formant de nouvelles mémoires, va augmenter les capacités de rétention de mémoires à court-terme et a un effet régulateur sur l’humeur.

Développe les capacités d’analyses. De bonnes aptitudes critiques et analytiques pour synthétiser tous les détails fournis. Cette capacité d’analyse des détails est également bénéfique pour critiquer l’action d’un livre : on peut juger s’il est bien écrit, si les personnages sont bien développés, si l’intrigue se déroule de manière fluide, etc. Les détails pertinents sont analysés et critiqués intérieurement pendant la lecture.

Améliore l’attention et la concentration. Quand on lit un livre, toute l’attention est dirigée vers l’intrigue de l’ouvrage. C’est comme si le reste du monde se dissolvait et qu’on pouvait plonger complètement dans les détails du récit.

Améliore la rédaction. Mieux écrire va de pair avec enrichir son vocabulaire. La lecture d’œuvres publiées et bien écrites va avoir un effet notoire sur le propre style de rédaction. Observer la cadence, la fluidité, et le style d’autres auteurs va inévitablement influencer la propre manière d’écrire.

Tranquillise l’esprit. À la base, la lecture est synonyme de relaxation. La thématique d’un livre peut aussi apporter la tranquillité d’esprit et une paix intérieure considérable. La lecture de textes spirituels peut baisser la tension artérielle et suscite un sentiment de calme. De plus, il a été démontré que les livres de développement personnel peuvent aider les personnes qui souffrent de certains troubles de l’humeur et de formes légères de maladies mentales.


Agir dès l'enfance


La lecture est une partie importante de la santé et du bien-être de l’enfant. Les enfants qui n’apprennent pas à lire couramment peuvent avoir des troubles affectifs et des troubles du comportement plus tard. Les aptitudes que l’enfant acquiert au début de sa vie lui seront utiles à l’âge adulte.

Chez les enfants, c’est le meilleur moment pour inculquer cette habitude parce que son cerveau et ses fonctions sont encore en développement. Encourager la lecture et l'écriture est important, non seulement pour l'interaction sociale survenant, mais parce qu'il améliore la réserve cognitive.

Lire régulièrement des histoires aux enfants pour stimuler le développement de leur langage. On peut agir très jeune sur son cerveau pour qu’il soit mieux protégé dans le futur.

La lecture est la vitamine par excellence de l'esprit


La lecture permet d'enrichir la connaissance et le savoir, de faire travailler la mémoire par des exercices de recyclages permanents entre les faits abordés et la représentation de la réalité.

Pour qu'une lecture soit efficace, il faut qu'elle soit variée, les différents types de lecture doivent être pratiqués en vue d’une harmonisation intellectuelle.

* La lecture de distraction et d'évasion. Très souvent accompagnée d'images, elle est plus conseillée pour les adolescents. Elle permet de se distraire, de se détendre, de s'évader, tout en réfléchissant en même temps. Elle soigne l'orthographe et l'expression orale du lecteur. Aussi, elle aborde le plus souvent les thèmes d'aventures amoureuses.

* La lecture d'information et de formation. Elle est pour l'instruction et pour l'acquisition de la connaissance, du savoir. Elle met un accent particulier sur la faculté rationnelle de compréhension du cerveau. Ce sont principalement les journaux, les livres pédagogiques, les encyclopédies.

* La lecture d'élévation. Elle donne les outils nécessaires pour l'élévation individuelle de l'esprit, et le développement personnel. Ce sont les livres philosophiques, les livres de pensées positives et de développement personnel, les livres religieux.

Lire en famille renforce la communication et stimule le cerveau


La lecture est l’une des activités très agréables que les parents peuvent entreprendre avec leurs enfants. Lorsqu’elle est faite régulièrement, elle facilite leur acquisition du langage, elle leur permet d’apprendre à écouter et elle les prépare à reconnaître les mots écrits. 

C’est aussi l’occasion pour les parents et leurs enfants d’avoir du plaisir ensemble de façon reposante, amusante et satisfaisante sur le plan affectif.


Promouvoir la lecture chez les enfants


Réconforter


* Intégrer la lecture dans la routine quotidienne du coucher. Faire la lecture aux enfants à l’heure de dormir les détend et les rassure, qu’ils soient tout petits ou d’âge préscolaire.
* Prêter attention aux pages ou aux livres que l’enfant commence à préférer. Il comprendra que l’on accorde de l’importance à ce qu’il aime et à ce qui lui importe.
* Décrire les émotions exprimées par les illustrations ou par les personnages. Les jeunes enfants ont besoin d’entendre et d’apprendre les mots qui décrivent les sentiments, puisqu’ils commencent à déchiffrer leurs propres émotions.
* Les histoires peuvent aider l’enfant à négocier certaines expériences de vie. Ainsi, il peut constater qu’il n’est pas le seul à vivre ce genre de situations et apprendre de nouvelles façons de les affronter.
* Les livres d’histoire donnent l’occasion de passer de merveilleux moments en tête-à-tête avec l’enfant.

Jouer


* Lire des livres que l’enfant peut manipuler. Un bébé aimera explorer un livre en carton rigide ou en plastique avec ses doigts et sa bouche, alors qu’un enfant plus âgé prendra plaisir à découvrir un livre interactif.
* Prendre le temps de parler de l’histoire ensemble. La conversation stimulera son imagination et sa créativité. Les très jeunes enfants apprendront ainsi que la communication est une relation à deux sens.
* Changer souvent de ton et jouer avec les expressions du visage pour souligner ce que l’on dit. L’enfant sera captivé par l’histoire; il apprendra aussi à observer le visage et à écouter la voix pour mieux interpréter les émotions.
* S’évader ensemble dans un monde imaginaire. Laisser l’enfant explorer son imagination et s’extasier devant les illustrations fabuleuses et fantaisistes qui transforment la lecture en jeu.

Enseigner


* Relire les histoires qu’il préfère en sautant des mots ou des expressions-clés. Il se fera un plaisir de compléter les phrases ou de répéter les rimes dont il raffole, ou il saisira l’occasion de raconter l’histoire à sa façon. Cela rendra la lecture très “interactive”.
* Profiter de l’occasion pour parler de la couleur, de la forme et de la taille des objets. L’enfant d’âge préscolaire mettra un certain temps à mettre un nom sur ces notions abstraites, mais les livres faciliteront sa prise de conscience de certains concepts.
* Préparer l’enfant à la lecture et à l’écriture en lui apprenant à reconnaître les lettres et les sons correspondants. Lui demander de trouver certaines lettres dans le livre et d’en faire le son.
* Découvrir de nouveaux endroits sans quitter la maison. Lui faire découvrir l’océan, l’espace ou des cultures et des pays lointains et l’éveiller à de nouvelles idées.


Donner le goût de la lecture aux enfants


* Lire régulièrement aux enfants et/ou en leur compagnie.
* Choisir des livres adaptés à leur âge.
* Créer un coin attrayant, calme, propice à la lecture.
* Raconter l’histoire de leur enfance avec un album photo.
* Varier les façons de raconter des histoires (livres, images, évènements, livre-vidéo).
* Raconter des histoires à partir d’images découpées.
* Jouer avec les sons et les mots.
* Fabriquer des livres avec eux.
* S’intéresser à leurs goûts et leur offrir des livres pour encourager leurs passions.
* Demander aux plus grands de raconter des histoires avec eux.
* Aller à la bibliothèque.
* Offrir des livres en cadeau.
* Écrire des lettres en compagnie des enfants, aller les poster.
* Lire les affiches lors des sorties extérieures.


Lire ouvre des portes non seulement au présent mais aussi à l'avenir,
 comme une construction individuelle et sociale.