dimanche 31 juillet 2016

L'Importance du Déficit en Fer chez les Enfants et Adolescents avec le Trouble de Déficience de l'Attention avec ou sans Hyperactivité





Des millions d'enfants ainsi que des adultes souffrent d'un Trouble de déficience de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Cette pathologie est pour ceux qui en sont atteints comme pour leurs proches une véritable souffrance. Le TDAH, également appelé trouble hyperkinétique  terme utilisé par l'OMS  se traduit par plusieurs manifestations de déficit d'attention, d'hyperactivité ou, paradoxalement, d'apathie, d'impulsivité et de manque de concentration.

Le fer est un métal essentiel impliqué dans de nombreux processus biologiques, y compris les processus cérébraux. La carence en fer est très répandue dans le monde et peut provoquer des troubles du cerveau structurales et fonctionnelles qui incluent l’effet sur le métabolisme de la dopamine et la myélinisation, entre autres.

Ces dernières années, plusieurs études montrent qu’il existe une relation fer-dopamine-TDAH, des preuves chaque fois plus évidentes qu’il existe une relation entre le TDAH et le métabolisme du fer.


De faibles concentrations en fer au niveau du cerveau détectées chez les enfants atteints de TDAH


Selon une étude publiée par le Medical University of South Carolina Center for Biomedical Imaging dans la revue Radiology en juin 2014, les enfants atteints du trouble de déficit d’attention avec ou sans hyperactivité auraient un déficit en fer dans certaines zones du cerveau. En outre, ces taux pourraient être normalisés par les psycho-stimulants.

Les faibles concentrations en fer au niveau du cerveau pourraient servir de biomarqueurs physiologiques du TDAH et pourraient aider au diagnostic, en particulier dans les cas limites.

L’étude a inclus 27 sujets témoins et 22 patients atteints de TDAH dont 12 qui n’avaient jamais reçu de psycho-stimulants et 10 qui en avaient reçu. Les participants étaient âgés de 8 à 18 ans. Les groupes ne différaient pas significativement en fonction de leur âge, du sexe, du QI et de l’ethnie. Toutefois, il y avait un peu plus de filles dans le groupe contrôle.

Les concentrations sériques en fer étaient similaires entre les différents groupes. En revanche, au niveau du cerveau, les méthodes d’IRM spécifiques  corrélation de champs magnétique (CCM)  montrent que les patients atteints de TDAH et qui n’ont pas reçu de psycho-stimulants auparavant ont des concentrations de fer plus faibles au niveau du thalamus et du striatum, que les sujets contrôles et que les patients TDAH qui ont reçu des psycho-stimulants.

Ces données suggèrent que les psycho-stimulants pourraient normaliser les concentrations en fer cérébral.

Les chercheurs expliquent que l’absence de différence des concentrations sériques de fer entre les différents groupes suggère que c’est l’absorption du fer dans le cerveau qui pourrait être défectueuse chez les patients atteints de TDAH.

Ils ajoutent que si d’autres études sont menées et sont concluantes, mesurer le fer cérébral à l’aide de méthodes d’IRM comme la corrélation de champs magnétique pourrait être réalisé en routine. Le temps d’acquisition est raisonnable (environ 7 minutes) et le post-traitement minimal.


Le fer est efficace dans le traitement du TDAH


Recherche du Service de neurologie infantile de l’hôpital de l’Enfant Jésus à Madrid

Dans l’étude, publiée dans les Annales de la pédiatrie en août 2013, un lien possible a été trouvé entre une ferropenia (carence en fer) et des symptômes d’inattention, d’hyperactivité et d’impulsivité chez les enfants atteints de TDAH, ainsi que les avantages possibles du traitement avec du fer. La ferropenia en fer est fréquente chez les enfants atteints de TDAH.

Les chercheurs ont analysé l’impact de la ferropenia chez les patients présentant des symptômes de TDAH et le profit possible de la correction au moyen de suppléments ferreux des dépôts de fer dans le contrôle des symptômes de ce trouble.

L’étude est prospective et inclus tous les patients de 6-17 ans diagnostiqués avec TDAH. Le nombre de patients inclus dans l’étude était de 60 : 12 filles et 48 garçons.

La ferropenia est déterminée par le biais de la quantification du sérum de la ferritine, c’est un composé qui se rapporte au total des réserves de fer de l’organisme, étant le marqueur le plus précoce de la carence en fer. Un 63,3 % des patients atteints de TDAH ont montré des taux de ferritine sérique inférieure 30ng/m.

Ce qui détermine le besoin d’un traitement avec des suppléments ferriques est la quantité de fer dans le liquide céphalo-rachidien, qui se trouve sous la forme de ferritine.

La ferropenia modifie le fonctionnement du système dopaminergique dans le système nerveux central et contribue à l’apparition de symptômes d’inattention, d’hyperactivité et d’impulsivité caractéristiques de patients souffrant de TDAH.

Il s’agit de la première étude publiée qui explore la relation entre une carence en fer sur la base de différents sous-types de TDAH. Il y a eu une relation évidente entre les faibles concentrations de ferritine et le sous-type inattentif, de manière que les TDAH inattentifs étaient ceux qui présentaient le plus fréquemment une ferropenia et qui répondaient le mieux au traitement avec suppléments ferriques.

La ferritine est une protéine intracellulaire particulièrement abondante dans le tissu hépatique, qui a pour mission “d’emmagasiner” le fer qui s’accumule dans les cellules.


Le projet Brain Iron in ADHD


Le projet Brain Iron in ADHD, financé par l'Union européenne, a été initié afin de déterminer le rôle du fer dans cette pathologie. Les scientifiques ont évalué les taux de fer au niveau du cerveau parallèlement aux taux de ferritine sérique pour une plus grande précision, étant donné que les valeurs de la ferritine  une mesure de quantité de fer dans le sang  ne reflètent pas complètement les taux de fer dans le cerveau, qui seraient impliqués dans la TDAH. Pour mesurer le niveau de fer dans le cerveau, ils ont utilisé une nouvelle technique de corrélation de champ multiple.

Les partenaires du projet ont réalisé leur étude sur des enfants traités dans deux instituts, l'un aux États-Unis, l'autre en Italie. Les taux de ferritine sérique et de fer dans le cerveau ont été mesurés chez des enfants atteints ou non de la TDAH.

Dans l'étude américaine, on a découvert que les enfants atteints de TDAH présentaient des taux de fer dans le cerveau plus faibles que chez les enfants non atteints de TDAH.

L'étude italienne s'est penchée sur les conséquences possibles de la carence en fer dans le cerveau. Plus particulièrement, elle s'est concentrée sur l'association des taux de fer dans le cerveau au fonctionnement et à la qualité/quantité du sommeil, à l'aide de l'imagerie à résonance magnétique, l'électroencéphalogramme, les potentiels somato-sensoriels évoqués et la polysomnographie.

Une corrélation significative a ainsi pu être démontrée entre une faible concentration en fer cérébral et des mouvements périodiques involontaires pendant le sommeil. Cela suggère que de faibles taux de fer dans le cerveau peuvent perturber le sommeil qui, à son tour, contribue à des déficits cognitifs et aggrave davantage les symptômes de la TDAH.

Surtout, aucune différence n'a au contraire pu être observée au niveau de la concentration de la ferritine sérique chez les enfants souffrant ou non du syndrome de déficit de l'attention avec hyperactivité.

Cette pathologie touche environ 5% des enfants et les résultats de cette étude montrent qu'environ 15% d'entre eux présentent une carence en fer cérébral. Ces enfants pourraient largement profiter d'une diminution des symptômes de TDAH par une supplémentation en fer et ainsi améliorer considérablement leur qualité de vie. La possibilité d'une supplémentation en fer pendant la grossesse ou la petite enfance pour prévenir le syndrome du déficit de l'attention devra être analysé dans de prochaines études.



lundi 25 juillet 2016

L'Alimentation Chez l'Enfant Hyperactif





Les troubles du déficit de l’attention et hyperactivité (TDAH) débutent dans l’enfance, touchent des millions d’enfants dans le monde, et la moitié des personnes atteintes voient persister, à l’âge adulte, les symptômes d’hyperactivité, d’instabilité de l’humeur, d’irritabilité, de difficultés à maintenir l’attention, de manque d’organisation et de comportements impulsifs.

Le TDA/H se manifeste notamment par la difficulté de contrôler son comportement ou encore à maintenir sa concentration. Les enfants sont impulsifs, généralement agités, enclins à des bavardages excessifs et incapables de soutenir leur attention et de se livrer à des tâches structurées. Ils peuvent présenter de graves difficultés scolaires.

De nombreux enfants hyperactifs présentent aussi des allergies alimentaires. Puisque les allergies alimentaires peuvent causer des problèmes de comportement, il se pourrait bien que le diagnostic principal de trouble de l’attention avec hyperactivité soit parfois établi à tort.

Pour cette raison il est important pour les parents de savoir qu’outre l’aide médical et psychologique, ils peuvent gagner beaucoup de terrain par le biais de l’alimentation.

Le système nerveux se nourrit principalement d’acides gras essentiels qui régissent l’inflammation et l’irritabilité nerveuse. Lorsqu’il n’y a pas une alimentation adéquate ou équilibrée, le système nerveux peut devenir irrité et agité, ce qui influe sur le comportement nerveux et anxieux des enfants.

Les enfants qui souffrent d'hyperactivité et de trouble du déficit de l'attention doivent particulièrement être vigilants sur la qualité de la nourriture qu'ils consomment.


La théorie de Feingold


Plusieurs études ont démontré un lien entre l'absorption de substances allergènes  qui créent des allergies  et le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité.

Le Dr Benjamin FeinGold en 1970 fut un des premiers à établir un lien entre l'hyperactivité et les additifs – agents de conservation, colorants, épaississeurs et autres produits chimiques  couramment retrouvés dans l'alimentation moderne.

La réponse “officiel” de la Pédiatrie était plutôt tiède, même sceptique dès le début. Durant ces années, l’idée des allergies et des intolérances alimentaires et sa relation avec le comportement de l’enfant n’étaient pas acceptées complètement. D’autre part, une série d’études furent réalisées pour établir la validité des théories de Feingold.

Depuis, de nombreux chercheurs se sont attachés à valider cette théorie mais les études  souvent pas très bien conçues  avaient donné des résultats contradictoires. Dans les années 1970 et 1980, plusieurs chercheurs ont testé le régime alimentaire et différents additifs alimentaires avec des résultats variables : certains ont trouvé que le régime alimentaire exerçait un effet important sur le comportement et d’autres, très peu d’effet.

Des études et analyses récentes ont toutefois mis en évidence un lien non négligeable entre l’alimentation et le trouble de l’attention avec hyperactivité. En 2004, des chercheurs ont examiné les résultats de 15 études cliniques en double aveugle, avec permutation, faisant appel à des colorants alimentaires comparables.

Cette hypothèse  ou une partie  a été finalement appuyée par un rapport de l’Université de Southampton réalisé pour l’agence des normes alimentaires britannique (Food Standards Agency, FSA), et publiée dans la revue The Lancet en novembre 2007. Cette étude, faite sur 298 enfants âgés entre trois et neuf ans, prouve qu’une association entre plusieurs additifs et plus exactement des colorants favoriserait la suractivité, l’impulsivité, l’inattention et les difficultés d’apprentissage chez certains enfants.

L’étude a souligné l’impact des colorants sur l’aggravation des symptômes de TDAH. Six d’entre eux (E102, E104, E110, E122, E124 et E129) ainsi qu’un conservateur, le benzoate de sodium (E211), étaient incriminés. Ces produits sont très présents dans les sucreries, les sodas, les glaces et les confitures. Ces substances entravent le bon fonctionnement de la dopamine et aggravent le déficit d’attention de ces enfants.

Une autre étude publiée dans The Lancet, en février 2011, a mis en garde contre certains aliments allergisants tels que ceux contenant du gluten, mais aussi les poissons, les œufs, le lait. Sur 100 enfants âgés de 4 à 8 ans, la première moitié mangeait de tout, tandis que l’autre consommait seulement du riz, de la dinde, des pommes de terre, des carottes, des poires. Après cinq semaines de ce second régime, les symptômes ont diminué chez 64 % des enfants. Par ailleurs, après réintroduction de certains aliments (lait, œufs), les symptômes réapparaissent chez les deux tiers des enfants.

Ces améliorations concernaient les enfants souffrant de trouble de l’attention avec hyperactivité et les enfants normaux, ce qui infirme l’hypothèse selon laquelle les enfants “hyperactifs” et “normaux” pourraient réagir différemment à ces substances.


La diète de Feingold


La diète de Feingold élimine certaines substances chimiques d'une manière qui aide à identifier les intolérances alimentaires. L’intolérance alimentaire se produit lorsque le corps a du mal à digérer les substances présentes dans les aliments que l’on mange. Des substances naturelles trouvées dans des aliments sains comme les fruits et légumes peuvent déclencher des symptômes. De nombreux symptômes de l'intolérance alimentaire sont gastro-intestinaux, comme le gaz, l’inconfort abdominal ou le ballonnement. Cependant des symptômes non reliés à l'alimentation peuvent se produire. Par exemple, une intolérance alimentaire peut entraîner l’enfant à devenir irritable et agité et peut faire des problèmes de comportement tels que le trouble de déficit d'attention ou hyperactivité.

La diète de Feingold peut aider à déterminer si l’enfant présente une sensibilité alimentaire. On élimine les colorants artificiels, les édulcorants artificiels, trois conservateurs  BHA, BHT et TBHQ  et des substances appelées salicylates. Ensuite on observe la réaction de l’enfant et si elle est favorable, on peut lentement réintroduire des salicylates pour être tolérés.

De nombreux aliments naturels comme les fruits et légumes  nécessaires à l’alimentation  contiennent des salicylates, donc on ne peut pas exclure ces aliments sains, à moins que l’enfant ait une intolérance au salicylate. Au départ, on élimine des aliments contenant des salicylates, tels que les amandes, pommes, abricots, baies, concombres, cornichons, prunes, oranges, pêches, tomates, tangerines et les raisins. Après 4 à 8 semaines, les allergènes alimentaires, les moins susceptibles de provoquer une réaction, sont introduits un à la fois par intervalles de 5 jours.

Additifs alimentaires à éviter


* Les colorants synthétiques.
* Des exhausteurs de goût
* L’aspartame (édulcorant artificiel).
* Les conservateurs synthétiques BHA, BHT, TBHQ (dérivés du pétrole).

Diminuer le sucre et supprimer les sucres blancs


Le sucre raffiné dans toutes ses variétés (sodas, pâtisseries, bonbons, tomates en conserve, jus de fruits sucrés, etc.) est un des aliments le plus nocif pour le système nerveux. Il faut éviter le sucre blanc dans l’alimentation car c’est l’une des principales causes des périodes de dépression nerveuse, stress, impulsivité et d’anxiété chez les personnes. Les enfants en particulier sont touchés et cela génère, en outre, d’autres conséquences néfastes comme la malabsorption du calcium, des caries, des problèmes digestifs, des intoxications, etc.

Le sucre et les autres hydrates de carbone sont connus pour se déplacer dans la circulation sanguine rapidement et créer un “choc de sucre” : les niveaux de glucose sanguin peuvent monter et descendre rapidement, et les enfants peuvent réagir à ce changement avec un comportement hyperactif, un état d’excitation cérébrale et physique.

Il est certain que le corps a besoin de sucre (glucose) pour ses fonctions, mais non le sucre raffiné. Il est nécessaire le sucre naturel contenu dans les fruits et les bons hydrates de carbone, le miel est également un édulcorant très nutritif.

Les sodas et bonbons peuvent être réservés aux grandes occasions. Dans les gâteaux, on peut remplacer le sucre blanc par du miel, du sucre complet, du sirop d’agave ou de la Stevia.

Élimination des conservateurs et des substances artificielles


* Vérifier la liste des ingrédients à la recherche de : jaune n° 5, rouge n° 40, vert N° 3 et bleu N° 2. Quelques enfants sont sensibles aux colorants, tandis que d’autres sont sensibles aux édulcorants artificiels.

* Vérifier les étiquettes des ingrédients tels que l'aspartame, saccharine, acesulfame-K et sucralose.

* Vérifier les étiquettes pour l'Hydroxyanisol butylé ou BHA ; Hydroxytoluène butylé ou BHT ; et tert-butylhydroquinone ou TBHQ.

* Vérifier les étiquettes pour savoir si les produits contiennent des additifs comme la tartracine ou conservateur E102.


Régime alimentaire équilibré


Des scientifiques de la Northwestern University Medical School (Chicago) dans une méta-analyse publiée dans la revue Pediatrics en janvier 2012, ont montré le bénéfice d’une alimentation simplement saine, équilibrée pour les enfants hyperactifs.

Opter pour des habitudes alimentaires tout simplement saines pourrait optimiser la contribution de la nutrition à la prise en charge des TDAH. Une alimentation équilibrée, riche en poissons, légumes, fruits, légumineuses et céréales complètes, serait enfin de compte le traitement complémentaire le plus prometteur. L’équilibre nutritionnel a le grand avantage important de ne pas contraindre l’enfant, ou pas plus en tous cas, qu’une application de règles diététiques en santé publique.

Selon les chercheurs, il est cependant difficile d’évaluer les bénéfices des régimes  incluant des suppléments alimentaires ou supprimant certains produits de l'alimentation.

Les suppléments alimentaires


D’autres facteurs alimentaires sont réputés jouer un rôle dans le trouble de l’attention avec hyperactivité. Les directives de traitement de l’American Association of Pediatrics et les directives NICE au Royaume-Uni en ce qui concerne les suppléments alimentaires, mettent en valeur trois éléments fondamentalement.

1. Les Omega 3. Les acides gras poly-insaturés ont leur rôle à jouer dans le comportement de l’enfant, l’apprentissage et la concentration, hyperactivité et sur l’humeur. Les déficits en oméga peuvent être responsables de l’inadaptation d’un enfant. On les trouve dans les poissons gras, type : sardine, maquereau, saumon sauvage mais aussi les huiles (colza, cameline, noix).

Les Oméga 3 sont des acides gras essentiels, c’est-à-dire que l’organisme ne peut les synthétiser. On doit se les procurer par le biais de l’alimentation.

C’est au début des années 80 que des chercheurs ont, pour la première fois, observé que les enfants atteints de TDAH présentaient des taux sanguins d’acides gras oméga 3 inférieurs à ceux des autres enfants. Quelques années plus tard, d’autres études ont indiqué que les enfants atteints de ce trouble présentaient des symptômes semblables à ceux provoqués par une carence en acides gras.

2. Le zinc. Certaines études ont lié un faible niveau en zinc avec le TDAH. Cette relation pourrait être due à ce que le zinc fonctionne comme cofacteur du métabolisme de certains neurotransmetteurs et régule le métabolisme de la dopamine, qui est cruciale dans le TDAH.

3. Le fer. Il est un élément nécessaire à la bonne synthèse des neurotransmetteurs, la concentration, le tonus physique et psychique ainsi que l’immunité. Les carences vont être plus importantes chez les enfants mangeant peu ou pas de viande, de poisson, de légumineuses. La complémentation en fer ne peut se faire que sur le résultat de la ferritine.

Il est très difficile d’interdire complètement à un enfant des bonbons et des sodas, mais la consommation doit être limitée pour prendre soin de sa santé. De cette manière non seulement les symptômes de l’hyperactivité seront atténués mais cela va prévenir d’autres problèmes de santé comme l’obésité, diabète, caries, etc.. Dans tous les cas, l’hyperactivité chez les enfants peut être contrôlée naturellement avec une bonne alimentation et l’exercice régulier.

Il y a des aliments avec des propriétés naturelles qui aident à détendre


Pèches : contiennent un calmant naturel qui soulage le stress et l’anxiété. Choisir un ou deux morceaux de ce fruit au lieu d’offrir un bonbon ou des biscuits.

Fruits rouges : quand les enfants sont excités et impatients, un bol de fruits peut aider car ils contiennent des antioxydants, de la vitamine C, afin de prévenir l’augmentation du cortisol, l’hormone du stress.

Oranges : le processus de peler et couper un orange va attirer l’attention de l’enfant, se bénéficiant également de l’apport de vitamine C et de potassium.

Chocolat noir : cette option est beaucoup mieux que le chocolat au lait ou sucré, il aide à maintenir des niveaux équilibrés de cortisol dans le corps et à diminuer les niveaux d’adrénaline, de noradrénaline, ce qui empêche l’anxiété et l’agitation.

Certains aliments bénéfiques

* Avoine et granola
* Barres céréalières
* Œufs durs
* Smoothies de fruits
* Chocolat noir
* Yaourt
* Fromage
* Jus de fruits riches en vitamine C
* Noix et graines : amandes, cacahuètes, châtaignes
* Biscuits complets


Suppléments nutritionnels


Soja lécithine ou soja grains

C’est un supplément naturel qui a une graisse spéciale, les phospholipides, que l'on retrouve dans les graines de soja et dans les membranes des cellules nerveuses et le cerveau. Contribue à maintenir une bonne transmission de l’influx nerveux, ce qui améliore les performances intellectuelles.

Huile d’onagre

Régule le fonctionnement du cerveau en contrôlant le système de transmission de substances nerveux.

Levure de bière

En raison de sa haute teneur en vitamines du groupe B et en calcium, c’est un des meilleurs alliés du cerveau.

Les acides gras oméga-3

Présents dans les poissons gras et les graines de lin, ils sont très bénéfiques pour l’enfant en réglant l’irritabilité et les états nerveux. On préférera les petits poissons comme les sardines ou les anchois car ils contiennent moins de métaux lourds.

Les vitamines

Elles peuvent avoir un effet positif dans le cas de TDAH. Les vitamines C, E et le complexe B sont des agents qui agissent favorablement sur les enfants avec ce problème. Les vitamines du groupe B, les vitamines anti-oxydantes (A, C, E) et des minéraux comme le calcium, le magnésium, le fer, le zinc et le sélénium, stimulent les fonctions cérébrales, contribuent au métabolisme du glucose et contribuent à l’équilibre nerveux. Les scientifiques sont actuellement en train de s’apercevoir que la vitamine D joue un rôle dans le cerveau, car ils ont récemment découvert la présence de récepteurs de la vitamine D dans la moelle épinière et le système nerveux central. La vitamine D pourrait contribuer au processus de détoxification du cerveau.

Le magnésium

Il régule la transmission de l’influx nerveux et la libération des neurotransmetteurs au niveau cérébral. La carence entraîne une hyperexcitabilité des cellules. Ce déficit peut être lié à un apport alimentaire insuffisant ou une élimination importante au niveau rénal à cause du stress.

L’iode

Chez l’enfant, la carence en iode peut affecter les performances intellectuelles et provoquer le dysfonctionnement de la thyroïde. L‘apport d’iode sous forme  de complément naturel ne peut se faire qu’après dosage urinaire de la Iodurie. On retrouvera l’iode dans les poissons, les crustacés, les algues, les rillettes de poissons

La tyrosine

C’est un acide aminé essentiel pour la synthèse de la dopamine. Ce neurotransmetteur agit comme un starter pour avoir l’envie de se lever, trouver la motivation au quotidien. Il permet la concentration et la mémorisation. Cet acide aminé se trouve surtout dans les protéines animales ou en complément. Il est important de valoriser le petit déjeuner de l’enfant en proposant fromage, œuf, jambon, yaourt le matin. D’autres aliments contiennent aussi de la tyrosine : les amandes, l’avocat, les graines de courge, la banane, mais en moindre quantité.

Les intolérances alimentaires et les troubles intestinaux chroniques chez l’enfant peuvent participer à la non assimilation de ces micro nutriments ou à la destruction de la tyrosine.


Recommandations


Pour aider l’enfant à analyser et canaliser ses émotions des exercices de relaxation sont nécessaires, mais on peut contribuer à son calme intérieur en adoptant une attitude positive avec lui. Les parents devraient dire à leurs enfants des choses positives au moins deux fois plus souvent qu’ils ne leur donnent des ordres ou ne leur posent des questions. Si on crie et gronde l’enfant, cela peut contribuer à entretenir son excitation.

Limiter son exposition aux métaux et produits chimiques toxiques en remplaçant les produits d’hygiène, les détergents et les nettoyants d’intérieurs par des produits naturels. Des métaux comme l’aluminium, le cadmium, le plomb et le mercure sont courants dans des milliers de produits alimentaires, objets et produits domestiques, et produits industriels. La présence de ces métaux toxiques dans le corps de l’enfant peut interférer avec d’innombrables phénomènes physiologiques, avec des conséquences possibles sur son humeur et son comportement.