Les troubles du déficit de l’attention et hyperactivité (TDAH) débutent dans l’enfance, touchent des millions d’enfants dans le monde, et la moitié des personnes atteintes voient persister, à l’âge adulte, les symptômes d’hyperactivité, d’instabilité de l’humeur, d’irritabilité, de difficultés à maintenir l’attention, de manque d’organisation et de comportements impulsifs.
Le TDA/H se manifeste notamment par la difficulté
de contrôler son comportement ou encore à maintenir sa concentration. Les
enfants sont impulsifs, généralement agités, enclins à des bavardages excessifs
et incapables de soutenir leur attention et de se livrer à des tâches
structurées. Ils peuvent présenter de graves difficultés scolaires.
De nombreux enfants hyperactifs présentent aussi
des allergies alimentaires. Puisque les allergies alimentaires peuvent causer
des problèmes de comportement, il se pourrait bien que le diagnostic principal
de trouble de l’attention avec hyperactivité soit parfois établi à tort.
Pour cette raison il est important pour les parents de savoir qu’outre l’aide médical et psychologique, ils peuvent gagner beaucoup de terrain par le biais de l’alimentation.
Le système nerveux se nourrit principalement d’acides gras essentiels qui régissent l’inflammation et l’irritabilité nerveuse. Lorsqu’il n’y a pas une alimentation adéquate ou équilibrée, le système nerveux peut devenir irrité et agité, ce qui influe sur le comportement nerveux et anxieux des enfants.
Pour cette raison il est important pour les parents de savoir qu’outre l’aide médical et psychologique, ils peuvent gagner beaucoup de terrain par le biais de l’alimentation.
Le système nerveux se nourrit principalement d’acides gras essentiels qui régissent l’inflammation et l’irritabilité nerveuse. Lorsqu’il n’y a pas une alimentation adéquate ou équilibrée, le système nerveux peut devenir irrité et agité, ce qui influe sur le comportement nerveux et anxieux des enfants.
Les enfants qui souffrent d'hyperactivité et de
trouble du déficit de l'attention doivent particulièrement être vigilants sur
la qualité de la nourriture qu'ils consomment.
La théorie de Feingold
Plusieurs études ont démontré un lien entre
l'absorption de substances allergènes – qui créent des allergies – et le
trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité.
Le Dr Benjamin FeinGold en 1970 fut un des
premiers à établir un lien entre l'hyperactivité et les additifs – agents de conservation,
colorants, épaississeurs et autres produits chimiques – couramment retrouvés dans
l'alimentation moderne.
La réponse “officiel” de
la Pédiatrie était plutôt tiède, même sceptique dès le début. Durant ces
années, l’idée des allergies et des intolérances alimentaires et sa relation
avec le comportement de l’enfant n’étaient pas acceptées complètement. D’autre
part, une série d’études furent réalisées pour établir la validité des théories de
Feingold.
Depuis, de nombreux chercheurs
se sont attachés à valider cette théorie mais les études – souvent pas très
bien conçues – avaient donné des résultats contradictoires. Dans les années
1970 et 1980, plusieurs chercheurs ont testé le régime alimentaire et
différents additifs alimentaires avec des résultats variables : certains ont
trouvé que le régime alimentaire exerçait un effet important sur le
comportement et d’autres, très peu d’effet.
Des études et analyses
récentes ont toutefois mis en évidence un lien non négligeable entre l’alimentation
et le trouble de l’attention avec hyperactivité. En 2004, des chercheurs ont
examiné les résultats de 15 études cliniques en double aveugle, avec
permutation, faisant appel à des colorants alimentaires comparables.
Cette hypothèse – ou une
partie – a été finalement appuyée par un rapport de l’Université de Southampton
réalisé pour l’agence des normes alimentaires britannique (Food Standards
Agency, FSA), et publiée dans la revue The
Lancet en novembre 2007. Cette étude, faite sur 298 enfants âgés entre
trois et neuf ans, prouve qu’une association entre plusieurs additifs et plus
exactement des colorants favoriserait la suractivité, l’impulsivité,
l’inattention et les difficultés d’apprentissage chez certains enfants.
L’étude a souligné l’impact des colorants sur
l’aggravation des symptômes de TDAH. Six d’entre eux (E102, E104, E110, E122,
E124 et E129) ainsi qu’un conservateur, le benzoate de sodium (E211), étaient
incriminés. Ces produits sont très présents dans les sucreries, les sodas, les
glaces et les confitures. Ces substances entravent le bon fonctionnement de la
dopamine et aggravent le déficit d’attention de ces enfants.
Une autre étude publiée dans The Lancet, en
février 2011, a mis en garde contre
certains aliments allergisants tels que ceux contenant du gluten, mais
aussi les poissons, les œufs, le lait. Sur 100 enfants âgés de 4 à 8 ans, la
première moitié mangeait de tout, tandis que l’autre consommait seulement du
riz, de la dinde, des pommes de terre, des carottes, des poires. Après cinq
semaines de ce second régime, les symptômes ont diminué chez 64 % des
enfants. Par ailleurs, après réintroduction de certains aliments (lait, œufs),
les symptômes réapparaissent chez les deux tiers des enfants.
Ces améliorations
concernaient les enfants souffrant de trouble de l’attention avec hyperactivité
et les enfants normaux, ce qui infirme l’hypothèse selon laquelle les enfants “hyperactifs”
et “normaux” pourraient réagir différemment à ces substances.
La diète de Feingold
La diète de Feingold élimine certaines substances
chimiques d'une manière qui aide à identifier les intolérances alimentaires. L’intolérance
alimentaire se produit lorsque le corps a du mal à digérer les substances
présentes dans les aliments que l’on mange. Des substances naturelles trouvées
dans des aliments sains comme les fruits et légumes peuvent déclencher des
symptômes. De nombreux symptômes de l'intolérance alimentaire sont
gastro-intestinaux, comme le gaz, l’inconfort abdominal ou le ballonnement. Cependant
des symptômes non reliés à l'alimentation peuvent se produire. Par exemple, une
intolérance alimentaire peut entraîner l’enfant à devenir irritable et agité et
peut faire des problèmes de comportement tels que le trouble de déficit d'attention
ou hyperactivité.
La diète de Feingold peut aider à déterminer si l’enfant
présente une sensibilité alimentaire. On élimine les colorants artificiels, les
édulcorants artificiels, trois conservateurs – BHA, BHT et TBHQ – et des substances appelées salicylates. Ensuite on observe la réaction de l’enfant et
si elle est favorable, on peut lentement réintroduire des salicylates pour être
tolérés.
De nombreux aliments naturels comme les fruits et
légumes – nécessaires à l’alimentation – contiennent des salicylates, donc on
ne peut pas exclure ces aliments sains, à moins que l’enfant ait une
intolérance au salicylate. Au départ, on élimine des aliments contenant des
salicylates, tels que les amandes, pommes, abricots, baies, concombres,
cornichons, prunes, oranges, pêches, tomates, tangerines et les raisins. Après
4 à 8 semaines, les allergènes alimentaires, les moins susceptibles de
provoquer une réaction, sont introduits un à la fois par intervalles de 5
jours.
* Les
colorants synthétiques.
* Des exhausteurs de goût
* L’aspartame
(édulcorant artificiel).
* Les
conservateurs synthétiques BHA, BHT, TBHQ (dérivés du pétrole).
Diminuer le sucre et supprimer les sucres blancs
Le sucre raffiné dans
toutes ses variétés (sodas, pâtisseries, bonbons, tomates en conserve, jus de
fruits sucrés, etc.) est un des aliments le plus nocif pour le système nerveux.
Il faut éviter le sucre blanc dans l’alimentation car c’est l’une des
principales causes des périodes de dépression nerveuse, stress, impulsivité et d’anxiété
chez les personnes. Les enfants en particulier sont touchés et cela génère, en
outre, d’autres conséquences néfastes comme la malabsorption du calcium, des
caries, des problèmes digestifs, des intoxications, etc.
Le sucre et les autres
hydrates de carbone sont connus pour se déplacer dans la circulation sanguine
rapidement et créer un “choc de sucre” : les niveaux de glucose sanguin
peuvent monter et descendre rapidement, et les enfants peuvent réagir à ce
changement avec un comportement hyperactif, un état d’excitation cérébrale et
physique.
Il est certain que le
corps a besoin de sucre (glucose) pour ses fonctions, mais non le sucre
raffiné. Il est nécessaire le sucre naturel contenu dans les fruits et les bons
hydrates de carbone, le miel est également un édulcorant très nutritif.
Les sodas et bonbons
peuvent être réservés aux grandes occasions. Dans les gâteaux, on peut
remplacer le sucre blanc par du miel, du sucre complet, du sirop d’agave ou de
la Stevia.
Élimination des conservateurs et des substances artificielles
* Vérifier
la liste des ingrédients à la recherche de : jaune n° 5, rouge n° 40, vert
N° 3 et bleu N° 2. Quelques enfants sont sensibles aux colorants, tandis que
d’autres sont sensibles aux édulcorants artificiels.
* Vérifier
les étiquettes des ingrédients tels que l'aspartame, saccharine, acesulfame-K
et sucralose.
* Vérifier
les étiquettes pour l'Hydroxyanisol butylé ou BHA ; Hydroxytoluène butylé
ou BHT ; et tert-butylhydroquinone ou TBHQ.
* Vérifier
les étiquettes pour savoir si les produits contiennent des additifs comme la tartracine
ou conservateur E102.
Régime alimentaire équilibré
Des scientifiques de la
Northwestern University Medical School (Chicago) dans une méta-analyse publiée
dans la revue Pediatrics en janvier
2012, ont montré le bénéfice d’une alimentation simplement saine, équilibrée pour
les enfants hyperactifs.
Opter pour des habitudes
alimentaires tout simplement saines pourrait optimiser la contribution de la
nutrition à la prise en charge des TDAH. Une alimentation équilibrée, riche en
poissons, légumes, fruits, légumineuses et céréales complètes, serait enfin de
compte le traitement complémentaire le plus prometteur. L’équilibre
nutritionnel a le grand avantage important de ne pas contraindre l’enfant,
ou pas plus en tous cas, qu’une application de règles diététiques en santé
publique.
Selon les chercheurs, il
est cependant difficile d’évaluer les bénéfices des régimes incluant des
suppléments alimentaires ou supprimant certains produits de l'alimentation.
Les suppléments alimentaires
D’autres facteurs alimentaires sont réputés jouer un rôle dans le trouble de l’attention avec hyperactivité. Les directives de traitement de l’American Association of Pediatrics et les directives NICE au Royaume-Uni en ce qui concerne les suppléments alimentaires, mettent en valeur trois éléments fondamentalement.
1. Les Omega 3. Les acides gras poly-insaturés
ont leur rôle à jouer dans le comportement de l’enfant, l’apprentissage et la
concentration, hyperactivité et sur l’humeur. Les déficits en oméga peuvent
être responsables de l’inadaptation
d’un enfant. On les trouve dans les poissons gras, type : sardine,
maquereau, saumon sauvage mais aussi les huiles (colza, cameline, noix).
Les Oméga 3 sont des acides gras essentiels,
c’est-à-dire que l’organisme ne peut les synthétiser. On doit se les procurer
par le biais de l’alimentation.
C’est au début des années 80 que des chercheurs
ont, pour la première fois, observé que les enfants atteints de TDAH
présentaient des taux sanguins d’acides gras oméga 3 inférieurs à ceux des
autres enfants. Quelques années plus tard, d’autres études ont indiqué que les
enfants atteints de ce trouble présentaient des symptômes semblables à ceux
provoqués par une carence en acides gras.
2. Le zinc. Certaines études ont lié un faible niveau en zinc
avec le TDAH. Cette relation pourrait être due à ce que le zinc fonctionne
comme cofacteur du métabolisme de certains neurotransmetteurs et régule le
métabolisme de la dopamine, qui est cruciale dans le TDAH.
3. Le fer. Il est un élément nécessaire à la bonne synthèse des neurotransmetteurs,
la concentration, le tonus physique et psychique ainsi que l’immunité. Les
carences vont être plus importantes chez les enfants mangeant peu ou pas de
viande, de poisson, de légumineuses. La
complémentation en fer ne peut se faire que sur le résultat de la ferritine.
Il est très difficile d’interdire complètement à
un enfant des bonbons et des sodas, mais la consommation doit être limitée pour
prendre soin de sa santé. De cette manière non seulement les symptômes de
l’hyperactivité seront atténués mais cela va prévenir d’autres problèmes de
santé comme l’obésité, diabète, caries, etc.. Dans tous les cas,
l’hyperactivité chez les enfants peut être contrôlée naturellement avec une
bonne alimentation et l’exercice régulier.
Il y a des aliments avec des propriétés naturelles qui aident à détendre
Pèches : contiennent un calmant naturel qui
soulage le stress et l’anxiété. Choisir un ou deux morceaux de ce fruit au lieu
d’offrir un bonbon ou des biscuits.
Fruits rouges : quand les enfants sont
excités et impatients, un bol de fruits peut aider car ils contiennent des
antioxydants, de la vitamine C, afin de prévenir l’augmentation du cortisol,
l’hormone du stress.
Oranges : le processus de peler et couper un
orange va attirer l’attention de l’enfant, se bénéficiant également de l’apport
de vitamine C et de potassium.
Chocolat noir : cette option est beaucoup
mieux que le chocolat au lait ou sucré, il aide à maintenir des niveaux équilibrés
de cortisol dans le corps et à diminuer les niveaux d’adrénaline, de
noradrénaline, ce qui empêche l’anxiété et l’agitation.
Certains aliments bénéfiques
* Barres céréalières
* Œufs durs
* Smoothies de fruits
* Chocolat noir
* Yaourt
* Fromage
* Jus de fruits riches en vitamine C
* Noix et graines : amandes, cacahuètes, châtaignes
* Biscuits complets
Suppléments nutritionnels
Soja lécithine ou soja grains
C’est un supplément naturel qui a une graisse spéciale, les phospholipides, que l'on retrouve dans les graines de soja et dans les membranes des cellules nerveuses et le cerveau. Contribue à maintenir une bonne transmission de l’influx nerveux, ce qui améliore les performances intellectuelles.Huile d’onagre
Régule le fonctionnement du cerveau en contrôlant le système de transmission de substances nerveux.Levure de bière
En raison de sa haute teneur en vitamines du groupe B et en calcium, c’est un des meilleurs alliés du cerveau.Les acides gras oméga-3
Présents dans les poissons gras et les graines de lin, ils sont très bénéfiques pour l’enfant en réglant l’irritabilité et les états nerveux. On préférera les petits poissons comme les sardines ou les anchois car ils contiennent moins de métaux lourds.Les vitamines
Elles peuvent avoir un effet positif dans le cas de TDAH. Les vitamines C, E et le complexe B sont des agents qui agissent favorablement sur les enfants avec ce problème. Les vitamines du groupe B, les vitamines anti-oxydantes (A, C, E) et des minéraux comme le calcium, le magnésium, le fer, le zinc et le sélénium, stimulent les fonctions cérébrales, contribuent au métabolisme du glucose et contribuent à l’équilibre nerveux. Les scientifiques sont actuellement en train de s’apercevoir que la vitamine D joue un rôle dans le cerveau, car ils ont récemment découvert la présence de récepteurs de la vitamine D dans la moelle épinière et le système nerveux central. La vitamine D pourrait contribuer au processus de détoxification du cerveau.Le magnésium
Il régule la transmission de l’influx nerveux et
la libération des neurotransmetteurs au niveau cérébral. La carence entraîne
une hyperexcitabilité des
cellules. Ce déficit peut être lié à un apport alimentaire insuffisant ou une
élimination importante au niveau rénal à cause du stress.
L’iode
Chez l’enfant, la carence en iode peut affecter
les performances intellectuelles et provoquer le dysfonctionnement de la thyroïde. L‘apport d’iode sous forme
de complément naturel ne peut se faire qu’après dosage urinaire de la Iodurie. On retrouvera l’iode dans les
poissons, les crustacés, les algues,
les rillettes de poissons
La tyrosine
C’est un acide aminé essentiel pour la synthèse de
la dopamine. Ce neurotransmetteur agit comme un starter pour avoir l’envie de
se lever, trouver la motivation au quotidien. Il permet la concentration et la mémorisation. Cet
acide aminé se trouve surtout dans les protéines animales ou en complément. Il
est important de valoriser le petit
déjeuner de l’enfant en proposant fromage, œuf, jambon, yaourt le matin.
D’autres aliments contiennent aussi de la tyrosine : les amandes, l’avocat, les graines de courge, la
banane, mais en moindre quantité.
Les intolérances
alimentaires et les troubles intestinaux chroniques chez l’enfant peuvent
participer à la non assimilation de ces micro nutriments ou à la destruction de
la tyrosine.
Recommandations
Pour aider l’enfant à analyser et canaliser ses
émotions des exercices de relaxation sont nécessaires, mais on peut contribuer
à son calme intérieur en adoptant une attitude positive avec lui. Les parents
devraient dire à leurs enfants des choses positives au moins deux fois plus
souvent qu’ils ne leur donnent des ordres ou ne leur posent des questions. Si on
crie et gronde l’enfant, cela peut contribuer à entretenir son excitation.
Limiter son exposition aux métaux et produits
chimiques toxiques en remplaçant les produits d’hygiène, les détergents et les
nettoyants d’intérieurs par des produits naturels. Des métaux comme
l’aluminium, le cadmium, le plomb et le mercure sont courants dans des milliers
de produits alimentaires, objets et produits domestiques, et produits
industriels. La présence de ces métaux toxiques dans le corps de l’enfant peut
interférer avec d’innombrables phénomènes physiologiques, avec des conséquences
possibles sur son humeur et son comportement.
Voir aussi…
La carence en iode cause des lésions cérébrales
L'importance du déficit en fer chez les enfants et adolescents avec le trouble de déficience de l'attention avec ou sans hyperactivité
L'importance du déficit en fer chez les enfants et adolescents avec le trouble de déficience de l'attention avec ou sans hyperactivité
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