dimanche 29 septembre 2024

Le Covid-19 Affecte le Cerveau et le Quotient Intellectuel chez les Persones Ayant Été Infectées



Le COVID devient un facteur de risque de plus dans l’apparition de la démence


Dès les premiers temps de la pandémie de Covid-19 due au coronavirus SARS-CoV-2, des personnes apparemment remises de la phase aiguë de l’infection se sont plaintes d’être affectées par une sorte de “brouillard mental”. Décrit par les patients comme une sensation de lenteur mentale, de flou ou de manque de clarté intellectuelle, cet état s’est rapidement avéré constituer un problème de santé significatif.

Quatre ans plus tard, il est scientifiquement bien établi que l’infection par le SARS-CoV-2 peut affecter la santé de notre cerveau de diverses manières. En plus du brouillard cérébral, la maladie peut entraîner de nombreux autres troubles : maux de tête, convulsions, accidents vasculaires cérébraux (AVC), perturbation du sommeil, picotements et paralysies, ainsi que différents troubles de santé mentale.


Comment le Covid-19 imprime sa marque sur le cerveau




Voici ce que les chercheurs savent de la façon dont l’infection par le coronavirus SARS-CoV-2 peut affecter le cerveau, si l’on en croit les travaux scientifiques les plus solides publiés jusqu’à présent sur le sujet :

* Des analyses épidémiologiques de grande envergure ont montré que les personnes ayant eu le Covid-19 présentaient un risque accru de déficits cognitifs tels que des problèmes de mémoire ;

* Des études d’imagerie réalisées chez des personnes avant et après l’infection par le SARS-CoV-2 révèlent une réduction du volume cérébral et une altération de la structure du cerveau après l’infection ;

* Une étude sur des personnes ayant eu un Covid-19 léger à modéré a révélé l’existence d’une inflammation cérébrale prolongée, ainsi que de modifications que l’on estime correspondre à sept années de vieillissement cérébral normal ;

* Dans le cas où l’infection par le SARS-CoV-2 entraîne une forme sévère de la maladie nécessitant une hospitalisation ou des soins intensifs, le résultat peut être bien plus grave : les déficits cognitifs et autres dommages cérébraux peuvent alors équivaloir à 20 ans de vieillissement normal ;

* Des expériences de laboratoire menées sur des organoïdes cérébraux humains ou murins (de souris) – assemblages de cellules destinés à émuler certains aspects du fonctionnement du cerveau – ont révélé que l’infection par le SARS-CoV-2 déclenche la fusion des cellules cérébrales. Ces modifications court-circuitent l’activité électrique du cerveau, et compromettent certaines fonctions cérébrales ;

* Des autopsies de personnes ayant subi une forme sévère de Covid-19, mais décédées plus tard d’une autre cause ont démontré que le virus était encore présent dans le tissu cérébral, et ce des mois après l’infection. Cela prouve que le SARS-CoV-2 n’est pas seulement un virus respiratoire. Loin de s’attaquer seulement au tractus respiratoire, il peut aussi pénétrer dans d’autres organes, dont le cerveau chez certains individus. Cependant les scientifiques ignorent encore si la persistance du virus dans le cerveau est directement à l’origine de certains des problèmes observés chez les personnes ayant eu la maladie ;

* D’autres travaux ont révélé que même lorsque l’infection s’avère “bénigne” et que le virus reste principalement confiné dans les poumons, il peut malgré tout provoquer une inflammation au niveau du cerveau et altérer la capacité des cellules cérébrales à se régénérer ;

* Le Covid-19 peut également perturber la barrière hématoencéphalique et la rendre poreuse. Or, il s’agit du bouclier qui protège le système nerveux central – cerveau et moelle épinière –. Chez des patients hospitalisés suite au Covid-19 et souffrant de brouillard cérébral, des analyses par imagerie ont mis en évidence de tels problèmes ;

* Une analyse préliminaire de grande envergure regroupant des données issues de 11 études différentes – soit au total des données provenant de près d’un million de personnes ayant eu le Covid-19 et de plus de 6 millions d’individus non infectés – a montré que le Covid-19 augmentait le risque de développer une démence chez les personnes de plus de 60 ans.

Perte de quotient intellectuel

Plus récemment, des chercheurs ont évalué diverses capacités cognitives telles que la mémoire, la capacité à planifier, ou le raisonnement spatial chez près de 113 000 personnes ayant eu le Covid-19. Leurs résultats, publiés dans le New England Journal of Medicine a révélé que ces patients présentaient des déficits significatifs en matière de mémoire et de performances dans les tâches exécutives.

Ce déclin a été mis en évidence non seulement parmi les personnes infectées au début de la pandémie, mais aussi chez celles qui sont tombées malades lorsque circulaient principalement les variants delta et omicron. Ces dernier point indique que le risque de déclin cognitif n’a pas diminué alors que le virus pandémique initial évoluait de la souche ancestrale vers le variant omicron.

Un déclin cognitif équivalent à une perte de trois points de quotient intellectuel (QI) a été mis en évidence chez des personnes ayant contracté des formes légères de Covid-19, et chez qui la maladie avait été guérie sans complication. En comparaison, les patients présentant des symptômes non résolus, ceux souffrant par exemple d’essoufflement persistant ou d’épuisement ont perdu six points de QI. Les individus qui avaient été admis en unité de soins intensifs ont quant à eux perdu neuf points de QI. La réinfection par le virus a contribué à une perte supplémentaire de deux points de QI, par rapport aux personnes n’ayant pas été réinfectées.

Le quotient intellectuel. Pour mettre en perspective les résultats de ces travaux, il faut savoir qu’en général, le QI moyen se situe aux alentours de 100. Les individus très doués ont habituellement des QI supérieurs à 130, tandis qu’un QI inférieur à 70 indique l’existence d’un handicap intellectuel justifiant un soutien sociétal significatif. D’après ces chiffres, un décalage de trois points vers le bas du QI ferait passer le nombre d’adultes américains ayant un QI inférieur à 70 de 4,7 millions à 7,5 millions. Autrement dit, le nombre d’adultes présentant un niveau de déficience cognitive considéré comme nécessitant un soutien sociétal significatif pourrait augmenter de 2,8 millions.

De lourdes implications potentielles

Dans l’ensemble, les résultats de ces études indiquent que le Covid-19 constitue un sérieux risque pour la santé cérébrale, y compris lorsque la maladie se présente sous une forme “légère”. Il semble que les conséquences de cette situation commencent à être décelables à l’échelle des populations.

Ainsi, aux États-Unis, la capacité à se souvenir, à se concentrer ou à prendre des décisions a été évaluée, dans le cadre de la Current Population Survey (CPS) – une enquête menée chaque mois par le Bureau du recensement auprès de ménages américains –. Résultat : si l’on compare avec les 15 ans qui ont précédé l’émergence du SARS-CoV-2, depuis la pandémie un nombre considérable d’enquêtés a affirmé éprouver de sérieuses difficultés dans ces domaines. Pas moins d’un million d’Américains en âge de travailler sont concernés, et le plus préoccupant est que cette situation affecte principalement des adultes jeunes, âgés de 18 à 44 ans.

Les données de l’Union européenne révèlent une tendance similaire – en 2022, 15 % des personnes interrogées résidant dans l’UE ont déclaré rencontrer des problèmes de mémoire et de concentration.


Le brouillard mental post-COVID-19 chez les enfants et les adolescents – Impact sur leur apprentissage



Les séquelles du COVID-19 ont surtout été décrites chez les adultes. Cependant, avec les nouvelles vagues d'infection, les enfants et les adolescents ont commencé à montrer qu'ils étaient également touchés par les conséquences de la maladie. Récemment, des classes européennes ont commencé à détecter que des enfants souffraient également d'un “brouillard mental”, ce qui rend leur apprentissage difficile pour les enseignants.

Selon les experts, il n'existe pas encore de données précises sur l'incidence du brouillard mental chez les jeunes, bien qu'ils aient averti que cette pathologie s'ajoute aux conséquences de l'isolement décrété par la pandémie dans plusieurs pays. Ils ont même souligné que cette situation pourrait devenir un tournant pour les écoles afin d'évaluer comment capter l'attention des enfants au milieu d'un monde en pleine mutation.


Comment détecter le brouillard mental chez les enfants et les adolescents ?

Chaque jour, un nouveau symptôme ou une nouvelle séquelle vient s'ajouter à la longue liste des COVID-19. Certains d'entre eux se sont concentrés presque exclusivement sur les adultes, l'un d'entre eux étant ce que l'on appelle le “mental fog“ (brouillard mental). Cette pathologie est principalement décrite dans les cas de COVID long ou COVID prolongé. C'est-à-dire lorsque les symptômes de la maladie persistent pendant un à trois mois après l'infection.

Brouillard mental


Il s'agit d'un terme utilisé pour décrire un ensemble de symptômes liés aux séquelles produites par COVID-19 et qui, fondamentalement, sont liés à la partie cognitive, aux difficultés de concentration et aux troubles de la mémoire, qui sont combinés à des séquelles organiques et physiques.

Le brouillard mental, qui est la sensation de confusion mentale, est surtout décrit chez les adolescents et peut se traduire par un manque de concentration, une altération de la mémoire à court terme, qui peut également s'accompagner de fatigue, de lassitude, de manque d'envie, de sautes d'humeur, de manque d'appétit ou encore d'insomnie, qui peut être associée à cette symptomatologie, car tous ces symptômes affectent également la capacité de concentration.

Ce terme est également associé à d'autres pathologies, et pas seulement au post-Covid-19. Il n'y a pas de pourcentage ou d'incidence chez les patients pédiatriques, mais on sait qu'elle touche une grande partie de la population.

Selon les scientifiques, cette pathologie est généralement détectée chez les patients d'âge moyen, bien que des cas soient également signalés chez les enfants et les adolescents. La cause n'est pas très claire. On suppose parfois que le virus persiste, mais s'il survient après le syndrome inflammatoire multisystémique, cette tempête inflammatoire qui se produit chez certains adolescents, on pense qu'il peut être responsable de la persistance des symptômes.

Le diagnostic est clinique et, pour le détecter, le médecin généraliste ou le pédiatre doit examiner les enfants et, grâce à des tests de laboratoire, exclure, par exemple, l'anémie, car nombre de ces symptômes peuvent également être associés à cette maladie.

Lorsqu'il travaille avec des enfants présentant des troubles de l'attention ou de la mémoire, le pédiatre est très attentif à leur stade d'apprentissage et recherche rapidement une alliance avec un psycho-pédagogue ou un psychologue pour pouvoir agir sur cette altération. Généralement, la première consultation est due à des informations familiales, à une altération du comportement ou à une remarque de l'école. Une évaluation neuro-psychologique ou neuro-cognitive est alors réalisée pour déterminer le type d'altération et aider l'enfant.

L'attention, la mémoire et la concentration en tant qu'éléments du développement

Les experts rappellent que l'attention, la mémoire et la concentration sont des facteurs cognitifs qui se développent dès la naissance. Ils se construisent au fil de la croissance et des relations sociales.

Le développement cognitif, principalement la formation des neurones et des connexions neuronales, est fortement influencé par les trois premières années de la vie, les fameux 1000 premiers jours. En raison du grand nombre de pathologies qui peuvent apparaître chez les jeunes enfants, une détérioration de la concentration, de l'attention ou de la mémoire peut être confondue avec des événements physiologiques spécifiques et secondaires à COVID-19.

Les fonctions d'attention et de mémoire se développent tout au long de la vie. Ce sont des systèmes fonctionnels qui se construisent en fonction des stimuli, du travail, du contexte et des relations.

Le brouillard mental post-COVID peut également être influencé par de nombreuses circonstances, comme, par exemple, les peurs ressenties pendant la maladie. Il n'est donc pas facile de dire s'il s'agit d'une conséquence directe ou d'une cause unique.

Parler de dysfonctionnement implique parler d'un mauvais fonctionnement, mais avec la pandémie, il y a eu un changement dans la systématisation de l'école. En 2020, il y avait une école en ligne ou virtuelle, puis on est passé progressivement au présentiel, mais la forme et les propositions ont été modifiées. Il y a eu une sélection des contenus, une priorisation des formes et des manières de les aborder, ce qui a également influencé l'attention et la mémoire.

La pandémie, en tant qu'événement inattendu et inexplicable, a également été considérée comme une perturbation de ces fonctions cognitives. Il était impensable d'être ‘enfermé’ pendant des mois, ce qui a engendré une peur de l'environnement et du retour dans le monde extérieur. Cela affecte l'attention et la concentration car l'enfant ou l'adolescent pense à la manière de se défendre et non à ce que l'enseignant lui propose. Pour apprendre, ils doivent être calmes.

Traitement ou accompagnement : un nouveau défi face au brouillard mental post COVID-19

Les spécialistes ont averti que cette pathologie n'a pas de traitement pharmacologique, mais qu'il est nécessaire de déployer un accompagnement fort de la part des experts, des familles et de l’école. Une fois le diagnostic posé par des tests formels, on peut rechercher les spécialistes adéquats.

Le brouillard mental peut affecter l'apprentissage, car pour apprendre, il faut être attentif, disposé et motivé. C'est pourquoi les pédiatres doivent être attentifs à détecter ce comportement, de même que les parents et les enseignants, afin de travailler de manière pluridisciplinaire.

Il n'existe pas de traitement spécifique efficace. Des améliorations peuvent être constatées lorsqu'un mode de vie sain est encouragé : au moins 8 heures de repos par jour, une alimentation saine, de l'activité physique et une limitation du temps passé devant les écrans.

Par ailleurs, les troubles de la mémoire et de l'attention ne sont pas seulement centrés sur une pathologie, mais sont également liés au système éducatif dispensé dans les écoles, et plus encore depuis que les salles de classe sont équipées d'écrans à domicile.

La pandémie a créé un avant et un après. Il semble que nous devions revenir au passé, mais avant, il y avait aussi des situations qui n'étaient pas appropriées pour les enfants et les adolescents. Les écoles doivent réfléchir à la qualité de l'éducation et à la quantité de connaissances qu'elles transmettent aux enfants. Les écoles sont souvent pressées de fournir des contenus et perdent de vue le fait que les contenus peuvent être révisés au cours des différentes années, car il s'agit d'un processus qui s'étend dans le temps.

Les spécialistes ont également déclaré que le brouillard mental ou le dysfonctionnement de l'attention ne devaient pas être considérés comme un problème central sans être replacés dans leur contexte, car cela ne donnerait lieu qu'à des solutions partielles. Les parents et les enseignants doivent être attentifs non seulement à voir cette situation, mais aussi à les accompagner et à établir un lien avec eux. Non pas d'un point de vue pathologique, qui relève de la médication, mais d'un point de vue d'écoute et d'accompagnement, car sinon cette situation sera aggravée par l'angoisse.

Les enfants d'aujourd'hui ne sont pas semblables à ceux d'il y a 30 ou 40 ans et tous les enfants ne peuvent pas avoir cette pathologie, nous devons donc parler d'un problème qui ouvre des questions et nous implique en tant que société parce que les voies cognitives ont été modifiées et lorsque l'on prête attention, on a besoin que l'autre nous rende cette attention. Non seulement dans les écoles, mais aussi dans la vie familiale et sociale.

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Cependant, s’il existe aujourd’hui de nombreuses preuves indiquant que le SARS-CoV-2 imprime sa marque indélébile sur nos cerveaux, les voies spécifiques par lesquelles il le fait restent à déterminer, et les traitements curatifs doivent encore être mis au point. Mais les recherches scientifiques se poursuivent, et récemment encore, deux nouvelles études publiées dans le prestigieux New England Journal of Medicine éclairent d’un jour nouveau les profondes conséquences du Covid-19 sur la santé cognitive.


Cognición y memoria del covid-19 en una gran comunidad




Des chercheurs de l'Imperial College London (ICL) ont décidé, dans une étude publiée dans le New England Journal of Medicine en février 2024, d'évaluer le fonctionnement cognitif chez des adultes ayant vécu le COVID-19.

Selon les auteurs, certains déficits cognitifs associés au COVID-19 ont commencé à être signalés dès 2020. Ces premiers cas ont été qualifiés de “brouillard mental”, avec des symptômes tels qu'une mauvaise mémoire, des troubles de la concentration et des difficultés à réfléchir. Cependant, bien que ce phénomène soit désormais confirmé, on manque encore d'informations sur sa persistance dans le temps et sur les domaines du fonctionnement cognitif qui peuvent être les plus touchés.

Les chercheurs ont analysé la relation entre les déficits cognitifs observés et d'autres variables telles que la sévérité et la durée de la maladie. Pour ce faire, ils ont mené une étude de cohorte sur la prévalence de l'infection par le SRAS-CoV-2 chez 3.099.386 personnes âgées de 18 ans et plus. L'échantillon final comprenait 141.583 participants, dont 112.964 ont complété la batterie de 8 tests cognitifs. Ces personnes ont été comparées à des personnes n'ayant pas connu le COVID-19.

Les résultats montrent que le COVID-19 est associé à des déficits cognitifs mesurables, qui peuvent persister à long terme. Les données soutiennent également l'hypothèse des auteurs selon laquelle les personnes présentant des symptômes prolongés de COVID-19 présentent des troubles plus évidents de la mémoire et des fonctions exécutives, notamment un brouillard mental et une mauvaise mémoire.

Les auteurs notent que la souche semble influencer les troubles cognitifs associés en l'absence de traitements efficaces dans les premiers stades. En outre, les réinfections semblent n'avoir aucun effet, tandis que la vaccination (en particulier deux doses ou plus) peut atténuer l'impact des troubles cognitifs.

En raison des limites possibles du biais de l'échantillon, les auteurs encouragent la communauté scientifique à mener d'autres études pour fournir des informations sur les implications à plus long terme de ces résultats.

En conclusion, l'étude fournit des informations cruciales sur les effets possibles à long terme de COVID-19 sur les fonctions cognitives des patients. Il est essentiel de comprendre ces effets pour fournir des soins appropriés et développer des stratégies d'intervention pour les personnes qui présentent des symptômes cognitifs persistants après avoir récupéré de COVID.


La déficience cognitive causée par une infection prolongée par le COVID peut être mesurée




Des chercheurs de l'Imperial College London (ICL) ont constaté dans une étude, publiée dans le New England Journal of Medicine en février 2024, que les personnes atteintes d'un COVID persistant obtenaient des résultats plus faibles aux tests de QI que celles qui n'avaient jamais été infectées.

Dans le cadre de l'étude, près de 113.000 personnes ont passé un test cognitif en ligne au cours des cinq derniers mois de l'année 2022. Le test consistait en huit tâches conçues pour évaluer des compétences telles que la planification spatiale, le raisonnement verbal, la définition des mots et la mémoire. L'étude a mesuré les performances à un moment donné, de sorte qu'il était impossible de savoir si d'autres facteurs de stress dans la vie des personnes avaient joué un rôle dans leurs résultats.

L'étude a révélé que les personnes souffrant de COVID persistant avaient un QI inférieur de six points à celui des personnes n'ayant jamais été infectées par le virus. Même les personnes qui n'ont pas souffert de symptômes persistants après un épisode de COVID ont obtenu des résultats légèrement inférieurs à ceux des personnes qui n'ont jamais été infectées, dans ce cas de 3 points de QI.

Cependant, les différences de scores étaient minimes et les experts ont souligné que les résultats ne signifiaient pas que le COVID entraînait des déficits profonds de la pensée et de la mémoire. Ces résultats émergents et coalescents soulignent globalement que des troubles cognitifs surviennent chez les survivants à long terme de la COVID.

Heureusement, l'étude suggère que si les symptômes de COVID à long terme disparaissent d'eux-mêmes, les troubles de la pensée qui y sont liés peuvent également être atténués. Les volontaires de l'étude qui ont souffert de COVID pendant des mois avant de finalement se rétablir, ont obtenu des résultats aux tests similaires à ceux des personnes ayant connu une guérison rapide.

Il est important de noter que la variation standard d'un score de QI est d'environ 15 points, de sorte qu'un changement de 3, voire 6 points, n'est généralement pas considéré comme significatif.

En général, les scores les plus bas ont été observés chez les personnes ayant contracté des infections au début de la pandémie, avant que les vaccins et les traitements antiviraux ne soient disponibles. Par ailleurs, les personnes vaccinées ont obtenu des résultats légèrement meilleurs que les autres.


Le COVID peut provoquer des changements dans le cerveau même dans les cas bénins



Des chercheurs du Nuffield Department of Clinical Neurosciences de l'Université d'Oxford ont constaté, dans une étude publiée dans la revue Nature en mars 2022, que l'infection provoque des effets à long terme, tels que des troubles cognitifs accrus. En outre, ils ont observé des altérations dans les zones liées à l'odorat et une réduction de la taille des organes cérébraux.

Les études précédentes portant sur l'impact de COVID-19 sur le cerveau se sont principalement concentrées sur les patients hospitalisés souffrant d'une maladie grave et se sont limitées à des données post-infection. Jusqu'à présent, les effets du SRAS-CoV-2 sur le cerveau de patients plus légers et plus courants étaient inconnus, et l'étude de ces cas pourrait révéler des mécanismes possibles contribuant à la maladie ou aux lésions cérébrales.

Les scientifiques ont étudié les changements survenus dans le cerveau de 785 participants à la UK Biobank, une base de données biomédicales à grande échelle et une ressource pour la recherche. Les participants étaient âgés de 51 à 81 ans et ont subi deux scanners cérébraux, à 38 mois d'intervalle en moyenne, ainsi que des tests cognitifs.

L'étude a mis en évidence un certain nombre d'effets chez les participants infectés par le SRAS-CoV-2, en moyenne 4,5 mois après l'infection, notamment une réduction plus importante de l'épaisseur de la matière grise dans les régions du cerveau associées à l'olfaction.

Les participants ont montré des signes de lésions tissulaires accrues dans les régions liées au cortex olfactif primaire, une zone liée à l'odorat, et une réduction de la taille du cerveau entier.

En moyenne, les participants ont également montré une plus grande déficience cognitive entre leurs deux scanners, associée à l'atrophie d'une partie spécifique du cervelet, une structure cérébrale liée à la cognition.

Les chercheurs ont constaté que 96% des participants présentaient une perte de volume de matière grise et des lésions tissulaires plus importantes. Ils ont également constaté un déclin plus important de leurs capacités mentales à effectuer des tâches complexes, et ce déclin mental était en partie lié à ces anomalies cérébrales. Tous ces effets négatifs étaient plus marqués à un âge avancé.

Ces résultats pourraient permettre de mieux comprendre les caractéristiques de la propagation dégénérative de COVID-19, que ce soit par les voies liées à l'odorat, à l'inflammation ou à la réponse immunitaire du système nerveux, ou par le manque d'informations sensorielles dû à la perte d'odorat. La vulnérabilité future des régions cérébrales affectées chez ces participants doit faire l'objet de recherches plus approfondies.

Ce nouvel aperçu des effets néfastes de COVID-19 contribuera à la compréhension globale de la manière dont la maladie se propage dans le système nerveux central. La question de savoir si ces effets persistent à long terme ou s'ils sont partiellement inversés est une autre question qui doit faire l'objet de recherches plus approfondies.


Un consortium international pour découvrir comment le virus COVID-19 parvient à affecter le cerveau

Des chercheurs de l’Alzheimer's Association aux États-Unis étudient l’apparition de signes de démence chez certains patients de 60 ans et plus.

L’anxiété ainsi que des signes de psychose et de démence font partie d’une longue liste de pathologies et de symptômes persistants chez des personnes atteintes du syndrome post-COVID-19. Ces effets mettent en lumière la nature complexe du coronavirus, qui ne se contente pas d’attaquer les voies respiratoires.

Les données actuelles montrent qu’environ 20 % des patients de plus de 60 ans qui ont eu le COVID ont éprouvé des symptômes de démence, comme des pertes de mémoire ou de la confusion.

Cet organisme sans but lucratif américain s’est joint en 2023, à des chercheurs provenant de plus de 30 pays – avec l’appui technique de l’Organisation mondiale de la santé – pour mettre sur pied un consortium international. L’objectif de cet imposant effort scientifique est de comprendre comment le virus de la COVID réussit à pénétrer dans le cerveau, mais surtout d’évaluer le risque qu’il y engendre, à moyen ou long terme, des atteintes durables, notamment des maladies neuro-dégénératives comme l’Alzheimer.

Le docteur Gabriel de Erausquin, neurologue, psychiatre et chercheur dans le domaine des maladies neuro-dégénératives à l’Université du Texas, dirige ce consortium, qu’il a mis sur pied. Pour lui, le COVID deviendra un facteur de risque de plus dans l’apparition des démences.

Depuis le début de la pandémie, les chercheurs ont en effet confirmé par des autopsies que le virus pénètre par la cavité nasale et s’infiltre dans les neurones jusqu’au bulbe olfactif, situé dans le cerveau, une porte d’entrée vers le reste des structures. On a démontré qu’il pourrait également faire son chemin depuis le sang jusque dans le système nerveux, car il s’attaque à la barrière hémato-encéphalique. Cette barrière naturelle bloque l’entrée de toxines et de pathogènes du sang vers les cellules du cerveau. Le virus COVID causerait une réaction inflammatoire qui la rendrait moins imperméable.

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La pandémie de SRAS-CoV-2 a entraîné dans son sillage des millions de personnes touchées par le COVID persistant, dont certaines ont souffert ou souffrent actuellement de troubles cognitifs. Il est essentiel de mieux comprendre la biologie du dysfonctionnement cognitif consécutif à l'infection par le SRAS-CoV-2 et la meilleure façon de le prévenir et de le traiter pour répondre aux besoins des personnes touchées et préserver la santé cognitive des populations.

À l’avenir, il sera donc crucial d’identifier quels sont les individus les plus à risque. Mieux comprendre comment cette situation pourrait affecter les résultats scolaires des enfants et des jeunes, ainsi que la productivité économique des adultes en âge de travailler, sera également primordial. Par ailleurs, il faut garder à l’esprit que l’épidémiologie de la maladie d’Alzheimer ou d’autres maladies menant à la démence pourraient être affectées, bien que l’on ignore encore dans quelle mesure.

Une chose est certaine : un nombre croissant de recherches confirme désormais que le Covid-19 doit être considéré comme un virus ayant un impact significatif sur le cerveau. Les implications d’un tel constat sont vastes, et concernent non seulement la santé des individus, mais aussi celle des populations et de nos sociétés, de par l’impact potentiel sur l’économie.



Lever le voile sur les causes de ces troubles cognitifs, et en particulier sur l’origine du brouillard cérébral, nécessitera des années, voire des décennies d’efforts concertés, associant des chercheurs du monde entier. Malheureusement, confrontés à cette situation sans précédent, tant que le virus continuera à circuler, nous serons tous des cobayes

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samedi 31 août 2024

Le Zinc Est Essentiel pour le Cerveau – Oligo Élément du Bien Vieillir



Oligo-élément essentiel dans notre vie quotidienne. 
Minéral essentiel pour bien vieillir et maintenir une bonne mémoire


Le Zinc est un oligo-élément : c’est-à-dire un sel minéral présent en faible proportion dans notre organisme. Il n’en reste pas moins un micronutriment essentiel qui joue un rôle vital dans de nombreux processus biologiques de notre corps. Bien que souvent négligé, le zinc est indispensable à une bonne santé et à un fonctionnement optimal de notre organisme.



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Le zinc est essentiel dans la formation du cortex cérébral



Des chercheurs de l'Institut de recherche interdisciplinaire de Grenoble (Irig) dans une étude, publiée dans la revue Molecular Neurobiology en avril 2019, ont observé le nombre d’atomes de ce métal contenus dans le corps cellulaire d’une cellule nerveuse de souris : environ 200 millions.

Le zinc est un élément métallique vital pour toutes les cellules du monde eucaryote – regroupant tous les organismes, unicellulaires ou multicellulaires caractérisés par la présence d'un noyau distinct entouré d'une enveloppe nucléaire et contenant leur matériel génétique sous forme de chromosomes linéaires –, notamment pour les cellules du cerveau. Le cortex cérébral chez la souris se met en place lors de l’embryogenèse entre les 11e et 17e jours de gestation.

Les chercheurs avaient pour objectif de mieux comprendre comment les cellules générées lors de la formation du cortex acquièrent et stockent le zinc dont elles ont besoin pour assurer leurs fonctions biologiques. Pour cela, ils ont réalisé une analyse transcriptomique à haut débit pour décrire l’expression de gènes impliqués dans le transport et le stockage du zinc. Ils ont également étudié la taille des réservoirs intracellulaires du zinc dans des neurones corticaux en culture par microscopie de fluorescence. Il a été possible de déterminer le nombre d’atomes de zinc contenus dans le corps cellulaire d’une cellule nerveuse : environ 200 millions.

Sur l’image “neurones corticaux” des souris obtenues par fluorescence X montrant la distribution intracellulaire du potassium et du zinc. Le schéma de droite récapitule les principales étapes observées lors de la corticogenèse chez la souris : il y a un appauvrissement progressif dans le cortex cérébral entre les 11e et 17e jours de gestation.

L’ensemble de ce travail a permis de mieux appréhender la quantité et la distribution du zinc au niveau cellulaire et de l’organe entier ainsi que les acteurs moléculaires participant à son homéostasie. Les données obtenues vont permettre une analyse de l’ensemble du métallo-transcriptome de la souris au cours de la formation du cortex.


Le rôle émergent du zinc dans la dépression et la psychose


Des chercheurs de la Faculté de Médicine de l’Université de New York dans une étude, publiée dans National Library of Medicine (NIH) en juin 2017, constatent que la participation du zinc est essentielle pour tous les systèmes physiologiques, y compris le fonctionnement neuronal, où il participe à une myriade de processus cellulaires.

Les découvertes cliniques, moléculaires et génétiques convergents éclairent les rôles clés de l'homéostasie du zinc en association avec la dépression clinique et la psychose qui ne sont pas encore bien appréciées à l'interface clinique.


La capacité d'action en tant que neuromodulateur de zinc. Avec la diminution du zinc disponible, l'augmentation de l'activité des récepteurs métabotropiques du glutamate et l'augmentation des réserves neuronales de calcium sont libérées, ce qui conduit à des altérations de la neurotransmission glutamatergique. Parallèlement, la diminution du zinc disponible nuit à sa capacité à agir directement sur le récepteur du glutamate de type NMDA et entraîne une suractivation.

Une carence intracellulaire peut résulter de faibles taux de zinc circulants en raison de l'insuffisance alimentaire ou d'une altération de l'absorption due au vieillissement ou à des problèmes médicaux, y compris l'alcoolisme. Une série de médicaments couramment administrés aux patients psychiatriques, y compris les anticonvulsivants, les médicaments oraux pour le diabète, les hormones, les antiacides, les anti-inflammatoires et d'autres ont également un impact sur l'absorption du zinc.

En outre, les variantes génétiques inefficaces dans les molécules de transport de zinc qui transportent l'ions à travers les membranes cellulaires entravent son action même lorsque les concentrations de zinc circulantes sont dans la normale.


Des études cliniques ont montré des effets bénéfiques de la supplémentation en zinc dans la dépression et il est important de poursuivre la recherche en utilisant le zinc comme option thérapeutique potentielle pour la psychose également. Cet étude passe en revue la biochimie et les preuves de banc de la base sur les mécanismes moléculaires putatifs du zinc en tant que traitement psychiatrique.

Comme les recherches actuelles soutiennent des rôles plausibles pour le zinc dans la réduction des symptômes dépressifs et psychotiques, la supplémentation en zinc peut réduire la quantité de médicaments psychotropes nécessaires, conduisant à une adhérence accrue, à des coûts plus faibles et à des résultats plus favorables. En raison de l'hétérogénéité des maladies mentales, l'étude plus approfondie de certains sous-ensembles qui bénéficieraient le plus de la supplémentation en zinc doit être plus clairement affinée. Il est clair que davantage de recherches sont nécessaires pour élucider l'impact du zinc sur les conditions neuropsychiatriques.


Un lien entre taux faible de zinc et dépression


Des chercheurs de l'Université de Toronto dans une étude, publiée dans la revue Biological Psychiatry en janvier 2014, déclarent que les personnes qui souffrent de dépression ont, en moyenne, des concentrations sanguines de zinc plus faibles que celles qui ne sont pas dépressives.

Des études chez des animaux montrent que la carence en zinc peut induire un comportement dépressif qui peut être inversé par une supplémentation en zinc. D’autre part, des essais cliniques préliminaires ont suggéré qu’un déficit en zinc pouvait entrainer un comportement dépressif et que l'ajout de zinc au traitement par antidépresseur pouvait amener une amélioration plus rapide ou plus efficace des symptômes de dépression.

Plusieurs études (mais pas toutes) qui ont mesuré les concentrations sanguines de zinc chez les personnes dépressives ou non ont suggéré que la dépression peut être associée à des concentrations plus faibles dans divers échantillons de population.

Afin de vérifier si les données cliniques disponibles supportent cette hypothèse, les chercheurs ont réalisé une méta-analyse portant sur 17 études impliquant un total de 1643 personnes en dépression et 804 personnes sans dépression. L'âge moyen était de 37 ans.

Les concentrations de zinc étaient, en moyenne, plus faibles de 1,85 micromoles par litre chez les personnes déprimées que chez les participants des groupes témoins. Plus la dépression était sévère, plus les différences de niveaux de zinc étaient élevées par rapport aux groupes témoins.

Un lien de causalité entre le niveau de zinc et la dépression est biologiquement plausible, soulignent les auteurs. Même si ce type d'études observationnelles ne peut déterminer le sens de la causalité. Le zinc possède des propriétés antioxydantes, aide à maintenir l'homéostasie endocrine et la fonction immunitaire, et joue de multiples rôles dans la régulation des circuits cérébraux et la fonction cognitive.

Les changements dans l'équilibre du zinc pourraient ainsi compromettre la neuroplasticité et contribuer au déclin neuropsychologique et psychiatrique à long terme.

Le zinc est très important pour la fonction immunitaire. De faibles niveaux sanguins ont aussi été associés à des anomalies du métabolisme des acides gras et aux taux sanguins lipidiques – cholestérol, triglycérides –, ce qui pourrait affecter le fonctionnement du cerveau et les vaisseaux. De faibles niveaux de zinc ont également été associés aux maladies cardiovasculaires, une comorbidité fréquente de la dépression majeure.

Selon les chercheurs en dépit de limites inhérentes aux méta-analyses – hétérogénéité, taille des groupes – cette étude confirme le lien entre dépression et déficit en zinc. Les relations physiopathologiques entre le niveau de zinc et la dépression, l’intérêt potentiel du zinc et des marqueurs de la dépression sévère et les avantages potentiels d'une supplémentation en zinc chez les personnes déprimées, méritent des études plus approfondies.


Le zinc fait partie intégrante des canaux de communication du cerveau


Des chercheurs du Salk Institute for Biological Studies à La Jolla, en Californie, montrent dans une étude, publiée dans Structural Biology of Nature en janvier 1999, que le zinc fait partie intégrante des canaux ioniques, des structures qui régulent la communication entre les cellules nerveuses. Ils expliquent pourquoi la carence en zinc a été liée à des troubles cognitifs.

Les canaux ioniques sont d'importants "gardiens" qui régulent la façon dont les ions tels que le calcium et le potassium entrent et sortent des cellules. Leur flux est nécessaire à d'importants processus neuronaux. Le calcium circule dans les cellules cérébrales et aide à initier les changements qui accompagnent l'apprentissage. Des anomalies des canaux potassiques ont été trouvées chez certains épileptiques et chez des personnes présentant à la fois une résistance à l'insuline et des troubles de la mobilité.

Les chercheurs ont utilisé la cristallographie aux rayons X pour résoudre les structures de quatre canaux potassiques de la limace de mer Aplysia. Les canaux, appelés Shaw, Shab, Shal et Shaker, représentent les quatre classes de canaux potassiques trouvés dans tous les organismes supérieurs, y compris les humains. À l'exception de Shaker, tous les canaux contenaient quatre atomes de zinc dans des positions analogues.

Les neuroscientifiques savent depuis des décennies que les colorants qui se lient au zinc tachent les cellules cérébrales selon des schémas uniques, indiquant que le zinc devrait jouer un rôle dans la fonction cérébrale et des études ont montré que le zinc peut améliorer l'apprentissage chez les enfants sous-alimentés. La nature de l'organisation du zinc dans le cerveau, cependant, n'était pas claire.



Les chercheurs savent maintenant que le zinc est intégré dans des structures absolument essentielles à l'activité des cellules nerveuses. De plus, les acides aminés qui bercent les atomes de zinc sont complètement conservés parmi les trois classes de canaux, ce qui indique qu'au cours de l'évolution, il y a eu une pression sélective pour maintenir ce zinc en place.

Les quatre types de canaux potassiques Aplysia étudiés ont des analogues dans le système nerveux humain, de sorte que les chercheurs pensent que leurs études sur le rôle du zinc dans la fonction des canaux Aplysia sont directement pertinentes pour comprendre sa fonction dans le cerveau humain.

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Comment une carence en zinc perturbe le sommeil ?


La période de sommeil fait référence à l’intervalle entre deux périodes de réveil lorsque notre état de conscience est le moins actif. Cest une forme de repos extrême, lors duquel tout notre corps est en état de veille : les muscles, le cerveau et donc la vigilance, et même les sens sont partiellement endormis.

Le rôle du sommeil permet surtout de recharger les batteries de notre organisme, physique ou mental, afin de lui permettre de recommencer un cycle d’activité chaque jour. En réduisant le rythme du métabolisme, il conserve l’énergie pour vivre, tout simplement.

Comment fonctionne le sommeil ?

Un sommeil de qualité subit une succession de cycles de deux heures environ :

* Le sommeil lent ou non-paradoxal est constitué de deux stades de sommeil léger, où l’on est encore sensible au réveil et pendant lequel l’activité cérébrale diminue progressivement, et de deux stades de sommeil profonds, lors desquels notre métabolisme est totalement au repos ;

* Le sommeil paradoxal correspond à la période de rêves, lorsque l’activité cérébrale et oculaire s’accélère.

Durant ces phases de sommeil, la température du corps chute et ralentit notre système digestif, ainsi que les neurotransmetteurs responsables de notre influx nerveux.

Sans un sommeil réparateur, nous affaiblissons nos défenses immunitaires. Heureusement pour nous, nous pouvons agir grâce à plusieurs nutriments, comme le zinc.

Zinc et sommeil

Magnésium, fer et vitamines, mais aussi le zinc sont des nutriments qui contribuent à réguler le métabolisme. Comme c’est pendant le sommeil que le cerveau se régénère, c'est à ce moment-là que le zinc est davantage sollicité. Par conséquent, manquer de zinc peut avoir des répercussions sur la qualité du sommeil.

De même que le magnésium, le zinc contribue, d'une certaine manière, à la transformation de la mélatonine, l’hormone du sommeil. Or, cette hormone est surtout synthétisée la nuit, ce qui en fait le centre de régulation des rythmes chronobiologiques. Elle est sécrétée directement dans le cerveau, par la glande pinéale, lorsqu’il n’y a plus de lumière. Cest ainsi que la mélatonine déclenche l’endormissement. Dès lors, elle est souvent utilisée pour traiter les difficultés lors du sommeil.


Les bienfaits du zinc sur la santé


Le zinc et la santé immunitaire

L’une des vertus les plus reconnues du zinc est son impact positif sur le système immunitaire. Le zinc est un élément clé pour le développement et le fonctionnement des cellules immunitaires. Il stimule la production d’anticorps et de lymphocytes T, les gardiens de notre système immunitaire, renforçant ainsi notre capacité à lutter contre les infections.

Le zinc et la croissance et le développement de l’enfant

Le zinc est particulièrement crucial pour la croissance et le développement, en particulier chez les enfants et les adolescents. Il joue un rôle essentiel dans la synthèse de l’ADN, de l’ARN et des protéines. Ces processus sont vitaux pour la croissance cellulaire et la formation de nouveaux tissus. Une carence en zinc pendant la croissance peut entraîner un retard de croissance, des problèmes de développement sexuel et des retards cognitifs. C’est pourquoi il est important de s’assurer que les enfants reçoivent suffisamment de zinc dans leur alimentation.


Le zinc et santé mentale

Le zinc est également lié à la santé mentale. Des études ont suggéré que le zinc peut avoir un impact sur la régulation de l’humeur et la prévention de la dépression. La recherche montre que les personnes souffrant de dépression ont souvent des niveaux de zinc plus bas que la moyenne. En incluant des aliments riches en zinc dans votre alimentation ou en prenant des suppléments sous surveillance médicale, vous pourriez conserver ou améliorer votre équilibre psychologique.

Le zinc et la santé des yeux

Le zinc est également bénéfique pour la santé des yeux. Il est concentré dans la rétine, la partie de l’œil responsable de la perception de la lumière et de la formation des images. Le zinc joue un rôle essentiel dans la prévention de maladies telles que la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), qui est l’une des principales causes de cécité chez les personnes âgées. Des études ont montré que des apports adéquats en zinc peuvent réduire le risque de DMLA et d’autres problèmes ophtalmiques liés à l’âge. De plus, le zinc favorise une vision nocturne optimale en améliorant la production de mélanine dans les cellules de la rétine.

Le zinc et la santé de la peau

La santé de la peau est également influencée par le zinc. Ce minéral joue un rôle crucial dans la régulation de la production de sébum, l’huile naturelle de la peau. Une production excessive de sébum peut entraîner des problèmes de peau tel que l’acné. Car, le zinc a des propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes qui contribuent à réduire l’inflammation cutanée et à prévenir l’apparition de boutons.

Il joue un rôle dans le processus de division cellulaire. Étant donné que notre corps se régénère en partie en dormant, le zinc est davantage impliqué dans la fabrication de nouvelles cellules pendant la phase de sommeil.

Le zinc et la santé cardiovasculaire

On ne le sait que très peu, mais le zinc joue également un rôle dans le domaine essentiel de la santé cardiovasculaire. En premier lieu, le zinc aide à maintenir un équilibre sain entre le bon cholestérol (HDL) et le mauvais cholestérol (LDL) dans le sang, ce qui réduit le risque de maladies cardiaques. Une méta-analyse a montré qu’une supplémentation en zinc réduit considérablement le cholestérol total, le cholestérol LDL et les triglycérides. De plus, le zinc contribue à la santé des vaisseaux sanguins en particulier l’inflammation et l’accumulation de plaques dans les artères. Cela peut aider à prévenir l’hypertension artérielle et à réduire le risque de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux.

Le zinc et la santé des os

Les os sont le pilier, l’armature, de notre corps. Le zinc joue un rôle crucial dans le maintien de leur santé. 20% du zinc que contient notre corps est situé dans nos os. Le zinc y stimule la minéralisation osseuse en favorisant le dépôt de calcium dans les os.

Chez les malades rhumatisants, il a été observé une baisse significative des taux osseux et sanguins de zinc, et il y a une corrélation entre cette diminution du taux de zinc et la densité osseuse. Une carence en zinc peut entraîner une diminution de la densité osseuse, ce qui augmente le risque de fractures et d’ostéoporose.

Cependant, il est important de noter que le zinc doit être associé à d’autres nutriments essentiels tels que le calcium, la vitamine D et le magnésium pour garantir des os forts et en bonne santé.


Les causes d’un manque de zinc


Si les carences graves sont rares, il est à noter que les carences en zinc bégnines sont courantes : elles touchent jusqu’au tiers de la population mondiale. Souvent, celles-ci résultent d’une alimentation déséquilibrée. Les régimes alimentaires qui prônent l’éviction totale des viandes et des produits laitiers s’ils sont mal conduits, induisent de légères carences en zinc dans les pays occidentaux. Tout comme la surconsommation de céréales. En effet ces dernières contiennent des sels de l’acide phytique (phytates) qui diminuent l’absorption alimentaire du zinc. Les phytates sont naturellement présents dans les légumes secs, les graines, les oléagineux et, bien sûr, les céréales. Ils sont situés dans les enveloppes des graines et aident à leur germination. Les graines germées sont donc dépourvues de phytate. Et un régime végétalien bien mené ne semble pas conduire à des carences en zinc.

Le tabac, la consommation excessive d’alcool et les aliments hautement transformés peuvent également contribuer à une carence en zinc.

Les personnes âgées ont du mal à assimiler le zinc et sont plus sujettes aux déficits en zinc que le reste de la population.

Enfin, certains médicaments – cortisone et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine – et certaines maladies telles que le diabète ou des maladies intestinales chroniques – maladie de Crohn – limitent l’assimilation du zinc alimentaire.

L'apport en zinc se fait par l'alimentation, et l'organisme à besoin de renouveler sans cesse son stock pour répondre à tous ses besoins.

Certaines personnes sont plus susceptibles de développer une déficience en zinc, à cause d'un apport alimentaire plus faible, comme les végétariens stricts et les végétaliens, par exemple.

La meilleure solution est de commencer par rééquilibrer son alimentation. La prise de compléments alimentaires riches en zinc et hautement assimilables par l'organisme va aider le corps à refaire le plein de cet oligo-élément, afin de diminuer les signes avant-coureurs d'une déficience en zinc au plus vite.

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Le zinc, oligo élément du bien-vieillir



Une population de seniors en manque chronique de zinc

Seulement 17 à 20% du zinc alimentaire est absorbé au niveau intestinal par le senior, contre 30% pour le sujet plus jeune ; 44% des personnes de plus de 65 ans, recevant moins de 50% des apports recommandés en zinc, présentent des déficiences en cet élément.

Autre cause de déficience chez le senior : la prise au long cours de certains médicaments qui peuvent interférer avec l’absorption du zinc, notamment les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) prescrits en cas d’ulcère gastrique ou de reflux gastro-œsophagien.

Acteur indispensable au fonctionnement de plus de 300 enzymes, le zinc intervient dans la plupart des métabolismes : protéines, sucres, graisses, équilibre acido-basique… Ses rôles physiologiques sont multiples. Le zinc est un oligo élément pivot, dont la déficience et a fortiori la carence auront des conséquences sur de nombreuses fonctions.

Les conséquences du déficit chez le senior et sa supplémentation


Dans l’appareil digestif

Le déficit en zinc a un impact sur l’intégrité de la barrière intestinale, en modifiant les liaisons entre les cellules, favorisant les problèmes gastro-intestinaux. Une supplémentation en cet élément a alors un effet protecteur.

Au niveau de l’immunité

Avec l’âge, le zinc décline progressivement – on parle d’immunosénescence – ; changement en partie lié au déficit de zinc. Des études montrent qu’en supplémentant en zinc des personnes âgées, on peut diminuer l’incidence des infections de près de 66%.

Le stress oxydatif et ses conséquences

Le zinc a une action antioxydante puissante. Sa déficience conduit à une plus grande susceptibilité aux dommages oxydatifs des membranes cellulaires et tissus ; c’est un composant significatif des pathologies liées à l’âge, en particulier cardiovasculaires. Ainsi en supplémentant des sujets âgés pendant plusieurs mois, des chercheurs confirment la diminution du stress oxydatif, notamment dans les vaisseaux et l’effet athéroprotecteur du zinc.

La dégénérescence maculaire ou DMLA affecte près de 25% des personnes de plus de 65 ans. Cette affection est corrélée aussi au stress oxydatif au niveau de la rétine.

Le métabolisme osseux

Le zinc est un cofacteur essentiel d’enzymes impliquées dans la synthèse de différents composants osseux et dans la minéralisation ; il a aussi un rôle structural dans la matrice osseuse. On trouve d’ailleurs un déficit en zinc chez les personnes présentant une ostéoporose.

Les fonctions psychologiques, le goût et l’appétit

Présent à la fois dans l’hippocampe – siège de la mémoire –, l’amygdale – dédiée aux émotions –, et au niveau de certains neurones, le zinc est un élément très important pour le fonctionnement cérébral. Chez les sujets âgés, on note des corrélations entre des concentrations sériques abaissées et les troubles de l’humeur voire la dépression.

Le déficit en zinc entraîne aussi une perte de goût, qui peut conduire à une perte d’appétit et à une diminution des prises alimentaires chez le sujet âgé. Un cercle vicieux s’installe : les apports en zinc sont de moins en moins importants. La supplémentation en zinc stimule l’appétit et améliore la perte de goût permettant de palier ces effets compromettants pour la santé.

La peau et la cicatrisation des blessures

La peau contient 6% du zinc total de l’organisme, indispensable à la synthèse du collagène, constituant de tous les tissus conjonctifs, et au processus de cicatrisation, plus long avec l’âge. Peu d’études ont été réalisées pour montrer le lien entre une supplémentation orale en zinc et une cicatrisation accélérée chez le sujet âgé.

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Les sources Alimentaires de Zinc


Le taux de zinc est plus élevé dans les produits d’origine animale comme le fromage, le lait, les viandes, poissons et œufs, mais il y a également des sources végétales de zinc : légumes frais et légumes secs, fruits oléagineux et céréales complètes.

Les fruits de mer : les huîtres, les crabes et les moules sont parmi les meilleures sources de zinc.

La viande rouge (bœuf) et les abats : foie (de veau, porc ou bœuf) sont riches en zinc.

Les noix et les graines : les graines de citrouille, les graines de sésame et les noix de cajou sont de bonnes sources végétales de zinc.

Les légumineuses comme les lentilles, pois chiches

Les fromages à pâte dure et à pâte molle (Gouda, Edam) et les œufs sont aussi de bonnes sources de zinc assimilable.

Le chocolat noir renferme 35% des valeurs nutritionnelles de référence recommandées.

Bien qu’il se trouve naturellement dans notre alimentation, des compléments alimentaires de zinc existent sous forme de comprimés, pour apporter le taux nécessaire au corps. Comme il est surtout présent en tant que trace, la quantité dans l’organisme étant de l’ordre de 3 grammes environ, la supplémentation en zinc est populaire et souvent recommandée aux végétariens et aux sportifs, friands de ZMB (Zinc, Magnésium et vitamine B6).


Les signes d’un manque de zinc

Une carence légère en zinc peut ne pas présenter de symptômes évidents ou peut entraîner des symptômes subtils qui ne sont pas toujours facilement attribuables à cette carence. Des niveaux adéquats de zinc dans le corps peuvent réduire la durée et la gravité des rhumes, de la grippe et d’autres infections virales courantes. Cependant, voici quelques signes qui peuvent indiquer une carence légère en zinc :

Vous vous sentez fatigué

La fatigue est un premier indice assez commun. Elle n'est pas spécifique au déficit en zinc, mais elle est tout de même à prendre en compte. C'est l'ensemble des signes énoncés qui sont évocateurs d'une déficience en zinc. En effet, les personnes concernées ressentent une grande fatigue. Leur activité cérébrale est ralentie, avec parfois des problèmes de trous de mémoire.

Votre immunité est en berne

Vous avez une petite santé ? Vous prenez vite froid ? Un déficit en zinc rend l'organisme plus sensible. Une déficience en micronutriments diminue les réponses immunitaires innées, elles ne sont alors plus adéquates. Cela vous fragilise. Le zinc agit comme un antioxydant : il contribue à la protection des cellules contre le stress oxydatif.

Vous avez perdu l'appétit

La perte d'appétit est un des indices révélateurs d'un déficit en zinc qui n'a pas encore trouvé de réelle explication. Plusieurs hypothèses sont avancées pour l'expliquer. Une de ces hypothèses est que cette déficience augmente la masse d'aliments non digérés dans l'intestin, ce qui serait responsable de cette perte d'appétit. S'en suit un cercle vicieux : moins on mange, plus la déficience en zinc augmente, plus l'appétit diminue, etc. De plus, le zinc est un coenzyme indispensable pour fabriquer des protéines. En effet, il contribue à une synthèse protéique normale. La gustine est la protéine des papilles gustative et également dépend du zinc.

Vous perdez vos cheveux, vos ongles sont cassants, ou votre peau pèle

Le zinc est un oligo-élément qui contribue au maintien d'une ossature, d'une peau, des ongles et des cheveux normaux. Les cheveux et les ongles ont en commun leur composition, dont une protéine que l'on nomme kératine. Or, le zinc est présent en forte concentration dans l'épiderme, car il est utile à la différenciation des kératinocytes. Le déficit en zinc rend les cheveux fins, cassants, et c'est une des causes de perte de cheveux. De même, une déficience en cet oligo élément va rendre les ongles cassants ou striés. On peut également observer l'apparition de taches blanches sur les ongles. Au niveau de la peau, et plus précisément de l'épiderme, une importante desquamation peut apparaître : la peau pèle. La qualité de la peau est affectée, avec parfois de l'acné.

Vous n'avez pas le moral et votre humeur vous joue des tours

Les personnes avec un déficit en zinc sont plus susceptibles d'avoir une baisse de moral, des sautes d'humeur, etc. On ne sait pas encore dans quelle mesure une telle déficience aurait un impact sur l'humeur et le moral. Les dernières hypothèses sont en lien avec l'activité antioxydante du zinc. Ce minéral jouerait un rôle dans les fonctions affectives et cognitives. Le zinc contribue à une fonction cognitive normale. Il agit sur les circuits du glutamate, un neurotransmetteur impliqué dans les circuits de la récompense du cerveau.

Vous éprouvez des difficultés à concevoir

Le zinc intervient dans de nombreux processus biologiques et occupe une place centrale dans le bon fonctionnement de l’organisme. Il joue notamment un rôle dans la fertilité des couples. Le zinc est un oligo-élément qui contribue :

* à une fertilité et à une reproduction normales ;

* au maintien d’un taux normal de testostérone dans le sang.

Vous cicatrisez mal

Lorsque vous vous blessez, vos blessures mettent plus de temps à cicatriser. Un déficit en zinc fragilise le processus de cicatrisation. En effet, le zinc joue un rôle dans les processus de division cellulaire et contribue à une synthèse protéique normale. Et c’est grâce à la division cellulaire que nos tissus (peau, muqueuses…) se développent, se renouvellent, mais aussi se réparent et cicatrisent mieux.


Les besoins quotidiens en zinc



L’organisme contient de deux à quatre grammes de zinc, dont la majorité se situe dans les os, la peau et les cheveux. Toutefois, le corps ne peut pas produire lui-même du zinc, il doit être ingéré avec les aliments.

La dose quotidienne de zinc recommandée est de 11 mg pour les hommes et les femmes enceintes, et de 8 mg pour les femmes, y compris celui contenu dans les aliments. Une personne en bonne santé et qui mange équilibré n’a normalement aucun problème à couvrir ses besoins en zinc grâce à son alimentation. Les aliments contenant de la caféine diminuent l’absorption du zinc par l’intestin. Alors que la vitamine C augmente l’absorption du zinc.

Les supplémentations de 15 mg/jour pour un adulte et de 7,5 mg par jour pour les enfants au-dessus de 10 ans sont sans risque. La dose quotidienne maximale à ne pas dépasser est de 40 mg pour un adulte.

Le zinc est proposé pour améliorer les défenses naturelles, augmenter la fertilité, prévenir la dégénérescence de la rétine liée à l’âge (DMLA), ainsi que pour traiter l’acné et le rhume. Il s’avère que le zinc est encore plus efficace en association avec les probiotiques, lesquels, en renforçant le système immunitaire, contribuent à préserver la santé.

Les Précautions à prendre lors de la supplémentation en zinc

Paradoxalement, prendre des compléments de zinc sur une longue période (au-delà de 3 mois continus) expose à une baisse de l’immunité et à une carence en cuivre. Les effets indésirables peuvent être : des maux de tête, un goût métallique dans la bouche, ou des douleurs intestinales.

Les compléments de zinc doivent être ingérés au moins deux heures avant ou après les compléments alimentaires contenant du fer, les antibiotiques de la famille des cyclines et des quinolones, les traitements contre l’ostéoporose (calcium), et les médicaments destinés à neutraliser l’acidité de l’estomac.


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