On se soucie généralement de la santé d’un bébé qui ne mange pas ou peu, et rarement de la santé d’un bébé qui mange trop. S’il est vrai qu’une sous-alimentation peut être la cause de carences diverses (protéines, fer, vitamines et autres éléments essentiels à la croissance de l’enfant), il est également vrai qu’un excès alimentaire chez un bébé entraîne un surpoids puis dans la majeure partie des cas une obésité manifeste.
Le surpoids et l’obésité
se définissent comme une quantité de graisse dans le corps qui dépasse un
certain seuil, que l’on calcule grâce à l’indice de masse corporelle ou IMC.
Un bébé est considéré en surpoids quand il pèse
plus de 4 kilos à la naissance. Cette particularité porte un nom: la
macrosomie. Pour être dans la bonne moyenne, un bébé né à terme doit peser
entre 2,5 et 4 kilos.
Selon l’OMS Le nombre de nourrissons et de jeunes
enfants (de 0 à 5 ans) en surpoids ou obèses dans le monde s’est accru, passant
de 32 millions en 1990 à 42 millions en 2013. Si la tendance actuelle se
poursuit, le nombre de nourrissons et de jeunes enfants en surpoids atteindra
70 millions à l’horizon 2025.
* Faute d’intervention, les nourrissons et les
jeunes enfants obèses le resteront vraisemblablement pendant leur enfance, leur
adolescence et à l’âge adulte.
* L’obésité infantile est liée à toute une série
de complications sanitaires graves et à un risque accru d’apparition précoce de
maladies, dont le diabète et les cardiopathies.
* L’allaitement exclusif au sein jusqu’à l’âge de
six mois est un bon moyen d’empêcher les nourrissons de devenir obèses.
Il faut commencer à prévenir l’obésité chez les
enfants tôt. Avant même la naissance. Dès la grossesse et les premiers mois de
vie, certains facteurs augmentent déjà le risque de l’enfant d’avoir un excès
de poids.
La prédisposition génétique est essentielle dans
l'obésité, qui est une maladie affectant les centres cérébraux de régulation du
poids. Certains individus sont programmés génétiquement et biologiquement dès
leur conception. Il se pourrait que certains phénomènes indirects intervenants
pendant la période prénatale, comme la dénutrition majeure chez la future mère,
le tabagisme ou le diabète gestationnel, interviennent in utero sur la
programmation du cerveau et favorisent une obésité chez l'enfant à naître.
Recherche
Les laits pour bébés les plus riches en protéines favorisent l'obésité
Une étude parue dans l’American Journal of
Clinical Nutrition en mai 2014, rapporte que les enfants nourris avec des
laits pour bébés riches en protéines ont un indice de masse corporelle plus
élevé à l’âge de 6 ans que ceux ayant reçu une alimentation moins riche en
protéines. Leur risque d’obésité est multiplié par 2,5.
Les préparations pour nourrissons (0 à 4-6 mois)
et les préparations de suite (4-6 mois à 12 mois) sont des préparations à base
de lait de vache, un lait à l'origine bien plus riche en protéines que le lait
maternel. La composition de ces laits est modifiée pour s’adapter aux besoins
de l’enfant. Le but est d’essayer de se rapprocher le plus possible de la
composition du lait humain. En ce qui concerne les protéines, la différence
entre préparations pour nourrissons/préparations de suite et lait humain est
quantitative et qualitative.
Les bébés nourris avec des préparations infantiles
ingèrent sur une journée plus de protéines qu’un enfant nourri au sein. Ceci
expliquerait que leur prise de poids la première année est plus rapide. Le lait
humain contient en moyenne 1g de protéines/dl.
Cette étude est un essai clinique randomisé
réalisé en double-aveugle qui s’inscrit dans le cadre du projet européen
multicentrique (Belgique, Italie, Allemagne, Pologne et Espagne) – “The
Childhood Obesity Project” –.
1090 enfants en bonne santé ont été nourris – lors
de leur première année – avec des préparations contenant plus ou moins de
protéines. Dans un premier temps, jusqu’à l’âge de 5 mois environ, les
nourrissons ont reçu des préparations contenant soit 2,05 g de protéines/dl
soit 1,25g/dl. A partir de 5 mois, les préparations de suite contenaient soit
3,2 g de protéines/dl soit 1,6 g/dl. Les enfants appartenant au groupe recevant
les préparations riches en protéines ingéraient environ 6 à 8 g de protéines de
plus par jour.
588 enfants nourris avec le lait de leur mère ont
servi de groupe de référence. Les premiers résultats montrent que les enfants
nourris avec des préparations infantiles plus riches en protéines prennent plus
de poids la première année de leur vie et sont plus lourds à deux ans.
A l’âge de 6 ans, les enfants nourris avec les
préparations infantiles contenant plus de protéines ont un indice de masse
corporelle plus élevé. Leur risque de devenir obèse est près de 2,5 fois plus
élevé que pour les enfants ayant reçu des préparations contenant moins de
protéines. Les enfants ayant reçu le moins de protéines et ceux nourris au sein
ont des mesures anthropométriques similaires.
Bébés obèses à cause de l’introduction
des aliments solides avant l’âge de 4 mois
Des chercheurs du Children’s Hospital Boston
et de la Harvard Medical School dans une étude publiée dans la revue
américaine Pediatrics en février 2011, ont examiné le lien entre le
calendrier d’introduction des aliments solides pendant la petite enfance et le
développement de l’obésité à 3 ans.
Selon l’étude, les bébés dont l’alimentation
serait diversifiée avant l’âge de 4 mois auraient 6 fois plus de chance de
souffrir d’obésité à l’âge de 3 ans que les autres.
Pour cette étude, les chercheurs ont examiné les
données sur 847 enfants inscrits dans le projet Viva, une étude à long terme
des femmes et leur progéniture. Les femmes ont d'abord été recrutés avant la
naissance de leurs bébés, et ils ont été suivis pendant au moins trois ans.
Ils ont suivi 847 nourrissons répartis dans des
groupes selon le moment où ces bébés ont été exposés aux aliments solides,
c’est à dire avant 4 mois, 41/2 mois, et 6 mois, avec une
différenciation sur le mode de nourriture – allaitement ou lait maternisé –.
Les chercheurs ont constaté que 67 pour cent des
enfants étaient nourris au sein et 32 pour cent ont été nourris au biberon.
Quand les jeunes étaient âgés de 3 ans, 9 pour cent étaient considérés comme
obèses.
Dans le panel de nourrissons allaités au sein, le moment de l’introduction
d’aliments solides n’a pas laissé d’incidence sur la probabilité d’une obésité
avérée. Par contre, chez les nourrissons
alimentés au lait maternisé, l’introduction d’aliments solides avant
l’âge de 4 mois a été associée à une évidente multiplication (multipliée par 6)
du risque d’obésité dès l’âge de 3 ans.
Les bébés nés par césarienne sont plus susceptibles de devenir obèses à l'âge adulte
Selon une étude réalisée par des chercheurs de
l'Imperial College de Londres, publiée dans la revue PLoS ONE en février 2014, la césarienne pourrait influer sur le
poids corporel plus tard.
L’étude, qui comprend des données provenant de 10
pays, a constaté que l'IMC moyen des adultes nés par césarienne est d'environ
une demi-unité de plus que ceux nés par voie basse.
Les auteurs manifestent qu'ils ne peuvent pas être
certains que l'accouchement par césarienne provoque un poids corporel plus
élevé, que l'association peut se expliquer par d'autres facteurs qui ne ont pas
été enregistrées dans les données qu'ils ont analysées.
Il existe des mécanismes plausibles par lesquels une
césarienne pourrait influer sur le poids corporel plus tard, les types de
bactéries saines dans l'intestin différer chez les bébés nés par césarienne et
par voie vaginale, qui peut avoir des effets généraux sur la santé. En outre,
la compression du bébé pendant l'accouchement par voie vaginale semble
influencer les gènes qui sont activés, ce qui pourrait avoir un effet à long
terme sur le métabolisme.
Donner des boissons sucrées aux bébés pourrait conduire à l'obésité cinq ans plus tard
Selon une recherche réalisée par le Centre pour le
contrôle et la prévention des maladies des États-Unis (CDC) en septembre 2014,
les enfants qui sont nourris avec des jus et boissons sucrés avant 1 an, sont plus
susceptibles d'être obèses cinq ans plus tard.
Les chercheurs ont analysé des enquêtes mensuelles
faites aux mères de 1,189 enfants pour connaître leurs habitudes alimentaires
durant les 12 premiers mois de vie et ensuite elles ont été à nouveau enquêtées
lorsque leurs enfants avaient 6 ans.
Ils ont déterminé que 17% des enfants qui avaient
consommé des boissons et des jus sucrés avant la première année de vie étaient
obèses à l'âge de 6 ans, en comparaison au 8,6 % atteint chez ceux qui n’en
avaient pas consommé.
La situation était encore plus grave si l'on
considérait ceux qui avaient commencé à les prendre avant les 6 mois de
vie : leur possibilité d'être obèse à l'âge de 6 ans a été de 92% fois
plus grande que ceux qui n'en avaient pas consommé (20,4% contre 8,6 %).
L'obésité pendant la grossesse fait courir plusieurs risques à l'enfant
Un vaste projet européen a été lancé en janvier 2012
pour évaluer l’impact de l’obésité pendant la grossesse sur le développement de
l’enfant. Les travaux, financés par la Commission européenne, viennent de livrer
leurs premiers résultats en 2015.
L’une des études de ce consortium, réuni sous le
nom de Dorian (Developmental ORIgins of
healthy and unhealthy AgeiNg: the role of maternal obesity), a été menée en
Finlande, à l’Université de Helsinki. Elle porte sur plus de 13.000 personnes
suivies depuis les années 1930 à nos jours.
Elle révèle que les enfants, dont la mère a été
obèse dans les derniers mois de la grossesse, ont des risques accrus de
développer un diabète de type 2, des pathologies du cœur, ou de subir un arrêt
cardiaque. D’autres données suggèrent que le poids et le développement
cardiaque de l’enfant sont directement liés au poids que la mère a pris au
cours de sa grossesse – et non seulement au poids qu’elle avait avant d’être
enceinte.
Une étude de l’Université d’Edinburgh a mis en
évidence l’importance d’un régime sain au cours de la grossesse. Selon les
conclusions des chercheurs, le placenta de la mère qui suit un régime riche en
matière grasse et pauvre en micro-nutriments, ne parvient pas à protéger le
fœtus contre le cortisol, l’hormone du stress. Ces carences peuvent réduire la
croissance du bébé et augmenter les risques qu’il souffre, à l’âge adulte, de
troubles de l’humeur.
DORIAN est un projet de
recherche qui a débuté en janvier 2012 et poursuit son cours sous la direction
du Conseil supérieur de la recherche scientifique de Pise. Ce projet
multidisciplinaire a pour but de générer une meilleure compréhension des mécanismes
de bases du développement fœtal et le vieillissement. En particulier, le
Consortium de DORIAN a analysé l'impact de l'obésité maternelle sur la
manière de vieillir et les pathologies dégénératives qui y sont associés auprès
des enfants au cours de leur vie.
Les scientifiques du consortium appellent les
Etats européens à produire des guides de recommandation sur l’alimentation
pendant la grossesse. Ils soulignent l’urgence de mettre en place des
stratégies de prévention et d’informer les populations sur les risques à long
terme de l’obésité chez la femme et sa descendance. Près d’un humain sur trois
souffre d’obésité ou de surpoids dans le monde, selon l’Organisation Mondiale
de la Santé. En France, l’obésité touche 15% des adultes.
Les femmes enceintes obèses ou en surpoids sont plus disposées à perdre leur bébé
Une étude réalisée par des chercheurs de l'Imperial
College de Londres, publiée dans the
Journal of the American Medical Association en avril 2013, montre que les femmes ayant un indice de masse
corporelle plus élevé (IMC) avant ou au début de la grossesse ont un risque
plus élevé de décès de l'enfant pendant la grossesse ou l'accouchement et peu
de temps après la naissance. Les femmes sévèrement obèses courent le
plus grand risque : trois fois plus élevé que les femmes avec le poids
sain.
Les risques de décès sont multiples. Pour cinq
unités d’IMC en trop, le risque de mort fœtale ou de mortinatalité est augmenté
de 25%. Il se manifeste toujours après l’accouchement : le risque de mort
périnatale ou néonatale grimpe de 15% pour une femme en surpoids, de même que
celui de mort du nourrisson.
Ces résultats soulignent l’importance de
surveiller son poids. La santé du fœtus n’est pas la seule en jeu, signalent
les auteurs : les risques de développer diabète ou hypertension
gestationnels, de diabète de type 2 ou de prééclampsie sont aussi plus élevés
lorsque la future mère est en surpoids.
Obésité
chez le bébé
Il ne faut pas oublier qu’une suralimentation au
cours des deux premières années de vie, en plus de causer une augmentation de
volume des cellules adipeuses entraîne également une augmentation de leur
nombre avec une plus grande prédisposition à l’obésité une fois adulte avec de
grosses difficultés pour perdre du poids ou le stabiliser.
Une vigilance dès les premières années de l’enfant
est fondamentale et sera la garantie de résultats durables en cas de surpoids
ou obésité. Les parents devraient être les premiers à tirer le signal d’alarme
face à un bébé dont le poids se situe bien au-dessus de la courbe de poids. Le
pédiatre saura alors orienter les parents pour un rééquilibrage de
l’alimentation.
La courbe de croissance
La masse graisseuse d'un enfant est appelée à
évoluer pendant toute sa croissance. Un enfant ou un bébé obèse ne peut pas
s'identifier de la même manière qu'un adulte. L'IMC est utilisé pour déceler
l'obésité chez les adultes, mais n'est pas utilisable correctement chez un
enfant.
Afin de déterminer si un enfant est obèse ou en surpoids,
le médecin se réfère aux courbes de croissance se trouvant dans le carnet de
santé de l’enfant. Les courbes
de croissance des filles et des garçons sont différentes.
Le percentile
Un autre moyen de reconnaître un bébé obèse
utilisé par les pédiatres et les médecins est de calculer le percentile du
bébé. Il s'agit de la position statistique du poids d'un enfant par rapport aux
autres enfants du même sexe et du même âge.
Causes de l’obésité infantile
La cause la mieux identifiée est le diabète de la
mère. Quand la femme enceinte est diabétique, l'enfant qu'elle porte est nourri
par un sang trop chargé en sucre. Son organisme va réagir en produisant davantage
d'insuline, qui, étant aussi une hormone de croissance, entraîne une
augmentation de sa corpulence. Cela explique 20% des surpoids à la naissance.
Le mécanisme est le même si la mère développe son diabète pendant la grossesse
(diabète gestationnel) ou si elle était diabétique avant de tomber enceinte.
Une autre cause importante est le surpoids
maternel, avant la conception ou résultant d'une grosse prise de poids pendant
la grossesse (plus de 20 kilos). Les bébés en surpoids sont aussi plus
fréquents chez les femmes qui ont été elles-mêmes un «gros bébé» ou qui ont eu
d'autres gros bébés ou des grossesses multiples. Etre âgée de plus de 38 ans
peut aussi avoir un impact. On compte enfin davantage de surpoids chez les
bébés nés après le terme et chez les garçons.
Le fait que l'un ou les deux parents soient obèses
est un facteur de risque important pour l'apparition du problème chez un
enfant. Les chances d'hériter de surpoids se situent alors entre 60% et 70%,
essentiellement à cause du régime alimentaire que préconiseront les parents à
l’enfant, ainsi que l’absence de pratique d’une activité physique régulière.
Le manque d’information sur la façon de bien se
nourrir et le fait que les aliments sains soient peu disponibles ou abordables
contribuent au problème. La commercialisation offensive des aliments et des
boissons énergétiques auprès des enfants et des familles l’exacerbe encore
davantage.
Dans certaines sociétés, les normes culturelles
enracinées de longue date – comme l’idée largement répandue qu’un gros bébé est
un bébé en bonne santé – pourraient peut-être encourager les familles à
suralimenter leurs enfants.
Le monde de plus en plus urbanisé et numérisé
offre de moins en moins l’occasion de pratiquer une activité physique salutaire
sous forme de jeu. Le surpoids ou l’obésité réduit encore les possibilités
qu’ont les enfants de participer à des activités physiques collectives. Ils
deviennent alors moins actifs sur le plan physique, d’où le risque
d’engrenage ultérieur.
Facteurs contribuant à l’obésité chez le nourrisson
* l’indice de masse corporelle (IMC) des deux
parents avant la grossesse ;
* la prise de poids de la maman pendant la
grossesse ;
* le poids du bébé à la naissance ;
* introduction d’aliments solides trop tôt ;
* l’existence d’un tabagisme maternel pendant la grossesse
;
* l’absence d’allaitement.
Les complications liées à l’obésité infantile
Ce sont les plus petits qui sont le plus
susceptibles de souffrir de maladies dès la petite enfance, mais qui ont aussi
une probabilité de rester obèses ou en surpoids pour le reste de leur vie
adulte, avec les risques consécutifs de maladies cardiovasculaires et autres
pouvant en découler.
Un bébé obèse est exposé aux mêmes risques qu'un adulte
obèse. Il aura plus de chance de développer plus tard :
* des maladies cardiovasculaires ;
* de l'arthrose ;
* une dépression ;
* un diabète.
Si l'obésité de l'enfant n'est pas prise en charge
avant qu'il atteigne ses 8 ans, il aura 75 % de chance d'être obèse
une fois adulte.
Le fait de le passer trop vite à une alimentation
solide peut entraîner des carences et un excès de protéines augmentant d'autant
le risque de surpoids.
Les complications qu’un enfant peut courir du fait
de son obésité sont des troubles orthopédiques (comme les genoux en X et les
pieds plats), des problèmes pulmonaires, des risques d’hypertension et du
diabète de type 2.
À moyen terme, il existe la possibilité du
développement de facteurs de risque cardiovasculaires en raison de fortes
concentrations de cholestérol dans le sang, accompagnée d'une pression sanguine
élevée, d’une faible estime de soi et d’un développement psycho-physique
altéré. Les probabilités de rester obèse à l’âge adulte sont de 20 à 50% avant
la puberté et de 50 à 70% après la puberté.
Prévention de l’obésité chez le nourrisson
Plusieurs études cliniques montrent qu'il est
préférable de débuter la prévention contre le surpoids et l’obésité le plus tôt
possible – avant l‘âge de deux ans – pour qu'elle soit efficace.
Il faut, dès la naissance, donner au bébé toutes
les chances d'être en forme et juste en poids en respectant certains principes
nutritionnels primordiaux.
* Pour les nouveau-nés et les nourrissons,
l’allaitement maternel ou le lait maternisé adapté est préconisé. Le lait de
vache est déconseillé avant l’âge de 1 an, la diversification alimentaire ne
doit pas être trop précoce.
* Dès la diversification
alimentaire, il est important de respecter le rythme des 4 repas quotidiens,
pris au calme et à horaires réguliers.
* Les repas doivent être donnés suivant un rythme
établi et non systématiquement lorsque l'on croit que le bébé a faim.
* Ne pas répondre aux pleurs du nourrisson en le
nourrissant systématiquement. Les pleurs peuvent exprimer plutôt un besoin
d’affection ou simplement un besoin de succion.
* Ne pas obliger l’enfant à manger. L’appétit du
nourrisson varie d’une journée à l’autre. S’il boit généralement bien et ne
perd pas de poids, il ne faut pas s’inquiéter s’il ne finit pas un biberon de
temps à autre. Ne pas obliger l’enfant à finir son assiette. Ainsi, il
apprendra à écouter ses signaux de faim et de satiété.
* L’eau est la boisson idéale pour se désaltérer.
La consommation de jus de fruits, même naturel, devrait se limiter à
1 verre par jour. Les jus de fruits contiennent beaucoup de calories et ne
comblent pas la faim.
* Éviter d’ajouter du sucre dans les yogourts, les
purées de fruits. Les sodas et sucreries sont à exclure.
* La motricité est à stimuler par l’utilisation de
tapis d’éveil pour permettre et apprendre au bébé de bouger.
Un enfant qui a un poids santé pendant sa petite
enfance est moins susceptible de souffrir de surpoids plus tard. Des mesures de
prévention de l’obésité doivent être instituées quelques mois après la
naissance pour réduire la forte proportion de l’obésité dans les générations
futures.
Alimentation idéale pour le bébé
Le choix d’une alimentation saine pour les
nourrissons est décisif car les préférences alimentaires s’établissent très
tôt. Donner aux nourrissons des aliments énergétiques, riches en graisses, en
sucres et en sel est l’un des principaux facteurs de l’obésité infantile.
L’allaitement maternel demeure l’alimentation
idéale du nouveau-né. Le lait maternel couvre de manière optimale les besoins
liés à la croissance et au développement. Les 4 à 6 premiers mois constituent
une période de forte croissance, surtout sur le plan cérébral, et la
composition en acides aminés et en acides gras du lait maternel est particulièrement
adaptée à cette situation. Le lait maternel apporte également des agents
anti-infectieux et anti-bactériens, incluant des immunoglobulines, qui jouent un
rôle important dans la stimulation du système immunitaire.
A partir de quatre mois peut intervenir la
diversification alimentaire, une étape fondamentale aussi bien pour le
développement du bébé que pour son éducation gustative.
La période de la diversification alimentaire est
capitale pour assurer une mastication normale et le développement du langage.
La qualité, la quantité et la variété des aliments solides peuvent être
augmentées peu à peu à un rythme qui est généralement dicté par le bébé. Les
farines pour bébé sont souvent les premières introduites (mélangées à du lait
maternel ou pour nourrissons), suivies par les purées de légumes, les panades
de fruits et la viande.
Il est conseillé de lui présenter un seul
aliment nouveau par jour pour lui faire découvrir le vrai goût de chaque
aliment et détecter une éventuelle intolérance.
Un élément à garder constamment à l’esprit dans la
première année de vie est l’apport en fer de l’alimentation. Introduire progressivement dans l'alimentation des nourrissons, des céréales, des fruits et des légumes avant les aliments sucrés ou avec excès de graisse. La meilleure façon de déterminer la taille correcte des portions pour l'alimentation saine d'un bébé est de comparer la taille de son repas avec celle de son poing, laquelle ne doit pas être plus grande.
Voir aussi :
La carence en iode cause des lésions cérébrales
La malnutrition affecte le développement neurologique et intellectuel chez l'enfant
La malnutrition affecte le développement neurologique et intellectuel chez l'enfant