La dépression est un problème sérieux qui a un impact sur tous les aspects de la vie d'un adolescent. Si elle n'est pas traitée, la dépression chez un jeune peut conduire à des problèmes à l'école et à la maison, à des problèmes de drogue, à la violence et même au suicide. La dépression peut détruire la personnalité d'un adolescent et causer un sentiment de tristesse insurmontable, de désespoir ou de rancœur.
Les adolescents doivent
faire face à de nombreuses formes de stress, que ce soit par les changements
liés à la puberté ou par ce qu'ils veulent faire de leur vie. Le passage de la
vie d'enfant à la vie d'adulte peut aussi amener son lot de conflits avec les
parents au fur et à mesure que les adolescents veulent avoir leur indépendance.
Les taux de dépression
clinique sont peu élevés dans l'enfance et au début de l'adolescence mais ils
augmentent de façon importante à la fin de l'adolescence (environ 17%).
Les jeunes n'ont souvent
que leurs parents, professeurs ou amis sur qui compter et prendre en compte
leur mal-être pour trouver les solutions dont ils ont besoin.
Environ 5% des adolescents seraient dépressifs,
tous sexes confondus. Après 15 ans les filles sont deux fois plus exposées à
cette pathologie.
Dans près des deux tiers des cas (60%), ces
symptômes dépressifs sont associés à une anxiété plus importante que la
moyenne. Longtemps laissée de côté, la dépression chez l’enfant et l’adolescent
est aujourd’hui mieux prise en compte : il faut la soigner rapidement et
efficacement pour qu’elle ne laisse pas de traces une fois l’adolescent parvenu
à l’âge adulte.
Les causes de la dépression
Des événements
perturbants, des antécédents
familiaux de dépression, un manque
de soutien familial, une discipline
stricte et une attitude négative
par rapport à soi-même, au monde et à l'avenir, peuvent tous contribuer à la
dépression.
Des dysfonctions
dans les systèmes de communication du cerveau, particulièrement ceux qui
touchent à la sérotonine,
peuvent contribuer à la fois à la dépression et au suicide chez les jeunes.
Les facteurs de contribution au risque suicidaire chez les adolescents
incluent : la dépression et les autres maladies mentales, l'abus d'alcool et de drogues, les conflits interpersonnels et familiaux.
Les
facteurs
Il s’agit souvent d’une combinaison de facteurs
(comme chez l’adulte) qui lient la santé, certains événements, certains
antécédents familiaux, l’environnement, les facteurs génétiques. On trouve
principalement :
* La mort d’un être aimé (personne, animal)
* Stress
* Éducation avec vision négative du monde
* Difficultés de relations sociales
* Antécédents psychiatriques dans la famille
* Antécédents de dépression dans la famille
* Déménagement
* Echec scolaire, sportif, personnel…
* Rêves personnels difficiles d’atteinte.
Facteurs déclenchants ou précipitants
Les déclencheurs à court terme d’une dépression
peuvent aussi être comparés aux deux faces d’une médaille. Il peut s’agir de la
perte d’un être proche, d’un conflit relationnel ou d’un changement de la
situation de vie. Même des événements de vie positifs tels qu’un changement de
résidence ou la réussite à un examen peuvent déclencher un épisode dépressif.
Au niveau neurobiologique, des changements du niveau de certaines hormones, comme par exemple les hormones de stress (cortisol) peuvent être des déclencheurs.
Au niveau neurobiologique, des changements du niveau de certaines hormones, comme par exemple les hormones de stress (cortisol) peuvent être des déclencheurs.
Facteurs de vulnérabilité et de résilience
Des facteurs psychosociaux aussi bien que des
facteurs neurobiologiques peuvent être responsables d’une plus grande
vulnérabilité à un trouble. Des expériences traumatiques ou des abus pendant
l’enfance sont des exemples de facteurs psychosociaux qui peuvent jouer un rôle
dans le développement ultérieur d’un trouble, alors qu’un environnement stable
dans l’enfance peut protéger contre celui-ci.
Il est également connu que des facteurs génétiques hérités ont une influence sur l’augmentation de la vulnérabilité ou au contraire, sur la création d’une résilience. Ils peuvent par exemple diminuer ou augmenter la proportion de neurotransmetteurs dans le cerveau et par là augmenter ou diminuer le risque de survenue d’un trouble.
Il est également connu que des facteurs génétiques hérités ont une influence sur l’augmentation de la vulnérabilité ou au contraire, sur la création d’une résilience. Ils peuvent par exemple diminuer ou augmenter la proportion de neurotransmetteurs dans le cerveau et par là augmenter ou diminuer le risque de survenue d’un trouble.
Facteurs de maintien et de guérison
Des difficultés psychosociales de longue durée
peuvent contribuer au maintien d’une dépression, alors qu’un soutien social
adapté et intensif peut amener à une résolution plus rapide du trouble.
Interaction de facteurs
Souvent une interaction entre plusieurs facteurs
accroît la vulnérabilité à un trouble et joue un rôle dans le déclenchement et
le maintien d’une dépression. Il est également possible qu’un épisode dépressif
survienne sans déclencheurs psychosociaux ou neurobiologiques, sans cause
apparente.
Symptômes de la dépression chez les adolescents
La dépression de l’adolescent prend souvent une
forme masquée et peut, si on ne la repère pas à temps, se révéler brutalement
par une tentative de suicide.
La dépression peut s’exprimer par des
comportements provocants : abus de drogues ou d’alcool, fugues, délinquance,
désinvestissement scolaire soudain, automutilation, troubles alimentaires
(anorexie, boulimie). Les filles se plaignent plutôt de troubles somatiques
(maux de ventre, insomnie, mal de dos (lombalgie) alors que les garçons ont
tendance à souffrir d’agressivité ou de comportements asociaux.
Signes
et symptômes de la dépression
* Irritabilité, colère, hostilité
* Envie de pleurer fréquente
* Coupe les ponts avec les amis ou la famille
* N'éprouve plus d'intérêt à faire ses activités
habituelles
* Changements dans l'alimentation et le rythme du
sommeil
* Sentiment de culpabilité, faible estime de soi
* Manque d'enthousiasme et de motivation
* Fatigue ou manque d'énergie
* Difficultés à se concentrer et à prendre des
décisions
* Pensées suicidaires ou relatives à la mort
Les
symptômes
La dépression chez les jeunes peut prendre des
formes très différentes de la dépression chez les adultes. Les symptômes
suivant se retrouvent plus généralement chez les adolescents que chez les
adultes :
Irritabilité ou colère répétées. L'irritabilité, plus que la tristesse, est
souvent l'humeur dominante chez les jeunes en état de dépression. Un adolescent
dépressif peut se montrer facilement hostile, frustré ou être enclin à se
montrer en colère.
Douleurs inexpliquées. Les jeunes en état de dépression se plaignent
souvent de douleurs telles que des maux de tête ou des maux d'estomac. Si un
examen physique ne révèle pas d'origine médicale à ces douleurs, elles relèvent
probablement d'une dépression.
Grande sensibilité aux critiques. Les adolescents dépressifs souffrent d'une faible
estime de soi, ce qui les rend très vulnérables face à la critique, au rejet et
à l'échec.
Prise de distance envers certaines personnes. Alors que les adultes ont tendance à s'isoler
lorsqu'ils sont dépressifs, les adolescents restent en général au moins en
contact avec leurs amis. Cependant, les jeunes en dépression auront moins
tendance à vouloir se socialiser qu'auparavant, commenceront à se détacher de
leurs parents et à fréquenter de nouveaux types de personnes (parfois peu
fréquentables).
Diagnostic
Le diagnostic n’est pas si facile à poser,
l’adolescence étant, par définition, une période charnière au cours de laquelle
on se rebelle et on est souvent "mal dans sa peau", en conflit avec la
société et les proches.
Les jeunes ne peuvent souvent pas, sans aide
extérieure, se sortir d'un cercle vicieux constitué de peurs diverses et d'un
sentiment de ne pas se sentir compris. Les enseignants, les parents et les
thérapeutes doivent absolument prendre la situation au sérieux lorsque des
enfants ou des jeunes gens leur confient leurs peurs, le sentiment d'inutilité
ou leurs désespoirs. Si ces adultes n'étaient pas en mesure de les aider, les
jeunes devraient au moins connaître des endroits, des adresses Internet et des
numéros de téléphone où ils peuvent s'adresser : dans les villes, le
service de psychiatrie pour enfants et adolescents.
Prendre rendez-vous avec le médecin de famille
Prendre immédiatement rendez-vous pour l’enfant
avec le médecin pour savoir si il souffre de dépression. Se préparer à donner
au médecin tous les détails sur ses symptômes, la date du moment de leur
apparition, leur impact sur sa vie quotidienne... Le médecin devra aussi savoir
si il y a eu des antécédents de dépression parmi la famille ou les proches, ou
des antécédents de tout autre trouble mental.
Le médecin pratiquera un examen physique complet
et des analyses sanguines pour savoir si les symptômes de l’enfant ont une
origine médicale. Il pourra éventuellement demander à l’enfant si il a déjà
abusé de l'alcool ou de drogue, si il a des problèmes de sommeil ou des
troubles alimentaires.
Traitement
Dès la première alerte, l’adolescent doit pouvoir
parler avec un spécialiste (médecin ou thérapeute), qui mettra en place un
suivi médicalisé de qualité. Ainsi, l’accent est mis sur les thérapies
comportementales et cognitives, qu’elles se déroulent en groupe, avec les
proches ou seulement entre l’adolescent et le thérapeute. Si nécessaire, le
jeune malade peut suivre une thérapie médicamenteuse basée sur la nouvelle
génération des ISRS, efficace pour la recapture de la sérotonine.
Les thérapies
Les thérapies comportementales cognitives
visent à changer les pensées négatives à propos de soi et du monde en général.
Les thérapies interpersonnelles traitent
des problématiques communes telles que l'indépendance, le détachement des
parents, la pression des pairs et les relations amicales.
D'autres thérapies peuvent viser l'amélioration des relations et de la confiance envers les autres, ou l'amélioration des habiletés sociales et des relations familiales.
Une thérapie médicamenteuse peut également
aider ; elle vise à rétablir les échanges des neurotransmetteurs dans le
cerveau qui, en phase dépressive, sont altérés.
Les antidépresseurs
Des médicaments
antidépresseurs seront parfois prescrits, en complément de psychothérapies.
Les spécialistes conseillent toutefois la prudence : ils ne devraient être
prescrits que par des médecins ayant une expérience en ce domaine. Ils
nécessitent un suivi et une évaluation continue car des effets indésirables ne
sont pas exclus, surtout aux débuts du traitement.
Effets des antidépresseurs
Les médicaments antidépresseurs peuvent avoir un
effet positif surtout dans les cas de dépression sévères. Cependant, il y a
toujours des risques et des effets secondaires associés à la prise
d'antidépresseurs. Quand il s'agit de soigner des jeunes par antidépresseurs,
il y a certaines règles que les parents doivent connaître. Avant de faire quoi
que ce soit, se renseigner sur les avantages et les risques des
antidépresseurs.
Les antidépresseurs et leurs effets sur le cerveau
des adolescents
Les antidépresseurs sont d'abord conçus et testés
pour les adultes, leur impact sur le cerveau des individus beaucoup plus jeunes
n'est pas encore complètement identifié. Par exemple certains chercheurs se
préoccupent de l'effet d'antidépresseurs comme le Prozac sur le développement
du cerveau chez les enfants et les adolescents.
Le cerveau humain se développe de façon exponentielle lorsque l'on est très jeune et la prise d'antidépresseurs peut affecter les connexions qui se font à l'intérieur du cerveau, en particulier les connexions relatives au stress, aux émotions et à leur régulation.
Le cerveau humain se développe de façon exponentielle lorsque l'on est très jeune et la prise d'antidépresseurs peut affecter les connexions qui se font à l'intérieur du cerveau, en particulier les connexions relatives au stress, aux émotions et à leur régulation.
Antidépresseurs et suicide chez les jeunes
Les médicaments antidépresseurs peuvent augmenter
le risque d'avoir un comportement et des pensées suicidaires chez certains
adolescents. Le risque de suicide est particulièrement grand durant les deux
premiers mois du traitement. Certains jeunes adultes sont même encore plus
sujets à risque lorsqu'ils prennent des antidépresseurs, surtout ceux qui
souffrent de troubles bipolaires, qui ont des membres de leurs familles
atteints de troubles bipolaires ou qui ont déjà fait des tentatives de suicide.
Les signaux d'alerte sont l'apparition de nouveaux
symptômes ou l'aggravation des symptômes déjà présents tels que l'agitation,
l'irritabilité ou la colère. Des changements de comportements inhabituels
doivent aussi être pris en considération.
Effets
de la dépression chez les adolescents
Problèmes à l'école. La dépression peut causer une perte d'énergie et
des difficultés à se concentrer. Cela peut se traduire par un manque
d'attention à l'école, des notes plus faibles, des difficultés à faire ses
devoirs.
Fugues, départ de la maison. Beaucoup de jeunes en état de dépression
s'enfuient de chez eux ou parlent de faire une fugue. Ces tentatives sont
habituellement un appel à l'aide.
Abus d'alcool ou de drogue. Les adolescents peuvent utiliser l'alcool ou la
drogue en pensant pouvoir soigner eux-mêmes leur dépression. Malheureusement,
l'utilisation de ce type de substance ne fait qu'empirer les choses.
Faible estime de soi. La dépression peut intensifier le manque de
confiance en soi et la sensation de ne servir à rien.
Troubles alimentaires. Anorexie, boulimie et effets yoyo sont souvent les
signes d'une dépression latente.
Addiction à Internet. Les adolescents peuvent passer leur journée sur
Internet pour fuir leur problème. Cependant, l'usage intensif de l'ordinateur
ne fait que renforcer leur isolement et finit par renforcer la dépression.
Le danger des réseaux sociaux. Le harcèlement potentiel est présent sur les
réseaux sociaux. Les jeunes qui en sont victimes ont presque trois fois plus de
risque de faire une tentative de suicide.
Automutilation. Se couper ou se brûler ou toute autre sorte d'automutilation sont presque
toujours associés à la dépression.
Comportement imprudent. La dépression peut souvent prendre la forme d'un
comportement dangereux ou inconscient. Par exemple, cela inclut la conduite à
haute vitesse ou des relations sexuelles volontairement non protégées.
Violence. Il arrive que les adolescents dépressifs – généralement les garçons dans ce
cas – fassent preuve de violence.
Suicide. Les adolescents qui sont sérieusement touchés par la dépression pensent ou
parlent de tentatives de suicide. Les pensées suicidaires ou les comportements
suicidaires doivent être toujours être pris très au sérieux, ce sont là encore
des appels à l'aide.
Certains facteurs peuvent protéger contre la
dépression et le suicide chez les adolescents :
* la tolérance à la frustration ;
* la maîtrise de soi ;
* la capacité de faire face aux situations ;
* des attentes positives pour l'avenir ;
* le sens de l'humour ;
* des relations familiales saines et positives ;
* l'éducation et l'information sont importantes
pour traiter la dépression.
Comment aider l’enfant à gérer et guérir de sa
dépression
La chose la plus importante que les parents
d'adolescents dépressifs puissent faire est de leur faire savoir qu'ils sont
présents pour les écouter et les aider. Maintenant et plus que jamais, l’enfant
a besoin de savoir qu'il compte à leurs yeux et qu’ils prennent soin de lui.
Offrez votre soutien. Faites lui comprendre que vous êtes là pour lui, à
tout moment. Ne le harcelez pas de questions (les adolescents n'aiment pas se
sentir couvés), mais faites lui sentir que vous êtes prêt à fournir toute
l'aide que vous pourrez si il en a besoin.
Montrez-vous compréhensif. Vivre avec un jeune dépressif peut être difficile
et fatiguant. Par moment, vous pourrez vous sentir épuisé ou rejeté. Pendant
cette période, il est important de vous rappeler que votre enfant ne le fait
pas intentionnellement et qu'il souffre. Faites le maximum pour vous montrer
patient et compréhensif.
Encouragez-le à faire de l'exercice physique. Encouragez votre enfant à rester actif.
L'exercice et le sport permettent de grandement soulager les symptômes de la
dépression. Trouvez un moyen de l'incorporer dans son emploi du temps.
Incitez-le à sortir. L'isolement rend la dépression encore plus
difficile, encouragez votre enfant à voir ses amis et à faire des efforts pour
se socialiser. Proposez-lui de l'emmener quelque part avec ses amis ou de lui
suggérer des activités extra-scolaires qui pourraient l'intéresser comme le
sport ou des cours de dessin.
Montrez-vous impliqué dans le traitement. Assurez-vous que votre enfant suit bien toutes
les instructions du traitement et qu'il va bien à ses rendez-vous de thérapie.
Il est particulièrement important que votre enfant respecte les dosages de
médicaments qui lui ont été prescrits. Surveillez les changements dans son
comportement et appelez le médecin si les symptômes de la dépression semblent
empirer.
Renseignez-vous sur la dépression. Lisez autant que possible sur la dépression de
telle façon que vous soyez un "expert" en la matière. Plus vous en
savez, plus vous vous sentirez équipé pour aider un jeune en dépression.
Encouragez également votre enfant à rechercher des
informations sur la dépression. Apprendre des choses sur leur propre condition
peut aider les adolescents dépressifs à réaliser qu'ils ne sont pas seuls et à
mieux comprendre ce qu'ils sont en train de vivre. Tant que vous donnez le meilleur de vous même pour aider votre enfant,
vous faites du bon travail.
Technique
de méditation : la «pleine
conscience»
Mindfullness et le cerveau |
Cette intervention préventive fait appel à une
pratique de méditation appelée pleine conscience ou mindfulness. Il s’agit de prendre pleinement conscience du moment
présent, de centrer son attention sur l’instant et sur tout ce que vous êtes,
sur ce que vous ressentez. Il s’agit d’un éveil, d’un réveil au monde.
Elle est une manière d'être en relation avec sa
propre expérience – ce que nous percevons avec les cinq sens, nos sensations
corporelles, nos pensées –. Elle résulte du fait d'orienter volontairement
l'attention sur son expérience présente et de l'explorer avec ouverture, que
nous la jugions agréable ou non, tout en développant une attitude de tolérance
et de patience envers soi. Elle permet de s'engager dans des actions en lien
avec ses valeurs et objectifs et de se désengager des ruminations mentales.
Selon des experts de cette méthode thérapeutique,
le patient peut être fragilisé, éprouver de la douleur psychique ou être
submergé par des émotions. Il doit être convenablement encadré par des
professionnels expérimentés et bien formés, connaissant les bases scientifiques
des troubles anxieux ou dépressifs.
D’après une étude menée en parallèle, la pleine
conscience est bien acceptée par les jeunes, moyennant un cadre approprié et le
soutien des adultes accompagnants. En trois mois, cette procédure a permis une
diminution significative des symptômes de dépression et d'anxiété chez les
jeunes.
SPARX – Un jeu vidéo contre la dépression chez
l'adolescent
Une équipe de chercheurs de l'université d'Auckland
a mis au point le jeu Sparx, comme
outil thérapeutique pour permettre à des adolescents de lutter contre la
dépression et l’anxiété. Les résultats ont été publiés ces dans le British
Medical Journal en juin 2012.
Sparx ressemble à un classique jeu vidéo qui
utilise des principes de thérapie cognitivo-comportementale classique qui sont "enseignés"
par le jeu aux adolescents.
Le jeu vidéo favorise la violence et les
comportements nerveux. Ce jeu serait une alternative aux traitements et
thérapies classiques. D'autant que les diagnostics de dépression sont parfois
difficiles chez les adolescents.
Sparx est un jeu à sept niveaux, où le joueur/patient crée un avatar à son image et évolue dans un univers fantastique, avant de se confronter à diverses épreuves. Mais la finalité est originale : le personnage en question doit non pas vaincre l’ultime monstre mais parvenir à la guérison. En identifiant les symptômes de la dépression, l’avatar doit également pouvoir contrôler sa colère, faire disparaître ses idées noires et rester optimiste pour gagner la partie.
Le but du jeu est de se débarrasser des pensées négatives et trouver des solutions pour développer des pensées positives, retrouver l’estime de soi.
Le jeu en 3D se joue en plusieurs étapes. D'abord,
le patient crée un avatar et va entrer dans un monde qui va l'amener à prendre
conscience de sa dépression, en tuant des insectes et autres petits monstres
qui représentent ses pensées négatives : "je suis nul",
"tout le monde me déteste". La seconde étape va le confronter à des
émotions plus intenses, comme la colère, qu'il a pour mission de contrôler. A
ce stade, l'adolescent doit dialoguer avec ses prétendus ennemis. Pour réussir
cette épreuve, il peut faire appel à des aides extérieures, selon ses besoins.
L’étude menée consistait à proposer à 187
adolescents entre 12 et 19 ans, dépressifs ou anxieux, soit un traitement en
thérapie cognitivo-comportementale classique, soit de jouer pendant 4 à 7 semaines
à SPARX (sans autre forme de traitement). 170 furent évalués directement après
le traitement puis 168 de ces adolescents le furent aussi 3 mois après
celui-ci.
Sur les 94 adolescents qui ont testé le jeu Sparx,
44% d'entre eux sont sortis de leur dépression contre 26% du groupe qui a été
suivi par un psychologue dans le cadre d'une thérapie plus classique.
Selon les chercheurs Sparx représente une
alternative potentielle aux soins habituels pour les adolescents et pourrait
être utilisée pour traiter une partie des jeunes non pris en charge.
Pourquoi un jeu vidéo serait plus efficace qu'une
thérapie ? Peut-être parce que l'adolescent n'est pas tellement conscient
d'être soigné. Par ailleurs, un jeu vidéo est amusant, par contre une thérapie en
plus de non pas l’être, produit toujours un rejet instinctif.
Heureusement, la majorité des adolescents qui obtiennent de l'aide pour sa dépression parviennent à mener à bien une adolescence heureuse. Plus important encore, ils peuvent profiter de la vie et se sentir mieux par rapport à soi-même.
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