vendredi 29 novembre 2019

Implication Génétique dans le Développement de l'Intelligence Humaine : Découverte du Gène NOTCH2NL – Identification de 40 Nouveaux Gènes





La plupart des êtres vivants sont en mesure d'effectuer des actions qui peuvent être considérés comme intelligentes ou au moins le résultat d'un processus de réaction appropriée aux circonstances changeantes de leur environnement. Cependant, l'intelligence ou les processus intellectuels développés par l'homme sont largement supérieurs à ceux obtenus par des organismes de toute autre espèce.

Le processus d'évolution et d'humanisation du cerveau de l'Homo sapiens en fait un organe unique et différent, atteignant la plus grande taille relative parmi toutes les espèces, mais a permis également une réorganisation structurelle des tissus et des circuits dans des segments et des régions spécifiques. Cela explique les remarquables capacités cognitives de l'homme moderne, comparées non seulement à d'autres membres de son sexe, mais également à d'autres membres plus anciens de sa propre espèce.

Il y a environ 3 à 4 millions d'années, des gènes sont apparus dans nos ancêtres humains et, à partir de là, comme le montrent les fossiles, la taille du cerveau de nos ancêtres a augmenté de façon extraordinaire. Cette évolution vers des cerveaux plus grands revêtait une grande importance pour notre espèce en raison de la capacité qu’elle nous a donné à réfléchir, à résoudre des problèmes et à développer la culture. L'expansion cérébrale était évidente lors de l'observation des différentes cavités crâniennes dans les fossiles de nos ancêtres, mais les changements génétiques qui nous ont rendus humains devaient encore être découverts.

L’évolution est un processus facile à apprécier à grande échelle, lorsque nous sommes attentifs aux différentes espèces qui apparaissent, se transforment ou disparaissent au cours de l’histoire biologique de notre planète. Cependant, ce sont les petits changements, parfois au niveau d'une molécule, qui créent de nouvelles structures, de nouvelles fonctions ou même de nouveaux modes de vie.

Image informatisée
d'une chaîne d'ADN
Depuis la publication du Projet du génome humain en 2001, qui a révélé la séquence complète de notre ADN, de nombreuses études ont tenté de déterminer les gènes qui en font partie. Connaître sa signification et donc sa fonction est essentiel pour identifier tous les gènes de l'être humain et ainsi comprendre sa biologie ou les maladies qui l'affectent.

C’est une tâche difficile, car un tel travail nécessite la collaboration de nombreuses équipes de recherche qui analysent un grand volume de données nous permettant de construire un modèle général applicable à l’ensemble de notre espèce.


Le cerveau humain a grandi et s'est développé grâce au gène NOTCH2N

Un groupe de chercheurs de l'Université de Californie à Santa Cruz et de l'Université libre de Bruxelles VIB, dont les résultats ont été publiés dans deux ouvrages conjoints du magazine Cell en mai 2018, a découvert, parmi l'enchevêtrement de notre ADN, un gène qui est unique chez l'homme et qui participe à l'augmentation de la taille du cerveau au cours de l'évolution de notre espèce.

C'est une variante de la famille de gènes NOTCH, baptisée NOTCH2NL, qui agit dans les premiers stades du développement embryonnaire tout en maintenant la fonction des cellules souches dans le cortex cérébral. Tout semble indiquer qu'ils ont été le moteur de l'évolution vers des cerveaux plus grands.

On pense qu'un ancêtre du genre Homo  qui comprend à la fois l'homme moderne et l'homme de Neandertal  a acquis une copie active de ce gène il y a entre trois et quatre millions d'années.

Le gène NOTCH2NL

Les chercheurs ont découvert qu'il existait jusqu'à présent un gène non identifié sur notre chromosome 1. Ils ont en fait vu trois gènes de Notch presque identiques. Les gènes NOTCH, présents dans de nombreuses espèces, ont des fonctions différentes. Tous sont très importants lors du développement embryonnaire des animaux.

Ils sont impliqués dans la communication cellulaire et sont essentiels au maintien des cellules souches. Les cellules souches, qui pourraient en principe se diviser et générer n'importe quel type de cellule, doivent conserver leur capacité de se diviser à cette fin. En perdant cette capacité, elles ne produiraient plus de cellules et, si elles restaient actives plus longtemps que la normale, elles développeraient des tissus supérieurs aux attentes. C'est exactement ce que les gènes NOTCH2NL font, que les cellules souches du cortex cérébral (la partie du cerveau où sont les neurones) soient en production constante de nouveaux neurones et donc, pour produire des cerveaux plus gros.

Le gène SRGAP2 est un autre gène impliqué dans le développement du cerveau humain. Et si NOTCH2NL est lié à la production d'un grand nombre de neurones et donc de plus gros cerveaux, le gène SRGAP2C se voit attribuer un plus grand nombre de connexions entre ces neurones, c'est-à-dire des circuits neuronaux plus complexes.

La combinaison des gènes NOTCH2NL  responsable de la taille de notre cerveau  et du gène SRGAP2C  lié à un plus grand nombre de connexions entre neurones  est-elle la clé de l'intelligence humaine ? Selon les scientifiques, les gènes NOTCH2NL et SRGAP2C jouent tous deux un rôle important dans l'intelligence humaine, mais il est peu probable qu'ils soient les seuls gènes impliqués. Notre cerveau est volumineux et complexe et de nombreuses innovations génétiques de fonctions sophistiquées spécifiques à l'homme le sous-tendent.

35 gènes inconnus jusqu'à présent

L’équipe a découvert un total de 35 gènes uniques chez l’homme, actifs au cours du développement du cortex cérébral. L'un d'eux est le gène SrGAP2. Quant aux autres, elle ne sait presque rien d'eux. Leurs modèles d'activité suggèrent des fonctions très différentes allant du contrôle précoce des cellules souches de neurones au développement ultérieur de circuits neuronaux. En plus de leur rôle au cours du développement, l'équipe est également intéressée à savoir s’ils sont impliqués dans n'importe quel type de maladie. Elle souhaite étudier si les autres gènes identifiés jouent également un rôle important lors du développement du cerveau humain et si cela peut être lié à des maladies neurologiques.

Apparition du gène NOTCH2 dans l'évolution des hominidés

Ce groupe de gènes semble être apparu lors de la duplication d'une partie du matériel génétique dans des endroits où se trouvent de longues séquences d'ADN presque identiques, ce qui en fait une région instable et, bien qu'important dans l'évolution, elle produit également de graves défauts génétiques.

Les scientifiques ont constaté qu'il y a environ 14 millions d'années, cette partie de l'ADN avait doublé chez un ancêtre des hominidés. Une copie des gènes NOTCH2 n'apparaît pas chez les orangs outans, mais chez les chimpanzés et les gorilles, chez lesquels elle n'est pas fonctionnelle. Chez l'homme, tant l'homme de Neandertal comme le Dénisovien et l'Homo sapiens archaïque, le gène est devenu actif lorsqu'il a été copié à plusieurs reprises, ce qui est arrivé il y a entre trois et quatre millions d'années. Les chercheurs ont identifié huit versions différentes de NOTCH2NL et on pense qu’il en existe d’autres.

Un plus gros cerveau a causé certaines pathologies

L’acquisition des gènes NOTCH2NL et l’augmentation de la taille du cerveau ont eu, d’autre part, des conséquences négatives pour la santé humaine dans la mesure où ils ont entraîné des anomalies génétiques associées à des troubles neurologiques. La recherche sur le gène NOTCH2NL est un domaine dans lequel un rôle important peut être joué pour connaître les origines du développement humain et des maladies neurologiques.


Ainsi, la duplication d'une région du génome appelée 1q21.1 produit un développement cérébral plus important, ce qui provoque la macrocéphalie. Au contraire, la perte d'une partie de cette partie de l'ADN est liée à un développement moindre du cerveau et produit une microcéphalie. Les deux sont associés à une variété de troubles du développement neurologique. Par exemple, dans le syndrome de micro-délétion 1q21.1, étudié à ce jour chez très peu de patients, une microcéphalie, un dimorphisme facial, des anomalies oculaires et un retard de développement ou un déficit intellectuel léger se produisent.

Pour comprendre ce qui se passe, l'équipe a appliqué la technique de copier / coller génétique appelée CRISPR. L’édition de gènes par CRISPR/Cas9 nous permettra d’étudier comment le gène NOTCH2NL et les autres gènes liés à la région 1q21.1 contribuent au développement du cerveau et à la maladie dans des modèles in vitro de cellules souches. Cela pourrait conduire à de nouvelles méthodes de diagnostic basées sur le gène NOTCH2NL ou d'autres gènes situés sur le même site.

Cellules in vitro du
cortex cérébral humain
Cependant, de nombreux gènes sont impliqués dans ces pathologies et, bien qu’une anomalie génétique soit présente, la maladie n’est pas toujours atteinte et n’est pas toujours acquise des parents. Chez les enfants, l'anomalie génétique peut être causée par une nouvelle mutation, comme l'ont démontré les patients que l'équipe a examinés. L'erreur génétique est nouvelle entre 20% et 50% des enfants atteints et, bien que les parents l'aient aussi, ils ne présentent aucun symptôme.

Parmi les autres troubles fréquents qui pourraient être, dans une certaine mesure, liés à ces gains ou pertes de gènes, on compte le trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention (TDAH), les troubles du spectre autistique et la schizophrénie.

La recherche s'est concentrée sur les cellules souches du système nerveux. Cependant, les gènes de Notch sont présents dans de nombreux types de cellules. Le gène Notch2NL pourrait être actif dans d'autres types de cellules souches, dans les cellules cancéreuses ou dans les processus de croissance et de renouvellement cellulaires. En fait, il est connu que la voie de Notch, dans laquelle agit Notch2NL, est impliquée dans les cellules souches adultes et dans la tumorogenèse.

Ces études semblent prometteuses pour comprendre certaines des maladies qui nous affectent. Et, bien que les deux équipes de recherche aient exprimé leur prudence dans quelques lignes de leur publication dédiée aux patients qui attendent des progrès rapides, les scientifiques sont également très optimistes. Les découvertes scientifiques constituent le premier pas vers les applications médicales. Bien que leur recherche puisse prendre un certain temps, ils sont convaincus que la publication et le partage de ces résultats pourraient donner de l’espoir à certains patients et à leurs familles.


Des chercheurs Identifient 40 nouveaux gènes liés à l'intelligence

Une équipe de chercheurs de l'Université d'Amsterdam, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Genetics en mai 2017, décrit les nouveaux gènes humains, dont 40 liés à l'intelligence et aux zones du cerveau dans lesquelles ils agissent. L'étude pourrait aider à comprendre le fonctionnement du cerveau, la cognition et à définir la composante génétique du QI.

Après avoir analysé l'ADN de 78.308 personnes, l'équipe a mené une étude de l'intégralité du génome lié à l’intelligence pour le plus grand échantillon analysé à ce jour. Pour la première fois, elle a pu détecter une quantité substantielle d'effets génétiques dans le QI.

Les scientifiques ont trouvé 52 gènes, dont 12 déjà connus et 40 de nouvelle description. La plupart de ces gènes ont une fonction dans le cerveau et sont impliqués dans la régulation du développement cellulaire, fournissant un aperçu des fondements biologiques de l'intelligence. Ils ont également montré une relation génétique entre l'intelligence et d'autres traits, tels que la maladie d'Alzheimer, la schizophrénie et la névrose, qui ont une corrélation génétique négative avec l'intelligence. Ces découvertes aident donc à comprendre les fondements génétiques de ces troubles.

En outre, les chercheurs ont procédé à une analyse statistique concernant la présence de ces nouveaux gènes avec certaines caractéristiques de la population en volume intracrânien, mesurant la circonférence de la tête pendant l'enfance ou la réussite scolaire, tout à ce jour indirectement lié aux valeurs de l’intelligence.

Le succès scolaire et l'intelligence sont corrélés de 40% dans la population générale. En termes génétiques, cette corrélation est encore plus grande et peut atteindre 70%. Cela signifie que la variation des gènes associée à une augmentation de l'intelligence est également associée à une plus grande réussite éducative.

Parmi les quelque 80.000 personnes étudiées, l’équipe a inclus trois groupes d’intérêts spécifiques, tels que les personnes âgées, l’analyse des étudiants ayant un QI élevé ou l’étude de jumeaux identiques.

Ils voulaient voir si les effets génétiques sur l'intelligence étaient différents avec l'âge, mais ce n'était pas le cas. Ils ont également testé si leurs découvertes génétiques actuelles pouvaient en quelque sorte prédire si une personne avait un QI extrêmement élevé ou non, bien que leur prédiction soit encore loin d'être parfaite.

Quant aux résultats obtenus avec des jumeaux identiques, souvent utilisés pour voir comment ces mécanismes interagissent avec l'héritage génétique et l'environnement, ils ont conclu qu'il reste encore à découvrir de nouveaux gènes qui aident à comprendre comment se produit l'héritage de l'intelligence d'une génération à l'autre.

Les experts expliquent que ces gènes sont principalement exprimés dans le cerveau et interviennent dans les processus de développement cellulaire. Cette nouvelle information peut aider les chercheurs à centrer leurs études sur des gènes spécifiques afin de faire progresser les connaissances en matière d’intelligence et de développement du cerveau.

Les différences de taille du cerveau entre les personnes sont déterminées par les variantes génétiques et également par l'influence de facteurs environnementaux. Il existe un vaste débat historique sur le point de savoir si la taille du cerveau a un impact direct sur la capacité intellectuelle de la personne.


Le sexe dans le cerveau

L'intelligence et le talent ou, à l'inverse, l'ineptie et la médiocrité n'ont pas de sexe, du fait de l'étude des conditions qui prédisposent les hommes et les femmes à traiter les informations d'une certaine manière, puis à décider et à agir en conséquence. Nous n'avons pas de cerveau unisexe, mais il est masculin ou féminin depuis le développement embryonnaire.

Les premières différences entre le cerveau des hommes et des femmes commencent dans l'environnement intra–utérin. Cela se produit à 8 semaines de gestation. Avant, les embryons mâles et femelles sont pratiquement les mêmes. Le développement des caractéristiques masculines est déterminé par un gène exclusif au chromosome Y, qui entraîne la transformation des gonades de l'embryon en testicules. Si ce chromosome n'est pas présent, les ovaires se développent. A partir de la semaine 8, l'action des hormones sexuelles provoque la différence de genre dans le cerveau, à la fois en termes de morphologie et de fonctions, hommes et femmes naissent donc avec des circuits qui les caractérisent en tant que tels. Ces différences n'ont aucun rapport avec l'intelligence, mais avec la manière de percevoir et de traiter les informations sensorielles qui pénètrent dans le cerveau.

Le sexe détermine les différences de comportement et le plus évident concerne le système endocrinien. Comme le système hormonal a une influence énorme sur la morphologie du cerveau, le cerveau masculin est organisé différemment de celui de la femme, ce qui implique un traitement différent de l'information ayant une incidence sur l'émotivité, le comportement et la prise de décision.

Bien qu’il existe des différences structurelles, chimiques, génétiques, hormonales et fonctionnelles entre les sexes, il convient de noter dès le début que le potentiel cérébral dépend d’un ensemble de facteurs qui peuvent être résumés dans les groupes suivants : anatomique, génétique, environnemental (en premier lieu, la famille et les groupes de référence), social et émotionnel.

En raison du phénomène de plasticité neuronale  le cerveau change constamment en raison de l'apprentissage et de l'expérience  il n'est pas possible de configurer un seul modèle qui puisse expliquer de manière exhaustive pourquoi les hommes et les femmes pensent et agissent différemment.

Quelques différences identifiées par la neurobiologie

La capacité de mémoriser. Elle est plus importante dans le cerveau féminin, principalement la fixation de souvenirs avec un contenu émotionnel. Il a également été prouvé que les femmes peuvent évoquer des souvenirs émotionnels plus rapidement que les hommes et qu’elles les fixent avec une plus grande permanence dans le temps.

L'amygdale selon le sexe. L'amygdale joue un rôle actif dans la vie émotionnelle des deux sexes et il est plus grand dans le cerveau masculin. Cependant, avec des stimuli de contenu identique ou similaire, il a une plus grande activation dans le cerveau féminin.


De même, dans le cerveau féminin, les régions impliquées dans la réaction émotionnelle coïncident avec les zones qui participent au codage de la mémoire épisodique, ce qui contribue à expliquer pourquoi les femmes ont plus de facilité à évoquer des souvenirs émotionnels avec une intensité et des détails expérientiels plus grands que l'homme.

Le cerveau de la femme est mieux structuré pour favoriser l'empathie émotionnelle, tandis que celui de l'homme est plus efficace en ce qui concerne la pensée linéaire et systémique.

L'hippocampe, une des structures cérébrales les plus importantes dans la formation de la mémoire, a une plus grande taille dans le cerveau de la femme, ainsi que les circuits cérébraux qui enregistrent l'observation des émotions des autres. Cette configuration morphologique permet en moyenne aux femmes d'exprimer plus facilement leurs émotions et, par conséquent, une plus grande capacité à se souvenir en détail des épisodes avec une charge émotionnelle.

Le cerveau masculin montre une supériorité dans le développement des zones visuo-spatiales. Au cours d'une recherche, il a été observé que les femmes avaient besoin de plus de temps que les hommes pour façonner mentalement des objets. Bien qu'elles aient trouvé la réponse, elles avaient besoin de plus de temps pour le faire.

Les femmes ont tendance à utiliser les deux hémisphères cérébraux pour des tâches complexes. Ce type d’activité expliquerait pourquoi elles ont une vision plus étendue d’une situation donnée et les hommes une vision plus ciblée.


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dimanche 17 novembre 2019

Effets des Couleurs sur le Cerveau




Comment les couleurs nous affectent et ce que signifie chacune d’elles


Outre ses aspects physique et physiologique, la couleur revêt une dimension psychologique. La couleur produit sur notre être un effet qui lui est propre, effet auquel la mémoire affective mêle confusément l'expérience que nous avons de cette couleur.

Les pouvoirs psychiques des couleurs sont reliés à l'éducation, à l'expérience, aussi bien qu'au lent cheminement de l'hérédité et de l'évolution humaine.

La perception des couleurs est associée à des valeurs, des souvenirs, des ressentis, des émotions, etc. Ces perceptions sont personnelles, mais aussi par exemple culturelles.

Importantes dans le décor de notre vie quotidienne (murs, vêtements, bijoux, tissus), les couleurs déclenchent quelque chose en nous. Il faut savoir en jouer pour se sentir bien, rendre heureux, séduire.

Notre perception n'est pas celle des autres et que selon les personnalités, les couleurs peuvent être bénéfiques ou néfastes, agréables ou désagréables.

Notre mémoire a été formée dans l'enfance à tout un symbolisme des couleurs, transmis par nos gènes, notre milieu géographique et le groupe socioculturel. Nous associons les couleurs avec d'autres perceptions mémorisées.

La couleur intervient sur notre être en vertu de liaisons affectives qui nous viennent du fond des âges, depuis la préhistoire. Inné et acquis.

Mais il existe aussi des adaptations personnelles qui expliquent des préférences individuelles. Chaque être comporte ses gènes et sa personnalité.

Les couleurs se révèlent essentielles à notre équilibre. Chacune d'elle envoie sa vibration et porte sa propre force d'impact, sa charge d'influence, qui éveille inconsciemment certaines réactions nerveuses, psychiques et comportementales. Un système nerveux ne sert qu'à agir.


La couleur n'existe que dans notre cerveau

Les couleurs activent notre cerveau et nous font faire des choses sans vraiment savoir pourquoi. Et les zones activées sont différentes selon que les couleurs sont chaudes ou froides.

Notre cerveau nous fait donc agir ou percevoir la réalité autrement sans en avoir conscience.

La vision est une sensation et elle ne se manifeste pas au niveau de notre œil, mais bien au niveau de notre cerveau. L'œil n'est qu'un élément, essentiel certes, mais qui fait partie intégrante d'un ensemble infiniment plus complexe.


Le transfert de l'image photographiée par l'œil jusqu'au cerveau, emprunte des voies qui sont successivement : optiques, dans le globe oculaire, puis photochimiques au niveau des cônes et des bâtonnets, enfin électriques, dans le nerf optique.

Ces dernières informations vont être contrôlées, coordonnées dans le "corps géniculé latéral" et transmises jusqu'au cortex visuel qui reçoit, analyse l'image, utilise les zones frontales associatives qui  en fonction des acquis mémorisés  vont tirer les conséquences pour alimenter, en réponse, les comportements qui lui semblent nécessaires.

Il n’existe pas d’objets de couleur, mais seulement des objets triant d’une certaine façon les grains d’énergie de la lumière, en absorbant certains et renvoyant les autres sur la rétine, qui transmet au cerveau un message lequel sera décodé sous forme de sensation de couleur.

La rétine, qui tapisse le fond de l'œil, comporte des cellules qui sont sensibles aux radiations lumineuses. Ces cellules sont de deux sortes : les cônes et les bâtonnets.

Il y a 7 millions de cônes et 130 millions de bâtonnets.

Les bâtonnets sont responsables de la vision en noir et blanc. Les cônes sont seuls responsables de la vision colorée.

Les cellules photosensibles connues sous le nom de cônes situés dans la rétine de l'œil envoient des signaux électrochimiques principalement à une zone du cerveau appelée cortex visuel, où les images que nous voyons sont formées.

Cependant, nous savons maintenant que certaines cellules ganglionnaires de la rétine répondent à la lumière en envoyant des signaux principalement à une région centrale du cerveau appelée hypothalamus qui ne joue aucun rôle dans l'imagerie visuelle.

Lumière et couleur sont étroitement liées

Techniquement, la couleur n'existe pas. C'est une longueur d'onde que perçoit l'œil humain. Plus simplement, il s'agit de la lumière que voit l'œil.

La lumière est un phénomène ondulatoire, comme les infrarouges, les ondes radios, etc. à la différence que nos yeux ne perçoivent pas ces autres longueurs d'onde.

L'hypothalamus est une partie essentielle du cerveau responsable de la sécrétion d'un certain nombre d'hormones qui contrôlent de nombreux aspects de l'autorégulation du corps, notamment la température, le sommeil, la faim et les rythmes circadiens.

L'exposition à la lumière du matin, et en particulier à la lumière bleue / verte, provoque la libération de l'hormone cortisol, qui nous stimule et nous réveille, et inhibe la libération de mélatonine. À la fin du soir, lorsque la quantité de bleus au soleil est réduite, la mélatonine est libérée dans le sang et nous somnolons.

Les cellules rétiniennes qui forment la voie visuelle non-image entre l'œil et l'hypothalamus sont sélectivement sensibles aux courtes longueurs d'onde (bleu et vert) du spectre visible.

Cela signifie qu'il existe un mécanisme physiologique clairement établi par lequel la couleur et la lumière peuvent affecter l'humeur, la fréquence cardiaque, la vigilance et l'impulsivité.

Par exemple, on pense que cette voie visuelle sans imagerie de l'hypothalamus est impliquée dans le trouble affectif saisonnier, un trouble de l'humeur qui affecte certaines personnes pendant les mois sombres de l'hiver et qui peut être traité avec succès par l'exposition à la lumière du matin.

De même, l'exposition à une lumière vive de courte longueur d'onde quelques heures avant le coucher peut augmenter la vigilance et, par la suite, affecter la qualité du sommeil.

La mauvaise qualité du sommeil devient de plus en plus courante dans la société moderne et est liée à une augmentation des facteurs de risque d'obésité, de diabète et de maladies cardiaques.

Une utilisation excessive de smartphones et de tablettes l'après-midi pourrait nuire à la qualité du sommeil, car ils émettent des quantités importantes de lumière bleue / verte à des longueurs d'onde qui inhibent la libération de mélatonine.


Psychologie des couleurs

La psychologie des couleurs est chargée d’investiguer comment les couleurs nous affectent. Les couleurs peuvent changer notre perception, altérer nos sens, nous faire ressentir des émotions, etc… Les couleurs ont le pouvoir d’améliorer notre mémoire et notre attention, et même le pouvoir de nous convaincre de prendre certaines décisions. Connaître la signification des couleurs est clé pour nous permettre de mieux comprendre nos comportements.


L’influence des couleurs peut changer l’impression que nous avons d’un lieu ou d’une pièce. Il n’existe pas de code de couleurs obligatoires pour chaque classe d’objet. Cependant, tout au long de notre vie nous réalisons des associations. Nous nous basons sur ce que nous voyons au quotidien, sans même y penser. Mais si nous voyons une banane bleue, des lentilles orange ou un arbre jaune fluorescent, nous ne pourrons pas éviter d’être surpris.

La psychologie des couleurs est un champ d’étude qui se développe continuellement. Cette discipline est vitale pour les professionnels comme les créatifs ou les nouvelles entreprises ou les nouveaux produits qui prétendent entrer sur le marché efficacement. Cependant, découvrir la signification des couleurs peut nous aider à ne pas nous tromper dans des occasions spéciales, comme choisir un cadeau adéquat pour un ami selon sa personnalité ou simplement pour ré-décorer notre maison.

Les couleurs influencent nos émotions et notre mental

Le pouvoir des couleurs sur
notre mental est très puissant
Nous sommes soumis à une immense quantité de stimulations et nous réalisons un grand nombre de tâches différentes au quotidien. Notre cerveau doit faire face à divers défis simultanément à chaque instant. Cela ne nous donne pas le temps de traiter toutes les informations que nous captons au travers de nos sens.

Ainsi, les associations que nous développons sur des aspects si basiques de notre quotidien, comme les couleurs et les formes, nous permettent d’économiser une grande quantité de temps et d’énergie, car celles-ci sont traitées automatiquement.

De plus, nous sommes profondément émotionnels. Les couleurs interagissent avec notre mémoire, réveillent certains sentiments et orientent notre raisonnement. Elles nous rappellent des choses agréables ou désagréables.


Que signifie chaque couleur en psychologie ?


Ce sujet a suscité des débats passionnés. Les professionnels comme les psychologues, les sociologues, les linguistes ou les investigateurs de marché interprètent le sens des couleurs. Ils analysent des phrases comme “être vert de jalousie”, examinent les couleurs les plus fréquentes selon les différentes catégories de produits ou font de larges études sur différentes populations.

La couleur blanche

C’est la couleur de la neige, du lait, du coton ou des robes de mariées. Le blanc représente un nouveau commencement, la légèreté, la perfection, la paix, l’innocence, etc…

Le blanc est une couleur qui prédomine dans les hôpitaux, il est aseptique et transmet de la tranquillité et du calme. Les chemises blanches sont utilisées pour créer une bonne impression. C’est une couleur immaculée et impartial. Le blanc est neutre et propre.

Une feuille blanche nous ouvre les portes d’un monde plain de possibilités, mais elle peut également nous faire ressentir une certaine sensation d’angoisse si nous ne savons pas comment l’utiliser. Des expressions comme “avoir un blanc” lors d’un examen peuvent être assez explicites.

La couleur jaune

La couleur jaune est liée à des concepts positifs comme l’optimisme, la jeunesse, la confiance et la créativité. Nous dessinons souvent les visages souriants en jaune et il est très peu probable que nous nous habillons en jaune un jour ou nous sommes tristes. C’est la couleur du soleil, de l’or ou d’animaux si sympathiques comme les girafes ou les poussins.

Pourtant, le jaune est une couleur contradictoire. Elle est liée à la trahison, la cupidité, le mensonge, la folie ou la mise en garde. Des groupes de personnes rejetés par la société sont également liés au jaune, comme les juifs, les prostituées et les mères célibataires. Il faut souligner qu’en Chine il s’agit de la couleur la plus appréciée et qu’elle n’a quasiment pas de significations négatives là-bas.

La couleur orange

La couleur orange capte immédiatement l’attention. Cette couleur se trouve dans de nombreux fruits et légumes ainsi que dans les coucher de soleil ou encore chez les personnes rousses. Beaucoup de choses que nous décrivons comme rouges sont en réalité orange, comme le feu ou les tuiles. L’orange représente l’extravagance, l’énergie, la transformation et le singulier.

La couleur rouge

Le rouge est la couleur la plus passionnée, elle nous alarme et capte notre attention immédiatement. Il est lié à l’amour, au sang, à la joie, au suspens, aux croyances, à la guerre ou à l’interdit. Il apparaît sans cesse sur les panneaux de circulation, les prix en rabais ou dans la nourriture. C’est la couleur de l’urgence.

Il est impossible qu’il passe inaperçu, nous ne pouvons éviter de remarquer un rouge à lèvre ou les corrections sur un examen. Si vous souhaitez envoyer un message infaillible ou que l’on vous remarque, utilisez du rouge. S’habiller de rouge attire les regards sur soi et a un effet sur l’attraction sexuelle, autant chez les humains que chez les animaux.

La couleur rose

Le rose représente la douceur, la féminité, la délicatesse, l’enchantement, la sensibilité, la courtoisie, l’illusion, l’érotisme, etc… Il peut être infantile et être lié à l’enfance et à l’innocence. Mais il a également de nuances plus subtiles de ton et peut être lié à la nudité (dans notre culture).

La couleur violette

Le violet est une couleur inusuelle et énigmatique. Il est lié au monde du luxe, à la religion et à la sexualité. Les objets violets ont une aura ambivalente et attractive. Ce n’est pas une couleur fréquente dans la nature et se remarque facilement s’il est utilisé correctement.

Le violet a été lié à l’homosexualité et adopté par le féminisme. Il reflète la nostalgie, la fantaisie, la banalité, l’ambition, la vanité, l’inconstance, etc… Il s’agit d’une couleur qui a de multiples significations ambiguës et qui a un grand potentiel pour être utilisé de manière créative.

La couleur bleue

La couleur bleue est la couleur qui est la plus nommée comme couleur favorite. Le bleu symbolise l’harmonie, la fidélité, la sympathie, la paix, la sérénité, la confiance, l’honnêteté, la communication, etc… Cela n’est pas un hasard si de nombreux réseaux sociaux (et beaucoup d’entreprises) l’utilisent dans leur logo.

Mais cette couleur n’a pas que des avantages, car elle inspire également la distance et le froid. Elle est totalement inappropriée pour la nourriture et nous rend suspicieux. La plupart des gens ne veulent pas faire face à une assiette de purée bleue. Le bleu est par contre très indiqué pour beaucoup d’autres usages, comme peindre une pièce d’un ton relaxant.

La couleur verte

Le vert est une couleur plus naturelle. Elle nous rappelle l’herbe, l’espérance, la santé, la fertilité, l’argent, etc… Il est frais et harmonieux, il évoque des moments de paix, la jeunesse et la tranquillité. Les personnes qui ont une conscience environnementale se nomment “vertes”.

Pourtant, il ne s’agit pas d’une couleur complètement innocente, et est associée à la jalousie et au poison. Mais en général, la majorité de significations du vert sont vraiment positifs.

La couleur brune

La couleur brune représente la paresse, le vagabondage, la saleté, la vulgarité ou la laideur. Elle peut paraître fade et obsolète. Le brun est l’une des couleurs les moins appréciée.

Pourtant, il s’agit de la couleur du bois et de l’automne, et nous rappelle des maisons solides, chaudes et agréables. Elle se trouve également dans les aliments tel que le chocolat et avoir un ton de peau bronzé est bien vue dans notre société actuelle. Le brun est une couleur qui est très présente autour de nous et qui éveille des multiples associations.

La couleur grise

Le gris symbolise principalement la vieillesse et la sobriété. Il peut être obscure, médiocre et anodin ou cacher des secrets comme la “littérature grise” ou les “éminences grises”. Le gris nous rappelle également la matière grise ou l’élégance dans la mode.

La couleur noire

Tout comme le blanc, il existe un débat ouvert sur le fait de savoir si le noir est réellement une couleur. Le noir est très lié avec le monde de la nuit, le pouvoir et la mort. Il représente la négation, le mystère, le deuil, la haine, la cruauté, etc… Les gens associent les chats noirs avec la mal chance et personne ne souhaite avoir un jour noir.

Pourtant, le noir est une couleur élémentaire dans toutes les gardes robes et nous entoure souvent de sa présence. Il est fonctionnel et très utile pour aller à une fête de nuit ou avoir l’air plus élégant pour une certaine occasion qui requière de la sobriété.



La signification des couleurs dans les différentes cultures

Des investigations sur la classification des couleurs ont été réalisées, afin de savoir si celle-ci est naturelle ou dépend de la société. Berlin et Kay, après avoir réalisé une analyse dans différentes cultures, ont affirmé qu’il y avait des tendances communes dans chacune d’elles dans la classification des couleurs. On pense qu’il y a six couleurs principales auxquelles s’ajoutent les autres couleurs. Il y a un consensus sur les couleurs principales, mais il existe des différences lorsqu’il s’agit de classer les autres couleurs.

Quant à la signification, dans notre société, il est mal vu de porter des couleurs vives à un enterrement, nous préférons les couleurs obscures comme le noir. Par contre, en Asie, le deuil est plus lié au blanc. Cette couleur est plus adaptée à leur idée de la réincarnation. Pourtant, il y a longtemps, cette couleur était utilisée pour les femmes, qui se couvraient d’énormes draps blancs.

En fait, dans notre propre culture les significations des couleurs ne sont pas immuables. On a seulement commencé à habiller les petites filles en rose et les petits garçons en bleu autour des années 1920. Ces dernières années, cette coutume a été passablement critiquée. Au fil du temps, nous redéfinissons la signification des couleurs et en créant de nouvelles conventions qui seront peut-être un jour oubliées ou qui changeront selon les modes.

Les significations des couleurs varient même d’une personne à l’autre. Nous pouvons le percevoir d’une certaine manière ou d’une autre en fonction de la mode, de notre état émotionnel ou du moment que nous traversons dans notre vie. Par exemple, les préférences pour la couleur noire vont en diminuant avec l’âge  sans compter l’enfance , car il acquiert de plus en plus de connotations négatives.

Nous ne voyons pas tous les couleurs de la même façon. Il y a des personnes daltoniennes ou d’autres personnes qui distinguent les variations les plus faibles entre des couleurs pratiquement identiques. Il y a même des personnes qui souffrent de synesthésie, qui sont capables d’entendre les couleurs. Cependant, cela n’implique pas que la psychologie des couleurs soit trop subjective et changeante. Si le contexte est correctement analysé, celle-ci peut s’avérer très utile.


Psychologie des couleurs : ses applications


Les couleurs sont utilisées pour essayer de soigner des maladies, sont habituelles dans quasiment toutes les descriptions que nous faisons et on a beaucoup spéculé sur la relation entre couleur et personnalité. En fait, nous avons tendance à choisir des couleurs qui sont en accord avec notre état émotionnel et qui nous représentent mieux selon nous.

Pour les créatifs

Il se peut que les premières professions qui nous viennent à l’esprit lorsque l’on parle de couleur et de psychologie des couleurs soient les professions liées à la créativité. Designers  graphiques, de mode, d’intérieurs, de produits, etc… , artistes, publicitaires et autres occupations similaires nécessitent une bonne connaissance de ce qu’il se passe dans la tête des gens afin de capter leur attention et de communiquer avec elles.

Sortir de la masse dans une société autant saturée d’images est une mission très compliquée, mais grâce à la psychologie des couleurs il est possible d’atteindre plus facilement l’audience et de créer un impact émotionnel. Prédire les réactions du public face aux couleurs est indispensable pour transmettre un message.

Pour les entreprises

L’image corporative des entreprises est fondamentale. Afin de nous donner une sensation de cohérence et de bien se fixer dans notre mémoire, les marques condensent dans leur logo et dans tous les éléments visuels leur personnalité grâce aux différentes couleurs. Les couleurs sont essentielles dans les stratégies de marketing.

Nous pouvons observer les changements de couleurs que les entreprises utilisent en fonctions des caractéristiques de leur public et des tendances de la mode. Ce n’est pas une coïncidence que certaines marques changent leurs couleurs habituelles au vert, qui comme nous le savons est la couleur de l‘écologie par excellence.

Les couleurs ne sont pas seulement importantes pour l’image publique. Les employés peuvent augmenter leur bien-être et leur productivité s’ils travaillent dans un lieu dans lequel ils se sentent à l’aise. Un espace fermé de couleur noir avec peu de lumière fait que les gens se sentent étouffés et souhaitent passer le moins de temps possible à leur poste de travail.

Par contre, si nous peignons les murs en blanc et que nous y ajoutons quelques touches de vert et de bleu, ainsi que d’autres couleurs plus chaudes  en respectant l’image de la marque , cela semblera certainement un lieu plus attrayant.

Dans notre quotidien

Les couleurs affectent également nos prises de décisions les plus communes. Depuis notre naissance on nous demande quelle est notre couleur préférée et chacun d’entre nous a ses préférences personnelles. Presque tous les objets sont disponibles en plusieurs couleurs. Ainsi, si notre décision n’est pas trop importante, il est probable que nous penchions pour notre couleur préférée.

Cependant, il y a des situations dans lesquelles il nous faut prendre en compte plus de variables. Si nous allons acheter une voiture nous devons être sûr de ne pas nous tromper. Nous passerons beaucoup de temps avec notre voiture, et il se peut que nous aimerions en avoir une de couleur orange mais que cela finisse par nous ennuyer et que nous souhaitions la changer.

D’un autre côté, une voiture d’une couleur sombre, comme le noir ou le bleu foncé, peut-être plus difficile à apercevoir de nuit. Par contre, une voiture blanche se salit très vite et peut-être voulons-nous quelque chose de plus fantaisiste. Ces dilemmes sont souvent résolus après avoir ruminer la décision suffisamment de temps, ou avec le conseil d’ami ou de proches.


Le pouvoir des couleurs


L'influence de la couleur sur notre inconscient

La couleur nous fait beaucoup de bien, beaucoup plus qu'on ne peut l'imaginer, car ses influences sont dans notre inconscient. Ce sont les neurosciences qui ont fait progresser notre connaissance de l'impact des couleurs. Ce ne sont pas les mêmes zones du cerveau qui sont activées lorsque les couleurs sont froides ou chaudes.

Les couleurs ont une réelle influence sur nous, que ce soit physiologique ou psychologique.

Les couleurs influencent notre état psycho-émotionnel

Les couleurs possèdent sur l’être humain un effet physiologique : elles impressionnent le sens de la vue, et exercent une influence sur l'état d’âme et sur l'état de forme. Certaines couleurs excitent le corps tandis que d’autres l'apaisent. Associées à des thérapeutiques précises, les couleurs stimulent l'énergie vitale.

Chaque couleur possède des propriétés thérapeutiques. La thérapie par les couleurs se nomme chromo-thérapie, méthode héritée de l’énergétique chinoise selon laquelle, chaque couleur émet une vibration qui sera perçue différemment en fonction du vécu et de la sensibilité de chacun.

La chromo-thérapie

La notion de chromo-thérapie est née au XXe siècle grâce au docteur Max Luscher. Cependant, en réalité, le principe de cette thérapie remonte bien plus loin : la Chine antique le sollicitait déjà, sans parler de l’Inde ancienne qui associait les couleurs traditionnelles aux chakras  centres d’énergie situés dans le corps humain .

Cette médecine alternative offre à chaque couleur des propriétés et vertus thérapeutiques ayant une grande influence sur notre santé. Dans cette perspective, la chromo-thérapie est donc employée pour réguler notre énergie mentale mais aussi physique et émotionnelle.

Les couleurs sont considérées par des experts comme des ondes lumineuses ayant la capacité d’influencer, en bien ou en mal, notre état d’âme grâce aux vibrations diverses qu’elles diffusent.

La chromo-thérapie se révèle être particulièrement indiquée dans les cas de troubles de l’humeur, d’anxiété, de dépression, mais sera également d’une aide précieuse en cas de fatigue chronique, troubles du sommeil et même dans le traitement de certaines pathologies cutanées et métaboliques.

La chromo-thérapie, est une médecine naturelle qui ne prétend pas soigner directement les symptômes mais peut contribuer à une meilleure circulation de l’énergie vitale. Le travail par les couleurs sur le corps favorise une meilleure circulation de l'énergie car il réorganise et rassemble les différentes parties malades ou fatiguées du corps humain. Dans la chromo-thérapie, les couleurs agissent comme une sorte de compensateur, que ce soit sur le plan émotionnel, mental, physique...

Une cure de chromo-thérapie consiste, pour le thérapeute certifié, à projeter des couleurs grâce à un filtre sur le patient. Chaque couleur sur une palette de 12 ayant ses propres effets curatifs, les teintes sont choisies selon les soins dont doit bénéficier le patient.

En effet, comme pour l’acupuncture  sauf qu’ici les aiguilles sont remplacées par des rayons lumineux , la chromo-thérapie vise à orienter les rayons sur les points sensibles ou névralgiques de l’organisme afin que les couleurs lui apportent leurs vertus et soulagent le patient.

Le chromo-thérapeute administre la ou les couleurs dont le patient manque, par exemple la couleur opposée à celle qu'il possède en trop grande quantité. Le patient est exposé en position assise ou debout dans un faisceau de couleur, à raison de séances n'excédant pas trente minutes et réparties sur plusieurs jours.

Le chromo-thérapeute a d’autres possibilités pour utiliser les couleurs :  il peut appliquer des huiles qui possèdent la vibration d’une couleur, ou proposer un bain coloré mais aussi envelopper le patient d’un tissu coloré.

Il s’agit d’une pratique sans danger qui peut s’effectuer via plusieurs supports : prismes, verres teintés voire même des bougies. Bien qu’il existe des écoles et des centres de formation, les spécialistes de cette technique ne sont pas encore reconnus car cette thérapie nécessite l’intervention de notions considérées comme peu rationnelles comme les chakras.

Le chromo-thérapeute, pratiquera tout d’abord “le test des couleurs” lui permettant d’établir un bilan émotionnel et énergétique ainsi qu’un plan thérapeutique adapté aux besoins du patient. Le plus souvent prescrit sous forme de cure de quelques séances, plusieurs modes de traitements sont alors applicables :

* En diffusion, localement sur les zones ou les organes affectés.
* En “bain de lumière”, qui agiront sur la globalité du corps.
* Sur les méridiens d’acupuncture.
* Par voies réflexes au niveau des pieds, des mains, des oreilles ou encore des yeux.

Les couleurs de la chromo-thérapie


Chaque couleur possède ses propres qualités médicinales et vertus thérapeutiques ayant une grande influence sur notre santé.

Couleurs dominantes

Le rouge représente la force vitale, l’énergie mais aussi l’amour et la passion. En plus de stimuler la circulation sanguine, il contribue à lutter contre certains états dépressifs et est idéal pour combattre l’anxiété.

L’orange est associé à la joie de vivre. Propice à la créativité et à la communication, il renforce l’estime de soi et donne un sentiment de sécurité. Il aide à se connecter à l’intuition et à développer la créativité mais aussi la sensualité et l’harmonie sexuelle. Particulièrement recommandé à ceux qui souhaitent re-dynamiser leur couple.

Le jaune associé au soleil, incite à la joie de vivre, la spontanéité, l’enthousiasme et même à l’action sportive. Il régule les états émotionnels, l’irritabilité, l’agressivité, favorise la concentration mais aussi la digestion.

Le vert renvoie au ressourcement et génère une sensation de libération. Apaisant et réconfortant, il calme le système nerveux et favorise l’évacuation du stress ainsi que la communication et l’envie d’aller vers les autres.

Le rose symbole de douceur et tendresse, apaisera les états agressifs et s’avérera intéressant pour aider à cicatriser une blessure de cœur.

Le bleu aspire au calme, et favorise le “lâcher prise” en instaurant une profonde sensation de paix. Relaxant, il est indiqué en cas de troubles du sommeil ou de migraines.

Le turquoise apportera la tranquillité, et l’apaisement du mental en permettant de clarifier les pensées et vous rendra ainsi “disponible” dans votre tête.

Le violet, source de sensibilité et de délicatesse, suggère la créativité. Il vous aidera à refréner colères et angoisses, mais s’avérera également fort efficace pour la relaxation musculaire. Le violet stimulant de l’intellect, vous aidera aussi dans les cas ou votre concentration doit être à son maximum.

Chromo-thérapie et luminothérapie

La luminothérapie et la chromo-thérapie visent toutes deux à améliorer le bien-être en influençant l’état d’esprit du patient. Toutefois, les deux pratiques ne sont pas tout à fait identiques.

La luminothérapie sollicite une lumière blanche, similaire à celle du soleil. Or, la lumière blanche est formée d’un mélange des couleurs de l’arc en ciel (vous pouvez apercevoir ces couleurs à travers une bulle de savon).

Ainsi, le principe de la luminothérapie consiste à diffuser toutes les couleurs au même instant sur le patient, sans les distinguer.

La chromo-thérapie, en revanche, nécessite une sélection des couleurs à diffuser en fonction du mal dont souffre le patient. Il s’agit en quelque sorte d’une luminothérapie approfondie.


Conseils utiles pour utiliser la psychologie des couleurs

Notre couleur favorite n’est pas toujours la plus adéquate

Il est probable que nous soyons passionnés par le violet, mais peut-être que nous ne nous sentirions pas à l’aise dans notre chambre si nous la peignons tout en violet. Cependant, c’est une couleur qui peut très bien se porter sur nos vêtements. Spécialement si on la combine avec d’autres couleurs comme l’orange. Réfléchissez bien à quelle est la fonction de l’objet ou de la pièce avant de lui choisir une couleur.

Le contexte est fondamental pour interpréter et choisir une couleur

Nous connaissons l’importance des variables culturelles et des circonstances de chaque situation lorsqu’il s’agit de choisir une couleur. Voir un candidat pour un poste d’avocat avec un costume vert fluo lors de son entretien d’embauche nous semblera illogique. Cependant, nous pouvons toujours essayer d’innover et expérimenter de nouvelles combinaisons de couleurs extravagantes et originales.

La clé consiste à savoir bien combiner les couleurs

Il se peut que nous devions envoyer une carte ou créer un poster et que nous ayons pris en compte tous les éléments de la psychologie des couleurs. Mais il y a plus d’aspects à prendre en compte, comme l’effet des couleurs lorsque nous les combinons. Par exemple, le brun accompagné par du doré, du jaune et de l’orange représente l’automne. Pourtant, si le brun est associé au gris et au noir, il se convertit en une couleur conservatrice et peu expressive.

Les couleurs doivent aussi être fonctionnelles

Il y a des couleurs plus résistantes que d’autres à la saleté, d’autres plus adéquates selon la température, certaines sont parfaites si nous souhaitons passer inaperçu, etc…

Par exemple, si nous souhaitons faire un poster ou écrire une carte, nous devons nous assurer que la couleur avec laquelle nous écrivons soit lisible. Même si nous aimons beaucoup écrire en rose sur un fond blanc, cela sera plus adéquat d’écrire en noir sur un fond jaune. En fait, il s’agit là de la combinaison la plus visible.

Les couleurs utilisées pour améliorer la mémoire

Si vous souhaitez vous préparer pour un examen et vous ne savez pas comment vous rappeler de tous les éléments d’une liste difficile à apprendre, essayez de mettre en lien ces éléments avec une couleur. Les règles mnémotechniques nous aident dans notre apprentissage. De plus, si vous devez faire une présentation, vous pouvez également améliorer le souvenir de votre audience en utilisant des couleurs. Utilisez la psychologie des couleurs pour souligner les choses les plus importantes que vous devez dire et associez une signification à chaque couleur.

Le choix de la couleur lorsque nous dessinons ou peignons

Lorsque nous dessinons ou peignons et que nous choisissons nos couleurs, notre inconscient nous guide vers la couleur qui nous fera du bien.

Chaque dimension de couleur est liée à une réaction différente. Par exemple, plus une couleur est saturée, plus l'impression que l'objet se déplace est grande. Plus la couleur est brillante, plus l'impression que l'objet est proche est grande. Les nuances de la partie supérieure du spectre (rouge, orange, jaune) sont généralement perçues comme plus énergiques et extraverties, tandis que celles des parties inférieures (vert, bleu, violet) ont tendance à paraître plus calmes et introverties. Les verts et le blues sont calmes, détendus et apaisants. Dans le même temps, les rouges, les oranges et les jaunes sont perçus comme des couleurs chaudes, tandis que les bleus, les verts et les violettes sont considérés comme des couleurs froides.

Les lunettes de chromothérapie

Pour associer bien-être et praticité, on trouve sur le marché des lunettes de chromo-thérapie spécialement conçues pour les travailleurs de nuit afin d’améliorer leur sommeil, mais aussi des lunettes de chromo-thérapie développées pour améliorer la concentration ou l’humeur.


Expressions connues et colorées pour parler de nous et de nos émotions

* En faire voir de toutes les couleurs
* Avoir une peur bleue
* Voir la vie en rose
* Rire jaune
* Avoir la main verte
* Montrer patte blanche
* Broyer du noir



Les couleurs envoient des vibrations, elles nous apaisent, nous relaxent, nous attirent, 
nous repoussent. Les couleurs ont un pouvoir magique, celui de modifier nos émotions.

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