Le cerveau est composé de deux types de matières: la substance blanche et la substance grise. Dans le système nerveux central, la matière grise correspond à une accumulation de corps cellulaires des neurones. La matière blanche, quand à elle, est formée par des faisceaux d'axones. Le type de matière constituant le cerveau joue un rôle très important dans son fonctionnement.
Le tissu nerveux est constitué de cellules
nerveuses, les neurones, qui sont entourées par un tissu de soutien. Ce tissu
de soutien est composé de différentes cellules (astrocytes, oligodendrocytes)
que l'on regroupe sous le nom de cellules gliales.
Les neurones sont formés d'un corps cellulaire et
de multiples prolongements. Le prolongement principal est appelé axone et sert
à la conduction de l'influx nerveux.
La
substance blanche
La substance blanche est un tissu de couleur
blanchâtre qui fait partie du système nerveux central. Située dans le cerveau
et la moelle épinière, elle est constituée d'axones – les prolongements des neurones
qui transportent les signaux électriques jusqu'aux zones synaptiques – et de la
névroglie – tissu qui soutient les cellules nerveuses –.
Ce sont des millions de câbles de communication,
chacun contenant un long fil unique, ou axone, entouré d'une substance grasse
blanche, nommée myéline. À l'instar des lignes qui connectent les téléphones de
différentes villes, ces câbles blancs relient les neurones d'une région du
cerveau à une autre.
Caractéristiques
La substance blanche est principalement
caractérisée par une région du cerveau qui ne contient pas de noyaux de
neurones.
La substance blanche est une partie blanchâtre de
tissu du système nerveux central. Elle est située principalement dans la moelle
épinière et est formée par des prolongements des neurones qui transportent les
signaux électriques vers les régions synaptiques et par les cellules gliales.
La substance blanche forme la partie interne du
cerveau et constitue plus de la moitié des deux hémisphères du cerveau. Le
cerveau est essentiellement composé de toutes les fibres nerveuses de câblage
recouvertes d'une substance blanche, appelée myéline. Comme l'enchevêtrement de
lignes téléphoniques d'une ville, ces câbles relient les neurones dans une
région du cerveau à l'autre, ce qui est essentiel pour que le cerveau
fonctionne dans son ensemble.
Le rôle de la matière blanche est d'assurer une
bonne circulation de l'information dans le système nerveux et connecter les
différentes régions du cerveau. Pour cette raison, la substance blanche est
caractérisée en ce qu'elle contient des quantités élevées de myéline.
La myéline
La myéline est une membrane grasse essentielle qui
isole chaque nerf du cerveau et de la moelle épinière comme une gaine
plastifiée entoure un fil électrique.
Pendant des décennies,
les neuroscientifiques se sont peu intéressés à la substance blanche. Ils
considéraient la myéline comme un simple isolant et les axones comme de banales
voies de passage passives. Les théories de l'apprentissage, de la mémoire et
des troubles psychiques reposaient sur des mécanismes moléculaires ayant lieu
dans les corps cellulaires des neurones et dans les synapses – les points de
contact entre neurones.
La myéline donne sa couleur à la substance blanche qui enrobe les axones. Pendant plus d'un
siècle, les neuroscientifiques ont observé les neurones au microscope et ont vu
de longues fibres, les axones, reliant les corps cellulaires entre eux. Chaque
axone est entouré d'un gel cristallin épais. Les anatomistes ont supposé que
cet enrobage de substance grasse permettait d'isoler les axones, comme
l'isolant d'un fil électrique. Cependant, nombre d'axones, notamment les plus
petits, n'avaient pas de myéline. Et même au long des fibres myélinisées,
l'isolation présentait des trous presque tous les millimètres. Ces endroits
dépourvus de myéline sont des nœuds de Ranvier, du nom de l'anatomiste français
Louis-Antoine Ranvier qui fut le premier à les décrire.
Les neurones
communiquent entre eux en envoyant des signaux électriques – se déplacent
environ 100 fois plus vite le long des axones quand ces derniers sont
enveloppés de myéline. Elle est produite sous forme de feuillets par deux types
de cellules gliales – des cellules du système nerveux qui ne sont pas des
neurones –. Une cellule gliale en forme de pieuvre, nommée oligodendrocyte,
enveloppe les neurones du cerveau. Les signaux électriques, incapables de
traverser la gaine, sautent rapidement le long de l'axone d'un nœud à l'autre.
Dans les nerfs périphériques et la moelle épinière, c'est une cellule gliale en
forme de saucisse, nommée cellule de Schwann, qui produit la myéline.
Sans myéline, des fuites
électriques ont lieu le long de l'axone et le signal se dissipe. Pour que la
vitesse de conduction soit maximale, l'épaisseur de l'isolant doit être
proportionnelle au diamètre de l'axone. On ignore comment les oligodendrocytes “savent”
s'il faut 10 ou 100 couches d'isolant pour créer l'épaisseur appropriée sur des
axones de diamètres différents.
Myélinisation dans le cerveau de l’adolescent
Le procédé de revêtement des axones de myéline est
produit à différents âges. À la naissance la myéline n’est observée que dans un
petit nombre de régions du cerveau et depuis lors, le processus commence à se
propager pour atteindre son maximum entre 25 et 30 ans.
Une des régions à se myéliniser le plus à cette
période est le corps calleux qui relie les deux hémisphères du cerveau. Cette
région du cerveau est impliquée dans la créativité et la réflexion de haut
niveau. De plus, cette myélinisation se fait progressivement de l’arrière du
cerveau vers l’avant. Les premières régions concernées sont les aires limbiques
sièges des émotions générées par les perceptions du monde extérieur. Les
dernières régions concernées sont les aires frontales qui sont celles de la
réflexion abstraite et de la mise à distance du monde réel.
Le cerveau des adolescents est connecté uniquement
avec des connexions locales, contrairement au cerveau adulte qui est connecté
avec des régions éloignées et mieux distribuées. Le cerveau des adolescents n'a
pas atteint sa maturité et ses réponses sont différentes de celles des adultes,
en particulier en ce qui concerne le lobe frontal. Le développement du cerveau
est atteint avec l'épaisseur totale et le revêtement des axones, ce qui est propre
du cerveau adulte. Lorsque les axones atteignent leur myélinisation finale, les
anomalies comportementales seront plus limitées.
La myélinisation du cerveau
des adolescents correspond à une amélioration des capacités cognitives,
notamment de la mémoire et des aptitudes de lecture. La myélinisation permet
aussi, vu que le centre du langage est réparti dans deux hémisphères, de
communiquer plus rapidement. Les mouvements corporels coordonnés par le cerveau
deviennent plus rapides.
L’augmentation de la substance blanche renforce
l’efficacité du lobe préfrontal, la partie inférieure du lobe frontal, là ou se
situe le siège des capacités intellectuelles et émotionnelles, telles que la
mémoire, la faculté de décision et le contrôle du comportement. Sa maturation
confère aussi notamment les capacités de pensée abstraite, tels que la déduction,
la généralisation ou le maniement de nouveaux concepts.
C’est au moment de l’adolescence que va se
constituer et se structurer le stock de neurones et synapses pour toute une
vie. Ce stock n’est pas figé, la plasticité neuronale montre qu’à l’intérieur
de ce stock des réaménagements sont toujours possibles et parfois de façon
massive.
Il en résulte de nouvelles possibilités
intellectuelles et de nouveaux pôles d’intérêt pour les adolescents qui
découvrent souvent d’autres domaines et c’est là qu’ils commencent à se former
leur propre opinion.
Structure de la substance blanche
La partie de la
substance blanche du cerveau représente environ 60 pour cent du volume total du
cerveau.
La substance blanche
cérébrale est principalement composée
d'axones myélinisés regroupés en faisceaux. La substance blanche est formée de
fibres. La cellule et la fibre ne sont que les deux parties d’un même élément
essentiel du système nerveux : le neurone.
Les fibres nerveuses de projection envoient
l’information traitée par la matière grise aux différentes régions du corps
hors du cerveau. Un second type de fibres de matière blanche sont des fibres d'association qui relient les différentes régions du cerveau du même hémisphère. Le troisième et
dernier type correspond aux commissures
de liaison inter-hémisphériques qui
connectent les structures de deux hémisphères.
Au sein du cerveau il y a une grande quantité des
structures constituées principalement par la matière blanche. L'une des plus
visibles et remarquables est le corps calleux, l'une des commissures inter-hémisphériques
qui relie les deux hémisphères cérébraux et transmet des informations entre
eux.
Il est connu que la structure de la substance blanche peut se modifier sous l’effet de
l’exercice, par exemple par la lecture ou divers entraînements
cérébraux. C’est ce qu’on appelle la plasticité
cérébrale.
Fonctions de la substance blanche
Sa fonction est de permettre la communication
entre les différentes aires du cortex cérébral ou entre le cortex et le reste
du système nerveux central.
En outre, elle contrôle les fonctions dont le
corps n’est pas au courant, comme la température, la pression artérielle et la
fréquence cardiaque. Elle est responsable de la libération des hormones et gère
le contrôle de la faim et la soif, et les émotions.
Pendant longtemps les chercheurs ont très peu
considéré la substance blanche cérébrale et ont estimé que son rôle était
uniquement passif, et que la myéline qui lui donnait sa couleur, était une
protéine qui enveloppe les câbles de connexion des neurones, agissant comme un
isolant, ce qui est vrai. Selon eux, le processus d'apprentissage, de la
mémoire et de toutes les fonctions du cerveau, correspondait à des actions
moléculaires produites seulement dans les neurones, ce qui est également vrai.
On peut déterminer que la substance blanche est
responsable de la coordination de la communication entre les différents
systèmes de l'organisme humain. Ceci implique les deux régions à l'intérieur et
à l'extérieur du cerveau. C’est pour cette raison que dans la substance blanche
prédominent les axones des neurones, car c’est la partie capable de transmettre
les informations à un autre neurone.
La substance blanche agit comme un pont de
communication entre les différentes régions du cerveau contenant les cellules des
neurones. Ces zones du cerveau sont, en substance, les routes neurales, les
zones de communication et de transmission de l'information entre les régions du
cerveau.
Il a été récemment découvert que la substance blanche a plus de fonctions qu'on ne le pensait tout d'abord, comme la construction de réseaux de neurones rapides qui aident dans le processus de la mémoire, l'apprentissage et dans l'ensemble de nos ressources cognitives pour le développement de l'intelligence.
C’est ainsi comment de nouvelles expériences ont
montré que la matière blanche est modifiée par rapport à des facteurs
environnementaux et varie chez les individus dans la mesure où ceux-ci acquièrent
des expériences différentes ou développent certaines compétences, comme par
exemple apprendre à jouer du piano. Autrement dit, la substance blanche subit
des changements lorsque la matière grise développe de nouvelles activités,
qu'elles soient mentales ou sociales.
La substance blanche est étroitement liée aux
processus cognitifs et émotionnels, et aujourd'hui il est reconnu que c’est un élément important
dans l’exercice de ces actions.
En fait les réseaux de neurones générés par la
substance blanche semblent étroitement liés aux activités de mémoire et d'apprentissage.
En outre, ils participent dans la gestion des ressources cognitives et des
fonctions exécutives.
Aujourd'hui, on reconnaît que la substance blanche
est un élément très important du cerveau qui affecte en grande mesure le
développement et l'utilisation des capacités intellectuelles des personnes.
Troubles de la substance blanche
Ces derniers temps, de nombreux neuroscientifiques
ont trouvé des preuves circonstancielles qui suggèrent que non seulement la
matière grise est à blâmer pour certaines maladies mentales, mais la substance
blanche est aussi impliquée dans ces anomalies. Il y a de nombreux troubles de caractère
neurologique causés par des dommages dans les structures cérébrales. On pense
que les anomalies de la matière blanche, dues à des défauts de myélinisation,
affectent les connexions inter-neurones.
Les patients qui souffrent de dyslexie ont des
réductions dans le volume de la matière blanche. La dyslexie est due en fin de
compte à une altération de la transmission, en modifiant les temps dans le
système des circuits connectés nécessaires pour lire correctement. Ainsi des scans
du cerveau d'imagerie cérébrale ont révélé une diminution du volume de la
substance blanche précisément dans ces voies. Il existe des preuves solides du
syndrome de dysfonctionnement des aires corticales correspondant à la lecture
et l'orthographe.
Déficit d'attention
Un plus petit volume de matière blanche frontale
droite est corrélée avec la variation de l'attention soutenue des enfants avec
un trouble déficitaire d'attention.
Les troubles cognitifs de la vitesse de
traitement de l'information
La fonction exécutive est un ensemble d'opérations
cognitives soutenues par l'activité des systèmes les plus complexes des lobes
frontaux. Ces opérations sont responsables de la planification, la définition
des objectifs, la classification, l'initiation, la mise en œuvre, le suivi, les
changements souples et la confrontation de toutes les fonctions mentales.
La mémoire épisodique représente les événements ou
faits ayant trait aux détails des situations de la vie. Ce sont des souvenirs
des temps et des lieux où les événements se sont produits et qui servent à les organiser.
Elle est généralement opposée à la mémoire sémantique. Cette dernière servirait
à stocker la signification des mots et des relations de ces significations ;
l'organisation et la récupération des informations est effectuée à partir de sa
signification, alors que la mémoire épisodique n’est pas impliquée dans son
organisation ni récupération.
La diminution de la vitesse de traitement signifie
une plus grande inefficacité dans toutes les tâches dont les autres fonctions
plus élevées font face, résultant d’un codage moins efficace des stimuli.
Étant donné que la vitesse de traitement est en
grande partie due à la présence de la myéline et à la nécessité pour que les informations voyagent d’une manière
efficace et efficiente pour coordonner nos actions, la présence de lésions dans la matière blanche peut provoquer des troubles tels que : fatigue, ralentissement psychomoteur,
incoordination et faiblesse musculaire, troubles de la vision, troubles de la
mémoire, déficits des fonctions exécutives et capacités intellectuelles. Ce sont
quelques uns des symptômes les plus courants de dysfonctionnement de la
substance blanche.
Schizophrénie
La schizophrénie est due à une connectivité
anormale. Les antécédents sont de différents types. Ces dernières années, plus
de 20 documents de recherche ont été publiés concluant que la matière blanche
chez les schizophrènes apparaît anormale dans plusieurs régions du cerveau. Il y
aurait moins d’oligodendrocytes. Il a également été démontré, en comparant les gènes
par les puces électroniques, que ceux liés à la schizophrénie, sont les mêmes
qui sont engagés à la formation de la myéline.
D’autres troubles
Enfin, grâce à la technique appliquée au TDAH, il a été
constaté que les anomalies dans la substance blanche sont également associées à
des troubles bipolaires, ainsi qu’aux troubles du langage, l'autisme, au déclin
cognitif propre du vieillissement et à la maladie d'Alzheimer. Certains troubles qui affectent ou sont
affectés par la substance blanche sont la sclérose en plaques,
dans laquelle une inflammation de la substance blanche produit une
démyélinisation des neurones.
Une autre pathologie affectant la substance
blanche est le développement d'une leucoaraiose qui est une raréfaction de la
substance blanche due à plusieurs conditions, dont l'atteinte de la barrière
hémato-encéphalique.
Il est très possible que dans les années à venir, avec
l’avancement de la connaissance, on continue à confirmer des dysfonctionnements
traduits dans des maladies cérébrales dues à des altérations, tant de la
matière grise que de la matière blanche.
La
substance grise
La substance grise est un tissu du système nerveux
central de couleur grisâtre. Elle est localisée dans l'encéphale et la moelle
épinière. Il s'agit d'une structure complexe composée de cellules nerveuses et
non nerveuses, de la névroglie (tissu interstitiel qui protège les cellules).
La matière grise apparaît gris-brun en raison de
la présence de corps et capillaires de cellules neuronales, ainsi que du manque
relatif de la myéline.
Dans le cerveau la matière grise est à la surface
du cortex cérébral et du cervelet. On la trouve également dans les parties les
plus profondes du cerveau, en particulier les noyaux gris centraux, le
thalamus, l'hypothalamus, les noyaux sous-thalamiques, et d'autres.
La substance – ou matière grise – est le lieu des
opérations mentales et du stockage des informations. Elle occupe environ 40% de
l’ensemble du cerveau humain et consomme 94% de l’oxygène.
Fonctions de la matière grise
La matière grise contient la plupart des corps
cellulaires du cerveau. Elle se trouve dans les régions du cerveau impliquées dans le contrôle musculaire et la perception
sensorielle – telle que voir et entendre –, la mémoire, les émotions,
la parole, la prise de décision et l’autocontrôle.
La substance grise a pour rôle de recevoir les
messages, d'examiner les informations et de préparer les réponses. Certaines
maladies (comme la maladie d'Alzheimer) sont causées par des lésions de la
substance grise du cortex.
La matière grise de la moelle épinière est
divisée en trois colonnes :
* La colonne grise antérieure contient des neurones moteurs. Ces
cellules sont responsables du mouvement des muscles.
* La colonne grise postérieure contient les points de synapses des neurones
sensoriels. Ceux-ci reçoivent des informations sensorielles du corps, y compris
le toucher, la proprioception et les vibrations. Ces informations sont envoyées
à partir de récepteurs de la peau, des os et des articulations par les neurones
sensoriels dont les corps cellulaires sont situés dans le ganglion de la racine
dorsale. Ces informations sont ensuite transmises, dans les axones vers la moelle épinière, y compris la colonne
dorsale-médial et le tractus spinothalamique.
La substance grise de la
moelle épinière peut être divisée en différentes couches, appelées partitions
Rexed.
C’est dans la matière grise où toutes les
informations sont stockées, et dans laquelle résident la mémoire et l'intelligence.
Elle se compose d'un tissu cellulaire dense de neurones, qui décident toute l’activité
cérébrale.
Comparaison entre la matière blanche et la matière grise
* La
matière grise est constituée des corps des cellules nerveuses, et la substance
blanche est constituée de fibres.
*
Contrairement à la matière blanche, les neurones de la matière grise n’ont pas
des axones étendus.
* La
matière grise occupe 40% du cerveau, tandis que la matière blanche occupe 60%
du cerveau. La matière grise, cependant, consomment plus de puissance et
consomme environ 94% de l'oxygène total au cerveau.
* La
matière grise a une couleur grise en raison des noyaux gris des cellules. La
myéline est responsable de l'aspect blanc de la substance blanche.
* Le
traitement de l'information est effectué dans la matière grise, tandis que la
matière blanche permet la communication entre les différentes zones de la
matière grise et entre la matière grise et les autres parties du corps.
* La
matière grise n’a pas de gaines de myéline, tandis que la matière blanche est
myélinisée.
*
* *
Recherche
La substance
blanche du cerveau fonctionne comme un échafaudage
Des chercheurs de l'Université de Caroline du Sud dans une étude publiée dans Frontiers in humain Neuroscience en février
2014, ont identifié comment fonctionnent les réseaux du cerveau et plus particulièrement
le rôle de la matière blanche, qu'ils décrivent comme un “échafaudage” du
cerveau humain, en agissant en tant qu’un réseau fondamental de communications et
prenant en charge le fonctionnement du cerveau.
Les chercheurs ont étudié, en utilisant imagerie
par résonance magnétique, à 110 personnes, et ont simulé les effets des
dommages sur chaque voie de la matière blanche. Ainsi, ils ont constaté que les
zones les plus importantes de la matière blanche et grise ne se chevauchent pas
toujours. Ils ont observé que toutes les connexions du cerveau n’ont pas une
égale importance.
Les travaux ont montré non seulement une première
carte des lignes centrales de la substance blanche du cerveau, mais aussi les connexions
qui peuvent être plus vulnérables aux dommages, ce qui suggère que cette découverte pourrait
avoir des implications importantes pour la compréhension des lésions cérébrales
et certaines maladies.
Les chercheurs concluent qu’à l’instar d’Internet – où si la connexion était supprimée il n’y aurait plus de courriels – il existe
des voies de la substance blanche qui conduisent à des échecs de communication
sur une grande échelle dans le cerveau lorsqu'il est endommagé.
L’alcoolisme
cause des dommages à la matière blanche du cerveau
Selon une étude réalisée par des chercheurs à la Faculté de médecine de l'Université de Boston, publiée dans
l'édition en ligne de la revue Alcoholism:
Clinical & Experimental Research en décembre 2015, l'alcool endommage
la matière blanche dans le cerveau et ce dommage peut être détecté avec des
scanners cérébraux.
Trop en boire pourrait surtout causer des dommages
à la matière blanche des zones frontales du cerveau, ce qui interfère avec le nécessaire
contrôle des impulsions pour arrêter de boire.
Les chercheurs ont utilisé des scanners à
résonance magnétique à haute résolution structurelle pour comparer les cerveaux
de 20 personnes qui buvaient peu et de 31 alcooliques abstinents qui ont consommé
pour une moyenne de 25 ans et qui étaient restés sobres pendant environ 5 ans. Les
ex-alcooliques ont montré des réductions dans les voies de la substance blanche
tout au long du cerveau comparativement à l'ensemble des personnes en bonne
santé qui buvaient peu.
Cela signifie que les voies qui communiquent
efficacement et effectivement les différentes parties du cerveau sont touchées
par l'alcoolisme. Plus on boit, plus important
est le dommage causé aux structures cérébrales clés, telles que, notamment, le
gyrus frontal inférieur. Cette partie du cerveau intervient dans le contrôle inhibiteur et la prise de
décision. Il semble que certaines zones du cerveau les plus touchées par l'alcool
sont importantes pour l'auto-contrôle et le jugement, les mêmes éléments qui
sont nécessaires pour s’en remettre de l'abus d'alcool. Plus l'abus d'alcool est
fait pendant un long temps, plus il y a des probabilités pour que les dommages
soient permanents.
L'insomnie pourrait être expliquée par une
structure différente du cerveau
Une équipe de chercheurs de l’Hôpital provincial
N°2 de Canton, dans une étude publiée dans la revue Radiology en avril
2016, a pu constater des anormalités dans la substance blanche du cerveau des
patients insomniaques.
Ils ont analysé les cerveaux de 23 patients
souffrant d'insomnie primaire (difficultés à s'endormir, fatigue
quotidienne...) et ceux de 30 personnes sans problèmes de sommeil, grâce à une
technique avancée d'imagerie par résonance magnétique (IRM). Les participants
ont également dû remplir un questionnaire sur la qualité de leur sommeil, la
sévérité des insomnies, et de possibles anxiétés et/ou dépressions.
La substance blanche est constituée de longues
fibres de cellules nerveuses qui relient une partie du cerveau à l'autre. Quand
ces fibres sont altérées, la communication entre les régions du cerveau est
perturbée.
Après analyse des résultats des IRM, les
chercheurs se sont rendus compte que la substance blanche était altérée dans
plusieurs régions de l'hémisphère droit du cerveau, dont le thalamus, qui
régule la conscience, le sommeil, la vigilance.
Ces parties de la substance blanche détériorées
sont principalement impliquées dans la régulation du sommeil, les fonctions
cognitives et sensomotrices.
En parallèle, les chercheurs expliquent que des
anomalies dans le thalamus et dans le corps calleux – le faisceau qui connecte les
deux hémisphères du cerveau – sont associées à la durée de l'insomnie et à des
risques de dépression. Ils ajoutent que ces anormalités pourraient être liées à
un manque de myéline, couche protectrice des fibres nerveuses.
L’insomnie est un trouble du sommeil défini comme
l’incapacité de rester endormi toute la nuit ou de concevoir le sommeil pour
une période supérieure à 30 jours. Un trouble du sommeil qui, en plus de s’associer
à une importante fatigue diurne et une irritabilité accrue, entraîne un risque
accru de troubles cognitifs et des problèmes de santé mentale, comme la
dépression et l’anxiété. Cependant, l’origine de l’insomnie primaire – insomnie
per se – et non le manque de sommeil par
une autre entité, le cas par exemple de la douleur, n'a pas toujours été
identifié, entravant considérablement son traitement.
La
migraine modifie structure du cerveau et produit des lésions dans la matière
blanche
Selon une analyse de près de 20 études réalisée
par des chercheurs de l'université de Copenhague, parue dans la revue
américaine Neurology en août 2016, la
migraine peut entraîner des modifications durables et permanentes des
structures cérébrales, comme des lésions.
Traditionnellement la
migraine est considérée comme un trouble bénin sans effet durable sur le
cerveau, mais la méta-analyse conduit à penser que la
migraine pourrait en fait altérer de façon permanente les structures du cerveau
de multiples façons.
Les chercheurs ont constaté que la migraine accroît le risque de lésion cérébrale, d'anomalie de la matière blanche et d'altération du volume du cerveau comparativement à des personnes ne souffrant pas de céphalée. En outre, ce risque est même plus élevé chez les sujets souffrant de migraine avec aura.
Pour cette recherche, les auteurs ont analysé 19
études dont 13 cliniques où les participants ont notamment passé une IRM
(imagerie par résonance magnétique) du cerveau. Ces études montrent une
augmentation de 68% du risque de lésions de la matière blanche du cerveau chez
les personnes souffrant de migraine avec aura, et de 34% chez celles avec une
migraine sans aura par rapport aux sujets n'ayant pas de céphalée. Le risque
d'anomalies du cerveau s'accroît de 44% chez les malades souffrant de migraine
avec aura comparativement à ceux atteints de migraine sans aura.
Cette méta-analyse montre également que le
changement dans le volume du cerveau est plus fréquent chez les personnes avec
des migraines avec ou sans aura que celles ne souffrant pas de cette
pathologie.
Le
volume de matière blanche du cerveau prédit l’habilité motrice de l’autisme
Des chercheurs de l'Institut Kennedy Krieger à
Baltimore dans une étude publiée dans Brain en 2007, ont constaté
qu'il y a une association entre le volume de la matière blanche du cerveau et
la déficience fonctionnelle chez les enfants atteints d'autisme.
Les chercheurs ont utilisé l'imagerie par
résonance magnétique pour étudier 76 enfants âgés de 8 à 12 ans, avec des
degrés variables d’autisme. Les résultats suggèrent qu'il peut y avoir une base
biologique pour ce trouble. Pour examiner cette association un moteur standard a
été utilisé pour ces enfants, le Physical and Neurologic Examination of
Subtle Signs (PANESS). Une forte corrélation positive entre le score total
obtenu avec PANESS et le volume de la matière blanche a été trouvée.
Cette découverte révèle que chez les enfants
atteints d'autisme, il existe une augmentation dans le volume de la matière
blanche dans les régions motrices du cerveau responsable de la capacité motrice
réduite.
Cette relation entre le volume de la matière
blanche et une altération fonctionnelle, ce qui semble être spécifique à l'autisme,
peut être représentative d'un modèle global d'anomalies dans le cerveau des
enfants autistes contribuant non seulement à un dysfonctionnement motrice, mais
aussi au déficit de socialisation et de communication qui définit ce trouble.
Des
changements communs se trouvent dans le
cerveau des enfants atteints d'autisme,
TDAH et trouble obsessionnel–compulsif
Une équipe de chercheurs du Centre
de toxicomanie et de santé
mentale (CAMH’s) et du Campbell
Family Mental Health Research Institute (Toronto) dans une étude,
publiée dans l’American Journal of Psychiatry en août 2016, a trouvé des
similitudes dans les anomalies cérébrales chez les enfants atteints des
troubles du spectre autiste (TSA), du trouble de déficit d'attention avec hyperactivité
(TDAH) et du trouble obsessionnel-compulsif (TOC).
L'étude comprend des images de la matière blanche
du cerveau chez 200 enfants atteints d'autisme, TDAH, TOC et sans diagnostique.
Dans la première comparaison de l'architecture du cerveau pour ces conditions il
a été constaté que toutes sont associées à des altérations de la structure du
corps calleux. Le corps calleux – le premier à être développé – est un faisceau
de fibres nerveuses qui relie les hémisphères droit et gauche du cerveau. Un
système appelé diffusion tensor imaging
(DTI) a été utilisé.
Plus l’enfant a de problèmes pour effectuer les tâches quotidiennes, plus atypique est la structure des fibres nerveuses dans certaines zones du cerveau (rouge, jaune) |
L'autisme, TDAH et TOC ont des symptômes communs
et sont liés par certains des mêmes gènes. Historiquement, cependant, ils ont
été étudiés comme des troubles distincts. Ensemble, ces trois troubles du neuro-développement
touchent environ 15 pour cent des enfants et des jeunes.
Cette constatation a de nombreuses implications
pour notre compréhension de la nature de troubles liés au cerveau, en
fournissant des preuves biologiques que la structure du cerveau fait référence
à un éventail de symptômes comportementaux qui se rapportent à des conditions de
développement, étant partagé entre ces conditions. Et cela indique aussi la
possibilité que les traitements ciblant un éventail de comportements peuvent
être pertinents pour les trois conditions.
Cette étude est liée à des études antérieures
telles que celle de l'Université de Caroline du Nord
en 2012, où la technique de la neuro-image a déjà été utilisé et à celle mise
au point par des chercheurs de l'Université de Warwick.
La maltraitance
de l’enfant produit lésions dans le cerveau
Des chercheurs du Children’s Hospital de Boston dans un essai clinique, publié dans
l'édition en ligne des Archives of
Pediatrics & Adolescent Medicine en janvier 2015, ont étudié
l'intégrité de la matière blanche en trois groupes d'enfants qui ont participé
au “Projet d'intervention précoce de Bucarest” (BEIP) depuis 2000 jusqu'aujourd’hui.
La négligence dans l'enfance est associée à des
altérations de la substance blanche du cerveau selon une étude des enfants
abandonnés en Roumanie qui ont connu un appauvrissement social, affectif,
langagier et cognitif, tout en vivant dans des institutions, par rapport à ceux
qui ont été placés dans des foyers d'accueil de haute qualité ou à ceux qui n’ont
jamais été en institution.
Le développement du cerveau, basé sur l'étude,
dépend largement de l'expérience. Les enfants élevés dans des institutions
présentent souvent des problèmes dans le développement du cerveau et le fonctionnement
comportemental associé.
A 2 ans, 136 enfants qui avaient passé plus de la
moitié de leur vie dans les institutions ont été recrutés pour l'étude et au
hasard deux situations leur ont été assignées : rester en institution ou
aller à un foyer d'accueil. Au début de l'analyse, ce type de foyer était presque
inexistant à Bucarest et l’attention en institution était le modèle standard
pour les enfants abandonnés. L'équipe de base de BEIP, avec des chercheurs et
des membres clés du personnel de l'étude originale, a réalisé les procédures de
randomisation.
Des trajectoires de développement des enfants
ayant été abandonnés précédemment ont été comparées avec des enfants qui ont
grandi dans des familles biologiques, et
des évaluations ont été réalisées à 30 mois, 42 mois, 54 mois, 8 et 12 ans. Les
données de 69 participants (8 à 11 ans) ont été sélectionnées pour l'analyse
statistique des anomalies de la substance blanche (23 enfants étaient déplacés d'une
institution à un foyer, 26 enfants internés dans des institutions et 20
enfants qui n’avaient jamais été placés dans des institutions).
Les résultats montrent des associations
significatives entre la négligence au début de vie et la microstructure du
corps calleux, des extensions impliquées dans le circuit limbique, le
traitement sensoriel et l' intégrité des autres zones. Le suivi des analyses suggère
que l'intervention précoce en famille d'accueil a davantage favorisé le
développement de la matière blanche normale chez les enfants auparavant
négligés.
La pollution atmosphérique nuit substance
blanche cérébrale à long terme
Une étude menée par des chercheurs de l'École de médecine Keck de l'Université de Californie
du Sud, publiée dans la revue Annals of Neurology en janvier 2015, montre que probablement la pollution de l'air a également un impact négatif sur la façon dont la substance
blanche cérébrale vieillit.
La recherche montre que les femmes âgées qui vivaient dans des zones géographiques avec des niveaux élevés de particules fines dans
l'air ambiant, avaient des volumes nettement plus faibles de matière blanche dans un large éventail de régions du cerveau.
Le matériau
en particules fines est inférieur à 2,5 microns et il est connu comme MP2,5,
une forme de contamination entrant
facilement dans les poumons et, éventuellement,
dans la circulation sanguine.
L'étude fournit des preuves
convaincantes que plusieurs parties du cerveau de personnes âgées, en particulier la matière blanche, sont une
cible importante des effets de la neuro-toxicité
induits par l’exposition à
long terme aux particules fines dans
l'air.
La recherche a révélé que les femmes âgées entre
71 et 89 ans vivant dans des lieux avec des expositions plus élevées à PM2,5
avaient des volumes nettement plus faibles de la matière blanche.
C’est la première étude à montrer les différences
entre la matière blanche et grise en analysant les effets neurotoxiques de
PM2,5 sur les volumes du cerveau chez les personnes âgées. La recherche de l’USC
représente, à ce jour, l'étude la plus vaste de la neuro-imagerie réalisée dans
une communauté de personnes âgées, afin d'examiner l'association entre l'exposition
aux PM2,5 à long terme et les volumes de matière blanche et grise dans le
cerveau.
La
structure de la matière blanche dans le cerveau prédit la fonction cognitive à
l’âge de 1 et 2 ans
Une nouvelle étude menée par des chercheurs de la Faculté de médecine de
l'Université de Caroline du Nord,
publiée dans les Actes de l'Académie
nationale des sciences en décembre 2016, a conclu que les patrons de la
microstructure de la matière blanche présente à la naissance et leur
développement après la naissance prédisent la fonction cognitive des enfants
âgés de 1 et 2 ans.
Cette étude est la première à mesurer et décrire
le développement de la microstructure de la matière blanche chez les enfants et
sa relation avec le développement cognitif à partir du moment où ils sont nés
jusqu'à l'âge de 2 ans.
La matière blanche est critique pour la fonction
cérébrale normale, mais on sait peu sur la façon dont elle se développe chez l'homme
ou comment elle liée au développement des aptitudes cognitives dans la petite
enfance, y compris le développement du langage.
Dans ce travail, des images par résonance
magnétique (IRM) ont été prises avec tenseur de diffusion d'imagerie (DTI) des
cerveaux de 685 enfants. DTI est une technique de résonance magnétique qui
fournit une description de diffusion de l'eau à travers le tissu et peut être
utilisé pour identifier les sections de la matière blanche du cerveau et décrire
l'organisation et la maturation de ces sections.
DTI |
À l'âge de 1 an, ces sections de fibres avaient
commencé à se différencier les unes des autres, et à 2 ans, cette distinction
était plus avancée. La conclusion la plus intéressante est que le lien commun
entre les tronçons de matière blanche à la naissance a prédit le développement
cognitif global à l'âge de 1 an et le développement de la langue à l'âge de 2,
ce qui indique que c'est possible d'utiliser l'imagerie cérébrale à la
naissance pour mieux comprendre comment le développement cognitif de l'enfant
se poursuivra au cours des premières années après la naissance.
Étant donné que l'échantillon comprenait 429
jumeaux, les chercheurs de l'étude ont également pu calculer que ce trait
prédictif était modérément héritable, ce qui suggère que la génétique peut être
un facteur dans son développement.
Il y a une croissance rapide de la structure du
cerveau, de la cognition et le comportement dans la petite enfance. En comprenant
mieux ces relations, les chercheurs espèrent identifier très tôt les enfants à
risque de problèmes cognitifs ou de troubles psychiatriques et d'apprendre à concevoir
des interventions qui peuvent aider à développer le cerveau d'une manière qui
améliore la fonction et réduise les risques.
L’exercice
aérobic améliore les connexions cérébrales chez l’enfant
Selon une étude réalisée par une équipe de chercheurs de l'Université de l'Illinois,
publiée dans la revue Frontiers of Neuroscience, en août 2014, les
enfants qui effectuent l'exercice aérobic ont des changements structurels dans
la substance blanche du cerveau, ce qui permet une plus grande capacité et
vitesse de communication et de liaison entre les différentes régions de cet
organe, ce qui améliore de manière significative le développement des fonctions
cognitives.
Étant donné que l'effet de l'entraînement aérobic
était inconnu, pendant l'enfance, dans la structure des voies de la matière blanche,
les auteurs ont décidé d'enquêter sur cette relation.
Pour atteindre leur objectif ils ont recruté 24
pré-adolescents entre 9 et 10 ans, dont 12 avaient de très bonnes compétences
aérobies, tandis que d'autres participants avaient une très faible capacité
aérobie. Ils ont choisi les enfants qui provenaient d'un statut social et
économique similaire, un quotient intellectuel similaire et rejeté les
candidats qui avaient des problèmes d'apprentissage importants tels que le trouble
de déficit d'attention avec hyperactivité (TDAH), ainsi que ceux qui avaient un
handicap physique, des troubles neurologiques ou consommaient des médicaments
influençant les fonctions du système nerveux central.
Les chercheurs ont étudié des images par résonance
magnétique de diffusion (diffusion IRM). Cette méthode analyse la
diffusion de l'eau dans les tissus. Dans le cas de la matière blanche, une
diffusion moindre de l'eau indique que le tissu est plus fibreux et compact,
les deux caractéristiques souhaitables et positives, car elles assurent des
connexions plus efficaces et plus rapides.
Les enfants ayant déclaré une haute performance
aérobie ont présenté dans l'étude des images une meilleure structure dans les voies
de la matière blanche (plus compacte et fibreuse) par rapport à ceux à faible
capacité aérobie.
Ces résultats sont extrêmement importants, étant
donné que les enfants et les adolescents sont de plus en plus sédentaires et l'exercice
aérobie pratiqué est souvent insuffisant et de faible intensité.
Il y a eu une tendance de la part de certains
éducateurs et parents pour réduire ou éliminer les activités physiques pendant
la journée scolaire, afin de favoriser le temps destiné à des sujets académiques.
Cependant, il a été démontré que cette mesure est contre productive.
Il a été constaté qu'un trajet de la matière
blanche connue sous le nom corona radiata, qui relie le cortex cérébral
avec le tronc cérébral – situé entre l'arrière du cerveau et la moelle épinière – est lié à la performance de mathématiques à l’école.
Par conséquent, l'élimination ou la réduction des
possibilités d'exercice aérobic pendant la journée scolaire, selon les
résultats de cette étude, pourrait avoir des effets néfastes sur la structure
des trajets de la matière blanche, et donc affaiblir potentiellement le
rendement scolaire.
Les résultats de cette étude confirment
l'importance de l'exercice au cours du développement et sont une raison de plus
pour que parents et enseignants encouragent l'activité physique prévue à
l'intérieur et à l'extérieur du milieu scolaire.
L’apprentissage
d’une langue augmente la matière blanche du cerveau
Selon la recherche réalisée par l’University of
Kent School of Psychology, publiée
dans la revue PNAS en janvier 2015, l'apprentissage d'une deuxième
langue après l'âge de 10 ans, améliore la structure de la matière blanche du
cerveau.
Les chercheurs ont mené des analyses du cerveau à
20 personnes de 30 ans qui avaient appris l'anglais comme une seconde langue après l'âge de 10 ans
et 25 personnes qui ne connaissaient que l'anglais.
Les images indiquent que ceux qui ont appris la deuxième
langue avaient une meilleure structure de la matière blanche. Cette
amélioration se produit dans les zones responsables de l'apprentissage des
langues et le traitement sémantique.
L'étude a également noté qu'apprendre à parler une
autre langue à tout moment de notre vie aide à garder le cerveau actif et le protège contre la détérioration.
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