mercredi 29 novembre 2023

Le Glyphosate – Dangereux pour l'Homme et pour l'Environnement




Le glyphosate est un herbicide non sélectif et systémique à large spectre d'action sur les végétaux utilisée en zones agricoles, forestières et non agricoles. N'importe quelle plante peut l'absorber par ses tissus. L'actif chimique empêche la plante affectée de produire les protéines nécessaires à sa croissance, ce qui conduit finalement à sa mort.

Sa fonction est de détruire les plantes considérées comme des “mauvaises herbes” ou des adventices par les agriculteurs, c'est-à-dire celles qui “volent” l'espace, la lumière, l'eau et les nutriments lors de la plantation. Il est généralement appliqué dans la préparation d’une monoculture, pour éviter l’apparition des “mauvaises herbes” et laisser libre passage aux cultures contrôlées.

Depuis quelques années, l’agriculture industrielle utilise le glyphosate juste avant les récoltes, afin de tuer et de dessécher la plante pour rendre la cueillette plus rapide.

Le glyphosate est l’herbicide le plus utilisé dans le monde. Il doit sa prédominance à sa simplicité d’utilisation, son efficacité sur tous les types d’adventices (couramment appelées “mauvaises herbes”) annuelles ou vivaces et son faible coût par rapport aux autres herbicides. La molécule entre également dans la composition d’un large panel d’autres désherbants.


Origine et utilisation du glyphosate

Dans les années 1970, Monsanto, l’une des plus grandes sociétés agrochimiques au monde, a lancé le Roundup, un herbicide dont le glyphosate est l’ingrédient actif.

Jusqu’en 2000, Monsanto détenait le brevet, et après cette date, davantage d’entreprises se sont jointes à la fabrication de l’herbicide, comme Dow Chemical-Dupont et Syngenta-ChemChina.

Monsanto est également responsable du développement de variétés génétiquement modifiées (GM) de maïs, de soja et de coton résistantes au glyphosate. Ainsi, l'herbicide peut être utilisé même lorsque la culture contrôlée est déjà en croissance, sans l'endommager.

Cela est dû à sa résistance, même si elle endommage la végétation indigène, provoquant la destruction de tout autre type de plante qui tente de germer dans ce sol, ce qui entraîne des dommages environnementaux.

En France, les pesticides contenant du glyphosate sont interdits pour les particuliers depuis 2019 mais restent permis en agriculture. Ils sont principalement utilisés pour éradiquer toutes les plantes des champs avant d’y semer de nouvelles cultures (blé, maïs, colza, etc.) ou pour gérer les mauvaises herbes entre les rangs de vignes ou dans les vergers. Très peu chère et très efficace, la molécule est devenue après des dizaines d’années d’usage un incontournable de certains modes de culture à travers le monde.

Ailleurs, notamment en Amérique du Nord comme du Sud, les groupes agrochimiques ont l’autorisation de vendre des semences génétiquement modifiées résistantes aux herbicides à base de glyphosate, dites “Roundup Ready”.


Conséquences environnementales du glyphosate

Son utilisation a un coût élevé pour l’écosystème dans lequel il est utilisé. Pendant des années, l’idée a été défendue selon laquelle le glyphosate ne générait de résistance dans aucune plante. Cependant, de plus en plus d'études prouvent que plusieurs espèces (par exemple des genres Xanthium et Lolium) présentent déjà une résistance à cet élément, ce qui se traduit par des adventices “tolérantes”, puisque le glyphosate n'agit plus efficacement sur ces espèces et leur prolifération augmente.

L’abondance de mauvaises herbes résistantes a plusieurs effets négatifs, tant sur les cultures que sur l’environnement :

* Les coûts de production augmentent dans le contrôle des mauvaises herbes en augmentant la demande d'herbicides et de pratiques de contrôle.

* Une plus grande dépendance aux produits agro-chimiques.

* Dommages à la faune.

La conséquence immédiate de ce phénomène est que les agriculteurs décident d’augmenter les doses de glyphosate pour générer l’effet souhaité. De fortes concentrations de glyphosate exposent la flore et la faune des écosystèmes. Un exemple en est la destruction de la flore sauvage, qui sert d’abri et de nourriture à de nombreuses espèces d’insectes utiles.

Cela réduit leur population et leur capacité à lutter naturellement contre les ravageurs. Cela finit également par détruire les plantes qui nourrissent les abeilles, ce qui affecte leur cycle de vie et donc celui des humains.

Une autre utilisation du glyphosate a été la pulvérisation aérienne de ce produit chimique pour lutter contre les cultures de coca, de pavot et de marijuana, en particulier dans les pays d'Amérique latine comme la Colombie et le Brésil, ce qui a fini par affecter la biodiversité des zones de jungle, en ayant un impact au-delà des espèces et des cultures qui sont ciblés.

Cet herbicide s'est également révélé légèrement à modérément toxique pour les oiseaux sauvages (comme les cailles et les canards), certains amphibiens, les poissons et les invertébrés aquatiques.

Outre l’impact négatif sur la flore et la faune, le glyphosate a atteint l’eau utilisée pour la consommation humaine.


Le glyphosate et ses effets nocifs sur la santé humaine


Les études sur les risques de la molécule pour la santé s’accumulent. Elles interrogent des liens entre la substance herbicide et des maladies telles que le cancer, Parkinson, Alzheimer, ou encore l’impact possible sur les grossesses ou certaines malformations du fœtus.

La grande majorité des études sur l’effet cancérogène sont issues de l’industrie elle-même. Les études indépendantes sont peu nombreuses parce qu’elles coûtent cher.

L’une des grandes victoires en matière de réglementation et de réduction de l’utilisation du glyphosate s’est produite en mars 2015, lorsque le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé a conclu que le glyphosate était une substance probablement cancérigène.

Ceci, malgré le fait que certaines agences, comme l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), ont déclaré qu'il ne présentait pas de risque et que d'autres ont minimisé les dangers, à condition qu'il soit utilisé “de manière appropriée”, comme l'Agence de protection environnementale des États-Unis (US EPA).

Le CIRC a justement publié une méta-analyse sur le glyphosate. Pour la réaliser, 17 experts internationaux ont épluché plus de 1.000 études scientifiques. Ils ont décortiqué les résultats mais aussi les méthodologies. Leur conclusion ? Le glyphosate est “probablement cancérogène chez l’humain” et “cancérigène” chez les animaux.

Ce résultat a récemment été renforcé par une autre méta-analyse, réalisée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Cette expertise collective a été rendue publique le 30 juin 2021. Pour l’écrire, les 10 chercheurs et chercheuses ont examiné plus de 5.300 études scientifiques. Leur rapport indique que de nombreuses études mettent en évidence des dommages génotoxiques (cassures de l’ADN ou modifications de sa structure) liés au glyphosate. Ces dommages, s’ils ne sont pas réparés sans erreur par les cellules, peuvent conduire à l’apparition de mutations et déclencher ainsi un processus de cancérogenèse. L’Inserm relève également des effets potentiellement délétères du glyphosate sur certaines hormones et sur le microbiote intestinal. Il n’écarte pas non plus le risque perturbateur endocrinien.

En termes d'effets immédiats, l'utilisation du glyphosate provoque une irritation de la peau et des yeux, ainsi que des vertiges, des nausées, des problèmes respiratoires et une augmentation de la pression artérielle.

Ainsi, la substance est omniprésente : on en retrouve même dans les urines de personnes n'ayant jamais eu aucun contact direct avec elle.

En raison d'études de plus en plus nombreuses sur les effets nocifs du glyphosate sur la santé humaine, le débat sur les législations et réglementations nationales s'est intensifié. Ainsi, en 2019, l'Autriche a adopté une loi interdisant le glyphosate, le seul pays où la restriction de l'herbicide a été pleinement envisagée.

En 2020 on retrouve une présence élevée dans les cours d’eau dans 43% des échantillons et parfois sa présence est identifiée dans l’air. On retrouve également du glyphosate dans 20% des échantillons de sols analysés à travers l’Europe.

Plusieurs villes aux États-Unis, en Argentine, au Canada, en Écosse, en Espagne et en Nouvelle-Zélande ont également interdit l'utilisation de cet herbicide.

Le Malawi, le Sri Lanka, le Viêt Nam, Oman, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, les Bermudes, la Colombie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, la France, la Belgique, l'Italie, la République tchèque, le Danemark, le Portugal et les Pays-Bas appliquent des restrictions partielles à l'utilisation du glyphosate.

Du glyphosate dans la culture du café
L'Amérique latine est l'une des régions où le glyphosate a été utilisé en grandes quantités. En 2018, l'Argentine était en tête du classement mondial pour l'utilisation en plein champ. Au Mexique, le glyphosate est largement utilisé depuis 1981, date à laquelle l'agro-industrie a décollé dans le pays. La région où cet herbicide est le plus appliqué est le sud-est du Mexique, en raison de son climat tropical qui favorise la croissance accélérée de diverses espèces.

Au Pérou, l'Association des exportateurs (Adex) demande le retrait des pesticides déjà interdits dans les pays développés, afin de garantir la sécurité de l'approvisionnement national en ces deux produits et d'assurer leur accès à tous les marchés. Le chlorpyrifos continue d'être utilisé sur les cultures de cacao, ce qui ouvre la voie à son rejet par les importateurs. Il existe des témoignages de familles et d'espèces affectées en Amazonie en raison de l'exposition au glyphosate.

Un projet de loi a été présenté en avril 2023 pour interdire la fabrication, la commercialisation et l'utilisation des pesticides qui présentent un risque élevé pour la santé et l'environnement. Le projet de loi propose également que les locaux vendant des pesticides soient progressivement déplacés hors des zones urbaines. La liste comprend dix produits agrochimiques : le méthomyl, l'oxamyl, le chlorpyrifos, le glyphosate, le mancozèbe, l'imidaclopride, le thiaméthoxame, la clothianidine, le fipronil et la cyperméthrine.

L’Union européenne veut autoriser l’utilisation du glyphosate pour dix ans, alors que de nombreuses études scientifiques pointent les dangers de ce pesticide pour la santé humaine. Bruxelles a proposé aux Etats membres de prolonger de 10 ans l’autorisation dglyphosate. Pourtant, l’herbicide, interdit en France pour les particuliers et restreint pour les agriculteurs, pourrait être dangereux pour l’Homme, selon plusieurs études.

Un danger pour la reproduction

S’ajoute à cela des risques sur les fonctions reproductives. l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), s’est concentrée sur les poulets pour son étude. Les coqs ont vu la mobilité de leurs spermatozoïdes réduite et les poules ont vu que leurs œufs étaient bien plus fragiles et que les embryons vivants avaient un retard de développement.

Du glyphosate dans nos aliments

Des données obtenues et analysées par Radio-Canada montrent que plus du tiers des échantillons testés par l'Agence canadienne d'inspection des aliments entre 2015 et 2018 contenaient des résidus de glyphosate.

Entre 2015 et 2018, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a testé pas moins de 12.767 produits alimentaires de toutes sortes. Elle a obtenu et analysé ces résultats : 37% des échantillons contenaient des résidus de glyphosate, mais seulement 0,5% d’entre eux en contiennent au-delà des limites permises.

Le glyphosate se retrouve même parmi les produits biologiques. En effet, 24 % des échantillons biologiques testés contenaient des résidus de glyphosate. La contamination croisée serait une explication possible. Celle-ci serait causée par la proximité des champs conventionnels et biologiques ainsi que par l’eau des rivières et l’eau souterraine qui amènerait le glyphosate dans les champs biologiques.

Les 20 aliments contenant le plus de glyphosate

Son de blé, Pizzas, Farine de blé, Flocons d'avoine, Craquelins, Pâtes fraîches, Pâtes en conserve, Produits à base d'insectes, Biscuits, Pâtes sèches, Farine de seigle, Son d'avoine, Avoine, Mélanges à pâtisserie, Couscous, Farine de pois-chiche, Produits de blé, Nectars de fruits, Lentilles, Farine de haricot.


Les tactiques du lobby de l’agrochimie

Le lobby de l’agrochimie tente de brouiller les pistes sur la dangerosité du glyphosate. Emblème de ce lobbying, les révélations des Monsanto Papers en 2017 dans la presse. Ils dévoilent de vastes manœuvres pour dissimuler les effets sur la santé du glyphosate et influencer les agences étatiques chargées de la santé. L’objectif est d’empêcher une interdiction de la substance-phare du géant de l’agrochimie. Ils montrent aussi que Monsanto s’inquiétait déjà de la sureté de son produit en 1983 mais aurait étouffé l’information.

Des scientifiques sont payés pour écrire que le produit était sans danger mais aussi la création de la “Society of Toxicology” qui servirait de façade à des chercheurs européens pour soutenir la non-dangerosité du glyphosate, tout cela financé par Monsanto.

Dans une analyse publié en 2019 dans la revue Environmental Sciences Europe, des chercheurs ont montré que lors du renouvellement de l’autorisation du glyphosate aux Etats-Unis, seuls 2% des études réalisées par des industriels révélaient un effet géno-toxique, contre 68% des études scientifiques publiées dans des revues à comité de relecture et avec une indépendance scientifique bien plus forte.

En Europe, une évaluation scientifique autrichienne en juillet 2021 a démontré que 68% des études à la base du renouvellement de l’autorisation du glyphosate en 2017 n’étaient pas scientifiquement fiables selon les deux toxicologues de renommée internationale signant cette étude.

Malgré ces chiffres, les agences officielles d’évaluation s’appuient encore fortement sur les études fournies par les firmes elles-mêmes, souvent opaques et biaisées.

***

Le glyphosate est une substance active herbicide à large spectre d'action sur les végétaux utilisée en zones agricoles, forestières et non agricoles. Le renouvellement de son approbation est en cours de réexamen par l’Union européenne. L'Anses mène différents travaux sur le sujet.


Des travaux de l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (l’Anses)

Renouvellement de l’approbation de la substance active glyphosate 2019-2023 au niveau européen

Le 10 mai 2019, par la voie d’un règlement de l’Union européenne, quatre États membres (France, Hongrie, Pays-Bas et Suède) ont été désignés rapporteurs dans le cadre d’un groupe d'évaluation AGG (Assessment Group on Glysophate). L’AGG a procédé à l'évaluation scientifique du dossier soumis pour le renouvellement de l'approbation du glyphosate. Son projet de rapport d'évaluation de renouvellement dRAR, (draft renewal assessment report) sur le renouvellement du glyphosate a été soumis à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) le 15 juin 2021.

Des scientifiques de l’Anses ont contribué à ce projet de rapport. Simultanément, l'AGG a envoyé le rapport sur la classification et l'étiquetage harmonisés du glyphosate à l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA).

Comme pour toutes les évaluations de substances actives, une phase de consultation publique et une revue du projet de rapport par les pairs, à savoir les membres compétents pour l’évaluation scientifique dans chacun des États membres de l’Union, a été organisée par l’EFSA et l’ECHA de septembre à novembre 2021.

Délivrance des autorisations de mise sur le marché

L’approbation de la substance active glyphosate a été renouvelée dans l’Union européenne en 2017 pour cinq ans puis prolongée jusqu'au 15 décembre 2023. Les produits qui en contiennent peuvent être commercialisés, à condition d’obtenir une autorisation de mise sur le marché. Comme pour les autres produits phyto-pharmaceutiques. L’Anses évalue et délivre les autorisations de mise sur le marché en France dans le cadre de la législation, qui permet la prise en charge d’un dossier par l’autorité d’un Etat membre pour le compte des autres Etats membres de la zone (la France est dans la zone dite sud).

Évaluation comparative des alternatives non chimiques

L’Anses a mené une évaluation comparative des alternatives non chimiques au glyphosate. Elle a ainsi déterminé les situations pour lesquelles le glyphosate peut être substitué par une solution non chimique (principalement le désherbage mécanique), à condition que celle-ci soit couramment utilisée et qui ne pose pas de problème de mise en œuvre, comme le prévoit la législation. L’utilisation du glyphosate est désormais interdite dans ces situations, et restreinte dans les autres cas.


Publication de données issues du dispositif de phytopharmaco-vigilance

Afin de surveiller les éventuels effets indésirables des produits phytopharmaceutiques, l’Agence collecte un ensemble de données relatives à la présence de résidus de substances dans les milieux, les expositions et les impacts sur la santé humaine et les écosystèmes. Elle a publié en octobre 2019 une synthèse des données de surveillance relatives à la présence du glyphosate et de son principal métabolite, l’acide aminométhylphosphonique (ou AMPA), dans les eaux, l’alimentation et les niveaux d’imprégnation chez l’Homme.

Des recherches pour connaître l’impact du glyphosate sur les truites

À partir d'expérimentations menées sur plusieurs générations de poissons, une équipe de l'Anses a exploré les effets du glyphosate et d’herbicides à base de glyphosate sur la santé de la truite arc-en-ciel. Ces recherches ont montré que le glyphosate, pur ou intégré dans des herbicides, avait des effets immunitaires pouvant se répercuter sur plusieurs générations de cette espèce. L’Agence a soumis des publications scientifiques relatives à ces travaux lors de la phase de consultation publique sur le dossier d’évaluation en vue d’une éventuelle ré-approbation de la substance active glyphosate en 2021.

Autres travaux de l'Anses sur le glyphosate

Suite aux avis divergents sur les dangers du glyphosate pour la santé humaine, l’Anses avait été saisie en 2016 pour évaluer le potentiel cancérigène de la substance. Elle a conclu que le niveau de preuve de cancérogénicité chez l’animal et l’homme est relativement limité et ne permet pas de proposer un classement du glyphosate en tant que cancérogène avéré ou présumé pour l'être humain.


L'Union européenne va renouveler l'autorisation du glyphosate pour 10 ans

L'autorisation dans l'UE du glyphosate prend fin le 15 décembre 2023. La Commission, en collaboration avec les États membres de l'UE, va maintenant procéder au renouvellement de l'approbation du glyphosate pour une période de dix ans, sous réserve de certaines nouvelles conditions et restrictions. À l'appui de sa décision, l'exécutif européen met en avant le rapport d'un régulateur européen estimant que le niveau de risque ne justifiait pas d'interdire le glyphosate.

Elle prévoit quelques garde-fous et interdit l'usage de cette substance pour la dessiccation (épandage pour sécher une culture avant récolte).

Le 16 novembre, l'exécutif européen a annoncé que l'herbicide controversé serait autorisé pendant dix années supplémentaires dans l'Union. Comme lors d'un premier vote le 13 octobre, la majorité qualifiée requise pour valider ou rejeter la proposition de la Commission – soit 15 Etats sur 27, représentant au moins 65% de la population européenne – n'a pas été atteinte.

L'exécutif européen a expliqué avoir décidé de maintenir sa proposition initiale, sans y apporter de modifications, en raison de la date butoir du 15 décembre. La Commission a considéré que ce n'était plus possible d'arriver à un accord d'ici le délai qui lui est imparti pour prendre une décision.

Les ONG Foodwatch et Générations futures ont jugé que le renouvellement de l'autorisation allait à nouveau à l'encontre du principe de précaution alors que les preuves de la dangerosité du glyphosate pour l'homme et pour l’environnement continuent de s'accumuler.

Même si la substance active est approuvée au niveau de l'UE, chaque Etat reste chargé d'autoriser les produits contenant du glyphosate. Et pourrait donc adopter des restrictions selon les spécificités locales et effets potentiels sur l'environnement, dans le cadre des critères fixés par Bruxelles.


Comment remplacer le glyphosate ?

Alternatives au désherbage chimique
Les techniques de limitation de la pousse des mauvaises herbes ne manquent pas (faux semis, désherbage mécanique, paillage, enherbement…).

L’institut agronomique français (INRAE) a été chargé pour évaluer les alternatives au glyphosate ces derniers années. Son rapport remis en 2017 est clair : s’il existe encore des situations complexes, une grande partie des usages peut être dès aujourd’hui interdite. Certains le sont même déjà. Dernièrement l’INRAE a dévoilé avoir réussi à se passer de glyphosate en 3 ans dans toutes ses cultures agricoles, ouvrant la voie et montrant que les solutions existent en sortant de sa zone de confort.

Alternative écologique au Pérou

Grâce au projet "Emprende productor" promu par l'association Unacem et la coopération technique allemande, José Ramos, un agriculteur péruvien, est devenu le promoteur d'une alternative saine aux pesticides, en utilisant des répulsifs à base de fruits tels que le rocoto (piment épicé) et le kion (gingembre).

Une formule de répulsif naturel appliquée avec succès est celle obtenue en traitant un kilo de rocotos, divisés en quatre morceaux chacun, en les faisant tremper dans 20 litres d'eau et en les laissant macérer pendant 10 jours. Le liquide est ensuite pulvérisé sur les haricots, les pois, les épinards, les carottes et d'autres légumes.

L'eau de Kion. C'est un répulsif contre les mouches mineuses. On broie un kilo de kion, on le laisse reposer dans vingt litres d'eau et on le laisse macérer pendant une dizaine de jours. Il est ensuite filtré et un quart de litre est ajouté au sac de pulvérisation de 20 litres pour être pulvérisé sur la culture.

Le résultat est une alternative innovante et saine aux pesticides nocifs dans les champs qui tuent les pathogènes mais contaminent aussi les aliments. Un effort pour parvenir à une agriculture de plus en plus exempte de produits agro-chimiques synthétiques et de mauvaises pratiques agricoles qui endommagent le sol et génèrent des fruits qui peuvent affecter la santé humaine.

Il est nécessaire pour les modèles agricoles qui se sont construits autour du glyphosate de remettre à plat l’intégralité de leur système. Un changement complexe qui demande un accompagnement des agricultrices et agriculteurs, technique et financier, de la part de l’Etat. La “désintoxication” de l’agriculture à cette molécule demandera une modification profonde des pratiques agricoles, qui, selon l’INRAE sont en adéquation avec une réduction globale de l’usage de l’ensemble des pesticides. La tâche ne sera pas facile. Elle est pourtant vitale pour la santé des agriculteurs, des riverains, des consommateurs et la préservation de notre planète.



Au delà des pesticides, cuisiner maison et éviter les aliments ultra-transformés
 est le bon choix à faire pour votre santé


Voir aussi…

mercredi 1 novembre 2023

Neuro-communication




Tout au long de l'histoire, la communication humaine a été une source d'étude pour la philosophie, la psychologie, la sociologie, les sciences de l'éducation et de nombreuses autres disciplines humanistes. Dans les années 1990, avec l'apparition du tomographe, les neurosciences ont apporté de grandes contributions à la compréhension des processus mentaux de la communication. C'est ainsi qu'est né ce que l'on appelle aujourd'hui la neuro-communication.

La neuro-communication est l'application des neurosciences à la connaissance des processus de communication des personnes.

Actuellement, elle a réussi à progresser et à gagner du terrain et elle est considérée comme une discipline indépendante. La capacité d'expression peut être améliorée par des principes et des techniques spécifiques. C'est une discipline qui a pris de la valeur ces dernières années et est devenue incontournable dans les relations interpersonnelles.

Il est nécessaire de développer des compétences expressives, car elles sont à la base des relations interpersonnelles.

À la maison, on nous a appris à parler, à l'école à lire et à écrire, au travail, un métier, à l'université, une profession, mais personne, nulle part, ne nous a jamais appris à communiquer efficacement. À partir de là, chacun fait du mieux qu'il peut, avec ce qu'il a et évidemment, souvent, cela ne suffit pas. La maîtrise des compétences expressives est si importante que personne ne nous connaît pour ce que nous sommes ou savons, mais plutôt pour ce que nous prouvons être ou savoir.

Les neurosciences nous donnent les clés d'une communication efficace, car elles nous aident à savoir de manière plus fiable et plus précise quoi et comment les gens pensent et ce qui influence réellement leur comportement.

La première chose à garder à l'esprit est que la grande majorité des décisions que nous prenons ont une base inconsciente. Au niveau scientifique, il y a une grande unanimité pour considérer que la plupart de nos pensées, comportements et décisions sont motivés par des processus inconscients.

La communication est une partie essentielle de la nature humaine, mais peu de gens savent vraiment ce qu'est la neuro-communication. "L'être humain est un être social". Et pour une vie en société, la communication est un outil essentiel. C'est quelque chose d'inné à l'être humain dont nous ne pouvons pas nous débarrasser, mais en réalité, seul un petit pourcentage de la population fait vraiment attention aux détails de la communication.

Grâce aux progrès des neurosciences et de ses techniques, il est aujourd'hui possible de déduire en détail le fonctionnement du cerveau. Avec un entraînement personnalisé, une personne peut réussir à contrôler ses émotions, améliorant ainsi sa capacité à identifier ses propres sentiments et ceux des autres. Augmenter sa capacité d'attention et apprendre à faciliter différentes façons d'entrer en relation avec les autres.


Ainsi fonctionne le cerveau lorsque nous communiquons



Narration efficace

C'est le processus de transmission au moyen des schémas neuronaux du cerveau d'une personne – qui sont associés à ses histoires, souvenirs et idées particuliers – au cerveau d'une autre personne. La vie humaine tourne autour de notre capacité à partager des informations et des expériences.

Le neuroscientifique Uri Hasson du Princeton Neuroscience Institute a démontré la rencontre des esprits qui se produit chaque fois que nous nous parlons.

Les expériences

Dans une expérience, des personnes ont été amenées dans un scanner d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et leur cerveau a été scanné pendant qu'elles racontaient ou écoutaient des histoires réelles. L'idée était de comparer la similitude des réponses neuronales entre différents auditeurs dans leurs cortex auditifs, la partie du cerveau qui traite les sons provenant de l'oreille.

Lorsque les réponses neuronales ont été visualisées avant le début de l'expérience, les auditeurs étaient au repos et attendaient que le narrateur commence. Dans cette situation, les réponses neuronales étaient très différentes les unes des autres et désynchronisées.

Cependant, dès le début de l'histoire, quelque chose d'incroyable s'est produit. Soudain, les réponses neuronales de tous les sujets ont commencé à se synchroniser, montant et descendant de la même manière.

Cet effet est appelé "entraînement neuronal", et c'est le processus par lequel les réponses cérébrales s'alignent sur les sons de la parole.

Sons et alignement neuronal

Pour tester si les sons eux-mêmes produisaient un entraînement neuronal ou une synchronisation, le texte était écouté à l'envers de sorte qu'il n'avait aucun sens. Le résultat est que les sons induisaient l'entraînement, ou l'alignement, des réponses neuronales dans le cortex auditif de tous les auditeurs, mais ne s'étendaient pas plus profondément dans leur cerveau.

La conclusion est que le cortex auditif s'adapte aux sons, que les sons véhiculent ou non une signification. Autrement dit, il y avait un certain degré de synchronisation, mais seulement à ce niveau.


Mots et alignement neuronal



Les mots de l'histoire ont ensuite été brouillés de sorte que même si chaque mot était compréhensible, ensemble, ils ressemblaient tous à une liste de mots non liés. Le résultat a été que les mots ont commencé à induire un alignement dans les premières zones du langage du cerveau des sujets, mais pas plus loin que cela.


Idées et alignement neuronal

Ensuite, des phrases ont été construites avec les mots. Mais bien que les phrases individuelles aient un sens, elles ne fonctionnaient pas ensemble pour raconter une histoire. Dans ce cas, l'entraînement neuronal s'est avéré s'étendre à tous les domaines du langage qui traitent des phrases grammaticalement cohérentes.

Mais ce n'est qu'après que l'histoire complète et convaincante a été diffusée aux auditeurs que l'entraînement ou l'alignement neuronal s'est propagé plus profondément dans le cerveau et a induit des réponses similaires et alignées chez tous les sujets dans les zones d'ordre supérieur, y compris le cortex frontal et le cortex pariétal.

En conséquence, il a été conclu que ces zones corticales d'ordre supérieur sont piégées par les idées véhiculées par le locuteur lorsque les phrases sont construites et assemblées en un récit cohérent. Ainsi, si nous devions raconter exactement la même histoire à deux auditeurs différents en utilisant deux ensembles de mots très différents, leurs réponses cérébrales dans ces domaines d'ordre supérieur seraient toujours similaires. Fait qui a été démontré plus tard dans une autre expérience.

Conclusion

L’entraînement, la synchronisation ou l'alignement neuronal peut se produire même lorsque nous ne partageons que nos souvenirs, pas même une expérience réelle, avec une autre personne. Cette étude met en évidence le rôle essentiel que joue notre langage commun dans le processus de transmission d'un cerveau à l'autre et comment un récit cohérent et intéressant parvient à engager et à synchroniser nos cerveaux.


Qu'est-ce que la neuro-communication ?




La neuro-communication consiste en l'application des neurosciences à la connaissance des processus de communication humaine. C'est une définition aussi simple que large, puisque son champ d'application est très étendu.

Cela signifie que son étude provient des neurosciences, car elle est intégrée par des disciplines aussi diverses que les sciences fondamentales – biologie, physique, chimie –, l'anthropologie, la psychologie, l'anatomie, la génétique, la pharmacologie, la physiologie, la neurologie, la technologie et la linguistique, entre autres ; fournit une série de données qui peuvent être appliquées pour obtenir des connaissances sur la communication entre les êtres humains.

Filtres pour une communication efficace

Il y a quatre filtres que le cerveau utilise lorsqu'il reçoit une communication. Les connaître et les utiliser correctement sera d'une grande aide pour établir une communication efficace.

* Filtre émotionnel. Les gens réagissent à une communication donnée en fonction de leurs émotions, croyances et valeurs.

* Filtre historique. Basé sur des souvenirs et des expériences passés et sur l'histoire de l'apprentissage.

* Filtre futur. Il est basé sur la vision, les attentes et les objectifs futurs.

* Filtre social. Il est basé sur la situation particulière, y compris la famille, les traditions, les tendances, la situation économique, etc.

Éléments indispensables de la neuro-communication

En plus des filtres, pour qu'un message soit réussi, il doit également avoir d'autres ingrédients fondamentaux pour attirer l'attention.

* Le personnel. Nous devons essayer de comprendre notre public en fournissant un contexte et à travers des messages pertinents pour capter son attention et son intérêt.

* La réciproque. Grâce aux commentaires, notre public a la possibilité de s'exprimer librement et de répondre aux commentaires. C'est ainsi qu'un véritable dialogue se crée qui nous conduit à une relation de confiance.

* Le simple et le vécu nous aident à élaborer des messages simples et, ainsi, à pouvoir éviter la dissonance cognitive.

* La mémoire. Le cerveau utilise l'encodage pour pouvoir retenir toutes sortes d'informations. Cela implique une transition de la mémoire de travail à la mémoire à long terme. Par conséquent, plus notre message est mémorable, mieux il sera conservé dans la mémoire du destinataire au fil du temps.

En bref, la neuro-communication et les domaines dans lesquels elle s'applique ont complètement changé la façon dont nous communiquons et nous adressons au public. C'est une discipline avec un grand potentiel de croissance personnelle et de croissance professionnelle et de haute performance.

Compétences en neuro-communication



Parmi ses principales caractéristiques se trouve l'écoute active, qui permet une manière différente et efficace de se connecter avec les gens.

De plus, elle fournit des outils fondamentaux pour l'empathie, la congruence – cohérence entre penser, dire et faire –, la pensée positive et la régulation émotionnelle, parmi beaucoup d'autres.

Toutes ces compétences sont essentielles pour s'adapter rapidement et efficacement aux changements ; gérer des situations conflictuelles, travailler en équipe ou affronter avec succès des réunions, des entretiens et des examens oraux.


L'importance de savoir communiquer plus efficacement

Bien qu'étant des êtres éminemment sociaux, tout le monde ne naît pas avec des compétences de communication optimales et nous nous retrouvons avec des incompréhensions et une confusion des signaux exprimés par l'expéditeur du message. Mais tout peut être entraîné grâce à la plasticité cérébrale.


Tous les liens qui s'établissent dans la vie reposent sur la capacité à communiquer avec l'environnement et tout ce qui n'est pas atteint ou retenu est aussi dû à des carences de communication.

Si nous comprenons comment fonctionne la communication humaine, nous pourrons beaucoup mieux fonctionner dans des situations où la parole est le moyen de résoudre un problème. Probablement toute situation pourrait être résolue si nous trouvions les mots exacts, ceux qui nous permettent de nous expliquer de la meilleure façon possible et d'atteindre notre interlocuteur. Le problème est que souvent nous ne connaissons pas ces mots, mais grâce à la neuro-communication, nous pourrions les trouver.

Cependant, la neuro-communication est un domaine qui englobe tous les aspects de la communication, pas seulement verbale. Pour cette raison, il se concentre également sur des aspects tels que l'observation et l'interprétation des signaux corporels envoyés par l'interlocuteur ou la capacité d'écoute active, entre autres.

Pratiquer l'écoute active. Écoutez d'abord avant de parler. Concentrez-vous sur chaque conversation et offrez l'intérêt que l'interlocuteur mérite. Pratiquer l'écoute active signifie COMPRENDRE (par opposition à simplement entendre) la personne qui parle, se mettre à sa place et comprendre les informations ainsi que les sentiments et les opinions.

Connecter avec le regard. Regarder quelqu'un dans les yeux est le moyen le plus efficace de transmettre la confiance et l'empathie. Les yeux parlent aussi, ils sont le reflet de nos émotions et transmettent ces sensations à l'interlocuteur.

Les premières impressions comptent, soigner les premiers mots du message. Notre cerveau a tendance à simplifier les stimuli qui nous entourent et fuit l'incertitude. La réalité doit à tout prix être cohérente et ordonnée, fuyant le chaos, c'est pourquoi on a tendance à se faire une idée de ce qu'une personne dit dans les premières secondes de sa présentation. Ainsi, il est essentiel de porter une attention particulière à ce que nous disons dans la première partie de notre discours.

Fixer les objectifs à transmettre, structurer et ordonner ce que vous souhaitez communiquer. Vous ne pouvez pas communiquer efficacement lorsque vous dites trop de choses à la fois sans ordre ni structure. Il faut utiliser le principe de simplicité ou la fameuse méthode KISS (Keep It Simple Stupid) : aller à l'essentiel, choisir les mots clés et éviter les fioritures dialectiques, établir un ordre logique pour que l'interlocuteur comprenne pas à pas chacun des postulats.

Raconter une histoire. Les histoires font partie d'un langage universel, d'où son efficacité communicative : dans toutes les cultures (actuelles et primitives). Nous avons l'habitude de communiquer nos expériences sous forme d'histoire, donc expliquer une idée ou un concept en le mettant dans un format d'histoire (avec un protagoniste, le parcours d'un héros et un résultat) aide le message à être mieux compris et à avoir beaucoup plus impact.

Le pouvoir de la communication non verbale. Prendre conscience de ce que dit le corps. Lorsque nous communiquons, nous le faisons en utilisant principalement des signaux non verbaux. Le langage non verbal (expressions faciales, mouvements du corps, gestes, contact visuel, posture, ton de la voix, et même tension musculaire, respiration...) représente 65% de la communication. Il faut appuyer le message verbal par un geste qui appuie et renforce ce qui est dit. On se retrouve avec une discipline complète, la synergologie, qui traite du décodage et de la lecture de la communication non verbale non consciente.

S’adapter à l'interlocuteur. Lorsque nous communiquons avec les autres, nous devons tenir compte des différences individuelles, culturelles, éducatives, religieuses, ethniques, de personnalité... Il est toujours important de s'adapter au niveau de compréhension du public et de développer une stratégie pour adapter le message et les mots que nous les utilisons en fonction des commentaires que nos auditeurs nous donnent. Il faut lire les expressions faciales du public pour savoir comment il réagit à ce que nous faisons et disons. Donner et demander des commentaires devrait faire partie de notre routine en tant que communicateurs.

Susciter les émotions du public et introduire de nouveaux éléments. Ce qui nous impacte émotionnellement est ce qui atteint le plus haut degré de mémoire. Il faut faire tomber le public amoureux pour qu'il soit d'accord avec ce que nous exprimons, créer un lien affectif et générer de l'empathie. Utilisez des affirmations provocatrices ou des analogies frappantes : le contraste et l'introduction de nouveaux aspects ou éléments aident le cerveau à montrer de l'intérêt. Sortir de la monotonie et rompre avec les routines familières rend le cerveau alerte, car il se sent puissamment attiré par la nouveauté.

Chercher un support visuel. Une image vaut mieux que mille mots. Notre cerveau traite une image beaucoup plus rapidement qu'un texte, donc s'appuyer sur une image, une vidéo, une infographie ou un schéma permet de mieux comprendre ce que l'on veut exprimer. Le mécanisme de l'attention est activé et facilite la mémoire. Nous activons différentes régions du cerveau, ce qui accorde également une plus grande capacité de mémoire ou de mémoire.

S’entraîner devant le miroir. Une communication efficace peut être formée. S'enregistrer sur vidéo ou se regarder dans le miroir vous aidera à analyser le discours avec une nouvelle perspective, vous apprendrez à reconnaître les erreurs et à prendre conscience des gestes et des expressions qui sont faits inconsciemment si vous visualisez en vous-même que dans une certaine phrase le langage corporel n'était pas cohérent avec ce qui était dit.

Programmation neurolinguistique. La PNL est une approche consacrée à l’étude du comportement humain dans ses dimensions de communication, d’apprentissage et de changement. La PNL a une visée de développement personnel des individus. Elle cherche à fournir des outils pratiques pour mieux communiquer, apprendre et changer en s’appuyant sur des approches théoriques claires qui ont prouvé leur efficacité par des résultats tangibles. Sa démarche est à visée pragmatique et non pas scientifique, car elle étudie la structure de l’expérience subjective qui par nature échappe à la méthodologie scientifique d’une part, et parce qu’elle ne cherche pas tant des preuves que des faits, mêmes isolés, qui ont donné des résultats concluants de façon à pouvoir les analyser pour les reproduire.

Les émotions sont les protagonistes de nos décisions, laissant en arrière-plan notre partie rationnelle que nous croyons si présente en nous. Les réseaux sociaux connaissent déjà notre faiblesse pour eux et les grandes entreprises savent nous exciter, d'une manière ou d'une autre, si elles veulent s'implanter dans un coin de nos esprits et nous faire retenir plus facilement les marques.


La neuro-communication cherche à éveiller les émotions pour parvenir 
à une meilleure communication. Cependant, le sujet à aborder et le type de 
public auquel il s'adresse seront déterminants dans le choix des émotions à susciter.

Voir aussi…