Le mercure est une neurotoxine toxique qui est
partout,
de l’eau potable à la farine blanche, sans oublier les produits de beauté
Nous sommes malheureusement de plus en plus exposés aux métaux lourds; ils se retrouvent dans l’air, dans certaines eaux, certains poissons, dans les plombages dentaires, les vaccins, etc. en petites quantités certes, mais les métaux lourds ont tendances à s’accumuler dans l’organisme.
Parmi les plus dangereux de ces polluants figure
le mercure considéré comme le métal lourd non radioactif le plus toxique. Le
mercure est considéré comme toxique quelle que soit sa concentration dans
l'organisme et peut causer une très grande variété de perturbations
psychophysiologiques comme des problèmes nerveux ou musculaires, des
changements d'humeur, des problèmes avec les organes ou les systèmes, et des
problèmes physiques généraux comme fatigue, faiblesse et pâleur.
Le mercure est naturellement présent dans l’écorce
terrestre. Il est libéré dans l’environnement par l’activité volcanique,
l’érosion des roches et à la suite des activités humaines. Ces dernières sont
la cause principale des rejets de mercure, qui proviennent notamment des
centrales électriques au charbon, de l’utilisation domestique de ce minerai
pour le chauffage et la cuisine, des processus industriels, des incinérateurs
de déchets et de l’extraction minière du mercure, de l’or et d’autres métaux.
Le mercure existe sous trois différentes formes – élémentaire
ou métallique, inorganique et organique – chacune d'elles avec ses
caractéristiques toxicologiques propres et uniques, et ses principales sources
d'exposition.
Le
mercure élémentaire et l’inorganique. On peut être exposé dans le cadre d’une activité professionnelle.
Le
mercure organique. Méthyle
mercure par exemple, auquel on peut être exposé par l’alimentation, avec un
niveau de toxicité et des effets variables sur les systèmes nerveux, digestif
et immunitaire, et sur les poumons, les reins, la peau et les yeux.
Sources de contamination par le mercure
* Certains aliments à haut risque comme les
crustacés, les poissons d’eau douce ainsi que des charognards des fonds de
l’océan comme la raie et le flet. Même les poissons des mers profondes comme le
thon, l’espadon, le loup et le requin peuvent avoir des niveaux importants de
contamination au mercure.
* Les volailles élevées industriellement (et leurs
œufs) qui sont nourris avec une alimentation à base de poisson, et certains produits,
particulièrement les fruits, qui peuvent avoir été aspergés de pesticides
contenant du mercure.
* Certains médicaments incluant des médicaments
allopathiques conventionnels (comme le mercure-chrome) et des vaccins contenant
du thimérosal comme conservateur (sodium- éthyl-mercurithiosalicylate).
* L’amalgame dentaire au mercure est considéré
comme la principale source de toxicité systémique au mercure chez l’homme, confirmée
par l’OMS et les services de santé publique américains.
Exposition au mercure
Tous les êtres humains sont plus ou moins exposés
au mercure. La plupart des gens sont exposés à de faibles quantités, souvent
par le biais d’une exposition chronique (contact intermittent ou continu à long
terme). Cependant, certaines personnes sont exposées à des niveaux élevés, y
compris lors d’expositions aigües (sur une courte durée, souvent moins d’une
journée), par exemple à la suite d’un accident industriel.
Une fois dans l’environnement, le mercure peut
être transformé par des bactéries en méthyle mercure, qui va s’accumuler
biologiquement – et atteindre une concentration plus forte que dans
l’environnement – dans les poissons et les crustacés. Le méthyle mercure subit
également une bio-amplification. Par exemple, les grands poissons prédateurs ont
une plus grande probabilité d’avoir une forte teneur en méthyle mercure, ayant
mangé de nombreux poissons plus petits, qui ont accumulé du mercure par
l’ingestion de plancton.
Exposition au mercure chez l’enfant
L’exposition au mercure, même à de petites
quantités, peut causer de graves problèmes de santé et constitue une menace
pour le développement de l’enfant in
utero et à un âge précoce.
Les fœtus sont
particulièrement sensibles aux incidences du mercure sur le développement.
L’exposition au méthyle mercure in utero
peut résulter de la consommation par la mère de poissons ou de crustacés. Elle
est susceptible d’avoir des effets préjudiciables sur le cerveau et le système
nerveux en développement de l’enfant.
Elle entraîne des symptômes nerveux – perturbations
du développement du système nerveux in
utero et pendant l'enfance, retard de développement du fœtus même en
l'absence de signes toxiques chez la mère. Le principal effet sanitaire du méthyle mercure est l’apparition de
troubles du développement neurologique. Ainsi, la cognition, la mémoire,
l’attention, le langage, la motricité fine et la vision dans l’espace peuvent
être affectés chez des enfants ayant été exposés au méthyle mercure avant la
naissance.
Effets sur la santé de l’exposition au mercure
Le mercure élémentaire et le méthyle mercure sont
toxiques pour les systèmes nerveux central et périphérique. L’inhalation de
vapeurs de mercure peut avoir des effets nocifs sur les systèmes nerveux,
digestif et immunitaire, et sur les poumons et les reins, et peut être fatale.
Les sels de mercure inorganique sont corrosifs pour la peau, les yeux et le
tractus gastro-intestinal, et peuvent être toxiques pour les reins en cas d’ingestion.
Diméthylmercure structure chimique : les
atomes sont représentés comme des sphères avec des codes de couleurs
conventionnelles : hydrogène (blanc), carbone (gris), mercure (bleu-gris).
Des troubles neurologiques et comportementaux
peuvent être observés après exposition aux différents composés de mercure par
inhalation, ingestion ou contact dermique. Les symptômes sont notamment les
suivants: tremblements, insomnie, pertes de mémoire, effets neuromusculaires,
maux de tête et dysfonctionnements moteurs et cognitifs. Des signes sub-cliniques
modérés peuvent être observés chez des personnes ayant été exposées au travail
à une concentration de mercure élémentaire dans l’air de 20 μg/m3 ou
plus pendant plusieurs années. On a signalé des répercussions sur les reins,
allant de l’augmentation du taux de protéines dans l’urine jusqu’à
l’insuffisance rénale.
Premiers et principaux symptômes pouvant apparaître dans le cas de l’intoxication au mercure
Troubles cérébraux
Le mercure a tendance à se concentrer dans les
tissus gras, et donc dans le cerveau. L’intoxication par le mercure peut nuire
à la fonctionnalité de l’esprit ou sur son développement dans le cas des
nourrissons ou les enfants. Les symptômes pouvant apparaître chez l’adulte sont
des maux de tête, difficulté de la mémoire et du langage, le manque
d’attention.
Douleurs articulaires et musculaires
Le mercure a tendance à se concentrer dans les
tissus lentement au fil du temps. Il peut alors créer des douleurs articulaires
et musculaires, l’inflammation et diverses sensations de raideur dans les
membres. On peut également ressentir de la fatigue et une faiblesse musculaire
ou même être sujet aux crampes. Il n’est évidemment pas facile d’attribuer ces
symptômes à une présence excessive de mercure dans l’organisme, car elle peut
être confondue avec la fibromyalgie, l’arthrite, le syndrome de fatigue
chronique ou autre.
Troubles digestifs
Dans le cas de problèmes digestifs, il n’est pas
facile non plus d’identifier comme origine, l’intoxication au mercure. Il est
probable de relier la cause à effet, si par exemple, il y a de vieux plombages
dentaires à base de mercure. Dans ce cas, des problèmes peuvent survenir en
raison de petits fragments de mercure libérés lors de la mastication et se
retrouvant dans le bol alimentaire et par conséquent, dans le tube digestif, où
ils peuvent créer des problèmes à la fois tant à l’estomac qu’à la flore
bactérienne intestinale.
La toxicité du mercure sur l'organisme
L'intoxication chronique par le mercure, provenant
notamment d'aliments contaminés, et de son accumulation dans l'organisme,
perturbe le fonctionnement des cellules et des enzymes de nombreux systèmes.
* Maux de tête, vertiges, anxiété, dépression,
fatigue, troubles du sommeil, engourdissement et gonflement des extrémités.
* Tremblements, troubles de la vision et de
l'audition et cutanés – rougeurs sur la paume des mains et la plante des pieds –, urticaire.
* L'appareil digestif : hyper-salivation ou
sécheresse buccale, diarrhée, constipation, brûlures du tube digestif, douleurs
d'estomac, nausées, perte d'appétit, prise de poids ou amaigrissement.
* Les reins : présence de protéines et de globules
rouges dans les urines.
Le mercure agit aussi sur les systèmes
cardiovasculaire et respiratoire et induit des troubles du rythme cardiaque
(tachycardie, arythmie...), des douleurs cardiaques, de l'hyper ou de
l'hypotension, des difficultés respiratoires. Il dérègle le système immunitaire,
ce qui peut conduire à des infections répétées et des allergies. Le mercure est
à l'origine de troubles hormonaux, agissant notamment sur la thyroïde et la
reproduction et pouvant conduire à l'infertilité.
Le poisson : la principale source d'exposition alimentaire de l'homme au méthyl mercure
Selon le Programme des Nations Unies, au cours des
100 dernières années, à cause des émissions liées à l'activité humaine, la
quantité de mercure présente dans les 100 premiers mètres des océans de la
planète a doublé.
Dans les eaux plus profondes, la concentration de mercure a augmenté de 25%. Aujourd'hui, les océans constituent l'un des principaux réservoirs pour le mercure qui est assimilé par les poissons et s'accumule dans la chaîne trophique alimentaire jusqu'aux prédateurs.
Dans les eaux plus profondes, la concentration de mercure a augmenté de 25%. Aujourd'hui, les océans constituent l'un des principaux réservoirs pour le mercure qui est assimilé par les poissons et s'accumule dans la chaîne trophique alimentaire jusqu'aux prédateurs.
Les poissons et les autres espèces aquatiques
consommées par l'Homme ont des concentrations en mercure qui dépassent souvent
les niveaux de sécurité alimentaire définis par l'Organisation mondiale de la
Santé.
Les poissons qui ne devraient pas être mangés
* Ne pas consommer : Marlin, maquereau roi, espadon, thon rouge du pacifique (présent dans certains sushis).
* Ne consommer qu'une fois par mois : Thon
albacore, thon jaune, thon obèse, thon listao, hoplostèthe orange, tassergal,
mérou, merlu, grenadier, vivaneau.
* Ne consommer qu'une fois par semaine : Bar,
anchois, chinchard, sardine, flet.
* Ne consommer que 2 fois par semaine : Hareng,
maquereau tacheté, mulet, morue.
* Consommer à volonté : Aiglefin, saumon.
Source. Biodiversity Research Institute : des
recommandations de consommation par rapport à leur concentration en mercure.
Détoxification
Tous, même sans le
savoir, nous sommes plus ou moins exposés, et, si nécessaire, nous pouvons
utiliser quelques remèdes pour enrayer le problème.
N-acétyl-L-Cystéine (NAC).
La NAC est un acide aminé qui contient du soufre qui peut également chélater le
mercure jusqu’à un certain degré.
Le MSM
(méthylsulfonylméthane) est un
composant naturel du soufre alimentaire qui peut fournir du soufre organique
bio disponible pour la synthèse d’acides aminés contenant du soufre.
Les minéraux comme le calcium, le magnésium, le
fer, le zinc, le sélénium et le manganèse peuvent protéger contre
l’empoisonnement au mercure organique et inorganique.
Chlorella |
La Chlorella et la Spiruline, des algues contenant de la chlorophylle
micro-activée peuvent également aider à détoxifier le mercure organique et
inorganique. La chlorella est une micro-algue d’eau douce qui contient une
grande quantité de fer bio-assimilable et chélate les métaux lourds.
La
coriandre est excellente pour
l'élimination du mercure dans les organes du corps. Cette plante peut traverser
la barrière hémato-encéphalique et éliminer les métaux lourds du cerveau. C’est
un agent de nettoyage naturel puissant. Les composés chimiques dans la
coriandre se lient aux métaux toxiques pour les empêcher de coller aux tissus.
Des éléments biochimiques de la coriandre
modifient la charge électrique sur les dépôts intracellulaires de métaux lourds
à l'état neutre, ce qui relâche les liens qui les retiennent dans les tissus
corporels, ce qui permet qu'ils soient
évacués de l'organisme y compris du cerveau.
La coriandre mobilise
plus de métaux qu’elle ne puisse en éliminer, c’est pourquoi il faut toujours
la prendre avec un autre agent chélatant, comme la chlorella.
L'ail peut être aussi efficace qu'un médicament
chélateur standard. Les composés soufrés présents dans l’ail créent une
réaction d’oxydation avec les métaux lourds tels que le mercure, le plomb et le
cadmium et les rend solubles dans l’eau, ce qui facilite leur élimination. Cet
aliment est excellent pour nettoyer les vaisseaux sanguins, il mobilise les
métaux lourds et les emmène dans l’intestin.
D’autre part, l’ail protège les cellules sanguines
de l’oxydation provoquée par les métaux lourds. Le sélénium présent dans l’ail
est également d’une grande efficacité pour combattre les effets de la toxicité
du mercure.
Des probiotiques comme Lactobacilli et bifidobactériae, sont utiles pour restaurer une
flore intestinale normale et non nuisible, lésée par les composants au mercure
et qui sert à réduire les symptômes gastro-intestinaux incluant flatulence,
constipation, diarrhée et halitose.
Le charbon activé est souvent prescrit immédiatement avant et après
la procédure d’élimination de l’amalgame pour aider à absorber le mercure
libéré et à prévenir sa re-circulation entérohépatique.
Intoxication au mercure en Amazonie
De nouvelles statistiques révèlent des taux
alarmants d’intoxication au mercure chez les Yanomami et Yekuana d’Amazonie.
Des orpailleurs clandestins travaillant sur les
terres yanomami continuent de contaminer les rivières avec le mercure, utilisé
pour extraire l’or. Le métal contamine l’ensemble de la chaîne alimentaire par
le biais de l’eau de la rivière. Les Yanomami consomment l’eau et les poissons
contaminés. Ces derniers constituent leur principale source d’alimentation.
Un test sur des échantillons de cheveux de membres
de 19 communautés de la région a été réalisé. Ce test a démontré que plus de 90%
des Indiens sont gravement touchés.
Les Yanomami isolés, l’un des peuples les plus
vulnérables de la planète, sont particulièrement menacés car de nombreux
orpailleurs clandestins travaillent à proximité de leur territoire.
D’autres peuples autochtones amazoniens sont
également menacés par l’intoxication au mercure. Survival a dénoncé qu’au
Pérou, 80% des membres de la tribu ont été empoisonnés. Cette situation suscite
de sérieuses inquiétudes quant à l’avenir de la tribu.
Cette pollution affecte non seulement les plantes
et les animaux mais elle affectera aussi les générations futures.
En seulement quelques générations, les activités humaines ont réussi à polluer l'ensemble des écosystèmes de notre planète au point que les progrès que nous avions réalisé en terme de sécurité sanitaire pour l'alimentation sont largement compromis.
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