Les
micro-plastiques sont présents dans tous les écosystèmes. Des endroits les plus
reculés des pôles de la Terre aux sommets des Pyrénées, les particules de
plastique semblent coloniser tous les coins de notre planète. Les scientifiques
savent que ce matériel circule dans les chaînes alimentaires des animaux depuis
des années, mais jusqu'à présent, le risque d'exposition chez l'homme n'avait
pas été résolu.
Nous
connaissons la pollution des microparticules de plastique en surface. Qui n’a
jamais entendu parler d’un septième continent de plastique situé dans le nord
de l’Océan Pacifique. Il fait six fois la taille de la France. Le Pacifique
Sud, l’Atlantique Nord et Sud et l’Océan Indien ont aussi leur continent de
plastiques.
Tout le monde le sait, jeter des bouteilles,
gobelets, sacs… en plastique, pollue. Et pourtant, des millions de microparticules
de plastique nagent à la surface des océans et dans les fonds marins. Ces
microparticules absorbent les produits toxiques tels que les phtalates ou les
pesticides. Mais pas seulement. Des microbes pathogènes comme la bactérie
Vibrio, qui véhicule le choléra, colonisent les fragments de plastique. C’est
toute la chaîne alimentaire qui est impactée.
Le
monde produit 300 millions de tonnes de plastique chaque année. Plus de 40% ne
sont utilisés qu'une fois (parfois moins d'une minute) et jetés. Mais le
plastique persiste dans l'environnement pendant des siècles.
De minuscules débris de plastique ont été détectés dans les Alpes et l'Arctique
Une expédition scientifique "Northwest Passage Project", financée par la National Science Foundation des États-Unis et la Heising-Simons Foundation, dont l'article a été publié le 14 août 2019 dans Science Advances, a trouvé, pour la première fois dans l’histoire, des particules de plastique dans les échantillons de glace forés pendant le trajet de l'expédition.
La contamination par les micro-plastiques s'est étendue aux quatre coins de la Terre, mais de la même manière que le plancton est retenu, la glace filtre et accumule de petites particules de plastique. Les chercheurs ont parcouru entre le 18 juillet et le 4 août le passage du Nord-Ouest, dans l'Arctique canadien. Ils pensent que les particules sont entraînées par les courants marins de l'Atlantique et du Pacifique vers les régions arctiques.
Le directeur scientifique de l'expédition, professeur à l'Université de Rhode Island, a expliqué que la présence de micro-plastiques dans les échantillons de glace n'était pas surprenante, mais que ce n'était pas le but du voyage. Leur objectif était d'étudier des aspects spécifiques des effets de la crise climatique dans la région du passage du Nord-Ouest. Pour ce faire, les chercheurs ont foré la calotte glaciaire en 18 points près de Resolute, la communauté la plus septentrionale du Canada, et ont ainsi analysé le plancton, les micronutriments océaniques qui constituent l’un des fondements de la chaîne alimentaire de la région.
À sa grande surprise, après avoir analysé au microscope le contenu de cinq des 18 colonnes de glace produites avec les perforations, jusqu’à deux mètres et contenant de la glace accumulée à de différentes années, l’équipe a découvert des microparticules de plastique, dont certaines jusqu’à une taille d’un millimètre.
L'équipe tentera de découvrir comment les particules de plastique ont atteint la glace arctique, de quel type de plastique il s'agit et, surtout, quels matériaux libèrent-elles dans l'environnement à mesure qu'elles se dégradent. Ils confirment que toute la vie animale dans la région consomme du plastique, des poissons aux oiseaux de mer en passant par les plus gros animaux tels que les mammifères marins.
Une expédition scientifique "Northwest Passage Project", financée par la National Science Foundation des États-Unis et la Heising-Simons Foundation, dont l'article a été publié le 14 août 2019 dans Science Advances, a trouvé, pour la première fois dans l’histoire, des particules de plastique dans les échantillons de glace forés pendant le trajet de l'expédition.
La contamination par les micro-plastiques s'est étendue aux quatre coins de la Terre, mais de la même manière que le plancton est retenu, la glace filtre et accumule de petites particules de plastique. Les chercheurs ont parcouru entre le 18 juillet et le 4 août le passage du Nord-Ouest, dans l'Arctique canadien. Ils pensent que les particules sont entraînées par les courants marins de l'Atlantique et du Pacifique vers les régions arctiques.
Le directeur scientifique de l'expédition, professeur à l'Université de Rhode Island, a expliqué que la présence de micro-plastiques dans les échantillons de glace n'était pas surprenante, mais que ce n'était pas le but du voyage. Leur objectif était d'étudier des aspects spécifiques des effets de la crise climatique dans la région du passage du Nord-Ouest. Pour ce faire, les chercheurs ont foré la calotte glaciaire en 18 points près de Resolute, la communauté la plus septentrionale du Canada, et ont ainsi analysé le plancton, les micronutriments océaniques qui constituent l’un des fondements de la chaîne alimentaire de la région.
À sa grande surprise, après avoir analysé au microscope le contenu de cinq des 18 colonnes de glace produites avec les perforations, jusqu’à deux mètres et contenant de la glace accumulée à de différentes années, l’équipe a découvert des microparticules de plastique, dont certaines jusqu’à une taille d’un millimètre.
L'équipe tentera de découvrir comment les particules de plastique ont atteint la glace arctique, de quel type de plastique il s'agit et, surtout, quels matériaux libèrent-elles dans l'environnement à mesure qu'elles se dégradent. Ils confirment que toute la vie animale dans la région consomme du plastique, des poissons aux oiseaux de mer en passant par les plus gros animaux tels que les mammifères marins.
Une
personne adulte ingère 52.000
microparticules de plastique chaque année
Des
chercheurs de l’Université de Victoria
(Canada), dans l’étude intitulée
“Human Consumption of Microplastics” et publiée dans
la revue Environmental Science and
Technology en juin 2019, estiment
qu’un adulte peut ingérer annuellement jusqu’à 52.000 microparticules de plastique, sans que
nous ayons connaissance de leurs effets sur notre santé.
C’est
la conclusion particulièrement inquiétante à laquelle sont parvenus après avoir
analysé 26 études portant sur le mode de consommation des Américains. Ainsi, un
homme adulte pourra ingérer des dizaines de milliers de microparticules
plastiques chaque année, sachant que ce nombre variera en fonction de son mode
de vie.
En
moyenne, un homme adulte ingère jusqu'à
52.000 microparticules de plastique par an. Et si l'on prend en compte la pollution de l'air, ce chiffre
passe à 121.000. Si l'on consomme
uniquement de l'eau en bouteille, il faut ajouter 90.000 microparticules
supplémentaires à ces chiffres.
Mais
certains aliments seraient aussi contaminés selon l'étude. Parmi les aliments
étudiés figurent divers fruits de mer, notamment les bivalves et les crustacés,
des poissons.
On
en trouve aussi dans le sel marin, dans l'alcool et dans tout ce qui est
fabriqué avec de l'eau. Il y en a également dans l'eau du robinet, mais en
quantité beaucoup plus faible que dans l'eau achetée en bouteilles de plastique.
Une étude américaine avait précédemment estimé que 93% des bouteilles d’eau
analysées contenaient plus de 10 particules de 0,1 millimètre par litre d’eau. Les buveurs d'eau du robinet en ingèrent 22
fois moins.
Extrêmement
volatiles, ces microparticules sont également présentes dans l’air que nous
respirons, et notre inhalation régulière ferait passer le nombre de particules
présentes dans notre organisme de 74.000 à 121.000.
Ces
micro-plastiques issus de la dégradation de produits aussi divers que les
vêtements synthétiques, les pneus et les lentilles de contact sont présents sur
les surfaces aquatiques de la planète, des plus hauts glaciers au fond des
océans.
Les
auteurs de l’étude précisent par ailleurs que seulement 15% de l’apport
calorique annuel d’un Américain moyen était pris en compte pour ces calculs, ce
qui sous-entend que leurs résultats sont probablement bien en dessous de la
réalité.
L'impact
sur la santé humaine doit être déterminé, selon les chercheurs. Les particules
les plus fines peuvent potentiellement atteindre les tissus humains et générer
une réponse immunitaire localisée. Il est évidemment préférable de limiter sa
consommation de produits fabriqués à base de plastique ou même d'aliments
emballés.
On
retrouve du plastique même dans le ventre des créatures des abysses
Des chercheurs de l'université britannique de Newcastle révèlent dans une étude,
publiée dans la revue Royal Society Open Science en février 2019, avoir
découvert pour la première fois des micro-plastiques dans les entrailles de mini
crustacés vivant à près de 11 km de profondeur.
Les
auteurs ont disséqué 90 spécimens d’amphipodes Lysianassidés, sortes de
minuscules crevettes, récoltés au fond de six des plus profondes fosses
océaniques réparties autour de la Ceinture du Pacifique.
Nylon,
polyéthylène, PVC, soie synthétique... 65 individus (plus de 72%) contenaient
au moins une microparticule.
Et
la contamination concerne tous les sites, avec un minimum de 50% des spécimens
collectés à près de 7.000 mètres de profondeur dans la fosse des
Nouvelles-Hébrides ayant ingéré du plastique, à 100% chez ceux capturés à près
de 11.000 mètres dans la fosse des Mariannes, la plus profonde connue.
Si
selon des estimations scientifiques, quelque 5.000 milliards de morceaux de
plastique pesant plus de 250.000 tonnes flottent à la surface, la matière finit
par se dégrader en microparticules qui coulent au fond des mers.
De
précédentes études avaient mis en évidence la présence de micro-plastiques dans
des sédiments marins à près de 7.000 mètres près de la fosse des Kouriles, et
dans des organismes vivant à 2.200 mètres de profondeur dans l’Atlantique Nord.
On en retrouve dans les sels de table également. Mais la plupart des études se
focalisent sur la surface.
Avec
ces nouvelles données, le point essentiel est qu’on trouve les micro-plastiques
systématiquement dans des animaux tout autour du Pacifique à des profondeurs
extraordinaires. Certaines des fosses où vivaient les individus étudiés sont en
effet éloignées de plusieurs milliers de kilomètres les unes des autres. Et la
pollution des profondeurs n’est pas nouvelle, les premiers échantillons
remontant à 2008.
Arctique : présence record de micro-plastiques dans la banquise
Des chercheurs de l’Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine, dont le travail a été publié dans la revue Nature Communication en avril 2018, ont quantifié la densité de micro-plastiques dans la glace de la mer arctique.
Les chercheurs ont effectué cinq carottages dans les glaces, lors de trois expéditions en Arctique menées en 2014 et 2015 à bord du Polarstern, un brise-glace allemand. Leur but : mieux comprendre la façon dont la banquise est affectée par la pollution.
Pour analyser le contenu des carottages, ils ont utilisé un spectromètre infrarouge. L'appareil a identifié dix-sept formes de polymères de plastique, notamment du nylon, du polyéthylène, du polyamide, de l'acétate de cellulose, de l'éthylène-acétate de vinyle, du polyester et du polypropylène. Ces substances synthétiques entrent dans la composition de produits de consommation courante comme les emballages et bouteilles en plastique, les peintures, les vernis, les filtres à cigarettes, etc.
L’un des échantillons contenait 12.000 microparticules de plastique par litre d’eau gelée. Une concentration des centaines de fois supérieure à celles mesurées dans l’eau de mer. Selon les chercheurs, le plastique est transporté par la dérive transpolaire, l'un des courants principaux de l’Arctique, et il provient essentiellement de deux zones : la côte sibérienne et le grand vortex de déchets du Pacifique Nord.
Les conséquences d'une telle pollution sur la santé humaine restent largement méconnues. Mais les biologistes constatent déjà ses effets dévastateurs sur la faune marine, qui prend ces petites particules pour du zoo-plancton. De plus, le plastique a tendance à fixer les polluants présents dans un milieu.
Selon les auteurs de l’étude, le plastique représente aujourd’hui 73% des déchets d’origine humaine de l’océan. Ce chiffre risque encore d’augmenter avec le réchauffement climatique, provoquant la fonte de la glace de mer riche en micro-plastiques. La banquise pourrait perdre dix fois sa superficie actuelle d’ici aux années 2050.
Des chercheurs de l’Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine, dont le travail a été publié dans la revue Nature Communication en avril 2018, ont quantifié la densité de micro-plastiques dans la glace de la mer arctique.
Les chercheurs ont effectué cinq carottages dans les glaces, lors de trois expéditions en Arctique menées en 2014 et 2015 à bord du Polarstern, un brise-glace allemand. Leur but : mieux comprendre la façon dont la banquise est affectée par la pollution.
Pour analyser le contenu des carottages, ils ont utilisé un spectromètre infrarouge. L'appareil a identifié dix-sept formes de polymères de plastique, notamment du nylon, du polyéthylène, du polyamide, de l'acétate de cellulose, de l'éthylène-acétate de vinyle, du polyester et du polypropylène. Ces substances synthétiques entrent dans la composition de produits de consommation courante comme les emballages et bouteilles en plastique, les peintures, les vernis, les filtres à cigarettes, etc.
L’un des échantillons contenait 12.000 microparticules de plastique par litre d’eau gelée. Une concentration des centaines de fois supérieure à celles mesurées dans l’eau de mer. Selon les chercheurs, le plastique est transporté par la dérive transpolaire, l'un des courants principaux de l’Arctique, et il provient essentiellement de deux zones : la côte sibérienne et le grand vortex de déchets du Pacifique Nord.
Les conséquences d'une telle pollution sur la santé humaine restent largement méconnues. Mais les biologistes constatent déjà ses effets dévastateurs sur la faune marine, qui prend ces petites particules pour du zoo-plancton. De plus, le plastique a tendance à fixer les polluants présents dans un milieu.
Selon les auteurs de l’étude, le plastique représente aujourd’hui 73% des déchets d’origine humaine de l’océan. Ce chiffre risque encore d’augmenter avec le réchauffement climatique, provoquant la fonte de la glace de mer riche en micro-plastiques. La banquise pourrait perdre dix fois sa superficie actuelle d’ici aux années 2050.
Des micro-plastiques dans les
selles humaines
Une
étude pilote, réalisée par l'université médicale de Vienne et présentée au
congrès de gastroentérologie à Vienne en octobre 2018, montre la présence
généralisée de micro-plastiques dans les selles humaines. Mais il est à ce
stade difficile de savoir si ce sont les emballages ou la pollution des océans
qui est en cause.
Pendant
une semaine, cinq femmes et trois hommes âgés de 33 à 65 ans, vivant en
Finlande, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Italie, en Pologne, en Russie,
au Japon et en Autriche, ont noté ce qu'ils mangeaient, tandis que des analyses
étaient pratiquées sur leurs excréments. Résultat : chaque échantillon
contenait effectivement des micro-plastiques, en moyenne 20 microparticules de
plastique par 10 grammes de fèces d'Homo sapiens.
Les
deux types les plus fréquemment retrouvés sont le polypropylène, utilisé dans
les bouchons de bouteille, et le PET, présent dans les bouteilles. Avec le
polystyrène (barquettes) et le polyéthylène (sacs en plastique), ils
représentent plus de 95% des particules détectés.
Les
scientifiques supposent que ces microparticules ont été ingérés via des
produits de la mer que les volontaires ont mangés, mais aussi l'eau des
bouteilles en plastique qu'ils ont bue et la nourriture emballée dans du
plastique. Six personnes sur 8 ont affirmé consommer souvent du poisson, aucune
personne ne s'est déclarée végétarienne.
Toutefois,
les chercheurs n'ont à ce stade pas encore établi de lien de causalité clair
(au sens statistique) entre alimentation et présence de micro plastiques dans
les selles, peut-être en raison de la faible taille de l'échantillon (seulement
8 personnes).
Bien
que, dans les études sur les animaux, la plus forte concentration de plastiques
se soit trouvée dans l'intestin, les plus petites particules micro-plastiques
peuvent pénétrer dans le sang, le système lymphatique et même atteindre le
foie, les scientifiques ont conclu qu'il était urgent de rechercher ce que cela
implique pour la santé humaine.
Des
moustiques transportent des microparticules de plastique dans l'air
Selon une étude menée par des chercheurs de l'université de Reading au Royaume-Uni, publiée dans Biology Letters of the Royal Society en
septembre 2018, le plastique pollue nos
océans, mais aussi l'air que nous respirons.
L’article
détaille que les moustiques pourraient en effet être des pollueurs en
puissance. Concrètement, ils ingèrent des micro-plastiques sans s'en rendre
compte et polluent ensuite l'air. C'est une réalité choquante que le plastique
contamine presque tous les coins de l'environnement et ses écosystèmes.
Les
oiseaux, les chauves-souris et les araignées qui mangent les moustiques
ingèrent également du plastique. Les minuscules morceaux de plastique, que les
moustiques ont avalés alors qu'ils étaient encore larves, sont toujours dans le
corps adulte d'insectes volants.
L'étude
a été menée à partir des larves de moustiques. Celles-ci ont ingéré des
particules de plastiques de 0,0002 centimètre sans réaliser qu'il ne s'agissait
pas des algues qu'elles consomment normalement.
L'équipe
a travaillé avec des billes de deux micromètres (un micromètre correspond à un
millième de millimètre). Au troisième stade larvaire, les insectes avaient
ingéré de l'eau contenant 80 000 boulettes par millilitre.
Les
perles fluorescentes sont clairement visibles au microscope. C'est ainsi que
les chercheurs ont pu localiser exactement où le corps de l'insecte recouvre le
plastique et parvient à traverser les différentes phases vitales de son
"hôte" pratiquement inchangé. L'endroit idéal pour héberger le micro-plastique
s'est avéré être les "tubes de Malpighi", qui fonctionnent comme un
système excréteur d’insectes, comparable aux reins chez l’homme.
Selon
l'étude, la taille du micro-plastique est déterminante pour le transport ou non
des insectes. Par exemple, les larves de moustiques, qui habitent les eaux dans
lesquelles se trouvent des granulés de plastique de 15 micromètres, ingèrent un
plus petit nombre de particules.
Par
la suite, quand les larves se transformaient en moustique, les micro-plastiques
étaient toujours présents dans leurs organismes. Un phénomène similaire se
produirait chez les éphémères ou les trichoptères.
Mais
pas seulement les moustiques transportent des micro-plastiques dans le monde
entier. Les chercheurs britanniques partent du principe que leurs résultats de
laboratoire sont également applicables à d'autres insectes. Il est à supposer
que tout insecte d'eau douce ingérant du micro-plastique peut également le
transporter jusqu'à l'âge adulte et modifier son habitat aquatique terrestre.
Des
traces de plastique dans l'eau en bouteille
Selon
une étude réalisée par des chercheurs à l'université de l'Etat de New York à
Fredonia, publiée sur la plateforme médiatique Orb Media en mars 2018, l'eau en
bouteille de nombreuses grandes marques à travers le monde est contaminée par
de minuscules particules de plastique dont les dangers sur la santé sont
méconnus.
Les
chercheurs ont testé l'eau de plus de 250 bouteilles dans neuf pays dont le
Liban, l'Inde ou les États-Unis. Du plastique a été trouvé dans 93% de ces
échantillons d'eau en bouteille de plusieurs marques comme Aqua, Aquafina,
Dasani, Evian, Nestle Pure Life ou San Pellegrino.
Procédure
Pour
éliminer tout risque de contamination, les achats ont été enregistrés sur
vidéo. Quelques paquets aux USA ont été commandés sur Internet.
Pour les tests, un composant chimique a été utilisé qui adhère au plastique pour identifier les particules |
Les
chercheurs ont filtré les échantillons colorés, puis compté chaque morceau de
plus de 100 microns, environ le diamètre d’un cheveu humain. Certaines de ces
particules, suffisamment grosses pour être manipulées individuellement, ont
ensuite été analysées par spectroscopie infrarouge et confirmées comme étant du
plastique.
Les
particules inférieures à 100 microns, et allant jusqu'à 6,5 microns, étaient
beaucoup plus nombreuses (une moyenne de 314 par litre) et ont été comptées à
l'aide d'une technique développée en astronomie pour additionner le nombre
d'étoiles dans le ciel nocturne.
Après filtration, les particules les plus grosses (marques jaunes) sont faciles à repérer |
Les
analyses ont notamment révélé des traces de polypropylène. Ce plastique sert
souvent d’emballage alimentaire. Les chercheurs ont aussi trouvé des traces de
nylon et de polytéréphtalate d’éthylène (PET). Les bouteilles en PET sont aussi susceptibles de contaminer les aliments
avec des traces de trioxyde d’antimoine. En moyenne, chaque litre d’eau
contiendrait 10,4 particules de plastique d’une taille de 0,10 millimètre
environ.
Origine
de ce plastique. Étant donné la quantité de polypropylène utilisée dans les
bouchons de bouteille, une théorie est que l'ouverture d'une bouteille peut
projeter des particules. Ils pensent que cela vient du processus
d'embouteillage. La plupart du plastique vient de la bouteille elle-même, de
son bouchon, du processus industriel d'embouteillage. De l'eau dans des
bouteilles en verre contenait aussi des micro-plastiques.
Des
microparticules de plastique dans l'eau potable
Des
chercheurs de l'Université du Minnesota et de l'Université de l’État de New
York dans un rapport intitulé "Invisible : le plastique à l'intérieur
de nous" pour Orb Media, publié en septembre 2017, ont révélé la présence
presque systématique de microparticules de plastique dans des échantillons
d'eau potable prélevés au robinet dans 14 pays, dont les effets sur la santé
sont encore mal connus.
Pour
leurs travaux, les chercheurs ont collecté 159 échantillons au début de l'année
2017 dans différents pays – Ouganda, Inde, Indonésie, Liban, Équateur,
États-Unis, etc. – et en Europe.
L'analyse
par un laboratoire de l'Université du Minnesota a démontré que 83% des
échantillons contenaient des particules de plastique. Le nombre de micro-plastiques
trouvés par litre allait de 0 à 57, avec une moyenne de plus de quatre par
litre, et leur taille variait de 0,1 à 5 millimètres.
En
considérant qu'une personne boit 2 à 3 litres d'eau par jour, elle pourrait
ainsi ingérer 3 à 4.000 microparticules chaque année, ont estimé les
chercheurs.
La
densité la plus élevée de plastique a été trouvée en Amérique du Nord et les plus
basses dans les pays européens.
Ces
particules de plastique – présentes dans l'eau potable – viennent s'ajouter aux
plastiques potentiellement consommés dans d'autres produits comme le sel de
mer, la bière ou les produits de la mer, font également remarquer les auteurs,
en appelant à approfondir les recherches sur les effets de ce type d'ingestion
sur la santé humaine.
Les
effets de la présence de ces microparticules sont encore à déterminer mais les
auteurs de l'étude soulignent que de précédents travaux ont montré qu'elles
pouvaient diffuser des substances chimiques et des bactéries.
Il
y a des traces de plastique dans presque tous les fruits de mer
Une
étude de l'université de Gand, en Belgique, publiée dans News Science en janvier 2017, montre que les gens qui mangent
régulièrement des produits de la mer, ingèrent jusqu'à 11.000 pièces de
plastique par an. Des microparticules qui viennent se fixer au tissu biologique
et qui peuvent y rester pendant plus ou moins longtemps, présentant au passage
des risques pour la santé.
Dans
leur étude, les chercheurs du laboratoire de toxicologie environnementale de
Gand ont trouvé des microparticules de plastique dans les moules de la mer du
Nord – une étendue d'eau extrêmement polluée. Dans 300 g. de chair de moules, il y a environ 300 pièces de
plastique à l'intérieur de votre corps.
Quelle
que soit sa taille, le plastique pose un problème que les simples interdictions – la plus récente contre les minuscules perles utilisées dans les cosmétiques
et les articles de toilettes – ne pourront résoudre. Les scientifiques ont
conclu que la plupart du plastique ingéré, presque 99% en fait, ne fait que
traverser le corps. Ils sont plus inquiets pour le 1% qui reste et qui pourrait
être à l'origine de maladies.
Il
y a environ 3 billions de microparticules de plastique dans les océans
aujourd'hui et les choses ne vont pas en s'arrangeant. Les chercheurs soulignent
que la prochaine génération, voire
celle d'après, pourra nous accuser d'avoir laissé un héritage de plastique
pourri. On est déjà en train d'en souffrir et nous devons absolument faire
quelque chose pour changer cet état de fait.
Le
plastique est particulièrement difficile à filtrer hors de l'océan. Les petits bouts échappent au traitement des déchets dans les
installations de recyclage, de combustion ou d'enfouissement. Ils sont donc
susceptibles de se retrouver dans les océans, tôt ou tard.
Les oiseaux marins avec leurs estomacs remplis de
déchets et les tortues qui s'étouffent avec les sacs plastiques sont devenus
des symboles des problèmes de la pollution marine. L'impact à plus petite
échelle, moins visible pourrait être encore plus sévère, et la science n'en est
qu'au début de l'exploration du problème.
Les
chercheurs assurent que dans cent ans, les gens qui mangent des produits de la
mer auront consommé au moins 780.000 pièces de plastique par an, et 4.000 de
ces particules auront été absorbées par le système digestif.
* *
*
Un
rapport alerte sur les effets nocifs du plastique sur la santé tout au long de
son cycle de vie
Le Center for International Environmental Law (CIEL)
dans un rapport publié en février 2019, alerte sur l'impact sanitaire du
plastique.
Dans
ce rapport, intitulé “Plastique et santé : le coût caché d’une planète
plastique”, le CIEL détaille l’impact global du plastique sur la santé humaine
par une analyse précise de chaque étape de son cycle de vie, aussi bien en
amont qu’en aval. Le résultat est alarmant : le plastique représente un risque sanitaire à l’échelle mondiale
car il a un effet néfaste aussi bien lors de sa fabrication que lors de son
utilisation, de son traitement en tant que déchet ou encore de sa dispersion
dans l’environnement. Le CIEL invite donc à repenser l’utilisation du plastique en adoptant une approche
préventive de réduction à la source pour mettre fin à cette menace sanitaire et
environnementale.
Les
étapes du cycle de vie du plastique et ses conséquences
Le
cycle de vie du plastique est constitué de différentes étapes, qui peuvent
chacune avoir des conséquences nocives :
L’extraction
et le transport de matières premières fossiles – pétrole, gaz, charbon – qui servent à
fabriquer le plastique. Lors de cette première étape, des substances chimiques
et toxiques sont libérées dans l’atmosphère ainsi que dans l’eau et les sols.
La
transformation de ces matières premières en plastique et additifs. Des éléments toxiques et cancérigènes sont
alors libérés dans l’atmosphère, en raison des additifs pétrochimiques ajoutés
aux polymères vierges. Ces additifs contribuent à donner ses propriétés au
plastique – souplesse, transparence, couleur etc. –. Durant cette
transformation, les accidents sont courants – feux industriels, explosions,
rejets chimiques –. Cela augmente la pollution de l’air et présente un risque
pour les travailleurs exposés et les communautés vivant à proximité. Bien que
la toxicité de nombre d’entre eux ait été prouvée, les industriels ne sont pas
tenus de rendre publique la liste de ces additifs, qui constituent en moyenne
7% de la masse des plastiques non fibreux. La majorité d’entre eux n’étant pas
fixés solidement au polymère, ils contaminent facilement et durablement
l’environnement, c’est-à-dire l’air, l’eau, mais aussi la nourriture ou le
corps humain.
Exposition environnementale
continue aux contaminants plastiques accumulés dans les chaînes alimentaires, par les sols agricoles et dans les
chaînes alimentaires aquatiques en raison de la pollution de l'eau. Cela génère
de nouvelles opportunités pour le plastique d'atteindre le corps humain.
Consommation de produits et
emballages en plastique.
Cela peut impliquer l'ingestion et/ou l'inhalation de particules de micro-plastique
et de centaines de substances toxiques ; les micro-plastiques pénètrent
directement dans le corps humain et génèrent une série d'impacts sur la santé
(inflammation, génotoxicité, stress oxydatif, apoptose et nécrose), liés à des
effets néfastes sur la santé, tels que les maladies cardiovasculaires, le
cancer et les maladies auto-immunes.
L’utilisation
du produit plastique et des emballages. Celle-ci entraîne l’ingestion et l’inhalation de
microparticules de plastique et de substances toxiques associées. L’ingestion
peut être due au dépôt de produits chimiques présents dans le plastique sur les
produits alimentaires ou à la contamination des eaux, tandis que l’inhalation
est due à un contact direct avec le produit plastique – vêtements, emballages,
jouets pour enfants, etc. –.
Le
traitement du déchet plastique.
À la fin de sa vie souvent très courte, le plastique devient un déchet dont le
traitement prend trois formes : l’incinération – souvent présentée comme
de la valorisation énergétique –, le recyclage ou la mise en décharge.
Lorsqu’il est traité dans une usine d’incinération, de nombreuses substances
toxiques, telles que le cadmium, le plomb ou le mercure, sont relâchées dans
l’environnement proche. En 2015, 12% des plastiques ont été traités de cette
manière et seulement 9% ont été
recyclés dans le monde. Les 79% restants se sont retrouvés dans des
décharges ou encore dans la nature, représentant une source de pollution encore
plus importante pour l’eau, les sols et l’air.
Au-delà
de ces étapes clés, le plastique est à l’origine d’une pollution, présente tout
au long de son cycle de vie, due à une diffusion
de microparticules provenant du produit d’origine qui contaminent toutes
les zones environnementales (air, eau et sol), mais aussi tous les éléments
avec lesquels il est en contact (nourriture, peau, etc.).
Microparticules
de plastique, plancton et bactéries
De
diamètre égal, les microparticules de plastique se confondent avec le plancton
et dérivent au gré des courants pour finir dans tous les estomacs de la chaîne
alimentaire du plus petit poisson au grand mammifère poilu.
Plus
le fragment est petit, plus il remonte facilement dans la chaîne alimentaire,
ingéré par le plancton, les petits poissons, les plus gros et jusqu’à l’homme.
Plus il est petit, plus il a une forme sphérique, plus il offre de surface
relative susceptible de “s’imbiber” de produits chimiques divers, des
pesticides comme le DDT, des déchets polluants provenant de l’agriculture, des
hôpitaux, etc. Le plastique est hydrophobe et attire ces molécules toxiques
comme une éponge.
Les
fragments sont colonisés par des micro-organismes vivants, comme des bactéries
ou des algues, qui colonisent le plastique et lui donnent l’odeur du vivant, ce
qui explique pourquoi il est absorbé par le plancton, les crustacés et les
poissons…
Ces
fragments sont aussi dangereux car vecteurs de microbes potentiellement
pathogènes et toxiques. On sait que la bactérie Vibrio s’attache facilement sur
le plastique. Cette bactérie peut véhiculer le choléra et les fragments de
plastique permettent à ces bactéries pathogènes d’être transportées rapidement
par les vents et les courants sur des grandes distances.
Mais
même si les masses en jeu sont faibles, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas
de problème. Car comme ces particules sont minuscules, leur nombre total reste
extrêmement élevé et chacune d’elle peut être un vecteur pour un microbe, qui
peut ainsi voyager dans toutes les régions de la planète.
Des
impacts sanitaires déjà identifiés
L’omniprésence
du plastique dans notre environnement représente un danger sanitaire pour l’homme. En effet, ce produit est en
continuelle interaction avec l’environnement humain et finit par s’infiltrer dans le corps humain, par
ingestion, inhalation ou contact direct. Ainsi, de plus en plus de
micro-fibres et microparticules plastiques sont retrouvées dans les tissus
humains et le système sanguin.
* Impacts sur le système immunitaire et
le système respiratoire,
* Perturbations endocriniennes,
* Baisse de la fertilité,
* Hausse des risques de cancers…
Ces
effets existent à chaque étape du cycle de vie du plastique et démultiplient
donc les conséquences sur la santé. Néanmoins, l’impact de la combinaison de
ces effets est encore mal connu et ne peut donc pas être appréhendé
correctement.
Ces
risques concernent tous les individus mais les personnes exposées de façon
prolongée – travailleurs dans le domaine du plastique, riverains d’usines,
consommateurs quotidiens de produits plastiques – ainsi que les groupes
vulnérables – enfants, nourrissons et femmes enceintes – sont tout
particulièrement affectés.
Beaucoup
de questions restent en suspens. Maintenant
qu’il a été établi que les particules entrent dans notre corps et y restent
pendant un bon bout de temps, on a besoin de savoir où elles vont exactement.
Est-ce qu'elles sont coincées dans le tissu et oubliées dans le corps ? Est-ce
qu'elles provoquent des inflammations ou des réactions ? Est-ce qu'il y a des
produits chimiques qui sortent de ses bouts de plastique ? On n'en sait rien
mais on doit savoir.
Quel
impact sur la santé ?
L'impact sur la santé humaine reste à préciser, notent les chercheurs. Pour autant, les
particules les plus fines peuvent potentiellement passer dans des tissus humains et générer une réponse immunitaire
localisé.
Néanmoins,
selon eux, il faut renforcer la recherche sur la quantité de matière atteignant
poumons et estomac, et son impact sur la santé. La façon la plus efficace de réduire
la consommation humaine de micro-plastiques sera sans doute de réduire la
production et le recours aux plastiques.
Pour
l’heure, les effets de l’ingestion de ce type de microparticules sur notre
santé restent très mal connus des scientifiques. Selon François Hubert,
expert en toxicologie, les microparticules présentes dans les bouteilles d’eau
seraient trop grandes (100 microns) pour être absorbées par notre système digestif
et se retrouveraient par conséquent intactes dans nos selles. Pour Alastair
Grant, professeur d’écologie à l’Université
d’East Anglia, rien ne permet d’affirmer que ces microparticules
plastiques représentent un danger
significatif pour notre santé. Il estime par ailleurs que seule une petite partie des éléments inhalés
pourrait effectivement atteindre les poumons, en raison de leur taille.
Un
constat que ne partagent pas les chercheurs canadiens – à l’origine de l’étude
sur l’ingestion des microparticules – qui précisent que certaines des
microparticules analysées seraient assez
petites pour entrer dans les tissus humains, où elles pourraient entraîner une
réaction immunitaire ou relâcher des substances toxiques.
Dans
ces minuscules particules de plastique elles-mêmes, et les substances chimiques
ou les agents pathogènes que ces particules peuvent transporter, il est
possible qu'il y ait aussi des nanoparticules que nous ne pouvons mesurer. Une
fois qu'elles sont à l'échelle nano-métrique (un nanomètre = un milliardième de mètre), elles peuvent
pénétrer dans une cellule, et cela veut dire qu'elles peuvent s'introduire dans
les organes, et cela serait préoccupant.
Une
appréhension globale du risque sanitaire à approfondir
Un
rapport de 2017 de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation
et l'Agriculture) indique que les données toxicologiques nécessaires pour
l’évaluation du risque pour la santé humaine sont manquantes. Aucune donnée
n’est disponible également sur l’impact des organismes de cuisson contenant du micro-plastique.
Ce
rapport identifie les freins techniques et économiques à la prise de conscience
du danger sanitaire que représente le plastique. Est ainsi mis en avant le manque de transparence quant à la
composition chimique et aux processus de production du plastique et de ses
additifs. Cela complique l’appréhension globale du risque sanitaire posé par le
plastique et empêche des études approfondies et documentées.
De
plus, ce manque d’informations ne permet pas aux consommateurs d’adopter une
attitude préventive ni aux communautés et travailleurs exposés quotidiennement
d’être avertis des risques qu’ils encourent du fait d’une surexposition. Ces
derniers font généralement partie des classes sociales les plus pauvres et
marginalisées et n’ont ainsi pas de ressources ou de capacités de mobilisation
suffisantes pour faire remonter leurs préoccupations sanitaires auprès des
décideurs économiques et politiques.
Des
recommandations pour mettre fin à cette menace sanitaire
Les
recommandations mettent l’accent sur différents points :
Rendre
transparents les processus de production ainsi que la composition chimique du
plastique, notamment pour
permettre aux communautés vivant à proximité de centrales d’extraction, de
production ou de traitement de connaître les risques d’une exposition
prolongée.
Augmenter
les recherches pour
combler les lacunes actuelles concernant nos connaissances sur le plastique et
les additifs associés.
Prendre
conscience du danger que
représente l’ajout d’additifs aux plastiques et assurer une véritable
traçabilité de ces additifs.
Évaluer
et prévenir les effets néfastes des technologies présentées comme des solutions, telles que l’incinération (ou
“valorisation énergétique”) ou encore la transformation du plastique en
carburant.
Prendre
en compte la dimension globale et mondialisée du cycle de vie du plastique pour adopter des mesures internationales
afin d’attaquer le problème à la source.
Adopter
une approche préventive et réduire la production et l’utilisation du plastique, au vu des premiers résultats prouvant
l’impact négatif de ce produit sur la santé. Il y a plusieurs voies possibles :
* La première est l’éducation, car ce qui n’est pas jeté dans une poubelle va
atterrir à un moment ou à un autre dans les océans.
* La deuxième, et peut être la meilleure, c’est de changer notre mode de
fonctionnement et abandonner l’usage du plastique à long cycle de vie et non
dégradante pour adopter des produits naturels.
* La troisième, il est nécessaire de planifier le nettoyage des côtes à long
terme car la majeure partie du plastique flottant – notamment en Méditerranée – y termine son voyage.
* La
dernière voie, c’est de décomposer le plastique. À l’heure actuelle, le
plastique est dégradé, c’est-à-dire fractionné. Il devient plus petit,
invisible certes mais non moins nocif. Or plus il est petit, et plus les petits
organismes peuvent l’ingérer. Le plastique remonte ainsi facilement la chaîne
alimentaire. Dans le monde, plusieurs laboratoires cherchent des techniques
pour trouver une alternative : décomposer le plastique en produits non
toxiques.
L’ONU
et les ONG ont déclaré la guerre aux plastiques pour tenter de tarir la
pollution à la source en luttant contre la culture du tout-jetable. Mais
l’espoir de nettoyer les mers des volumes de déchets gigantesques est plus que
faible. Et la perspective est encore plus sombre pour le fond des océans où les
particules décomposées finiront par atterrir.
Cependant,
l'ampleur des impacts sur la santé que génère le plastique tout au long de son
cycle de vie est écrasante et nécessite une approche basée sur le principe de
précaution.
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