samedi 29 septembre 2018

Les Effets du Tabac sur le Cerveau





Les autres produits du tabac, comme les cigares et les cigarillos, ou l’utilisation d’une pipe à eau, le tabac à priser et le tabac à chiquer contiennent de la nicotine, une drogue addictive. La fumée aspirée circule dans le corps humain et touche presque chacun des organes. C’est pourquoi le tabagisme affecte autant la santé et le bien-être des fumeurs. La fumée affecte aussi la santé des non-fumeurs qui y sont exposés.

Les effets du tabagisme sur le corps humain



Description des divers effets de la cigarette sur le corps humain


* perte de la fonction respiratoire,
* sécrétions bronchiques,
* accentuation de la sensibilité des poumons à d’autres polluants,
* brûlures chroniques aux lèvres et à la langue,
* destruction des papilles gustatives,
* diminution des défenses contre les infections microbiennes,
* irritation chronique,
* toux,
* lésions précancéreuses et cancéreuses du larynx,
* accélération du rythme cardiaque,
* augmentation de la pression artérielle systémique.

Combien y a t’il de produits chimiques et toxiques dans la cigarette ? La cigarette et sa fumée contiennent près de 4000 produits chimiques et toxiques. Un certain nombre de substances présentes ou produites secondairement par la combustion du tabac arrive à traverser la membrane qui sépare le sang et le liquide céphalo-rachidien dans lequel baigne le cerveau. À court terme, cela provoque une certaine excitation du cerveau et parfois des céphalées.

En plus, dû aux différents agents chimiques, le cerveau coupe partiellement l’appétit et c’est pourquoi les gens prennent parfois du poids lorsqu’ils cessent de fumer : l’appétit redevient normal et la tendance à manger est plus présente. À long terme, ce sont les artères du cerveau qui, progressivement, s’altèrent et s’obstruent. Ces altérations sont sources d’accidents vasculaires cérébraux qui se caractérisent généralement par des troubles de conscience, de la parole, des sens et par des vertiges ou des paralysies diverses. C’est donc l’ensemble du corps qui est attaqué par les produits et dérivés de la cigarette.

Les effets du tabac sur le cerveau

Par son action sur le système nerveux et les changements chimiques et biologiques qu’elle provoque dans le cerveau, la nicotine est la principale responsable de la dépendance au tabac. Elle est aussi en tête de liste au niveau des effets désagréables. Malheureusement, le corps s’y habitue très vite et ces désagréments disparaissent rapidement, pour laisser place à une dépendance au moins aussi forte que la dépendance à l’héroïne. Si nous entrons dans la partie plus scientifique et neurobiologique, voici comment la nicotine agit sur le fonctionnement du cerveau.

Action de la nicotine


La nicotine imite l’action de l’acétylcholine et se fixe sur un type particulier de ses récepteurs appelé récepteur nicotinique. C’est un peu comme un système de clés, la nicotine est une clé très semblable à l’acétylcholine alors elle peut enter dans la serrure, bloquer l’accès et déclencher une réaction. En se fixant sur le récepteur, la nicotine déclenche une réaction qui n’aurait probablement pas lieu s’il n’y avait pas consommation de cigarette.

Une fois dans le sang, la nicotine stimule immédiatement les glandes surrénales qui libèrent l'hormone adrénaline. L'adrénaline stimule le système nerveux central et augmente la pression artérielle, la respiration et le rythme cardiaque.

Comme d'autres drogues addictives telles que la cocaïne et l'héroïne, la nicotine augmente les taux de neurotransmetteurs de la dopamine, qui affectent les circuits de récompense et de plaisir du cerveau. Pour de nombreuses personnes qui consomment du tabac, les changements à long terme dans le cerveau, induits par une exposition chronique à la nicotine, entraînent une dépendance  une maladie caractérisée par la recherche et la consommation de drogues compulsives malgré les conséquences négatives que cela entraîne.

La nicotine modifie le fonctionnement du cerveau, agissant spécifiquement sur les récepteurs cholinergiques de la nicotine qui font partie du circuit de la récompense, libérant de la dopamine, qui est le neurotransmetteur de la motivation et de la récompense. En outre, Cela se fait très rapidement, entre 10 et 15 secondes seulement elle est transportée des poumons à ses récepteurs par la circulation sanguine. En fait, le moyen le plus rapide d’apporter une substance au cerveau est de la fumer, ce qui génère des effets beaucoup plus importants du renforcement conditionné. Le tabac est la drogue qui présente le plus grand risque de dépendance en ne l’essayant qu’une seule fois (32%).

C’est cet état de désensibilisation qui sera artificiellement allongé par l’exposition continue à la nicotine. La dépendance au tabac, qui se développe très rapidement, vient du fait que les récepteurs nicotiniques sont présents dans des aires très “occupées” du cerveau. Les stimulations nicotiniques répétées chez les fumeurs augmentent donc la libération de dopamine dans certaines parties du cerveau (noyau Accubens). Lorsque le fumeur est privé de nicotine (par exemple la nuit), les récepteurs retrouvent leur sensibilité normale et le fumeur ressent une agitation et un inconfort qui le poussent à fumer ; il s’agit en fait des signes du syndrome de manque.

Tabac et maladie mentale


La consommation de cigarette est plus élevée chez les personnes atteintes d’une maladie mentale. D’ailleurs, près de 80% des personnes souffrant de schizophrénie fument.

Le paragraphe précédent explique bien cette grande consommation. La dopamine joue très souvent un rôle dans les troubles mentaux et son augmentation est liée, entre autres, à la présence de nicotine. Le bien-être temporaire que procure la nicotine est suffisant pour créer une sorte de double dépendance chez les personnes atteintes. Il y a la dépendance physique, comme pour les fumeurs réguliers, et cette dépendance est davantage liée à la surabondance de dopamine.

La cigarette devient donc un calmant particulièrement efficace pour eux. Par contre, si on retire la cigarette, les signes de manque risquent d’être plus évidents et plus présents et c’est pourquoi l’arrêt est plus difficile.


Les effets de la fumée secondaire

La fumée secondaire, c’est l’addition de la fumée qui se dégage de la cigarette qui se consume et de celle exhalée par le fumeur. Parmi les toxines qu’elle contient, 50 sont reconnues comme étant cancérigènes et elles sont plus concentrées dans la fumée secondaire que dans la fumée respirée par les fumeurs. La fumée secondaire contient près de 3 fois plus de goudron, 5 fois plus de monoxyde de carbone, 6 fois plus de nicotine et 40 fois plus d’ammoniac. Les non-fumeurs travaillant dans un environnement saturé en fumée inhalent les mêmes substances toxiques que les fumeurs.

Les enfants, dû à leur métabolisme plus élevé, peuvent absorber une quantité supérieure de fumée que les adultes. Les nourrissons et les enfants exposés à la fumée secondaire sont plus susceptibles de souffrir d’une maladie respiratoire chronique, d’une insuffisance de la fonction pulmonaire, d’infections de l’oreille moyenne et d’allergies alimentaires. Ils peuvent même être victimes du syndrome de mort subite du nourrisson.

Saviez-vous que… ?


* Une personne qui fume un paquet de cigarettes par jour absorbe l’équivalent d’une tasse de goudron par an.

* Le tabac est responsable d’une diminution des performances sexuelles.

* Le tabac est responsable d’une diminution de la fécondité chez la femme.

* La peau des femmes fumeuses est sèche, terne et son teint est brouillé. La peau perd de sa souplesse et présente donc un vieillissement prématuré.

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Recherche


Fumer accélère le processus de vieillissement cérébral

Des chercheurs de l'université d'Edimbourg, dans une étude publiée dans Moléculaire Psychiatry Journal en novembre 2015, ont mis au jour un lien direct entre tabac et altération de la mémoire.

Les chercheurs ont analysé les scanners de 500 personnes âgées en moyenne de 73 ans. Les fumeurs présentaient un cortex cérébral beaucoup plus fin que les non-fumeurs ou même que les personnes qui avaient arrêté de fumer. Et plus les patients avaient renoncé au tabac il y a longtemps, plus leur cortex était épais.

Les parties jaunes du cerveau montrent des zones où
les non-fumeurs avaient un cortex cérébral plus épais que les fumeurs

Sous l'action du vieillissement, les couches extérieures de notre cerveau ont tendance à s'éroder avec le temps. Or, selon les scientifiques, ce processus serait largement accéléré chez les fumeurs. Les zones touchées se trouvent dans la région du cortex cérébral qui gère la mémoire, l'attention et la concentration du sujet.

Les résultats de l'étude démontrent également que dès que l'on arrête de fumer, les bénéfices sont immédiats sur le cortex cérébral. Selon les médecins, le processus de guérison des tissus pourrait être visible quelques semaines après l'arrêt. Cependant, ils soulignent qu'il s'agit d'un processus très long et qu'il faut environ 25 ans pour que le cortex cérébral s'épaississe jusqu'à un niveau normal en fonction de l'âge.

La recherche fait partie d'un projet britannique plus vaste visant à étudier le cerveau appelé The Disconnected Mind.

Cette étude donne l’espoir que l’abandon du tabac, même à l’âge mûr, apporte de grands avantages au cerveau.


Fumer endommage le cerveau

Selon une étude menée par des chercheurs de la faculté de médecine "Charite" de l'université de Humboldt (Allemagne), publiée dans la revue Biological Psychiatry en 2010, les fumeurs subissent un amincissement du cortex orbito-frontal.

Plus précisément, les expériences montrent que plus une personne fume chaque jour de cigarettes et plus longtemps elle a fumé, plus son cortex cérébral est fin dans cette région. L'amincissement du cortex cérébral a été associé au vieillissement et à une intelligence réduite.

En outre, le cortex orbito-frontal ayant été associé au contrôle des impulsions, à la récompense et à la prise de décision, son amincissement peut augmenter le risque de dépendance. Par conséquent, le tabagisme aurait un effet cumulatif sur le cerveau, ce qui rend de plus en plus difficile l’abandon du tabac par les fumeurs chroniques.


Fumer endommage les capacités du cerveau

Des chercheurs du King's College de Londres, dans une étude publiée dans la revue Age and Ageing parue en novembre 2012, ont révélé que la cigarette contribuait au déclin des fonctions cognitives.

Les scientifiques ont tiré ces conclusions à partir des recherches étudiant les liens entre la probabilité d'une crise cardiaque ou d'un accident vasculaire cérébral et l'état du cerveau. Ils ont découvert que l'hypertension artérielle et le surpoids semblaient également affecter le cerveau.

Pour cela, ils ont suivi le poids et la pression artérielle de 8800 personnes âgées de plus de 50 ans. Les chercheurs ont également demandé aux patients de faire des exercices de mémoire, comme celui de retenir un certain nombre de mots, ou encore des exercices de vivacité intellectuelle, comme celui de nommer un maximum d'animaux en une minute. Ces tests ont été renouvelés quatre ans, puis huit ans après le début de l'étude.

D'après leurs résultats, les chercheurs ont noté qu'un risque de maladie cardio-vasculaire élevé était directement associé à un déclin accéléré du fonctionnement cognitif, particulièrement chez les personnes qui n'avaient pas une bonne hygiène de vie. Par ailleurs, l'étude dit également que les fumeurs ont présenté de moins bons résultats aux tests de mémoire.

Manque d'activité sportive, mauvaise alimentation, si les chercheurs établissent un lien direct entre une mauvaise hygiène de vie et les performances cérébrales, ils expliquent que fumer augmente le risque de maladie cardio-vasculaire qui favorise à son tour le déclin cognitif. Ainsi, fumer endommage indirectement le cerveau.


Tabagisme actif et passif associés au manque de mémoire

Selon une étude menée par une équipe anglaise de la Northumbria University de Newcastle, publiée dans la revue Addiction de 2012, les fumeurs, actifs ou passifs, ont plus de difficultés à se souvenir des activités en cours que ceux qui ne sont pas exposés à la fumée de tabac.

L'équipe a rassemblé 27 fumeurs, 24 personnes exposées régulièrement à la fumée secondaire et 28 personnes n'ayant jamais eu cette exposition, que ce soit directe ou secondaire. Tous avaient entre 18 et 30 ans.

Les auteurs les ont évalués avec le Cambridge Prospective Memory Test, qui comprend des exercices temporaires, tels que la remise d'une clé aux chercheurs lorsqu'il ne reste que sept minutes, et des exercices situationnels, tels que la remise de la clé lors de l'écoute d'un mot.

Chaque participant a reçu des points en échange de sa performance, en fonction du nombre de rappels utilisés. Les scores étaient compris entre zéro et 18 points par test ; plus le score est élevé, plus la mémoire est importante.

Dans les exercices temporaires, l'équipe a détecté une différence statistiquement significative entre les groupes : les participants sans exposition à la fumée de tabac ont obtenu 16,3 points, tandis que les fumeurs passifs ont atteint 13,7 points et les fumeurs actifs, 11,6 points.

Dans les tests de situation, les participants sans exposition ont de nouveau dépassé les fumeurs actifs, mais pas autant aux passifs.

Cesser de fumer améliore la mémoire


Le groupe de fumeurs se souvient de 59% des activités, celui des ex-fumeurs se souvient de 74% des sujets et ceux qui n'ont jamais fumé de 81%.

On sait que cesser de fumer présente des avantages pour la santé, mais cette étude montre pour la première fois que cela améliore également les fonctions cognitives, expliquent les chercheurs. L'étape suivante consistera à étudier si l'exposition à la fumée secondaire provenant de soi-disant "fumeurs passifs" a des effets similaires sur le cerveau.

Les problèmes de mémoire prospective ne sont pas seulement ennuyeux quand une personne oublie de rencontrer des amis, mais peut aussi avoir des conséquences plus graves, comme ne pas prendre de médicament.

La mémoire prospective nous permet de formuler et de réaliser les intentions futures, et constitue un élément clé dans la coordination et le contrôle de la plupart de nos actions quotidiennes, comme prendre les clés avant de quitter la maison, préparer un repas, prendre rendez-vous ou prendre certains médicaments.


Fumer à l'adolescence affecte la taille du cerveau

Une étude menée par des scientifiques de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA), publiée dans la revue Neuropsychopharmacology en mars 2014, montre les différences spectaculaires que cause le tabac dans le développement du cerveau chez les adolescents.

En particulier, l'équipe a constaté des différences significatives dans les régions du cerveau entre les adolescents fumeurs et non-fumeurs, même lorsque la dépendance n'était pas trop grave. La recherche a révélé que le tabagisme à l'adolescence peut engendrer des changements dans l'insula dont la taille et le volume étaient très différents selon les groupes de jeunes. Le cortex insulaire du fumeur est moins développé que celui du non-fumeur.

Située sur la surface latérale du cerveau, l'insula est liée au système limbique et joue un rôle important dans le contrôle des émotions et des sentiments. Les modifications de cette structure cérébrale causées par le tabac affectent directement le contrôle direct de l'état interne des adolescents ou de la prise de décisions.

Après avoir étudié les dossiers médicaux de 42 jeunes âgés de 16 à 22 ans, les chercheurs ont constaté que l'épaisseur de l'insula des fumeurs était beaucoup plus mince que celle des non-fumeurs. Ils ont également constaté que plus le sujet fumait chaque jour, plus l’épaisseur était fine.

Les scientifiques suggèrent que les changements cérébraux causés par le tabagisme chez les jeunes pourraient expliquer pourquoi les adolescents fumeurs développent une addiction plus profonde au tabac que les adultes qui se mettent à fumer plus tard. La nicotine amoindrit leur capacité de décision, et leur cerveau a moins conscience de l’état de dépendance dans lequel ils se retrouvent. Dans ce groupe d'âge, où les drogues ont un effet encore plus aigu sur le cerveau des individus, l'action des cigarettes et de la nicotine est encore pire que chez les adultes.

À un âge aussi sensible, le tabac peut modifier radicalement le développement cérébral des jeunes et affecter de manière significative leur personnalité. Des études comme celle-ci rappellent sans aucun doute l'importance de prévenir la consommation de drogues socialement acceptées, en raison des implications médicales à moyen terme.


La relation directe entre le tabagisme et les douleurs dorsales chroniques

Dans une étude de la faculté de médecine Feinberg de la Northwestern University, publiée dans le numéro de novembre 2014 de Human Brain Mapping, on affirme que les fumeurs risquent d'être trois fois plus susceptibles de développer des douleurs chroniques au dos que les non-fumeurs. En même temps, abandonner cette habitude pourrait réduire considérablement ces probabilités.

La relation entre le tabagisme et le risque accru de lombalgie ou d'autres maladies liées à la douleur chronique a été étudiée pendant des années. Aussi d'autres recherches ont déjà indiqué que cesser de fumer réduit la douleur. Mais c'est la première fois que le tabagisme et la douleur chronique sont liés à la partie du cerveau associée à la dépendance et à la récompense.

Les chercheurs affirment que le tabac pourrait affecter la réaction du cerveau aux maux de dos et rendre les fumeurs moins résistants aux épisodes de douleur.

Les résultats proviennent d'une étude longitudinale de 160 adultes présentant de nouveaux cas de douleurs au dos. Au cours d'une année, ils ont subi cinq examens cérébraux et ont été invités à évaluer l'intensité de leurs maux de dos et à remplir un questionnaire dans lequel ils ont été interrogés sur le tabagisme et d'autres problèmes de santé. Avec les adultes souffrant de maux de dos, 35 participants témoins en bonne santé et 32 participants souffrant de lombalgie chronique ont été contrôlés de la même manière.

Les scientifiques ont analysé l’activité de deux zones du cerveau  le noyau Accumbens et le cortex préfrontal médian  qui sont impliqués dans un comportement addictif et un apprentissage motivé. Ils ont constaté que ce circuit est également fondamental dans le développement de la douleur chronique.

Apparemment, ces deux régions du cerveau "se parlent" et la force de cette connexion aiderait à déterminer qui développera une douleur chronique. Dans le cas des fumeurs, cette connexion s'est avérée très forte et active dans le cerveau, et elle a radicalement diminué chez ceux qui ont abandonné leur habitude de fumer pendant l'année de l'expérience. Par conséquent, la sensibilité à développer une douleur chronique a diminué.

En montrant comment une partie du cerveau impliquée dans l'apprentissage motivé permet à la dépendance au tabac d'interagir avec la chronicité de la douleur, les résultats indiquent un lien potentiellement plus général entre la dépendance et la douleur.

Lorsqu'ils étaient administrés avec des anti-inflammatoires, les chercheurs ont observé que, même si les médicaments aidaient à contrôler la douleur, ils ne parvenaient pas à modifier l'activité des circuits cérébraux. Selon les scientifiques, les interventions futures devraient viser à manipuler les mécanismes du cerveau en tant que stratégie efficace de prévention et de soulagement de la douleur chronique.

Tabac, femmes et douleur chronique. Bien que cette étude soit la première à relier le tabac, la douleur chronique et l’activité cérébrale, ce n’est pas la première fois que le lien direct entre le tabac et la douleur est mentionné. En 2011, des chercheurs de l'Université du Kentucky ont observé que les femmes présentant une plus grande dépendance au tabac avaient des taux plus élevés de douleurs musculo-squelettiques chroniques. Plus précisément, celles qui fumaient quotidiennement étaient deux fois plus susceptibles de développer cette douleur.


L’huile essentielle de romarin permet d’améliorer la mémoire de travail

Des chercheurs de l'Université de Northumbria au Royaume-Uni, dans une étude publiée dans Therapeutic Advances in Psychopharmacology en 2012, ont démontré que le 1,8-cinéole, principal composant chimique du Romarin à cinéole permet d'améliorer les performances cognitives et d'agir sur la mémoire et l'humeur.

Vingt volontaires ont ainsi effectué une série de tâches de soustraction et de traitement de l'information visuelle dans une cabine où l'on diffusait de l'huile essentielle de Romarin à cinéole. Des prélèvements sanguins ont été effectués pour connaître la quantité de 1,8-cinéole absorbée par chacun, au début et à la fin de la session.

Les chercheurs ont ainsi pu constater que plus le 1,8-cinéole était présent dans le sang du participant, meilleure était sa performance cognitive, plus le sujet gagnait en vitesse et en précision.

Déjà en 2003, une étude menée par cette même équipe scientifique, et publiée dans l'International Journal of Neuroscience, démontrait que la diffusion d'huile essentielle de Romarin à cinéole permettait, dans certains cas, d’augmenter la mémoire.

L'odorat humain est très sensible et envoie des messages au cerveau, déclenchant des réactions et des réponses. Les odeurs affectent les neurotransmetteurs – hormones du cerveau qui transmettent l'information d'un neurone à l'autre  liés à la mémoire.

Le problème du tabac ne réside pas seulement dans les risques visibles qu’il induit, mais aussi dans les problèmes médicaux que nous ne voyons pas a priori, mais qui ont des conséquences à moyen et à long terme sur la santé. L’émergence des cigarettes électroniques si populaires n’aide pas non plus, car les dernières recherches affirment qu'elles sont tout aussi nuisibles que le tabac. Cesser de fumer est la meilleure façon de réduire les risques de lésions cérébrales, de démence et d’autres maladies.

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