Stabilité de l’attention, résistance au stress,
ouverture aux autres : les bienfaits de la méditation sont aujourd’hui
largement connus. Cette pratique issue du bouddhisme est utilisée à l’hôpital
pour le traitement des douleurs chroniques ou de la dépression, à l’école pour
améliorer la concentration des élèves et par tout un chacun pour se sentir
mieux dans sa vie.
Les premières études scientifiques abouties sur la
méditation et le cerveau datent seulement des années 2000, avec l’apparition
des technologies d’imagerie cérébrale.
La méditation consiste à faire le vide total en
soi et à se concentrer sur ce qui passe à l'intérieur de notre corps
(respiration, fonctions vitales, etc.). Elle nous aide à faire abstraction du
stress, à chasser de notre esprit les émotions, idées, tracas, etc., et à
nous concentrer sur l'intérieur.
La méditation peut être comparée à une sorte de
gymnastique du cerveau. Comme pour les muscles de notre corps, ce n'est qu'à
force de pratique régulière que l'on parvient à atteindre un état de
relâchement, de sérénité et de relaxation totale.
Il existe plusieurs manières de méditer, qui sont
décrites et expliquées dans de nombreux livres de spiritualité et de
cheminement intérieur. Ses deux formes principales sont :
* La méditation focalisée où l’on fixe un objet
précis sur lequel on concentre toute son attention afin de se détacher des
parasites du monde extérieur.
* La méditation de pleine conscience où l’on
s’attarde au contraire sur toutes les émotions internes et les multiples sensations
externes en acceptant consciemment leur présence et sans se laisser affecter
par leur nature.
Fonctionnement du cerveau pendant la méditation
À gauche: cerveau stressé À droite: cerveau en méditation |
En matière de méditation focalisée, ce sont les
mêmes régions cérébrales qui vont être activées. Le cortex cingulaire est connu
pour être impliqué dans des fonctions supérieures comme le contrôle de soi, la
concentration sur la résolution d’un problème, la reconnaissance de nos
erreurs.
On sait que chez
l'homme, après un mois de méditation,
une zone du cerveau appelée cortex cingulaire antérieur (ACC) est anormalement
activée. Les neurones y sont excités de façon beaucoup plus synchronisée que
chez des personnes qui n'ont pas pratiqué de méditation, y compris lorsqu'elles
sont au repos.
Le thalamus transmet les sensations en adressant à
la zone correspondante du cortex des impulsions électriques – les ondes alpha – dont la fréquence varie en fonction de l'intensité de la perception. Quand
l'esprit se concentre sur une partie du corps, les ondes baissent sur la zone
cible et la sensation augmente alors que, partout ailleurs, les ondes alpha
augmentent et les sensations baissent.
Modifications dans le cerveau
La méditation provoque
des changements fonctionnels dans le cerveau, elle induit une réorganisation
de l’activité neuronale. C’est ce qu’on appelle la neuroplasticité,
c’est-à-dire la faculté du cerveau à être modifié – y compris dans sa structure – par l’expérience vécue.
La pratique régulière
de la méditation a ainsi un effet physiologique sur le cerveau :
cela se traduit par l’activation de certaines zones qui commandent notre
attention, nos émotions, notre présence au monde et aux autres.
Selon plusieurs études, le cerveau aurait une
certaine plasticité, c’est-à-dire qu’on pourrait l’entraîner comme un muscle.
En mettant l’accent sur sa capacité de concentration, sur l’observation de
notre propre intérieur, c’est-à-dire nos pensées et émotions, la méditation
fait partie de ces entraînements mentaux. Le fait de la pratiquer permettrait
d’augmenter la concentration de matière grise dans plusieurs régions du
cerveau, comme l’hippocampe gauche ou le cervelet.
En outre, les personnes qui ont une longue
expérience en méditation présentent un cortex cérébral plus épais que des
personnes comparables qui ne pratiquent pas la méditation. Cette différence est
encore plus marquée chez les personnes âgées, dont le cortex s’affine
progressivement avec l’âge.
La méditation semble même susceptible d'augmenter
la connectivité des circuits cérébraux et de produire des effets bénéfiques non
seulement sur l'esprit et le cerveau, mais aussi sur l'ensemble du corps.
Recherche
La méditation augmente le nombre de plis dans le
cortex cérébral
Dans une étude menée par des chercheurs à l’Université de Californie, publiée
dans Frontiers in Human Neuroscience
en mars 2012, la méditation augmente le nombre
de plis se trouvant dans le cortex cérébral.
Le néocortex ou le
cortex cérébral, bien qu'ayant une épaisseur de seulement 3 à 5 mm, si l'on
excepte le cervelet, contient plus de cellules nerveuses que toute autre
structure du cerveau.
La méditation augmente
le nombre de gyrification du cortex. Cette transformation augmente les
circonvolutions du cerveau, ces canaux et sillons repliés aux allures de boyaux
torsadés. Plus la structure s'épaissit ou se multiplie, plus le traitement de
l'information est accéléré. Les chercheurs ont noté que ce processus s'améliore
avec les années de pratique.
Ces mêmes chercheurs
avaient déjà prouvé l'épaississement de la paroi du cerveau des gens qui
méditent. Cette modification structurale avait accéléré la connexion entre les
neurones.
En comparant les données
obtenues par imagerie par résonance magnétique, les différences observées entre
le groupe de méditant et d'autres, les chercheurs ont trouvé en particulier ces
améliorations dans une partie du cerveau, l'insula droite et dorsale gauche,
liée au système nerveux autonome, affectif et cognitif.
Les neurosciences ont
établi la corrélation entre l'épaisseur de la structure du cerveau et
l'amélioration des fonctions cognitives. Au contraire, une surface irrégulière
ou trop mince serait liée à différentes maladies neuropsychiatriques, notamment
la schizophrénie et l'Alzheimer.
La méditation atténue l’expérience de la douleur
Une étude conduite par l’Université de Manchester,
publiée dans la revue médical Pain en
2010, a découvert que la pratique régulière de la méditation diminue le
ressenti de la douleur, la rendant moins intense et désagréable.
Les chercheurs expliquent que cet effet est du au
fait que le cerveau des méditants anticipe moins la douleur et ne concentre pas
autant d’attention à la sensation physique qu’elle provoque.
Des expériences ont ainsi été menées sur des
méditants expérimentés pour savoir si leur perception de la douleur était
modifiée par leur pratique. Pour cela, les chercheurs ont utilisé un dispositif
qui provoque par intermittence une brève douleur tandis qu’un scanner
enregistre l’activation des aires cérébrales. Les méditants ressentent la
douleur avec la même intensité que les novices. Ce qui diffère chez eux, c’est
l’absence d’anticipation du stimulus douloureux, source d’anxiété et de stress
chez les autres. Comme si la méditation permettait d’objectiver la sensation
douloureuse et d’éviter ainsi de l’interpréter ou de la rejeter.
L’étude suggère que ces bénéfices ne sont
ressentis que par les méditants expérimentés qui pratiquent la méditation
depuis longtemps. Chez ces méditants, les zones du cerveau associées à
l’anticipation de la douleur ont montré moins d’activité que celles des
méditants moins expérimentés et des participants qui n’ont jamais médité. Les
constatations de l’étude indiquent un certain potentiel pour le développement
futur de méthodes de gestion de la douleur alternatives impliquant la
méditation.
La
méditation ne modifie par la douleur, mais notre rapport à la douleur.
Méditer
augmente la matière grise du cerveau
Selon une équipe de l'université de Californie de
Los Angeles, dans une étude publiée dans la revue Frontiers in Psychology en
2009, méditer protégerait notre cerveau du déclin.
Pour démontrer cela, 100 personnes de 24 à 77 ans
ont été recrutées. 50 % pratiquaient la méditation depuis quatre à
quarante-six ans. L'autre moitié constituait le groupe témoin. Tous ont passé
une IRM qui a révélé l'anatomie de leur cerveau.
Sur les clichés, les chercheurs ont observé que,
si avec l'âge la matière grise – corps cellulaires des neurones et connexions – se réduit d'une façon générale dans les deux groupes, la pente de régression
n'est pas la même. Celle du groupe témoin était considérablement plus raide que
celle du groupe des méditants. Avec, localement, un effet encore plus marqué
dans certaines zones comme l'hippocampe impliqué dans la mémorisation.
Autrement dit, la pratique mentale amoindrirait la perte inéluctable du volume
cérébral.
Selon les auteurs, comme toute autre activité
mentale intense, la méditation stimulerait ainsi la genèse des branches des
neurones – dendrites – et des connexions – synapses –. Ces micro-changements
anatomiques aboutissant à un gain global de matière grise qui compenserait la
perte due à l'âge. La méditation agirait également en réduisant le niveau de
stress, délétère pour les neurones.
La
méditation modifie le cerveau
Neuroscientifique à l’hôpital du Massachusetts et
à la Harvard Medical School, le Dr Sara Lazar a démontré avec son équipe dans
une étude en 2011 que la méditation augmente le volume de matière grise.
Après 8 semaines d’apprentissage et de pratique de
la méditation par des débutants, le renforcement cérébral a été observé dans
les régions du cortex cingulaire postérieur – contrôle de soi –, de
l’hippocampe gauche – apprentissage, mémoire, régulation émotionnelle –, de la
jonction temporo-pariétale – empathie et compassion – et même de l’amygdale,
responsable en partie du sentiment de peur et d’anxiété.
En 2005, le Dr Lazar détectait déjà chez des
méditants réguliers un épaississement du tissu cérébral du cortex préfrontal
gauche impliqué dans les processus cognitifs, émotionnels et le sentiment de
bien-être. En 2010, cette même chercheuse montrait aussi un grossissement de
l'hippocampe et un rétrécissement de l'amygdale – sensible à la peur –. Le
cerveau méditant paraît aussi mieux connecté.
Changements mis en avant dans les études :
* Ralentissement du vieillissement du cortex
cérébral, épaisse couche de neurones qui entourent le cerveau.
* Léger épaississement du cortex préfrontal
gauche, impliqué dans les états d’humeur, dans les processus cognitifs
et émotionnels, ce qui augmente le
sentiment de bien-être et augmente l’optimisme.
* Léger grossissement du tissu de neurones au
niveau de l’hippocampe, ce qui permettrait une meilleure mémorisation.
* Rétrécissement de l’amygdale, moins
d’agressivité et moins de peur.
* Un meilleur renforcement du système immunitaire, lié à une meilleure gestion du stress, car
celui-ci de façon chronique peut abaisser l’efficacité du système immunitaire.
Méditation de pleine conscience : comment
agit-elle sur le cerveau ?
Selon une étude réalisée par des chercheurs de Carnegie
Mellon University, publiée dans
Biological Psychiatry en février 2016, des bénéfices tirés
de la méditation de pleine conscience permettraient l’augmentation du taux de
connectivité dans le cortex préfrontal et la diminution du taux
d'interleukine-6, un marqueur de l'inflammation.
La méditation de pleine conscience, mindfulness
en anglais, consiste à se concentrer sur ses sensations ou perceptions, en les
laissant passer, sans porter de jugement. Elle semble présenter des bénéfices
pour la santé, comme la réduction de la douleur.
Les chercheurs ont mené un essai randomisé
contrôlé sur 35 adultes en recherche d'emploi, avec un niveau de stress élevé.
Ils ont été répartis en deux groupes : certains ont suivi un entraînement
intensif à la méditation de pleine conscience pendant trois jours, et d'autres
ont fait de la relaxation classique.
Tous ont eu un scanner cérébral au repos avant et après
leur programme. Les participants ont aussi fourni des échantillons sanguins
avant le programme et pendant quatre mois, afin que soit mesurée
l'interleukine-6, un biomarqueur de l'inflammation.
Les scanners du cerveau ont montré que
l'entraînement à la méditation de pleine conscience augmentait la connectivité
d'un réseau cérébral au repos dans des aires importantes pour l'attention et le
contrôle exécutif – le contrôle du comportement –, dans le cortex préfrontal
dorsolatéral. La relaxation n'avait pas ces effets pour les autres participants.
De plus, les participants qui ont suivi le
programme de méditation de pleine conscience ont aussi eu une réduction du taux d'interleukine-6. D'après les auteurs, les modifications au niveau du
cerveau expliqueraient 30% de l'effet de la méditation de pleine conscience sur
l'interleukine-6. La méditation de pleine conscience permettrait de nouvelles
connexions dans le cerveau et cette réorganisation neuronale favoriserait une
meilleure gestion du stress et de ses conséquences, comme l'inflammation.
Ces
changements dans le cerveau fournissent un marqueur neurobiologique d'un
meilleur contrôle exécutif et de la résistance au stress. L'entraînement à la méditation de pleine conscience améliore la capacité du
cerveau à gérer le stress, et ces changements améliorent un large éventail de
résultats de santé liés au stress.
Les bénéfices de la méditation mindfulness pour la santé sont dus au
fait qu'elle modifie les réseaux cérébraux ; ces changements dans la
connectivité cérébrale expliquent les améliorations au niveau de
l'inflammation. Ce nouveau travail
éclaire comment cet entraînement de pleine conscience agit sur le cerveau pour
produire ces avantages inflammatoires pour la santé.
La méditation et les exercices mentaux modifient
la plasticité cérébrale et réduisent le stress
Des chercheurs du
Département de Neurosciences Sociales, de Sciences cognitives et Cérébrales
Humaines de l’Institut Max Planck à Leipzig (Allemagne), ont mené un projet à
grande échelle : ReSource Project,
dont les résultats ont été publiés dans la revue Science Advances
en octobre 2017. Il vise à distinguer les effets uniques des différentes
méthodes de formation mentale sur le cerveau, le corps et le comportement
social.
Pour étudier si la
formation mentale ciblée de différentes compétences cognitives et sociales peut
induire des changements spécifiques dans la morphologie cérébrale, les
chercheurs ont recueilli des données longitudinales d’imagerie par résonance
magnétique (IRM) au cours d’une intervention de formation mentale de 9 mois à
partir d’un grand échantillon d’adultes âgés entre 20 et 55 ans.
Au moyen de divers
exercices mentaux quotidiens et de séances groupées hebdomadaires, les
protocoles de formation traitent spécifiquement de trois domaines fonctionnels:
1. L’attention portée à l’attention et l’interception.
2. Les compétences socio-affectives (compassion, traitement des émotions difficiles et motivation pro-social).
3. Les compétences socio-cognitives (perspective cognitive, prise sur soi et les autres et métacognition).
1. L’attention portée à l’attention et l’interception.
2. Les compétences socio-affectives (compassion, traitement des émotions difficiles et motivation pro-social).
3. Les compétences socio-cognitives (perspective cognitive, prise sur soi et les autres et métacognition).
Les analyses d’épaisseur
corticale basées sur l’IRM, contrastant les différents modules de formation les
unes avec les autres, ont indiqué des changements divergents spatialement dans
la morphologie corticale. Les changements de cerveau structurel spécifiques au
module ont été en corrélation avec les améliorations comportementales induites
par la formation chez les mêmes individus dans les domaines spécifiques de
l’attention, de la compassion et de la prise de conscience cognitive,
respectivement, et se chevauchant avec des réseaux fonctionnels. Les résultats
longitudinaux indiquent une plasticité structurale dans des réseaux cérébraux
socio-affectifs et socio-cognitifs bien connus chez des adultes en bonne santé
basés sur des pratiques mentales quotidiennes ciblées.
Tous les exercices ont
été pratiqués six jours par semaine pour un total de 30 minutes par jour. Les
chercheurs ont évalué une variété de mesures telles que les tests de
comportement psychologique, les mesures du cerveau au moyen de l’imagerie par
résonance magnétique (IRM) et des marqueurs de stress tels que la libération de
cortisol avant et après chacun des trois modules de formation pendant les trois
mois.
Simultanément,
l’attention a augmenté ainsi que les aspects exécutifs de l’attention, alors
que la performance dans les mesures de compassion ou de prise de vues n’avait
pas augmenté de manière significative. Les capacités sociales n’ont été
touchées que par les deux autres modules intersubjectifs.
Dans les deux autres
modules, axés soit sur les compétences socio-affectives ou socio-cognitives,
les chercheurs ont pu montrer des améliorations comportementales sélectives en
matière de compassion et de prise de perspective. Ces changements de
comportement correspondaient au degré de plasticité cérébrale structurelle
spécifique de régions situées dans le cortex qui soutiennent ces capacités.
Ces résultats
fournissent des preuves impressionnantes de la plasticité cérébrale chez les
adultes grâce à une pratique mentale quotidienne brève et concentrée,
entraînant une augmentation de l’empathie, de la compassion et de la prise de
perspective, qui sont des compétences cruciales pour les interactions sociales
réussies, la résolution des conflits et la coopération. Ces résultats sont très
pertinents pour les systèmes éducatifs et pour une application clinique.
Les chercheurs ont
découvert que, dans les participants soumis à un test de stress psychosocial,
la sécrétion de l’hormone du stress (cortisol) a diminué jusqu’à 51%.
Cependant, cette réduction de la sensibilité au stress dépendait des types de
formation mentale préalablement formés.
Seuls les deux modules
(2 et 3) axés sur les compétences sociales ont considérablement réduit la
libération de cortisol après un facteur de stress social. Malgré ces
différences au niveau de la physiologie du stress, chacun des modules de
formation a réduit la perception subjective du stress.
Les résultats actuels
mettent en évidence non seulement que les compétences sociales cruciales
nécessaires à une interaction et une coopération sociales réussies peuvent
encore être améliorées chez les adultes en bonne santé. Une telle formation
mentale entraîne des changements structurels du cerveau et la réduction du
stress social, mais aussi les différentes méthodes de formation mentale ont les
effets différentiels sur le cerveau, sur la santé et le comportement.
* *
*
Les
effets de la méditation
Dans la méditation, l'être humain apprend à
ressentir de nouveau son corps, son âme et son esprit comme une unité. La
colonne vertébrale, si souvent en mauvais état, se redresse, le système nerveux
se renforce, le fonctionnement du cerveau est régularisé et harmonisé par
l'éveil des couches profondes qui sont comme endormies chez l'homme habitué à
n'utiliser que ses facultés rationnelles, au détriment de son intuition et de
sa créativité.
L'amélioration de la circulation sanguine
cérébrale conduit à un repos du cortex avec l'arrêt du flux des pensées, tandis
que le sang afflue vers les couches profondes, qui s'éveillent en donnant une
impression de calme, de sérénité.
Que se
passe t-il dans le cerveau ?
La pratique régulière de la méditation améliore le
fonctionnement général du cerveau en augmentant la capacité du cerveau à
traiter les informations à un rythme plus soutenu.
Elle provoque des importants changements dans
l’hémisphère droit, qui est associé au maintien de la concentration et de
l’attention. Elle améliore les performances mentales telles que la capacité
d’apprentissage, une mémoire et une compassion renforcée et une augmentation de
la substance grise dans l’hippocampe, région du cerveau associée avec
l’apprentissage et la mémoire.
Dans l’amygdale, elle diminue la substance grise,
provoquant une réduction significative du stress et de l’anxiété chez les
individus.
Des effets de la méditation sur le réseau neural,
associé aux comportements de compassion sociale tels que l’altruisme,
l’empathie et la gentillesse.
Que se passe t-il dans le corps ?
La méditation épaissit les zones clés du cerveau associées aux
perceptions auditives, sensorielles, visuelles et internes. C'est ainsi que
l'on devient réceptif à travers chacune des cellules du corps, comme si l'on
commençait à penser avec tout son corps et que toute division intérieure était
dépassée. De plus, dans la paix de la méditation, ce qui vit dans les couches
profondes de l'inconscient peut être mené à la conscience pour y être purifié
mais agit aussi sur le système hormonal, vasculaire et même musculaire.
Que se
passe t-il dans la psyché ?
La méditation améliore la régulation des émotions,
des comportements et des pensées.
Il y a des changements structurels dans la zone du
cerveau – le cortex cingulaire antérieur (CCA) – associée à la régulation du
comportement et des émotions. Non seulement la structure cérébrale est
modifiée, mais sa connectivité avec les autres zones du cerveau est également
renforcée de manière significative.
De manière générale, la méditation stimule l’activité du cortex préfrontal gauche, la partie du cerveau qui est responsable des sentiments positifs tels que l’empathie, l’estime de soi ou le bonheur, tout en diminuant les sentiments négatifs comme le stress, la colère ou l’anxiété. De plus, elle réduit les sensations de douleur grâce à son action sur le cortex cingulaire antérieur, l’insula et le thalamus.
L’augmentation des connexions cérébrales reliées à
la substance blanche est liée aux changements positifs dans l’humeur des
individus.
La méditation, au vu de tous les bienfaits qu’elle présente sur la gestion du stress, des émotions négatives, est évidemment indiquée dans les troubles psychologiques tels que le stress ou l’anxiété généralisée.
Les recherches sur la méditation apportent de nouvelles connaissances sur les méthodes d'entraînement mental, susceptibles d'améliorer la santé et le bien-être. La pratique de la méditation en parallèle de notre vie professionnelle améliorerait non seulement notre bien-être, mais aussi nos facultés d’apprentissage et de mémoire, nous rendant ainsi plus performants et mieux disposés à travailler sereinement.
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