Manque d'attention,
mauvaise performance à l'école, irritabilité ou abus de certaines
substances
sont des indicateurs de problèmes de comportement chez les mineurs
On
appelle troubles du comportement chez l’enfant les symptômes
psycho-pathologiques qui mettent en cause la relation actuelle de l’enfant avec
son entourage.
Une
action physique ou verbale socialement inacceptable devient le mode
d'expression privilégié d'une personne. Il s'agit souvent d'une tentative
d'affirmation socialement inadéquate. Ces troubles entraînent des conséquences
allant de la simple gêne au danger pour celui qui les présente et pour les
autres. Ils doivent parallèlement être décodés comme des manifestations des
difficultés chez l’enfant ou l’adolescent.
Le
trouble de comportement est souvent un moyen d'envoyer un message de souffrance
ou d'inconfort. La vision et les réactions de l’entourage à l’égard de ces
comportements problématiques influencent les réactions de ceux qui présentent
ces troubles ainsi que leur manière de les régler.
Différents troubles
mentaux importants tels que la dépression et des troubles des conduites
alimentaires se développent souvent au cours de l'enfance et de l'adolescence.
L’autisme et d’autres troubles se développent quant à eux exclusivement pendant
l’enfance.
Les troubles
comportementaux se distinguent de ces comportements normaux par le fait qu’ils
sont plus fréquents et qu’ils causent des problèmes dans plusieurs aspects de
la vie du jeune. Par exemple, le jeune ne s’attire pas seulement des ennuis à
l’école et en famille, mais il éprouve des difficultés avec ses amis et ses
camarades de classe.
Comme chez l'adulte, le
caractère des enfants et des adolescents varie. Certains sont timides et
réservés; d’autres sont socialement exubérants. Certains sont méthodiques et
prudents; alors que d’autres sont impulsifs et négligents. La différence entre
un enfant qui se comporte normalement et un enfant présentant un trouble est
déterminée par la présence d'une déficience et d'une souffrance liées aux
symptômes visibles.
Causes
Les enfants existent
dans le contexte d’un système familial qui a un effet profond sur les symptômes
et les comportements de l’enfant; un enfant normal vivant dans une famille
touchée par la violence domestique et la toxicomanie peut, de prime abord,
sembler souffrir d'une ou plusieurs pathologies psychiatriques.
Facteurs biologiques
Certains traits
caractéristiques des troubles du comportement sont parfois héréditaires. Les
enfants dont la famille a souffert de troubles comportementaux ou
d’apprentissage, d’anxiété, de dépression ou d’une psychose bipolaire courent
peut-être plus de risques de présenter des troubles du comportement.
Facteurs sociaux et environnementaux
Les enfants dont la
famille est très stressée sont plus susceptibles de présenter des symptômes de
trouble comportemental.
* difficultés
financières;
* exposition à de la violence;
* séparation;
* parents sévères ou
imprévisibles;
* supervision
inconstante causée, par exemple, par les troubles mentaux du père ou de la mère
ou par le fait de passer d’un foyer à l’autre, chacun ayant un style de
supervision différent.
Facteurs psychologiques
Les enfants manifestant
des troubles du comportement souffrent souvent d’autres troubles mentaux. La
façon dont l’enfant gère ses émotions, son niveau d’activité et son attention
peut indiquer sa vulnérabilité à certains troubles comportementaux.
Quelles circonstances sont à risque ?
Il n'y a pas besoin de
circonstances particulières pour qu'un enfant devienne un adolescent dépressif.
Un enfant replié, anxieux, évoluera plus vers une adolescence à problème qu'un
enfant extraverti, turbulent, même si le second est souvent moins bon élève.
Toutefois un certain
nombre d'événements et de traumatismes peuvent amener un enfant bien dans sa
tête à la dépression ou aux troubles du comportement. Ce sont :
* les deuils, mal
acceptés ou brutaux ;
* les divorces, quand
ils se passent mal mais aussi quand l'enfant ne l'accepte pas ;
* les agressions
physiques, coups, viols, racket ;
* les climats de mal
être familial, le chômage, la violence conjugale, la dépression parentale,
l'alcool, les drogues.
Symptômes
À quelques exceptions
près, les symptômes des troubles mentaux ressemblent beaucoup aux sentiments
communément ressentis par les enfants : tristesse, colère, méfiance,
excitation, introversion et solitude. La différence entre un trouble et un
sentiment normal est l’intensité de la perception, qui devient telle, qu’elle
peut perturber les activités quotidiennes de l’enfant et provoquer une vraie
souffrance.
Les parents doivent
veiller à ce que les troubles de l'humeur gardent leur variabilité et durent
peu. D'autres éléments doivent alerter les parents. Ces éléments peuvent être
isolés ou présents à plusieurs. Ce sont :
* Un repli
anormal : l'enfant reste dans sa chambre, ne sort plus ou peu, communique
très peu.
* Des passions un peu
obscures, envahissantes : il passe des heures ou des journées à lire des
livres ésotériques ou à avoir des activités stériles ayant plutôt pour
caractéristique de l'isoler du reste du monde.
* La dépression
caractérisée par une dévalorisation, un repli, une tristesse, une absence de
projection dans l'avenir, l'adolescent ne sait plus ce qu'il veut faire, il n'a
pas de projet.
* Des accès violents,
des fugues. Un tiers des adolescents violents ont subi ou subissent des
violences. Cela concerne surtout les garçons, mais pas exclusivement.
* La perte de poids et
les vomissements pas toujours visibles, qui doivent faire redouter une anorexie
mentale chez la jeune fille.
* Les préoccupations
somatiques excessives avec des consultations médicales augmentées sont un bon
critère de mal être en particulier chez la jeune fille.
Il existe deux
principaux types de troubles : le trouble oppositionnel avec provocation et
le trouble des conduites.
Les symptômes dépendent
du type de trouble du comportement dont souffre le jeune.
Les symptômes du trouble
oppositionnel avec provocation comprennent la colère ou l’irritabilité, la
tendance à argumenter ou à défier et la malveillance.
Les symptômes du trouble
des conduites comportent l’attaque d’êtres humains et d’animaux, le vandalisme,
le mensonge et le viol intentionnel du règlement.
Trouble oppositionnel avec provocation (TOP)
Le trouble d’opposition
/ provocation est caractérisé par une désobéissance quasi-généralisée. Face à
une consigne qui lui déplaît, l’enfant peut alors montrer soit de l’opposition
passive – semble acquiescer à la demande, mais omet volontairement d’y donner
suite –, soit de l’opposition active – l’enfant crie, frappe, lance les objets,
ou confronte et défie par un “non” en regardant dans les yeux –, soit de
l’opposition dite passive-agressive – l’enfant semble se conformer à la demande
de l’adulte, mais il blesse autrui ou brise “accidentellement” quelque chose en
cours d’action –.
Sans intervention, le
trouble oppositionnel avec provocation peut évoluer en trouble des conduites,
qui s’apparente davantage à de la délinquance – opposition aux règles de
société, comportements qui violent les droits des autres, délits, agressivité
physique, etc.
Contrairement aux
enfants qui ont un trouble de déficit de l'attention / hyperactivité (TDAH) et
qui oublient les consignes, les enfants qui ont un trouble oppositionnel sont
parfaitement conscients de leurs comportements d'opposition, et ils refusent
délibérément de se conformer aux demandes de l'adulte.
Au diagnostic, on
devrait retrouver au moins quatre des symptômes suivants, présents pendant une
durée d'au moins six mois :
* Conteste ce que disent
les adultes,
* S’oppose activement ou
refuse de se plier aux demandes ou aux règles des adultes,
* Embête les autres
délibérément,
* Fait porter à autrui
la responsabilité de ses mauvais comportements ou de ses erreurs,
* Facilement susceptible
ou agacé,
* Souvent fâché, plein
de ressentiment,
* Se montre souvent
méchant ou vindicatif.
Dans l'enfance, un
trouble d'opposition / provocation apparaît habituellement pour l'une des
raisons suivantes :
* L'enfant n'est pas
reconnu par ses parents dans ses besoins à lui, dans son individualité et dans
sa recherche d'autonomie.
* L'enfant et ses
parents n'ont pas réussi à établir un lien de confiance mutuelle.
* L'enfant a appris que
l'opposition est payante (exemple: il reçoit davantage d'attention lorsqu'il
s'oppose que lorsqu'il se conforme, ou encore il sait que s'il s'oppose il a
des chances d'avoir gain de cause).
* Il y aurait aussi une
composante génétique qui prédisposerait certains enfants à adopter des
comportements d'opposition.
Trouble des conduites (TC)
Autrefois appelé “trouble
du comportement”, le trouble des conduites est défini comme un ensemble de
conduites répétitives et persistantes dans lesquelles sont bafoués soit les
droits fondamentaux des autres, soit les normes ou les règles sociales
correspondant à l’âge de l’enfant.
Sont présents 23
symptômes assez divers allant des accès de colère et de la désobéissance
répétée, à la destruction de biens ou la violence physique. Ces comportements
sont reconnus en tant que trouble dès lors qu’ils deviennent dérangeants pour
l’individu et son entourage.
En moyenne, les deux
tiers des enfants diagnostiqués (trouble à début précoce) le sont toujours à
l’adolescence. Certains facteurs favorisant la chronicité du trouble ont été
identifiés, tels qu’un âge de début précoce, le genre masculin, un bas niveau
d’intelligence, une co-morbidité avec un TDAH, la déstructuration de la cellule
familiale ou des comportements antisociaux chez les parents.
Parmi les facteurs de
risque pour le développement d’un trouble des conduites, ont pu être identifiés
des facteurs congénitaux et la perturbation du développement neurologique, mais
aussi des facteurs périnatals tels que le rejet maternel, l’exposition aux
drogues et la prématurité du bébé, qui contribuent à une vulnérabilité. Les
violences familiales notamment précoces sont des facteurs de risques importants
qui viennent perturber la mise en place dans la prime enfance d’une régulation
émotionnelle souple.
Diagnostic
C’est un spécialiste de
la santé mentale expérimenté – habituellement un psychiatre ou un psychologue – qui diagnostique les troubles du comportement après avoir procédé à une
évaluation approfondie.
Ce spécialiste discutera
avec les parents, avec le jeune, voire avec les professeurs de l’enfant. Il
tiendra compte des antécédents médicaux et familiaux de l’enfant et examinera
tous les facteurs pouvant influencer son comportement, dont les éléments
suivants :
* tout autre problème
mental;
* difficultés
d’apprentissage;
* facteurs de stress
pour la famille.
Le psychiatre ou le
psychologue peut prendre plusieurs rendez-vous pour recueillir les données dont
il a besoin.
Dans de nombreux cas, le
développement et les problèmes de comportement (p. ex., mauvais résultats
scolaires, retard d'acquisition du langage, déficits des compétences sociales)
sont difficiles à distinguer de ceux qui sont liés à un trouble mental. Dans de
tels cas, des tests développementaux et neuropsychologiques standardisés
doivent être effectués dans le cadre du processus d'évaluation.
Traitement
Psychothérapie. Entreprendre une psychothérapie avec un
psychologue signifie se mettre à l'écoute de soi, à l'aide d'une personne
compétente. Une fois la problématique évaluée, les échanges sont orientés vers
des objectifs convenus entre le psychologue et l’adolescent. Les sujets abordés
sont axés sur la vie personnelle, le mode de fonctionnement et les difficultés
ressenties. La psychothérapie ne se résume pas qu'à de l'écoute active. Les
interventions du psychologue visent à élargir le champ des solutions de
l’adolescent. Il pose des questions, l'aide à éclaircir et à préciser ses
émotions et sa perception des événements.
Guidance parentale. Ce type de suivi,
offert aux parents, leur permet de prendre un recul face à ce qu’ils vivent, de
mettre en place des attitudes et des comportements favorisant une meilleure
réponse aux besoins des enfants, une plus grande sensibilité par rapport à leur
vécu et parfois des stratégies éducatives plus efficaces. Il s’agit d’une
intervention visant à outiller les parents en regard des comportements de leur
enfant.
*
* *
Recherche
Être agressif entraîne une détérioration de la
mémoire et de la fonction cognitive à moyen terme
Une étude menée par des
scientifiques des National Institutes of Health (NIH) aux Etats-Unis, publiée
dans la revue Neurology en mars 2016,
a déterminé que les jeunes qui ont des attitudes hostiles et agressives et qui
ne savent pas gérer le stress quotidien peuvent avoir des problèmes de mémoire
à l'âge adulte.
Pour arriver à cette
conclusion, les chercheurs ont compté sur la participation de 3126 personnes à
deux stades de leur vie : d'abord à 25 ans puis à 50 ans. Dans les deux
cas, les volontaires ont répondu à une question sur leur personnalité, leur
attitude et leurs capacités pour faire face au stress. En outre, ils ont subi
des tests pour mesurer leurs capacités cognitives et de mémoire.
Avec les données sur
leur personnalité, les chercheurs ont mesuré les niveaux d'hostilité des
participants, puisque les questions étaient conçues pour évaluer la méfiance,
le comportement agressif ou les sentiments négatifs associés aux relations
sociales. Selon les résultats du questionnaire, les volontaires ont été divisés
en 4 groupes du plus haut au plus bas niveau d'hostilité.
Après avoir analysé les
tests cognitifs des volontaires âgés de 50 ans, il a été démontré que les
personnes les plus agressives et les plus hostiles étaient les moins bien
notées dans tous les tests comparés à leurs résultats à l'âge de 25 ans.
Ces résultats ne
prouvent pas que les attitudes hostiles entraînent une détérioration de la
mémoire et de la pensée, mais indiquent une association. Les chercheurs ont
constaté que l'effet d'avoir une attitude hostile et de faibles capacités
d'adaptation était similaire à l'effet de plus d'une décennie du
vieillissement.
Troubles du comportement : des modifications
visibles dans le cerveau des adolescents
Selon une étude de l’Université de Cambridge et de
Southampton (Grande-Bretagne), en collaboration avec l’Université de Rome Tor
Vergata (Italie), publiée dans le Journal
of Child Psychology and Psychiatry en juin 2016, le cerveau des adolescents présentant un
comportement antisocial aurait une structure différente, ce qui suggère que ce
trouble psychique dérive de modifications cérébrales apparues au cours du
développement précoce.
Dans ces travaux, les chercheurs ont étudié le
cerveau de 95 adolescents et jeunes adultes de 13 à 21 ans présentant des
troubles de la conduite, ainsi que le cerveau de 32 jeunes hommes sans troubles
comportementaux.
Ils ont réalisé des imageries par résonnance
magnétique (IRM) de leur
cerveau, et les ont comparées aux IRM de 57 garçons du même âge, sans trouble
du comportement.
Régions frontale et temporale, les plus affectées
Résultat : l'épaisseur corticale varie plus
fortement chez les participants sujets aux troubles des conduites. Le nombre de
connexions entre neurones est par ailleurs nettement plus élevé chez ces
garçons, notamment au niveau du cortex frontal et temporal.
Dans le groupe des jeunes exprimant des troubles
des conduites, la variation de l'épaisseur corticale est plus marquée chez les
garçons souffrant de ces troubles depuis l'enfance que chez ceux les ayant
développés à l'adolescence.
L'étude fournit de
nouvelles preuves de différences quantitatives dans l'organisation structurale
du cerveau pour les enfants et les adolescents atteints de troubles des
conduites, et soutient l'hypothèse que ces troubles possèdent des origines
neurodéveloppementales.
Guide de pratique clinique NICE pour les enfants
et adolescents souffrant de conduites déviantes et antisociales
Le National Institute for Health and Care
Excellence (NICE) au Royaume-Uni a publié en mars 2013 ce premier guide à
l’intention des cliniciens. Ce guide couvre principalement le diagnostic, le
traitement et la gestion des comportements antisociaux et des troubles de
conduite chez les enfants et adolescents.
Les auteurs de ce guide estiment qu’environ la
moitié des jeunes personnes affectées par un trouble de conduite déviante
souffriront d’un problème de santé mentale sérieux à l’âge adulte. De plus, la
vie familiale avec ces enfants peut s’avérer très difficile, de même que la
réussite scolaire. Des problèmes de consommation, drogues, alcool de même que
des problèmes avec la justice sont aussi courants chez ces jeunes.
Les enfants qui souffrent de ce trouble sont plus
susceptibles de développer un trouble de santé mentale et, dans près de la
moitié des cas, un trouble de la personnalité antisociale persiste à l’âge
adulte.
Les priorités de ce guide sont :
* L’évaluation initiale d’enfants et adolescents
ayant possiblement un trouble de conduite
* Évaluation globale de cette clientèle
* Programmes pour les parents
* Programmes pour les familles d’accueil/autres
* Programmes centrés sur les enfants
* Interventions multimodales
* Interventions pharmacologiques
* Amélioration de l’accès aux services
L’une des recommandations principales concerne
l’importance pour les parents de ces enfants, d’adopter une approche qui mise
surtout l’encouragement des comportements adéquats plutôt que sur la punition.
Il est aussi suggéré d’éviter l’utilisation du mot “non” qui peut être une
motivation de mauvais comportements chez les enfants sujets à ce trouble.
En plus du guide, NICE a développé un
Questionnaire de Capacité et de Difficultés pour son utilisation lors de
l'évaluation initiale d'un enfant ou d'un jeune avec un trouble de conduite
suspecté, ainsi qu'un outil en ligne intéressant, qui agit comme arbre de
décision, pour faciliter la tâche du professionnel de santé lors de
l'évaluation et de la gestion de ce problème, qui peut être trouvé dans le lien
suivant :
Les auteurs recommandent aussi de vérifier la
présence d’autres facteurs, par exemple :
* Un problème coexistant de santé mentale
(dépression, stress post-traumatique).
* Une condition neurodéveloppementale (TDAH,
autisme).
* Un trouble ou des difficultés d’apprentissage.
* Consommation de drogues ou alcool.
Pour accéder gratuitement au guide NICE en format
pdf :
Le trouble du comportement offre des possibilités
de prévention favorables, car il peut être détecté tôt et raisonnablement bien,
l'intervention précoce est plus efficace que retardée et il existe plusieurs
interventions efficaces. Un traitement opportun offre une opportunité
considérable d'amélioration dans le présent et un espoir de succès dans le
futur. On en sait beaucoup sur les facteurs de risque du trouble du
comportement et les traitements efficaces qui existent. Le défi consiste à les
rendre possibles à grande échelle et à développer des approches de prévention
efficaces et pouvant être mises en œuvre au niveau communautaire.
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