lundi 21 septembre 2015

L'Exercice Physique Améliore le Fonctionnement du Cerveau




Le cerveau, comme n’importe quel autre muscle du corps,
doit s’entraîner pour fonctionner à son niveau optimal


Mise à jour : Février 17, 2018
Dernière mise à jour : Septembre 12, 2019


Notre santé dépend de plusieurs facteurs, y compris l’alimentation, la quantité de toxines qu’on a dans le corps, nos gènes, le stress, les pensées, les émotions, et de l’ensemble de l’activité physique que nous faisons.

Les études ont prouvé que le bénéfice de l’exercice physique se rajoute aux facteurs qui déterminent la santé et que l’activité physique est absolument essentielle pour une santé optimale.

Depuis une dizaine d'années, les preuves s’accumulent sur les bienfaits du sport sur le cerveau. Selon les spécialistes, il améliorerait la mémoire et la concentration, agirait sur l’humeur et permettrait même la formation de nouveaux neurones. La pratique régulière d’une activité physique allégerait ainsi les symptômes de différentes pathologies chroniques comme la dépression ou la maladie d’Alzheimer.

En fait, 60% de la population adulte est sédentaire, tant sur le lieu de travail que dans les loisirs, et environ 25% de la population ne pratique aucune activité sportive. Même les enfants sont sédentaires  avec la télévision et les jeux vidéo qui remplacent les jeux en plein air des enfants d’autrefois. Ce niveau sédentaire garantit la maladie.

Dans une société sédentaire, la pratique régulière de l'exercice physique plusieurs fois par semaine  cinq fois pendant trente minutes au moins  a démontré son efficacité pour réduire le risque de diabète, d'hypertension, d'obésité, d'attaques cardiaques et cérébrales.

La pratique régulière de l’exercice physique a un impact bénéfique sur la santé physique et psycho-affective. Un entraînement régulier aurait également des effets bénéfiques sur certains aspects du traitement cognitif.

Le cerveau, comme n’importe quel autre muscle du corps, doit s’entraîner pour fonctionner à son niveau optimal.

Les effets immédiats de l’exercice sur le fonctionnement cognitif semblent dépendre à la fois de l’intensité et de la durée de l’activité. Une activité physique continue menant à la déshydratation et aux changements métaboliques qui y sont associés, cause une baisse significative du fonctionnement cognitif. C’est lorsque l’exercice est d’une intensité et d’une durée modérées qu’il y a une facilitation de certains processus cognitifs immédiatement après l’activité.

Art Kramer, professeur de psychologie à l’Université de l’Illinois, est un expert reconnu sur le rôle de la condition physique sur la cognition. Il a dit que des dizaines d’études ont montré que l’exercice aérobie, comme la marche trois fois par semaine, peut augmenter la taille des structures cérébrales critiques et améliorer la cognition chez les enfants et les adultes plus âgés et augmenter la puissance du cerveau.


L’irisine, la molécule qui améliore les capacités cérébrales lors d’un exercice physique


Des chercheurs de l’université Harvard dans une étude publiée dans la revue Cell Metabolism en ocotbre 2013, ont identifié la molécule qui améliore les capacités cérébrales lors d’un exercice physique. Produite dans le sang, elle circulerait jusqu’au cerveau, et favoriserait la mémoire et l’apprentissage chez la souris.

Les scientifiques savent depuis plusieurs années que l’exercice physique optimise la synthèse du facteur BDNF (Brain Derived Neurotrophic Factor), une neurotrophine du cerveau qui favorise la survie et la différenciation des neurones. Cependant, les mécanismes cachés derrière cette activation étaient jusqu’ici obscurs. Ce phénomène serait lié à la libération d’une protéine appelée irisine, déjà connue pour brûler les graisses pendant un exercice physique.

Au cours de cette étude, les chercheurs ont étudié les cerveaux de souris pendant un exercice d’endurance. Selon leurs observations, cela entraînerait l’accumulation de la protéine membranaire FDN5, le précurseur de l’irisine, dans l’hippocampe. Une fois clivée, la molécule d’irisine pourrait activer la synthèse du facteur BDNF et améliorer les fonctions cérébrales.

En d’autres termes, l’irisine du sang est capable de communiquer des informations au cerveau. Il est possible qu’elle traverse la barrière hématoencéphalique, ou qu’elle contrôle une autre molécule capable de le faire, entraînant alors la production de BDNF.


Des études sur les enfants et adolescents

Les études avec des enfants et adolescents sur la pratique de l'activité physique ont démontré les mêmes bienfaits qui étaient trouvés dans des animaux et des adultes. Comme une conséquence de l'exercice physique, sont sécrétés toute une série de neurotransmetteurs et des facteurs cérébraux de croissance qui stimulent le développement de nouveaux neurones sur l'hippocampe et la fortification des connexions neuronales qui facilitent la mémoire et l'apprentissage.

C’est spécialement important les études avec les enfants dans lesquelles est démontré l'amélioration des fonctions exécutives basiques comme la capacité d'inhibition, la mémoire de travail ou la flexibilité cognitive, qui sont indispensables pour le bon développement académique et personnel des élèves.


L’exercice physique améliore la fonction cérébrale chez les enfants


Une étude menée à l’Université de l’Illinois, publiée dans Pediatrics en décembre 2014, a montré que l’exercice régulier a des bénéfices sur la matière blanche.

Les chercheurs ont évalué le lien entre la condition physique et le cerveau des 220 enfants entre 7 et 9 ans. Les enfants qui étaient en meilleure forme physique avaient une plus grande capacité de mémoire, d’attention, et d’efficacité cognitive. En plus d’améliorer la santé des tout-petits, faire de l’activité physique tous les jours favoriserait l’apprentissage et le bon fonctionnement du cerveau.

En effectuant une revue des différentes études réalisées sur le sujet, les scientifiques ont mis en évidence les liens suivants entre l’activité physique, le développement du cerveau et la réussite scolaire.

* Chez les enfants actifs, les noyaux gris centraux du cerveau et l’hippocampe sont plus développés. Ces deux zones du cerveau sont impliquées dans le contrôle des pensées, du comportement et des actions, de même que dans la prise de décision.

* Les enfants actifs ont de meilleures capacités d’attention et de concentration. Ils sont aussi plus persévérants.

* Les enfants actifs réussissent mieux dans les activités scolaires, y compris lors des évaluations.

* L’activité physique améliore la performance scolaire des enfants qui souffrent de déficit d’attention, d’hyperactivité ou de troubles du spectre autistique.

Ces bienfaits s’ajoutent à ceux associés à la santé physique comme le développement des os et des muscles, l’amélioration de la force et de l’endurance, le contrôle du poids corporel, du taux de cholestérol et de la pression sanguine. Enfin, l’activité physique est également un excellent moyen de favoriser l’estime de soi et de réduire le stress et l’anxiété.

Toutes ces raisons devraient motiver les adultes à favoriser l’activité physique quotidienne chez les enfants, croient les chercheurs. Ils suggèrent entre autres aux parents de faire eux-mêmes plus d’activité physique puisque cela incitera leurs enfants à les imiter.


L'exercice physique pour améliorer les habilités cognitives des enfants


Des scientifiques de l’Université de l’Illinois dans une étude, parue dans le Brain Research en septembre 2010, mentionnent que l’exercice physique permet de développer le cerveau. Les enfants actifs sont ainsi plus intelligents et ils ont une meilleure mémoire que ceux qui demeurent inactifs.

Les chercheurs ont analysé le cerveau de 49 enfants avec l’imagerie par résonnance magnétique (IRM), en plus d’évaluer leur condition physique en les faisant marcher sur un tapis roulant.

Les enfants qui s’adonnent à des activités physiques ont l’hippocampe, la partie du cerveau qui gère la mémoire et l’apprentissage, 12% plus développé que les enfants qui ne bougent pas. Ils obtiennent de meilleurs résultats dans les tests de mémoire et aussi à l’école.


Lien entre la pratique d’une activité sportive et le développement d’une bonne mémoire chez l’enfant


Des chercheurs de l’université de l'Illinois dans une étude, publiée dans la revue Plos One en septembre 2013, montrent que le sport a des vertus sur le cerveau et favorise la mémoire des enfants.

Les scientifiques ont sélectionné 48 individus âgés de 9 à 10 ans, plus ou moins sportifs, pour une expérience qui s’est déroulée sur deux journées. Le premier jour, les auteurs ont demandé aux participants de retenir des noms de régions sur une carte. Le second jour, ils ont testé leur mémoire en réalisant différents exercices.

Leurs résultats concluent que les enfants les plus sportifs ont une mémoire plus performante que les autres.


Les enfants sportifs ont de meilleures notes scolaires


Selon des scientifiques de l'Université de Vrije (Hollande)  sur la base d’une révision d’études préalables  le lien entre l'activité physique et le rendement scolaire découle de ce que le cerveau est nourri et tonifié par le sang et l’oxygène.

D’après les conclusions de cette investigation l'exercice physique a une influence positive sur la fonction cérébrale et cognitive et il facilite des aspects comme la capacité de concentration.

Le sport réduit les effets de la dépression, l'autoestime augmente, il permet une plus grande tolérance au stress, génère l’adrénaline en transformant les personnes dans des êtres plus heureux et plus sociables.

De plus faire l’exercice au moins trois fois par semaine (dans des séances d'au moins 40 minutes) améliore les fonctions cardiaques, la capacité pulmonaire, oxygène le cerveau en régénérant les cellules nerveuses.

Dans le cas des plus petits, avoir une routine sportive hebdomadaire améliore leur comportement à l’école et, avec cela, les probabilités d'une meilleure concentration dans le cursus académique est augmenté.


Un minimum d'exercice améliore la mémoire

Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Californie Irving (UCI) et l'Université japonaise Tsukuba, publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences en août 2018, un peu d'exercice peut aider à améliorer la santé et la mémoire, non seulement chez les personnes âgées mais aussi chez les jeunes.

Les auteurs de l'article affirment que 10 minutes “d'effort modéré” peuvent entraîner des avantages cognitifs considérables, car elles facilitent la connectivité entre les zones du cerveau liées à la mémoire.

L'hippocampe est essentiel à la création de nouveaux souvenirs. C'est l'une des premières régions du cerveau qui se détériore avec l'âge et beaucoup plus gravement dans la maladie d'Alzheimer. Améliorer la fonction de l'hippocampe est très prometteur pour améliorer la mémoire dans les situations de tous les jours. Pour la recherche, élaborée en collaboration avec les analystes, des images par résonance magnétique à haute résolution ont été utilisées.

L'étude a été menée chez 36 jeunes adultes en bonne santé. Elle a montré que de courtes périodes d'exercice modéré augmentent la connectivité entre le gyrus denté de l'hippocampe et les zones corticales liées au traitement détaillé de la mémoire.

Les résultats de l'analyse constituent une ressource importante pour motiver les personnes âgées à pratiquer une activité physique modérée de façon régulière. Même de brèves pauses pendant la journée peuvent avoir des effets considérables sur l'amélioration de la mémoire et de la cognition.

Les chercheurs élargissent cette voie de recherche en évaluant les personnes âgées présentant un risque plus élevé de déficience mentale liée à l'âge, par le biais d'interventions à long terme, afin de déterminer si la pratique quotidienne d'exercices brefs et légers pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois peut avoir un impact positif sur la structure et la fonction de leur cerveau.

L'importance de comprendre la valeur de la prescription d'exercices parmi les recommandations visant à prévenir les déficiences cognitives a été soulignée.

Les experts de la santé exhortent constamment les personnes à surmonter le besoin d'exercice et d'activité physique. Après tout, des exercices réguliers aident à renforcer le corps et à se protéger contre les maladies. On sait depuis longtemps que l'entraînement physique garde non seulement le cœur jeune, mais aussi le cerveau. Et vous n’avez même pas besoin de vous laisser aller à des séances d’entraînement en sueur. Comme les chercheurs l'ont déjà découvert, le cerveau bénéficie déjà d'une activité physique minimale.

Comment l’exercice physique garde le cerveau en forme


Une équipe française de l’université de Montpellier a entrepris de mieux décortiquer ce mécanisme (février 2015). L’explication évidente renvoie à une oxygénation plus efficace du cerveau, en raison d’une meilleure santé cardiorespiratoire liée à la pratique sportive.

L’équipe a constitué un groupe de femmes âgées de 60 à 77 ans. Leur capacité cardiorespiratoire a été évaluée par un test d’effort, appelée aussi VO2 Max. Cela correspond à la quantité d’oxygène que l’organisme est capable de fournir aux cellules en plein effort. Il s’agit d’un indicateur majeur de la condition physique.

Un exercice de mathématiques a permis de cerner l’efficacité de la fonction exécutive, et en particulier la flexibilité mentale qui s’altère au cours du vieillissement. Cette fonction est régie par une structure spécifique du cerveau, le cortex préfrontal dorsolatéral, dont le degré d’oxygénation a été mesuré au cours des tests mathématiques.

Selon les résultats, chez toutes les participantes, l’oxygénation (par voie sanguine) augmente pendant les exercices mentaux, mais de manière beaucoup plus importante et plus efficace chez celles qui présentent la meilleure condition physique, sachant que cela se traduit par des performances exécutives nettement plus favorables. Autrement dit, ceci souligne l’importance de la pratique régulière d’une activité physique pour le maintien de la vitalité cérébrale, et spécifiquement chez les seniors.

Des chercheurs de l'université d'Otago, en Nouvelle-Zélande, dans une étude publiée dans la revue Psychonomic Bulletin & Review en 2012, ont analysé toute la littérature scientifique internationale portant sur l'effet de l'exercice physique sur le cerveau. Leurs travaux révèlent que, quelle que soit la tranche d'âge, l'activité physique améliore la puissance du cerveau.  En réduisant l'altération des artères cérébrales?  En améliorant l'oxygénation de l'encéphale?  Par le biais de molécules telles que les endorphines?  Le mécanisme n'est pas clair, mais les faits sont là.

Selon les chercheurs, les études menées sur les personnes âgées confirment que les individus toniques et musclés ont de meilleurs résultats pour différents tests d'évaluations cognitives : changement de tâche, concentration, mémoire. Par ailleurs, des interventions spécifiques basées sur des séances d'activité physique améliorent les compétences mentales globales des personnes âgées. De surcroît, il a été démontré que cette pratique physique régulière renforce de manière positive la réalisation de tâches nécessitant une implication mentale forte (attention, contrôle, rapidité), comme par exemple la conduite automobile.


L'exercice physique augmente la taille de l'hippocampe


Selon une étude américaine de l’Université de Pittsburgh en Pennsylvanie, publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences en février 2011, marcher pendant 40 minutes, plusieurs fois par semaine, permettrait de préserver la mémoire et protégerait du déclin des capacités mentales lié au vieillissement. L'étude montre que l'exercice modéré augmente le volume de l'hippocampe, une région du cerveau associée à la mémoire, et améliore la performance à des tests de mémoire.

Les chercheurs ont recruté 120 personnes en bonne santé mais sédentaires, âgées de 60 à 80 ans, qui présentaient des signes normaux d'atrophie de l'hippocampe mais chez qui aucune démence n'avait été diagnostiquée. Une moitié d'entre eux était assignée à une marche d'intensité modérée de 40 minutes, 3 jours par semaine, et l'autre moitié faisait des exercices d'assouplissement et de musculation.

Les deux groupes étaient identiques en ce qui concerne le volume hippocampique et la mémoire à l'entrée dans l'étude.

En un an, le groupe de marcheurs a accru le volume de son hippocampe gauche et droit de 2,12% et 1,97%, respectivement. Alors que le groupe contrôle a, lui, enregistré une diminution de 1,40 et 1,43% de ces régions cérébrales. Le groupe de marcheurs a, en outre, été meilleur aux tests de mémoire rapporté aux performances à l'entrée dans l'étude. Cette amélioration était associée à une augmentation de la taille de l'hippocampe, laquelle était associée à des taux plus élevés du facteur neurotrophique BDNF, une molécule impliquée dans l'apprentissage et la mémoire.

Protéine BDNF
Facteur neurotrophique dérivé du cerveau
Cette étude conduit à deux conclusions importantes. La première est que le cerveau reste modifiable jusqu'à des âges avancés de la vie, et cela donne beaucoup d'espoir en termes d'actions et de traitements susceptibles de prévenir, de retarder, voire de reverser l'atrophie du cerveau. Le deuxième message est qu'il n'est jamais trop tard pour se mettre à l'exercice physique.

C'est important parce que l'on sait que la maladie d'Alzheimer démarre et cible cette partie de l'hippocampe. Ces résultats permettent d'expliquer comment l'exercice peut réduire le risque de maladie d'Alzheimer, et cela constitue une autre raison pour laquelle tous les groupes d'âges, mais en particulier les plus âgés, devraient, en s'appuyant sur les résultats de cette étude, se mettre à l'exercice physique.


Les effets de l’activité physique sur la plasticité du cerveau


Une étude menée à l’Université d’Adélaïde en Australie, en octobre 2014, a montré que l’activité physique régulière peut améliorer la fonction cognitive et la plasticité du cerveau.

La recherche suggère qu’une séance de 30 minutes d’exercice vigoureux peut conduire à des changements dans le cerveau qui le rendent plus plastique, y compris l’amélioration de la mémoire et de la compétence de la coordination motrice.

La plasticité du cerveau est aussi importante pour la récupération de lésions cérébrales. Plus le cerveau devient plastique, plus il est capable de se réorganiser, modifier le nombre et la force des connexions entre les cellules nerveuses et les différentes régions du cerveau.

Cette étude ouvre des pistes thérapeutiques potentielles pour les patients. D’autres recherches seront nécessaires pour voir quels sont les avantages possibles à long terme, que ce soit pour les patients ou même pour les personnes en bonne santé.


L’activité physique améliore la fonction cérébrale des seniors


Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Alzheimer’s Disease Center de l’Université du Kansas, publiée dans la revue PLoS ONE en juillet 2015, les seniors peuvent améliorer leur concentration et leur attention en élevant leur niveau de condition physique.

Les chercheurs ont conduit une étude de 6 mois avec des seniors de plus de 65 ans en bonne santé et qui ne montraient aucun signe de déclin cognitif.

Ce test contrôlé randomisé a tenté de déterminer la quantité idéale d’exercice physique nécessaire pour obtenir des avantages sur le cerveau. Les participants ont été placés soit dans un groupe de contrôle, lequel n’a pas participé aux exercices physiques, soit dans l’un des trois autres groupes : 1 groupe avec 150 minutes d’exercices physiques par semaine, un second avec 75 minutes et un dernier avec 225 minutes.

Tous les groupes qui ont pratiqué de l’exercice physique ont obtenu des avantages, et pour ceux qui ont pratiqué le plus, les avantages étaient plus conséquents, en particulier dans l’amélioration du traitement visuo-spatial, c’est-à-dire la capacité à percevoir où les objets se situent dans l’espace et à quelle distance ils se trouvent les uns des autres.

Les participants qui ont exercé ont également montré une augmentation de leurs niveaux d’attention globale et de capacité à se concentrer. Fondamentalement, plus on fait d’exercices, plus le bénéfice pour le cerveau est important.



Boire du jus de betterave avant le sport : véritable élixir de jouvence


Selon des travaux scientifiques menés par des chercheurs de l'université Wake Forest de Caroline du Nord, publiés dans la revue The Journals of Gerontology en avril 2017, boire du jus de betterave avant de pratiquer une activité physique apporte de grands avantages pour la santé du cerveau des sujets âgés.

Pour les besoins de cette expérience, 26 volontaires âgés de 55 ans et plus ont été recrutés. Les participants ne pratiquaient pas d'exercice physique, avaient une tension artérielle élevée et prenaient au moins 2 médicaments pour réguler leur tension artérielle.

Pendant 6 semaines, à raison de 3 prises hebdomadaires, la moitié d'entre eux a bu un supplément de jus de betterave contenant 560 mg de nitrate. Une heure après cette prise, ils s'entraînaient durant 50 minutes à faire un exercice modérément intense sur un tapis de course. L'autre moitié des volontaires a reçu une boisson placebo constituée du jus de betterave, mais très faiblement dosée en nitrates.


Les betteraves contiennent des taux élevés de nitrate qui sont dégradés par la salive en nitrites, puis en oxyde nitrique. Cette puissante molécule joue un rôle de vasodilatation et augmente l'oxygénation des muscles, mais aussi de toutes les parties du corps qui ont besoin d'oxygène et plus particulièrement le cerveau.

Les chercheurs ont constaté sur les volontaires que le jus de betterave combiné à l'exercice physique augmentait l'oxygénation du cerveau et créait un excellent environnement renforçant le cortex somato-moteur  la zone du cerveau qui commande la motricité des muscles squelettiques . Le groupe ayant bu le jus de betterave présentait de plus importants niveaux de nitrates et de nitrites que le groupe placebo.

Les chercheurs savaient que cette molécule peut augmenter la performance sportive. Mais avec leurs travaux, ils montrent aussi que par rapport à l'exercice physique seul, le jus de betterave avant l'activité permet de retrouver une connectivité cérébrale de jeune adulte.


Faire du sport améliore les performances du cerveau


Des résultats de recherches, présentés lors du Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire en octobre 2012 à Toronto, ont montré les effets bénéfiques de l'exercice physique sur le cerveau.

Selon les chercheurs, le sport permettrait même une diminution du rétrécissement de la taille du cerveau.

Les chercheurs se sont concentrés sur le débit cardiaque, la composition corporelle, la tolérance à l'effort mais aussi sur les capacités cognitives des participants. Au terme des quatre semaines, les résultats ont montré une nette amélioration de leurs conditions physiques et de leur santé, mais aussi des progrès flagrants sur la cognition, grâce à plusieurs tests.

150 minutes d’activité physique et sportive modérée par semaine peuvent faire considérablement baisser le risque de maladie cardiovasculaire et d'arrêt cardiaque.


Cerveau : l'exercice aérobie est bénéfique après 50 ans

D’après les conclusions de l’université de Canberra (Australie) à partir d’une méta-analyse basée sur les résultats de 39 études antérieures, parues dans le British Journal of Sports Medicine en février 2018, certains types d’exercice physique améliorent en effet les fonctions cognitives, chez les personnes de plus de 50 ans.

Les résultats des chercheurs montrent que les différents types d’activité physique ont des effets variés. Ainsi, les exercices dits de type aérobie améliorent la fonction cognitive générale. Vélo, footing mais aussi Cardio-boxing ou Zumba : ce sont quelques exemples de disciplines qui correspondent à cette définition. Toutes partagent un point commun. Elles sont suffisamment douces pour ne pas provoquer de difficultés respiratoires ou de douleurs musculaires, si elles sont pratiquées à une intensité raisonnable.

Les exercices de résistance musculaire ont tendance à améliorer la fonction exécutive, la mémoire et la mémoire fonctionnelle. Cela correspond aux exercices qui sollicitent les muscles, avec ou sans poids et autres haltères. Squats, abdominaux et yoga entrent, par exemple, dans cette catégorie.


Le Tai-Chi est particulièrement
 bénéfique après 50 ans
Le Tai-Chi, pour sa part, présente un intérêt spécifique. Il améliore la fonction cognitive mais nécessite peu d’énergie. Les chercheurs n’écartent pas pour autant cette solution. Elle s’avère, de fait, particulièrement intéressante pour les personnes à faible mobilité, incapables de pratiquer des activités plus exigeantes. Les bénéfices doivent tout de même être confirmés auprès de groupes plus larges.

Reste la question de la durée. A quelle fréquence l’activité physique est-elle bénéfique ? Une fois par semaine suffit, concluent les auteurs. Mais à une condition, se plier à une routine inébranlable. 45 minutes par séance, c’est le seuil minimal, et son intensité se doit d’être modérée ou vigoureuse. Que le patient souffre ou non d'une pathologie neuro-dégénérative, les bénéfices s'observent tout de même.

Mais les chercheurs le soulignent, il est préférable de répéter l’exercice autant que possible dans la semaine. Un conseil d’autant plus précieux que les bénéfices de l’activité physique sont loin de se limiter au cerveau. Une combinaison reste particulièrement recommandée : un mélange d’exercices aérobie et de résistance musculaire.

Le faisceau de preuves en faveur de l’effet protecteur de l’activité physique sur le cerveau ne cesse de s’élargir. Il pourrait s’expliquer par l’impact de cette pratique sur l’organe. Le sport aurait tendance à favoriser la neurogenèse et l’angiogenèse, mais aussi la plasticité cérébrale, tout en réduisant les processus inflammatoires et le stress cellulaire.

L'exercice, y compris l'aérobic, l'entraînement contre résistance et le taichi sont bénéfiques pour la santé du cerveau, comme l'a confirmé cette recherche. De plus, l'exercice a des effets positifs bien connus sur l'amélioration de l'état de santé général et la réduction du risque de diverses maladies.


Bienfaits du sport sur le cerveau


Pour une meilleure acuité mentale. Pendant l'exercice physique, le corps produit une protéine dite neurotrophique, le BDNF (brain-derived neurotrophic factor) qui favorise la mémorisation et renforce l'acuité mentale.

Pour améliorer l'attention chez les enfants. La production de la protéïne BDNF permet également de diminuer les troubles du déficit de l'attention (TDAH), particulièrement chez les enfants. Encourager les enfants à faire du sport, c'est améliorer leur capacité à se concentrer.

Pour trouver des solutions rapidement. Le sport favorise la vivacité intellectuelle, indispensable pour trouver des solutions de repli dans n'importe quelle situation, notamment dans les jeux de casse-tête.

Pour une meilleure mémoire. L'exercice physique permet d'améliorer ce qui est communément appelé la “mémoire musculaire“ ou “mémoire motrice“.

Pour diminuer les risques de dépression. Pendant l'exercice physique, l'hypophyse et l'hypothalamus secrètent des endorphines, connues aussi sous le nom d'hormones du bonheur. Celles-ci aident à atténuer le stress et la douleur causée par la dépression.

Pour réduire le stress. Bien que l'exercice physique augmente le niveau de cortisol  l'hormone qui provoque le stress  son effet est en réalité inversé. Le sport va augmenter le seuil de tolérance au cortisol et endurcir face au stress.

Pour préserver la mémoire en vieillissant. Le sport permet de retarder la perte de mémoire liée à l'âge. En vieillissant, une zone du cerveau appelée l'hippocampe se rétrécit, ce qui provoque des pertes de mémoire. Mais cette zone génère aussi la production de neurones tout au long de notre vie. Et l'exercice physique favorise cette production.

Pour optimiser ses fonctions cognitives à n'importe quel âge, mieux vaut pratiquer une activité sportive régulière. Soit en moyenne 30 minutes d'activité modérée 5 fois par semaine pour les adultes.

Il faut éviter de tomber dans le surentraînement. En ressentant les effets positifs, certaines personnes vont s’entraîner à l’excès et même développer une dépendance, ce qui rendra les symptômes de la dépression encore plus intenses. Il est préférable d’intégrer graduellement l’activité physique à son mode de vie afin de maintenir les bienfaits à long terme.


Bénéfices de l’exercice physique régulier pour le cerveau


* Il contrôle l'anxiété et la dépression.
* Il augmente l’estime de soi.
* Il remonte le moral.
* Il favorise les fonctions cognitives comme mémoire, attention, langage, raisonnement et orientation.
* Il satisfait les besoins ludiques.

Plusieurs études ont montré que l’exercice peut entraîner la création de nouveaux neurones (neurogenèse) et augmenter ainsi les performances du cerveau. Les protéines sécrétées dans le corps permettent une meilleure prise de décisions, et de plus grandes capacités de réflexion et d’apprentissage. Entre 25 et 45 ans tout particulièrement, l’exercice permet d’éviter la dégénérescence de l’hippocampe, une zone du cerveau importante pour la mémoire et l’apprentissage.

L’exercice est bénéfique pour l’estime de soi et pour contrer le retrait social. Les gens qui souffrent de dépression et d’autres problèmes de santé mentale deviennent souvent très isolés, puis sédentaires. En adoptant un programme d’exercice régulier, cela contribue à une meilleure santé mentale.

Le rebounding


C’est une forme unique d’exercice de sauts sur un mini-trampoline. C’est simple, très facile, amusant, sans danger, et presque n’importe qui peut le faire, indépendamment de son âge et de sa condition physique.

Le rebounding donne du tonus, renforce et soigne le corps tout entier en faisant 15 minutes par jour. C’est une façon plus efficace de faire de l’exercice parce qu’il fait travailler chaque cellule. La pesanteur supplémentaire causée par le mouvement du rebounding renforce les os et les articulations sans risques.

Cet exercice aide à acheminer les substances nutritives essentielles et à éliminer les déchets toxiques. En faisant du rebounding, le corps entier  les organes, les os, les tissus et la peau  deviennent plus forts, plus souples, et en meilleure santé. La circulation du sang ainsi que le drainage lymphatique sont énormément améliorés.

Le rebounding prend seulement 15 à 30 minutes par jour et même si on n’en fait que 5 minutes, c’est bénéfique. On peut faire 2 séances par jour, 15 minutes le matin et 15 minutes le soir.

Le cerveau est un organe qui grandit avec son usage et s’atrophie s'il n'est pas stimulé



Voir aussi…


Deuxième cerveau
 – l'intestin



Le cerveau de
 l'adolescent
Le cerveau humain





Proprioception: sixième sens
relation avec le
développement cérébral
 de l'enfant




Développement cérébral
dans la petite enfance
Plasticité neuronale
 chez l'enfant





Le cerveau vieillit-il?
 des neurones continuent
 à se développer



Le cerveau a un
grand besoin d'énergie
Neurones et glucose



Le cerveau social
 le cerveau a besoin
d'amitié pour bien fonctionner


Exercices pour
développer le
cerveau de l'enfant
Des activités pour
 exercer le cerveau


L'importance du
petit déjeuner pour le
bon fonctionnement
 du cerveau


La meilleure alimentation
 pour le cerveau
Alimentation et
fonctionnement cérébral





La lecture stimule l'activité
 cérébrale et renforce
les connexions neuronales


La musique favorise
 le développement du
 cerveau de l'enfant
L'importance de la sieste




Microbiote intestinal
 et santé



Renforcer la
 connectivité
du cerveau


Comment stimuler les
 fonctions cérébrales
Le système nerveux
 parasympathique


Prévenir la maladie
 d'Alzheimer

Le système nerveux
 sympathique
La réserve cognitive
protège notre cerveau





Intelligence fluide et
 intelligence cristallisée
La maturité
de notre cerveau


Alzheimer
dernières découvertes
Prévenir la perte
 de mémoire
Le cerveau et la
nouvelle longévité



Déficience cognitive légère
Le changement climatique
 aura des effets sur
 notre santé mentale






De nouveaux neurones dans
 le cerveau – vieillissant
normalement – grâce
à l'exercice aérobie











1 commentaire:

  1. très bon site qui m'a apprit beaucoup de choses et m'a permis e réussir mon DHTC n*1 SVT je conseille et recommande sans hésitation.

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