Les néocotinoïdes sont les destructeurs silencieux
de la santé humaine et de la biodiversité globale
Mise à jour : Septembre 7, 2019
Cette nouvelle classe d’insecticides débute avec
la découverte de l’imidaclopride et sa mise sur le marché en 1991. Très
efficaces, ils s’utilisent à très faibles doses en remplaçant les insecticides
antérieurs, jusqu’à 8.000 fois plus toxique que le DDT.
Sous la dénomination de «néonicotinoïdes», on trouve plusieurs substances actives, à
savoir le thiaméthoxam, l’imidaclopride, le thiaclopride, le dinotéfuran,
l’acétamipride et le clothianidine. Ces néonicotinoïdes sont des pesticides
systémiques. En tant que tels, ils sont présents dans et sur la plante tout au
long de sa vie. Ils sont repris par la plante et transportés dans tous les
tissus de façon préventive, même en absence de ravageurs. On les retrouve sur
les feuilles, fleurs, racines, tiges, mais aussi dans le pollen et le nectar.
Persistants dans l’environnement, ils contaminent le sol, l’eau et l’air.
Les néonicotinoïdes se présentent souvent sous la
forme d’un enrobage pour les semences. Lorsque ces dernières germent, les
molécules toxiques sont captées par les racines, puis circulent dans la plante
avec la sève. Selon de très nombreuses études, 5% seulement des molécules toxiques de l’enrobage des semences pénètre
dans la plante. Tout le reste, soluble dans l’eau puisqu’il doit circuler avec
la sève, contamine le sol, puis les eaux de surface, et enfin les eaux
souterraines. La toxine de l’insecticide reste active dans le sol ou la
plante pendant de nombreux mois (ou des années), protégeant la culture tout au
long de la saison.
Ils sont utilisés dans les vergers ou pour les
légumes. Les jardiniers amateurs s’en servent. Les chiens et les chats sont
protégés des puces avec eux. Et jusqu’aux charpentes de bois.
Ces pesticides ont les noms comerciaux suivants:
Roundup, Gaucho, Prestige, Admire, Marathon, Cruiser et Platinum. Mais leurs
noms peuvent changer d’un pays à l’autre.
Les pesticides systémiques et la biodiversité
Plusieurs études parues depuis deux ans sont mises
en perspective par F. Sanchez-Bayo et Goka, de la faculté d’agriculture et
d’environnement de l’université de Sydney, dans la revue Plos One d’avril
2014. Parmi lesquelles une énorme «méta analyse» conduite par une «task force»
mondiale – plus de 800 articles parus dans des revues à comité de lecture – réalisée par une équipe internationale.
Selon les études ces insecticides seraient
responsables d'un effondrement des populations d'insectes, nuisibles ou non
pour l'agriculture, mais aussi, directement et indirectement, d'invertébrés aquatiques
et du sol (lombrics) et des oiseaux communs. L’effondrement des colonies
d'abeilles domestiques ne serait qu'un exemple, plus visible, d'un massacre
général. Les molécules néonicotinoïdes et le fipronil sont très toxiques et
s'attaquent au système nerveux des insectes.
Treize chercheurs d'académies nationales de
sciences, réunies au sein de l'association européenne EASAC, ont analysé plus
d'une centaine d'études relatives à l'impact des néonicotinoïdes sur l'écosystème.
Les experts concluent qu'il y a de plus en plus de
preuves attestant que l'usage des néonicotinoïdes a des conséquences graves sur
des organismes qui ne devraient pas disparaitre. Il s'agit par exemple des
pollinisateurs ou d'insectes contribuant à lutter contre les maladies. Il
serait en outre prouvé scientifiquement que même d'infimes quantités de
néonicotinoïdes peuvent être nocives.
Une étude dirigée par Nicolas Deguines et al,
publiée dans Frontiers in Ecology and the Environment en mai 2014, sur
54 cultures majeures en France de 1989 à 2010 montre que les rendements de
celles qui dépendent de la pollinisation ont décru avec l’usage des
néonicotinoïdes, ce qui n’est pas le cas des autres.
Bien que ces problèmes continuent
d’être soumis à des investigations, les connaissances actuelles conduisent à
reconsidérer les traitements préventifs actuels des semences avec des
néonicotinoïdes.
Ces résultats de recherche, nombreux et
convergents, ne peuvent plus être ignorés des pouvoirs publics. Même si
certaines restrictions aient été mises en place, par exemple par la Commission
européenne, les gouvernements hésitent à établir que la science est
suffisamment concluante et à donner suite à ces conclusions en prenant des mesures.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) identifie les risques associés aux néonicotinoïdes pour les abeilles
Les scientifiques de
l’EFSA ont identifié un certain nombre de risques associés à trois types d’insecticides
néonicotinoïdes : imidaclopride, clothianidine et thiaméthoxame. Leur
utilisation est interdite à partir de décembre 2013 pour deux ans.
L'interdiction porte
sur les cultures qui attirent principalement les insectes pollinisateurs, comme
les abeilles.
Ces restrictions
d’usage portent sur trois types d’usages – traitement des semences, traitement
au sol et foliaire – et concerne plus de 75 cultures différentes dont notamment
des cultures fruitières (abricots, poires, pommes, pêche et nectarines,
prunes), des cultures de fruits à coque (noix, noisettes amandes) ou des
cultures de fruits rouges (fraises, myrtilles) qui sont jugées attractives pour
les abeilles.
Lorsque les évaluations
des risques ont pu être finalisées, l’EFSA, en coopération avec des experts
scientifiques des États membres de l’UE, a rendu les conclusions suivantes pour
les trois substances:
* Exposition au pollen
et au nectar : seule l’utilisation sur des cultures n’attirant pas les abeilles
a été considérée comme acceptable.
* Exposition à la
poussière : un risque pour les abeilles a été signalé ou n’a pas pu être exclu,
avec certaines exceptions telles que l’utilisation sur les betteraves sucrières
et les cultures sous serre, ainsi que l’utilisation de certains granules.
* Exposition à la
guttation : la seule évaluation des risques ayant pu être finalisée concerne le
maïs traité avec du thiaméthoxame. Dans ce cas, les études sur le terrain
démontrent un effet aigu sur les abeilles exposées à la substance par la voie
de la guttation (gouttelettes d'eau).
Compte tenu de l’importance des abeilles dans
l’écosystème et la chaîne alimentaire, ainsi que des multiples services
qu’elles rendent aux êtres humains, leur protection est essentielle. Dans le
cadre de sa mission consistant à améliorer la sécurité des aliments de l’UE et
à garantir un niveau élevé de protection des consommateurs, l’EFSA joue un rôle
important afin de garantir leur survie.
Le Sénat français a rejetté l’interdiction des
pesticides néonicotinoïdes. Cette
décision étant susceptible d'être revue – à la lumière d'informations scientifiques
nouvelles – en 2015, lors de son examen au Sénat, la proposition de résolution visant à faire interdire les
néonicotinoïdes au niveau européen a été rejetée en février dernier.
A quoi ressembleraient nos supermarchés sans les abeilles ?
La chaîne de supermarchés américaine Whole Foods,
spécialisée dans le bio et l’équitable, a imaginé à quoi ressembleraient ses
étals si les abeilles venaient à s’éteindre. L'un de ses magasins, situé
à Providence (Rhode Island), a temporairement enlevé tous les produits
venant de plantes pollinisées par des abeilles et autres insectes
pollinisateurs. Résultat : 237 des 453 produits proposés à l'accoutumée,
soit 52% des récoltes, ont disparu. Parmi eux : les pommes, oignons,
carottes, citrons, brocolis, avocats, concombres.
Les pollinisateurs sont indispensables pour la
production de l’alimentation, mais c’est aussi la biodiversité qui est en jeu et,
à travers elle, l’avenir de l’humanité et de son environnement. A cela s’ajoute
une question de santé publique car l’usage des pesticides a des effets
particulièrement nocifs pour la santé des agriculteurs et de leurs proches.
Selon des données de la FAO, de 100 cultures qui
fournissent 90% des aliments dans le monde, 71 sont pollinisés par des
abeilles. En Europe 84% des espèces de 264 cultures sont pollinisés par des
insectes. Il en est de même quant à l'impact
qui pourrait y avoir sur la flore sauvage. Des milliers d'espèces végétales
existent grâce aux insectes. Pas moins de 87% des plantes avec des fleurs dans le
monde dépendent des insectes pollinisateurs.
Les risques des pesticides pour la santé humaine
Les pesticides posent un véritable problème de
santé publique. Ils seraient à l’origine de plusieurs maladies, souvent
chroniques et invalidantes, tels que déficits immunitaires, anomalies
congénitales, développement de certains cancers, maladies neurologiques,
diminution de la fertilité.
Les pesticides sont des
produits toxiques par nature qui, en
se dispersant dans l'environnement, sont susceptibles de contaminer les milieux et les chaînes
alimentaires.
* la dose,
* les modalités de l’exposition,
* le degré d’absorption,
* la nature des effets de la matière active et de
ses métabolites,
* l’accumulation et la persistance du produit dans
l’organisme.
Des publications récentes font craindre que ces produits affectent également la santé humaine
L’agence canadienne de réglementation sur la lutte
antiparasitaire classe la clothianidine, le thiaclopride et le thiaméthoxam
comme perturbateurs endocriniens potentiels et indique des effets suspectés sur
la reproduction chez l'animal pour l’acétamipride, la clothianidine et le
thiaméthoxam.
L’agence pour la protection de l’environnement des
Etats-Unis (US EPA) classe le thiaclopride comme cancérigène probable.
Greenpeace, a testé 11 marques de thé faites par
huit fabricants en Inde. La collecte des échantillons a été faite entre juin
2013 et mai 2014. Au moins 94% des échantillons de thé contenaient des
pesticides.
Des insecticides néonicotinoïdes étaient présents
dans une grande partie des échantillons, produit chimique interdit récemment
par le US Fish and Wildlife Service et dont l’utilisation est interdite dans de
nombreux autres pays en développement.
Les échantillons prélevés par Greenpeace fabriqués
en Inde sont bien connus et sont reliés aux marques suivantes: Hindustan
Unilever Ltd, Tata mondial Beverages Limited, Wagh Bakri thé, Goodricke thé, Twinings,
Conseils d’or, Kho-Cha, Girnar.
Au vu des résultats des tests de Greenpeace en
Inde, certaines des entreprises ont promis de mettre fin à l’utilisation de
pesticides dangereux et promis d’atteindre une culture de thé durable d’ici à
2020.
Le glyphosate : un danger pour la santé
Le glyphosate est un herbicide systémique à large
spectre qui bloque un enzyme dont la plante a besoin pour fabriquer des acides
aminés et des protéines. Ce produit est toxique pour toute plante qui n'a pas
été modifiée génétiquement pour le tolérer.
Les propriétés herbicides du glyphosate ont été brevetées
par Monsanto dans les années 70 et le Roundup devint un succès commercial. Monsanto
vend près de la moitié des herbicides à base de glyphosate commercialisés dans
le monde. D'autres firmes comme Syngenta, Bayer, BASF et Dow vendent aussi
leurs propres produits à base de glyphosate.
Le glyphosate est utilisé sur les OGM agricoles,
dont 85% sont modifiés génétiquement pour tolérer un herbicide. Il est aussi
utilisé pour contrôler les adventices dans les vignobles et les vergers. On
l'emploie aussi couramment dans les jardins, les parcs, les espaces publics et
sur les voies ferrées.
Les résultats des expérimentations animales
laissent à penser que lorsqu'on consomme du glyphosate, de 15 à 30 % sont
absorbés par le corps. On peut alors le retrouver dans le sang et les tissus,
et il a été démontré qu'il pouvait aussi traverser le placenta durant la
grossesse. Les recherches montrent qu'après une semaine, 1% du glyphosate
demeure dans le corps, mais comme ce produit est largement utilisé, la majorité
des personnes est exposée de façon régulière.
Le Professeur Gilles-Eric Séralini et son équipe
de recherche de l’université de Caen en France, ont de leur côté décider
d’approfondir les effets de cet herbicide sur les cellules du placenta humain.
Ils ont maintenant prouvé que le glyphosate est
toxique pour les cellules placentaires humaines, tuant une grande proportion de
celles-ci après 18 heures d’exposition à des concentrations inférieures à
celles qui sont employées en agriculture. De plus, le Roundup est toujours plus
toxique que sa matière active, le glyphosate : sa toxicité est au moins le
double. Cet effet augmente au cours du temps et il a été obtenu avec des
concentrations de Roundup 10 fois plus faibles que celles utilisées dans les
pratiques agricoles.
Les herbicides à base de glyphosate ont des
niveaux de toxicité très variables, mais peuvent être mortels chez l'humain. En plus d'être toxiques sur des cultures de cellules humaines,
notamment sur des cellules du placenta et de l'embryon, le glyphosate peut
perturber le système endocrinien, ce qui peut avoir des conséquences
irréversibles à certaines phases du développement, comme la grossesse.
Dans les secteurs d'Amérique du Sud où est cultivé
le soja, le nombre de malformations congénitales a augmenté. Une étude menée au
Paraguay constatait que les femmes qui vivent à moins d'un kilomètre des champs
sur lesquels le glyphosate est épandu, ont plus de deux fois plus de risques
d'avoir des bébés malformés. En Equateur et en Colombie, où des herbicides à
base de glyphosate ont été utilisés pour contrôler la production de cocaïne, il
y avait un taux plus élevé d'altérations génétiques et de fausses-couches durant
la saison d'épandage. Le Chaco est une région d'Argentine où l'on cultive le
soja. Les taux de cancer ont été multipliés par 4 durant ces dix dernières
années.
3 français sur 10 sont contaminés par le glyphosate
Tous les volontaires qui ont donné des
échantillons d'urine vivent en ville et aucun d'entre eux n'a utilisé, ni
manipulé des produits à base de glyphosate dans la période précédent les tests.
C'est la première fois qu'un tel test de contrôle est mené en Europe pour
détecter la présence de ce désherbant dans le corps humain.
Impact sur le système nerveux
Les néonicotinoïdes sont des neurotoxines, des
substances influençant le système nerveux. L'exposition à ces produits peut
avoir des conséquences chroniques.
Deux insecticides jugés dangereux pour le cerveau
Dans un communiqué du 17 décembre 2013, l’Agence
Européenne de Sécurité des Aliments (AESA) déclare que deux néonicotinoïdes – l'acétamipride et l'imidaclopride – peuvent avoir une incidence sur le
développement du système nerveux humain. Ils peuvent affecter de façon
défavorable le développement des neurones et des structures cérébrales
associées à des fonctions telles que l'apprentissage et la mémoire et a recommandé la réduction des seuils
d’exposition pour l’homme.
L’imidaclopride est l’un des insecticides les plus
utilisés dans le monde pour lutter contre les insectes suceurs dans de
nombreuses cultures de végétaux feuillus, d’agrumes, de piridions, dans la
vigne, dans la culture de coton, etc. mais aussi dans les cerisiers pour
combattre la larve de la mouche.
Les experts de l’agence européenne ont conclu que
certains des niveaux actuels recommandés d’exposition acceptable à l’acétamipride
et à l’imidaclopride pourraient ne pas constituer une protection suffisante
pour éviter toute neurotoxicité développementale et qu’ils devraient être abaissés.
Ces valeurs appelées «valeurs de référence toxicologiques» fournissent des
orientations claires sur la dose d’une substance à laquelle les consommateurs
peuvent être exposés à court et à long terme sans risque notable pour la santé.
Les liens entre pesticides et autisme
D'après une étude de chercheurs de l'université
Davis publiée dans Environmental Health
Perspectives en juin 2014 une femme enceinte qui vit près d'une ferme
utilisant ces produits chimiques a un risque 66% plus élevé de voir son
enfant développer la maladie.
Les chercheurs ont confronté des données sur les
utilisations de pesticides en Californie aux adresses de 1.000 personnes. La
loi en Californie requiert de préciser les types de pesticides pulvérisés, où,
quand et dans quelles quantités.
Ils ont constaté que plusieurs types de pesticides
ont été plus couramment utilisés près des habitations où les enfants ont
développé le syndrome de l'autisme ou ont eu des retards de développement.
Environ un tiers des participants à l'étude vivaient dans un rayon de 1,25 à
1,75 kilomètre de l'endroit où les pesticides ont été utilisés.
Les chercheurs ont découvert que les risques
d'autisme étaient d'autant plus élevés que le contact avec les pesticides se
faisait au deuxième et au troisième trimestre de la grossesse. Le développement
du cerveau du fœtus pourrait être particulièrement sensible aux pesticides.
Le glyphosate a des effets dévastateurs sur le cerveau et le microbiote intestinal
Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université Rennes 1, publiée en juin 2019 dans le Journal of Neuroendocrinology, révèle que si le glyphosate est régulièrement suspecté d’être cancérogène, il a peut-être, également, un impact sur notre comportement.
L’étude a été menée sur des rats femelles enceintes. En leur faisant ingérer du Roundup 3+, dès la naissance de leurs petits, les chercheurs ont pu observer un comportement de léchage significativement plus élevé. Ce léchage est une étape clé dans le développement d’un jeune rat, et l’altération de ce dernier révèle toute l’influence que peut avoir un produit nocif comme le glyphosate.
Pour les chercheurs cela est dû à la modification d’une protéine, la synaptophysine. Essentielle dans la communication entre les neurones d’un rat, elle serait particulièrement affectée par le Roundup, qui toucherait plusieurs zones comme l’hippocampe – responsable de la mémoire, émotion – et le cortex préfrontal – responsable de la décision, processus affectifs et motivationnels –.
Pourtant, s’ils ont bien établi un lien entre l’absorption de l’herbicide et la modification du comportement des rats, les chercheurs n’ont donné que des doses très faibles. C’est durant une trentaine de jours, comprenant la gestation et le sevrage des bébés rats, que les chercheurs ont donné une petite gaufrette qui comportait un peu de glyphosate. La dose était très faible puisqu’elle ne dépassait jamais les 5 mg par kilogramme et par jour. À titre de comparaison grave c’est 10 fois moins que celle en théorie sans effets néfastes observés.
Les ratons n’ont apparemment subi aucune malformation. L’essentiel des modifications ont affecté les mères, qui avaient une augmentation du comportement de léchage de leurs petits, passant de 10 à 20 %. En voyant une telle altération du comportement, les chercheurs se sont, par la suite, intéressés au cerveau et au microbiote intestinal de ces rats.
Ils ont constaté des modifications de la communication entre les neurones et le cerveau. Le Roundup n’agirait pas uniquement sur les plantes, mais également sur l’Homme et les animaux puisqu’il cible des bactéries. Les chercheurs rappellent qu’une altération de ce microbiote impacte le cerveau et le comportement.
Plusieurs études font état d’un lien entre le microbiote et des troubles psychologiques comme Parkinson ou Alzheimer. Cela concernerait donc aussi l’Homme.
Évidemment, pour le moment, le glyphosate n’est jamais vendu en tant que tel, il est toujours mélangé dans des produits. Le Roundup est le plus célèbre, et permet théoriquement une meilleure pénétration du glyphosate dans les plantes afin d’accroître son efficacité et sa rapidité. Cependant, la dangerosité pour les hommes et tous les vertébrés semble aussi grave, au niveau du microbiote. Les conséquences à long terme ne sont pas connues.
Recommandations de la FAO
La FAO, confrontée à la demande mondiale croissante en matière de contrôle de ces pesticides, a proposé aux gouvernements de prendre les mesures nécessaires pour interdire progressivement et de plus en plus les pesticides extrêmement dangereux afin de réduire les risques que ces produits présentent pour la santé et l'environnement. et ainsi, contribuer à la réalisation de l'accord environnemental volontaire appelé Approche stratégique de la gestion internationale des substances chimiques, qui est généralement connu sous l'acronyme de son nom en anglais, SAICM.
Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université Rennes 1, publiée en juin 2019 dans le Journal of Neuroendocrinology, révèle que si le glyphosate est régulièrement suspecté d’être cancérogène, il a peut-être, également, un impact sur notre comportement.
L’étude a été menée sur des rats femelles enceintes. En leur faisant ingérer du Roundup 3+, dès la naissance de leurs petits, les chercheurs ont pu observer un comportement de léchage significativement plus élevé. Ce léchage est une étape clé dans le développement d’un jeune rat, et l’altération de ce dernier révèle toute l’influence que peut avoir un produit nocif comme le glyphosate.
Pour les chercheurs cela est dû à la modification d’une protéine, la synaptophysine. Essentielle dans la communication entre les neurones d’un rat, elle serait particulièrement affectée par le Roundup, qui toucherait plusieurs zones comme l’hippocampe – responsable de la mémoire, émotion – et le cortex préfrontal – responsable de la décision, processus affectifs et motivationnels –.
Pourtant, s’ils ont bien établi un lien entre l’absorption de l’herbicide et la modification du comportement des rats, les chercheurs n’ont donné que des doses très faibles. C’est durant une trentaine de jours, comprenant la gestation et le sevrage des bébés rats, que les chercheurs ont donné une petite gaufrette qui comportait un peu de glyphosate. La dose était très faible puisqu’elle ne dépassait jamais les 5 mg par kilogramme et par jour. À titre de comparaison grave c’est 10 fois moins que celle en théorie sans effets néfastes observés.
Les ratons n’ont apparemment subi aucune malformation. L’essentiel des modifications ont affecté les mères, qui avaient une augmentation du comportement de léchage de leurs petits, passant de 10 à 20 %. En voyant une telle altération du comportement, les chercheurs se sont, par la suite, intéressés au cerveau et au microbiote intestinal de ces rats.
Les Bacteroides du groupe fragilis (ici grossies 1 000 fois) sont une composante essentielle du microbiote intestinal |
Plusieurs études font état d’un lien entre le microbiote et des troubles psychologiques comme Parkinson ou Alzheimer. Cela concernerait donc aussi l’Homme.
Évidemment, pour le moment, le glyphosate n’est jamais vendu en tant que tel, il est toujours mélangé dans des produits. Le Roundup est le plus célèbre, et permet théoriquement une meilleure pénétration du glyphosate dans les plantes afin d’accroître son efficacité et sa rapidité. Cependant, la dangerosité pour les hommes et tous les vertébrés semble aussi grave, au niveau du microbiote. Les conséquences à long terme ne sont pas connues.
Recommandations de la FAO
La FAO, confrontée à la demande mondiale croissante en matière de contrôle de ces pesticides, a proposé aux gouvernements de prendre les mesures nécessaires pour interdire progressivement et de plus en plus les pesticides extrêmement dangereux afin de réduire les risques que ces produits présentent pour la santé et l'environnement. et ainsi, contribuer à la réalisation de l'accord environnemental volontaire appelé Approche stratégique de la gestion internationale des substances chimiques, qui est généralement connu sous l'acronyme de son nom en anglais, SAICM.
Des alternatives existent
L’expérimentation grandeur nature en Italie de la
suppression des traitements de semences avec des insecticides systémiques
(néonicotinoïdes et fipronil) et les résultats obtenus – baisse de la mortalité
des ruches de 37,5% à 15%, maintien des rendements de production de maïs,
diminution importante des chrysomèles – rappelle que des alternatives existent. Mais
l’intérêt des industriels de la chimie et des tenants de l’agriculture toxique
prime sur la santé des personnes exposées.
Voir aussi…
Polluants organiques persistants (POP)
Des microparticules de plastique – dans la chaîne alimentaire et ses effets nocifs sur la santé humaine
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Neurotoxines
Les dioxines et leurs effets sur la santé
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Le plomb – métal lourd toxique
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L'exposition aux polluants atmosphériques a un impact sur le cerveau humain
Relation entre les troubles du développement neurologique et l'exposition prénatal aux toxines et pesticides
La pollution à l'intérieur de la maison
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