Le trouble du
déficit d’attention avec ou sans hyperactivité
est le trouble comportemental le plus fréquent chez les enfants et les adolescents
est le trouble comportemental le plus fréquent chez les enfants et les adolescents
Le trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est une
maladie d’origine neurologique qui a 2 caractéristiques principales :
l’inattention et l’hyperactivité ou l’impulsivité. Bien que ces types de
comportements se retrouvent chez tous les enfants, ils sont chroniques et très
prononcés dans le cas de ceux qui sont atteints du TDAH. Et ils se manifestent dans
toutes les circonstances de leur vie.
À des degrés variables, le TDAH peut perturber le fonctionnement personnel, scolaire, familial et social. S’il n’est pas identifié et traité tôt, il peut avoir des conséquences sur toute la vie adulte.
Les personnes
atteintes de TDAH ont des difficultés à se concentrer, à être attentives et à
mener à terme des tâches le moindrement complexes. Elles ont souvent du mal à
rester en place, à attendre leur tour et agissent fréquemment de façon
impulsive.
On estime que de
5 % à 8 % de la population souffre de TDAH. Cette maladie est,
en général, diagnostiquée vers l’âge de 7 ans, mais les enfants qui en
souffrent ont souvent eu des comportements difficiles dès l’âge de 2 ans.
Dans la moitié des cas, le TDAH persiste à l’âge adulte, mais il arrive que les
symptômes diminuent à l’adolescence.
Environ la
moitié des enfants souffrant d’un TDAH ont aussi d’autres problèmes, comme des
troubles d’apprentissage, de l’anxiété, de l’opposition ou des troubles
affectifs. Ces problèmes entraînent souvent des difficultés de socialisation et
une mauvaise estime de soi. Pour cette raison, l’évaluation des enfants peut
nécessiter l’intervention de plusieurs professionnels : psychologues,
professeurs, éducateurs, orthopédagogues, travailleurs sociaux, etc.
Les connaissances sur le TDAH ont beaucoup progressé depuis quelques années et les soins se sont beaucoup améliorés.
Zones du cerveau impliquées
On sait
maintenant, en particulier grâce aux techniques d'imagerie cérébrale, que le
TDAH est la conséquence du mauvais fonctionnement de certaines zones
cérébrales. Deux zones sont particulièrement impliquées.
La première est
le lobe frontal, responsable de fonctions supérieures, comme l'inhibition, la
planification et la modulation des réponses. Ces trois fonctions sont
déficientes dans le TDAH.
La deuxième zone
est située dans les profondeurs du cerveau. Elle comprend toute une série de
structures complexes, dont une appelée le striatum. Le TDAH serait le résultat
d'une mauvaise "communication" entre ces structures, ce qui
empêcherait l'inhibition des réponses et des réactions générées par le
cerveau. On sait par ailleurs que des patients ayant subi un traumatisme dans
une de ces structures peuvent développer un TDAH.
Dans le TDAH,
deux neurotransmetteurs sont impliqués. La dopamine semble être le plus important.
Le système "dopaminergique" est impliqué dans les processus de
motivation et de renforcement. La noradrénaline est également essentielle. Ce
neurotransmetteur joue un rôle dans les processus d'apprentissage, de mémoire
et de vigilance. Dans le TDAH, on a pu mettre en évidence un déséquilibre de
production de la noradrénaline, en particulier au niveau du lobe frontal.
Profil de l’enfant souffrant de TDAH
L'hyperactivité
est le symptôme le plus "visible" du TDAH. En activité permanente,
les enfants souffrant de TDAH grimpent, sautent d'un endroit à l'autre mais
aussi d'une activité à l'autre. Incapables de rester assis, en classe ou à
table, ils ont toujours quelque chose à entreprendre. L'obligation qui leur est
faite de rester en place leur demande un effort considérable et peut entraîner
des réactions de colère.
Ils
s'investissent bien souvent dans les activités sportives, à condition qu'elles
soient limitées dans le temps. Les enfants hyperactifs montrent une grande difficulté
à se concentrer pendant un certain temps sur la plupart de leurs tâches. Leur
attention est limitée.
Distraction et oublis. La distraction
et les oublis sont la règle. Il est fréquent de voir les personnes souffrant
d'un TDAH fixer un objet ou une autre personne quand on leur adresse la parole.
Ils sont alors incapables de répéter ce qui vient d'être dit. Les écoliers
hyperactifs oublient souvent leurs affaires, tout simplement parce qu'ils
pensaient à autre chose en les rangeant.
Une difficulté à s'organiser. L'organisation
du temps est difficile pour les enfants atteints de TDAH. Une tâche comme
l'habillage du matin peut prendre des allures de parcours du combattant pour
des parents pressés. Pour l'enfant, s'habiller veut dire qu'il doit organiser
une séquence complexe d'activités, sans être distrait par les multiples pensées
et projets qui traversent son esprit.
Il est très important de préciser que
l’intelligence des enfants TDAH n’entre pas en ligne de compte pour expliquer
les troubles. Des enfants précoces ou en retard peuvent présenter les mêmes
symptômes. L’enfant TDAH a une efficience intellectuelle normale, même si lors
des évaluations on retrouve des erreurs liées à l’impulsivité.
Les enfants atteints de TDAH sont source
de grand stress pour les parents, la famille, les amis, les professeurs et les
proches de l'enfant lui-même. L’enfant énerve souvent ses enseignants par son
agitation ou au contraire par son apathie.
L’évolution du TDAH
Le TDAH apparaît
généralement avant l’âge de 5 ans. Pourtant, dans la plupart des cas, le
diagnostic ne sera posé que vers 6 ou 7 ans, soit lors de l’entrée à l’école
primaire.
Un diagnostic difficile avant 5 ans. L’agitation
motrice et l’inattention sont fréquentes chez les petits enfants. Elles font
partie intégrante du développement psychomoteur normal et ne sont pas
nécessairement problématiques. Certains symptômes précurseurs d’un véritable
TDAH peuvent être présents à cet âge. Toutefois chez le petit enfant, le
diagnostic est toujours difficile et une grande variation des symptômes impose
la prudence.
Une évaluation
globale de l’enfant est essentielle, car certains symptômes semblables à ceux
d’un TDAH peuvent refléter des causes diverses. Des problèmes de santé physique
peuvent produire les mêmes symptômes que le TDAH. Aussi, certains problèmes de
santé mentale, tels que la dépression ou l’anxiété, peuvent parfois présenter
les mêmes symptômes qu’un déficit d’attention. Il est important de consulter un
médecin afin de réaliser un bilan de santé complet et ainsi, favoriser une
intervention efficace.
Des bébés hyperactifs
Il existe des
bébés véritablement hyperactifs, mais ce n’est que lorsque l’enfant est plus
grand que l’on posera le diagnostic. On tiendra alors compte de l’historique
des signes déjà présents du TDAH. Les parents observent souvent des troubles du
sommeil : le bébé s’endort difficilement, se réveille facilement, souvent
en hurlant et plusieurs fois par nuit. Il bouge aussi beaucoup dans son
sommeil, fait peu de siestes, hurle quand on le pose dans son lit.
Le bébé change
aussi d’humeur sans raison; il hurle puis devient tout à coup calme. Il sourit
peu et regarde rarement sa mère. Dans les bras de maman, il a tendance à se
tortiller, à toucher à tout. Dès qu’il en a les capacités physiques, il rampe
partout et on doit constamment l’avoir à l’œil. Il est stimulé par le bruit et
la lumière, puis on doit l’occuper en permanence. Bien que ces observations
puissent être notées, elles ne peuvent confirmer un TDAH puisqu’elles peuvent
diminuer avec la maturation de l’enfant ou correspondre à un diagnostic
différent.
L’hyperactivité se confirme après 2 ans
L’agitation
psychomotrice s’accentue avec l’âge et facilitera le diagnostic. On observe que
l’enfant a du mal à rester en place sur sa chaise haute, tente d’y monter ou de
descendre par ses propres moyens, puis tombe souvent. En voiture, il a du mal à
rester en place dans son siège, cherche à ouvrir la porte ou la fenêtre et dort
rarement pendant le trajet.
Au niveau du
comportement, on observe : des colères avec difficulté à s'apaiser après s'être mis en colère, une
tendance à être intolérant aux frustrations et des changements d’humeur
rapides. Le tout est combiné à un niveau de turbulence plus élevé que la
moyenne.
Causes du TDAH
Le TDAH est une
maladie complexe qui n’a pas une cause unique. Probablement liée à certaines substances chimiques
du cerveau, elle n’est pas causée par des besoins affectifs non comblés ni par
des problèmes psychosociaux.
Chez la vaste
majorité des personnes atteintes, le TDAH a une origine neurologique qui peut
dépendre de l’hérédité et de facteurs environnementaux.
La génétique. Des facteurs
héréditaires contribuent de façon majeure à l’apparition du TDAH. Comme 30% à 40% des personnes auxquelles
on a diagnostiqué un TDAH ont des membres de leur famille qui souffrent du même
trouble, on pense que les gènes sont au moins partiellement impliqués dans le
processus. Lors d’études menées sur de
vrais jumeaux, des chercheurs ont découvert que lorsqu’un jumeau est atteint du
TDAH, dans 80 % des cas, l’autre l’est aussi. Au total, un quart des
parents ayant des antécédents de TDAH ont des enfants qui en sont atteints à
leur tour. Plusieurs gènes impliqués dans le TDAH ont été identifiés, mais les
facteurs génétiques n’expliquent pas à eux seuls la maladie.
L’environnement. L’exposition à
certaines substances toxiques
(alcool, tabac, plomb, pesticides, etc.) durant la vie fœtale expliquerait
de 10 % à 15 % des cas. D’autres facteurs environnementaux, pas
tous identifiés, contribuent probablement à l’apparition de la maladie chez des
enfants génétiquement prédisposés.
Lésions au cerveau. Une lésion ou une
infection du cerveau, un manque d’oxygène à la naissance, ou d’autres
complications liées à la naissance peuvent augmenter les risques de TDAH.
Troubles associés
* Trouble
oppositionnel avec provocation. Attitude hostile, méfiante et négative devant les
figures d'autorité qui tend à se manifester plus fréquemment chez les enfants
impulsifs et hyperactifs.
* Troubles de
conduite. Comportement
antisocial profond qui peut se traduire par le vol de biens, la recherche du
combat et un comportement généralement destructeur envers les humains et les
animaux.
* Dépression. Souvent présente, la dépression résulte
du rejet que l’enfant vit parce qu’il n’arrive pas à se contrôler. Il souffre
souvent d’une pauvre estime de lui-même. La dépression peut apparaître autant
chez l'enfant que chez l'adulte atteint du TDAH – surtout si d'autres membres
de la famille en ont souffert.
* Troubles
anxieux. Anxiété et
nervosité excessives qui s'accompagnent de divers symptômes physiques (tics,
accélération du rythme cardiaque, transpiration, vertiges, etc.) ou de troubles
obsessionnels compulsifs.
* Troubles
d'apprentissage. Environ
20 % des enfants atteints du TDAH ont des retards de développement du
langage et de la motricité fine (dont l’écriture) et ont besoin d'une éducation
spécialisée.
Symptômes
Les principaux
symptômes du TDAH tiennent aux difficultés de concentration, à l'hyperactivité
(activité excessive) et à l'impulsivité (agir avant de réfléchir aux
conséquences). Le comportement en question doit présenter un caractère
excessif, se manifester avant l'âge de sept ans et perturber considérablement
au moins deux aspects de la vie de la personne touchée (la vie à la maison et à
l'école, par exemple).
Trois symptômes
caractérisent le TDAH : inattention, hyperactivité et impulsivité.
Un enfant peut
être très distrait et ne présenter aucune hyperactivité. À l’inverse, un enfant
peut être très agité et impulsif, mais être capable de se concentrer sur
certaines tâches. Les enfants hyperactifs sont plus souvent des garçons. Ce
sont eux qui attirent, en général, l’attention des éducatrices et des
professeurs.
Un enfant souffre
peut-être du TDAH s’il présente depuis 6 mois ou plus :
* au moins
6 symptômes d’inattention; ou
* au moins
6 symptômes d’hyperactivité ou d’impulsivité; ou
* au moins
6 symptômes d’inattention et d’hyperactivité/impulsivité.
Ces symptômes
doivent se manifester dans plusieurs circonstances : – à la maison, à la garderie
et à l’école –, à un degré qui ne correspond pas au niveau de développement de l’enfant. Certains de ces symptômes doivent avoir été présents avant l’âge de
7 ans.
Symptômes d’inattention
Souvent,
l’enfant :
* n’est pas
capable de prêter attention aux détails ou fait des fautes d’inattention dans
les devoirs scolaires ou d’autres activités;
* a du mal à
soutenir son attention à la tâche ou dans les jeux;
* semble ne pas
écouter quand on lui parle;
* ne respecte
pas les consignes et ne parvient pas à terminer ses devoirs scolaires ou ses
tâches ménagères;
* a de la
difficulté à organiser ses activités ou ses travaux;
* évite, déteste
ou fait à contrecœur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu (comme
le travail scolaire ou les devoirs à la maison);
* perd les
objets nécessaires à ses activités (ex. : jouets, cahiers de devoirs,
crayons);
* se laisse
facilement distraire par des sources de stimulation externes;
* a des oublis
dans la vie quotidienne.
Symptômes d’hyperactivité ou d’impulsivité
Souvent,
l’enfant :
* se lève en
classe ou dans d’autres situations où il doit rester assis;
* court ou
grimpe partout, dans des situations où cela est inapproprié, sans craindre le
danger;
* a du mal à se
tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir;
* est très actif
ou agit comme s’il était “monté sur des ressorts“;
* parle trop;
* répond de
façon précipitée à une question qui n’est pas encore entièrement posée;
* a du mal à
attendre son tour;
* interrompt les
autres ou impose sa présence (ex. : fait irruption dans les conversations
ou dans les jeux);
* a de la
difficulté à contrôler ses gestes et ses paroles dans les moments stressants,
ce qui peut le rendre arrogant et, parfois, agressif dans ses paroles ou ses
gestes;
* tolère mal la
frustration imposée par certaines consignes;
* a des sautes
d’humeur.
Symptômes du TDAH de type mixte
Les enfants qui
souffrent du TDAH de type mixte présentent à la fois, depuis 6 mois ou
plus, au moins 6 symptômes du TDAH de type inattention et au moins
6 symptômes du TDAH de type hyperactivité/impulsivité.
Certaines
situations peuvent occasionner des symptômes semblables à ceux du TDAH. C’est le cas, par exemple, d’une
situation familiale conflictuelle, d’une séparation, d’une incompatibilité de
caractères entre l’enfant et son enseignant ou de conflits avec des amis.
Parfois, des problèmes auditifs expliquent l’inattention. Enfin, d’autres
problèmes de santé peuvent provoquer ce type de symptômes ou les amplifier. En
cas de doute, mieux vaut en discuter avec le médecin de l’enfant.
Diagnostic
Il n'est pas facile
d'établir un diagnostic de TDAH, car les mêmes symptômes peuvent résulter
d’autres troubles en rapport plus ou moins étroit avec le TDAH. Par conséquent,
le diagnostic de TDAH reposera sur une évaluation approfondie de l'enfant et de
son milieu de vie.
Le médecin s'intéresse d'abord au développement psychomoteur de l’enfant.
Des tests psychologiques et neuro-psychologiques peuvent aussi être utiles afin
d'évaluer son quotient intellectuel et son potentiel d'apprentissage scolaire.
Les enseignants peuvent aussi contribuer à l’évaluation de l’enfant. Ce dernier
est finalement interrogé sur ses difficultés actuelles.
Selon les
critères de l’Association américaine de psychiatrie, on doit observer un
certain nombre de symptômes d’inattention ou d’hyperactivité/impulsivité chez
un enfant pour qu’un TDAH soit diagnostiqué.
Pour que le
diagnostic soit confirmé, il est important de savoir que :
* certains
symptômes doivent être présents avant l’âge de 7 ans;
* les symptômes
doivent se manifester autant à la maison qu’à la garderie (crèche) ou à
l’école, bien que leur intensité puisse varier d’un lieu à l’autre;
* les symptômes
doivent être présents depuis au moins 6 mois.
Il est nécessaire de consulter un médecin
quand l’agitation de l’enfant est présente en tout temps, perturbe ses échanges
et ses apprentissages et rend impossible la vie familiale.
Traitement du TDAH
Les traitements offerts sont adaptés aux
besoins de chaque enfant après une évaluation biopsychosociale. Les traitements
incluent des médicaments spécifiques, de la psycho-éducation, de l'apprentissage
des habiletés sociales, un encadrement scolaire spécialisé et de la
psychothérapie individualisée.
Les parents peuvent aussi recevoir de
l'aide pour améliorer leur compréhension du trouble du déficit de l'attention
et pour améliorer leurs habilités parentales.
Il n’existe aucun traitement pouvant
guérir le TDAH. L’objectif de l’intervention est de réduire les effets de la
maladie sur l’enfant, c’est-à-dire ses difficultés scolaires, les souffrances
liées au rejet qu’il subit souvent, sa faible estime de soi, etc. Lorsqu’un
TDAH est bien traité, son évolution est généralement bonne.
Le traitement du TDAH est individualisé et
nécessite la collaboration de spécialistes variés, de la famille et du milieu
scolaire.
Le traitement médical est toujours combiné
à une intervention psychosociale. En plus des interventions psychologiques et
sociales, la prise de médicaments est souvent nécessaire pour réduire les
symptômes du TDAH. Le médecin ne prescrit habituellement pas ces médicaments
seulement parce qu’un enfant est turbulent, à moins que ce comportement soit
assez prononcé pour perturber ses habiletés sociales ou son estime de soi.
En général, ce sont les difficultés
scolaires qui justifient le début d’un traitement. C’est la raison pour
laquelle l’utilisation de médicaments devrait être exceptionnelle avant
l’entrée à l’école.
La médication est moins efficace chez les
enfants de 6 ans et moins et ses effets secondaires sont plus grands.
La plupart des médicaments utilisés dans
le traitement du TDAH sont des stimulants. Leur effet peut être comparé à celui
obtenu lorsqu’on prend un café. En stimulant le centre d’éveil, les
psycho-stimulants aident à maintenir une certaine attention et ont comme effet
de diminuer l’agitation.
Principaux médicaments prescrits pour le
TDAH :
Atomoxétine. L’enfant ne doit
pas cesser de prendre ce médicament, surtout en début de traitement. Il doit
être pris de façon continue pendant plusieurs semaines avant d’atteindre son
effet maximal.
Méthylphénidate. Améliore la concentration
mentale de l’enfant et lui permet de vivre plus d’expériences favorables.
Souvent, ses résultats scolaires s’améliorent et ses relations avec ses parents
et ses amis deviennent aussi plus harmonieuses.
Effets indésirables des psychos-timulants. Les effets indésirables les plus fréquents
sont la perte d’appétit et les troubles d’endormissement. Ils peuvent aussi
donner des maux de tête, des maux de ventre et entraîner des variations
d’humeur (tristesse, irritabilité). Des tics peuvent apparaître ou être
accentués, s’ils étaient déjà présents. Ces effets ont tendance à disparaître
avec le temps. Un enfant qui prend des psycho-stimulants peut perdre un peu de
poids ou prendre du poids légèrement moins vite qu’avant. Ces médicaments ne
nuisent cependant pas à la croissance de l’enfant.
Aider l'enfant TDAH
La plupart des enfants qui ont des
troubles de l'attention avec hyperactivité passent par la thérapie cognitive et
comportementale traditionnelle afin qu'ils puissent réajuster le monde social
autour d'eux.
En plus de prendre ses médicaments,
l’enfant doit aussi développer des stratégies qui l’aideront à s’organiser, à
se concentrer, à diminuer les excitants présents dans son environnement, etc.
Il est aussi essentiel de travailler sur son comportement et son estime de soi.
Voici comment l’aider.
* Dire à l’enfant que le TDAH est un
trouble d’origine neurologique qui n’a rien à voir avec son intelligence.
* Déculpabiliser l’enfant en insistant sur
le fait qu’il n’est pas responsable de son état.
* Le responsabiliser en lui disant que
c’est lui qui a le plus de pouvoir sur la réduction de ses symptômes. Les
intervenants et les médicaments sont là seulement pour l’aider.
* Insister sur ses forces et lui expliquer
que le traitement lui donnera des outils pour mieux se contrôler et avoir de
meilleurs résultats à l’école.
* Éviter de multiplier les aménagements
familiaux pour encadrer l’enfant hyperactif. Cela risque d’exagérer son
sentiment de toute-puissance et d’accentuer son sentiment d’isolement.
Il est capital de valoriser l’effort fait par l’enfant, notamment en
matière d’organisation et de calme, et de s’abstenir de remarques dévalorisantes, n’ayant pour conséquences
que le fait d’aggraver son manque de confiance en lui. Il ne faut d'ailleurs
pas hésiter à le récompenser.
Établir des routines dans les tâches
quotidiennes ou les devoirs. Créer des calendriers, des listes de tâches ou des
illustrations afin que l’enfant sache quoi faire à quel moment et qu'il s'y
prépare.
Découper dans la mesure du possible des
grandes tâches en plusieurs petites tâches, et ne pas hésiter à simplifier les consignes.
Approches complémentaires
Il existe de nombreuses approches
complémentaires au traitement du TDAH. Qu’il s’agisse de restrictions
alimentaires (ex. : éviter les additifs alimentaires ou les sucres
concentrés) ou de la prise de suppléments (vitamines, minéraux).
L'activité physique est bénéfique
L'effet positif de l'exercice physique sur
les interactions sociales est un résultat majeur. Le portrait clinique des
enfants atteints d'un TDAH révèle qu'ils ont très souvent du mal à s'adapter
aux autres. Le fait de prendre part à des activités physiques de groupe
structurées les aide à surmonter cette difficulté.
Certains sports sont plus faciles pour un
enfant atteint du TDAH, car ils nécessitent moins d'attention ou sont plus
engageants.
La pratique régulière d’un sport d’équipe
améliore un éventail de comportements et de fonctions chez l’enfant présentant
un TDAH en ce qui concerne les comportements impulsifs, les problèmes
d’attention, de performances motrices ou de sociabilité.
Le yoga
Le yoga est connu pour aider les enfants
atteints du TDAH à surmonter leurs tendances d’inattention et d’hyperactivité. Il
utilise des postures physiques, des techniques de respiration et des exercices
de relaxation profonde pour calmer l’esprit des enfants et renforcer leurs
systèmes nerveux.
Les
avantages
* Consolide l'estime de soi.
* Augmente la confiance par une meilleure
connaissance de soi, être à l'écoute de sa petite voix, prendre conscience de
son corps dans l'espace.
* Réduit l'anxiété: aide à composer avec le
stress et les émotions difficiles.
* Fournit la stabilité émotionnelle et
physique.
Ce qui rend le yoga un traitement
particulièrement utile, c’est que les qualités apprises peuvent être utilisés
dans la pratique, les situations quotidiennes. Apprendre à contrôler ses
impulsions et l’attention augmente le rendement scolaire et permet d’exploiter son
potentiel.
La musicothérapie
La musicothérapie est une approche
créative et populaire qui utilise le pouvoir thérapeutique de la musique pour
enseigner aux enfants le comportement approprié, les compétences mentales et
les moyens d'expression.
La musique est un langage reconnaissable,
non menaçant qui peut établir un environnement familier et propice à
l'apprentissage, l'expression et le changement.
La musicothérapie vocale peut aider les
enfants à se sentir mieux, à se décontracter et à se concentrer.
La musique de Mozart a un effet dans
l'amélioration de la capacité d'apprentissage des enfants ayant des troubles
d'apprentissage, y compris le TDAH, en raison de sa capacité à réduire le
stress et l'anxiété. Le stress est un des éléments déclencheurs de
l'hyperactivité chez les enfants atteints de TDAH.
L’alimentation
Si la consultation
de professionnels de la santé est cruciale, certains changements alimentaires
combinés à un suivi médical peuvent aussi aider les enfants souffrant de ce
trouble neurologique.
Alimentation riche en protéines et en glucides complexes
En remplaçant les aliments riches en
farine et sucre raffinés par des protéines et des glucides complexes à haute
teneur en fibres, certains des symptômes sont atténués parce que la glycémie
s'en trouvera stabilisée.
Le sucre et les autres glucides raffinés
(riz blanc, pomme de terre, boissons gazeuses, jus, etc.) sont digérés très
rapidement, ce qui fait grimper la glycémie. En revanche, les aliments riches
en protéines et en fibres ralentissent la digestion, nivelant pics et chutes
glycémiques. Comme sa source d'énergie est plus stable, le cerveau fonctionne
mieux, ce qui donne potentiellement lieu à un meilleur comportement.
Bœuf maigre, haricot, lentilles et autres aliments riches en fer
Le fer contribue à réguler la dopamine.
Quand le taux de ce neurotransmetteur est faible, l'attention, la concentration
et l'activité mentale s'en ressentent.
Le bœuf est une excellente source de fer
(si possible du bœuf biologique, afin d'éviter les produits chimiques qui
risquent d'aggraver les symptômes du TDAH). Une portion de ¼ de tasse de
d'amandes ou de 2 cuillers à soupe de graines de citrouille fournit près de la
moitié de l'apport quotidien en fer requis pour un enfant.
La recherche porte surtout sur le DHA,
l'oméga-3 le plus important pour la fonction cérébrale. Ils influent sur les
neurotransmetteurs, dont la dopamine et la sérotonine. Des chercheurs ont
établi un lien entre des taux bas d'oméga-3 et des taux bas de dopamine,
surtout dans la partie du cerveau qui est responsable des fonctions telles que
la planification, la maîtrise des impulsions et la capacité de mener à bien une
tâche.
Le poisson gras en constitue la meilleure
source. On trouve aussi des suppléments comprenant du DHA dérivé des algues
marines. C'est d'ailleurs celui qu'on utilise le plus souvent pour enrichir le
lait maternisé.
Pro-biotiques
Une croissance trop élevée de bactéries et
de champignons nocifs dans le tube digestif modifie la muqueuse intestinale,
laissant passer des particules d'aliments non digérés dans le sang, où elles provoquent
une réponse immunitaire ou une réaction allergique. Grâce à leurs milliards de
bactéries utiles (lactobacillus et bifidobacterium), les suppléments de pro-biotiques
limitent la prolifération de ces micro-organismes nuisibles et les réactions
allergiques.
Vitamines – Minéraux
Le zinc, le magnésium et la vitamine B6 font
actuellement l'objet d'études afin de déterminer leur efficacité potentielle
dans le traitement du TDAH. Les études en double-aveugle avec groupe témoin
indiquent que le comportement et les résultats scolaires d'enfants du primaire
qui reçoivent un supplément ne fournissant qu'un apport minimal de nutriments
s'améliorent, surtout chez ceux que l'on soupçonne de souffrir de carences
nutritionnelles.
On ignore si la carence en zinc est une
cause du TDAH ou un simple indicateur, mais des chercheurs ont établi un lien
entre de faibles taux de ce minéral et la difficulté d'attention.
Conséquences du TDAH
Une piètre estime de soi est une cruelle
conséquence des TDAH. Ces enfants, incapables de rester en place, d'attendre
leur tour ou de se concentrer, se démarquent, bien malgré eux, des autres
compagnons de leur groupe. De plus, beaucoup ont du mal à comprendre les
conventions sociales et peuvent parfois paraître gauches ou bizarres.
Ces
enfants sont aussi plus à risque pour d'autres désordres psychologiques tels
que l'anxiété, la dépression et les troubles de comportements (comportements
perturbateurs, agressivité et désobéissance).
À l'âge adulte, ils sont plus susceptibles
que la moyenne de divorcer, d'avoir des problèmes professionnels et de se
suicider. De 3 à 5% des enfants sont atteints de TDAH; approximativement 50%
d'entre eux devront, à l'âge adulte, relever des défis de taille.
* La prévention du TDAH doit se faire dès
la petite enfance.
* Les écoles doivent faire du dépistage et
offrir un soutien intensif dès l'entrée en pré-maternelle et en maternelle.
* Une assistance soutenue pour les femmes
enceintes déprimées et seules. Intervenir au moment de la grossesse se traduira
par des effets bénéfiques à long terme.
Test de trouble déficit d'attention avec ou sans hyperactivité
Ce test est basé sur les critères
diagnostiques du DSM-5 (Manuel
diagnostique et statistique des troubles mentaux) qui sont les plus
fréquemment utilisés internationalement.
Ce test convient mieux aux enfants d'âge
scolaire et aux adolescents. Les difficultés d'attention et l'hyperactivité
peuvent être plus difficiles à cerner à l'âge préscolaire, l'enfant étant dans
un environnement moins exigeant et les comportements correspondant au
développement "normal" étant plus variables.
Test de 18 questions : FAITES
LE TEST
Heureusement, les enfants atteints d’un
TDAH, souvent très créatifs, peuvent devenir des adultes fort accomplis. Ils
ont tendance, grâce à leur facilité à passer d'une idée à l'autre, à aborder
les problèmes de manière unique. Il est important de comprendre que le
potentiel intellectuel de ces enfants n'est pas différent ou inférieur à celui
des autres enfants.
Plusieurs des problèmes
liés au malaise social, à l'inattention chronique et à l'importunité répondent
bien à la psychothérapie et à la thérapie de groupe. De plus, une vie familiale
heureuse et un bon encadrement scolaire jouent un rôle significatif sur le
passage à une vie adulte positive.
Voir aussi…
L'exposition aux polluants atmosphériques a un impact sur le cerveau humain |
Danger des pesticides néocotinoïdes pour la santé et l'écosystème |
Intoxication aux métaux lourds |
Glutamate monosodique additif alimentaire dangereux |
Additifs alimentaires toxiques |
Aliments nocifs pour le cerveau |
Recherche sur les mutations génétiques cause de troubles cérébraux |
Troubles et difficultés d'apprentissage |
Hémisphères cérébraux chez l'enfant |
Le fer est essentiel pour le développement cérébral de l'enfant et l'adolescent |
La musique favorise le développement du cerveau de l'enfant |
Exercices pour développer le cerveau de l'enfant |
Les aspects positifs de l'hyperactivité |
Recherche sur les facteurs environnementaux liés au TDAH |
Les effets de la consommation de drogues pendant la grossesse |
L'importance du déficit en fer chez les enfants et adolescents avec le trouble de déficience de l'attention avec ou sans hyperactivité |
L'alimentation chez l'enfant hyperactif |
Polluants organiques persistants (POP) |
Relation entre les troubles du développement neurologique et l'exposition prénatal aux toxines et pesticides |
Hyperactivité chez l'adulte |
Troubles du comportement chez l'enfant et l'adolescent |
Implication génétique dans le développement du cerveau humain: découverte du gène NOTCH2NL Identification de 40 nouveaux gènes |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire