L’obésité chez les adolescents, en
plus d’avoir un impact incontestable sur la santé,
est un motif important d’exclusion sociale
est un motif important d’exclusion sociale
L’obésité est aujourd’hui un fléau mondial auquel les médecins n’ont pas de réponse simple. Multifactorielle, liée à des aspects très intimes mais aussi à l’organisation même de notre société, elle est très difficile à traiter.
C’est un vrai problème de société. De plus en plus de personnes,
surtout dans les pays développés, sont touchées par ce phénomène. Elle est
considérée, depuis 1997, comme une maladie par l’Organisation mondiale de la
Santé. Elle frappe de plus en plus les adolescents (1 adolescent sur 3 en
Europe). De ce fait, elle constitue un problème de santé publique.
Pour les 14-15 ans, le taux de surpoids quelque soit le sexe est de 14
à 15%. Ceci correspond à une augmentation de plus de 20% en 20 ans.
L’augmentation mondiale des cas de surpoids et d’obésité chez les
enfants est imputable tant à un changement de régime alimentaire observé sur le
plan mondial qui se traduit par une consommation accrue d’aliments très
énergétiques à haute teneur en graisses et en sucres mais contenant trop peu de
vitamines, de minéraux et d’autres micro-nutriments bons pour la santé; qu’à une
tendance à la diminution de l’activité physique en raison de la nature
sédentaire de nombreuses formes de loisirs, du changement de modes de transport
et de l’urbanisation galopante.
Différence entre obésité et surpoids
L’obésité et le
surpoids se caractérisent par une accumulation anormale, ou excessive, de
tissus adipeux (contenant de la graisse) pouvant représenter un danger pour la
santé.
L’obésité est un excès de masse graisseuse dans l’organisme. À la base,
l’obésité résulte d’une consommation trop grande de calories relativement à la dépense d’énergie, durant plusieurs
années.
L’obésité morbide est une forme d’obésité très avancée. Elle
serait si dommageable pour la santé qu’elle ferait perdre de
8 à 10 années de vie.
Le surpoids de l'adolescent est défini comme un excès de masse grasse corporelle. Il entraîne
des conséquences défavorables sur la santé. La masse grasse correspond à l'ensemble de la graisse du corps (ou
tissu adipeux). On l'oppose à la masse
maigre qui correspond au poids des muscles, des organes et des viscères.
Indice de masse corporelle (IMC)
On parle d'obésité de l'adolescent à partir d'un niveau de surpoids
défini selon l'âge, le sexe et l'indice de masse corporelle (ou IMC). C’est le
principal indicateur permettant de déceler l’obésité ou le surpoids. D’après
l’OMS, il s’agit de l’outil le plus utile, bien qu’approximatif, pour mesurer
l’embonpoint et l’obésité dans une population adulte.
Calcul de l'indice de masse corporelle. Cet
indice se calcule en divisant le poids (kg) par la taille au carré (m2).
On parle de surcharge pondérale ou d’embonpoint lorsqu’il se situe
entre 25 et 29,9; d’obésité lorsqu’il égale ou dépasse 30;
et d’obésité morbide s’il égale ou dépasse 40.
Le poids santé
correspond à un IMC entre 18,5 et 25.
Les causes de surpoids et d'obésité chez l'enfant et l'adolescent
Le surpoids et l'obésité sont principalement expliqués par une
augmentation des apports alimentaires et une diminution des dépenses d'énergie.
L'apport calorique par l'alimentation étant supérieur aux dépenses caloriques
du corps, le bilan énergétique est positif et entraîne une augmentation du
poids. L'activité physique est la principale dépense d'énergie. C'est la seule
sur laquelle il est possible d'agir. Une prédisposition familiale peut
favoriser le développement de l'obésité. Plus rarement, l'obésité est liée à
une maladie génétique ou endocrinienne. Elle est alors associée à d'autres
signes qui permettent au médecin d'en suspecter le diagnostic. Certains
médicaments comme les antiépileptiques, les psychotropes ou les corticoïdes peuvent également entraîner un
surpoids.
Les principales causes sont des facteurs génétiques, familiaux,
socio-économiques, psychologiques et physiques.
Facteur génétique
L’enfant a 40% de risque de devenir obèse, si un de ses parents est
obèse. Ce sont des enfants à risque, qui nécessitent une surveillance étroite
de leur croissance, afin de dépister précocement un surpoids sous-jacent. La
prédisposition familiale se combine fréquemment à une mauvaise éducation
alimentaire et à une sédentarité.
Le surpoids et l'obésité, chez un des parents ou chez les deux, sont
des facteurs de risque importants d'un surpoids ou d’une obésité future chez
l'enfant.
Chez une femme enceinte, un surpoids ou une obésité en début de
grossesse, une prise de poids excessive au cours de celle-ci, l’apparition d’un
diabète gestationnel ou le tabagisme sont aussi des facteurs de risque pour
l’enfant à venir.
Environnement familial
De nos jours, le mode de vie transforme les habitudes alimentaires. Les
repas familiaux se raréfient et ils sont déstructurés. On ne prend plus le
temps pour se poser à table. L’élaboration des menus est simplifiée. On s’oriente
vers des plats préparés ou surgelés et vers des ventes à emporter ou à livrer.
L’adolescent est souvent livré à lui-même, ses parents rentrent tard, il se dirige vers des repas le plus souvent déséquilibrés, riches en féculent et en graisse. Il ne respecte aucun rythme alimentaire. Il mange selon ses envies, sans faim, sans se soucier de ses besoins nutritionnels. Ces repas sont souvent monotones.
Dans ces conditions, l’éducation alimentaire ne peut pas être faite. Le jeune reste avec ses lacunes diététiques et ses mauvaises habitudes alimentaires. Il faudrait éduquer les parents, afin de limiter la survenue de surpoids chez les jeunes.
L’adolescent est souvent livré à lui-même, ses parents rentrent tard, il se dirige vers des repas le plus souvent déséquilibrés, riches en féculent et en graisse. Il ne respecte aucun rythme alimentaire. Il mange selon ses envies, sans faim, sans se soucier de ses besoins nutritionnels. Ces repas sont souvent monotones.
Dans ces conditions, l’éducation alimentaire ne peut pas être faite. Le jeune reste avec ses lacunes diététiques et ses mauvaises habitudes alimentaires. Il faudrait éduquer les parents, afin de limiter la survenue de surpoids chez les jeunes.
Facteur socio-économique
La récente étude épidémiologie de l’obésité confirme la notion que l’obésité est d’autant plus fréquente que la famille dispose de faible moyen économique. La précarité de certaines situations financières conduit à des choix et des évitements alimentaires stéréotypés. Ainsi, les adolescents choisissent des aliments servis en restauration rapide dont la teneur en graisse et en sucre n’est plus à démontrer. D’autres personnes restreignent leurs habitudes alimentaires à des plats plus familiaux, basés sur des féculents et des charcuteries, dont la monotonie est souvent présente. Les fruits et les légumes sont souvent absents.
Facteur psychologique
Certains problèmes psychologiques sont à l’origine du surpoids des adolescents et des adolescentes. C’est le cas notamment des jeunes filles complexées ou des adolescents stressés et en manque de confiance qui compensent par de la nourriture et qui mangent tout le temps même s’ils n’ont pas faim. Cela peut être causé par des problèmes familiaux comme le divorce des parents par exemple. Dans ces cas-là, un régime n’est pas nécessairement recommandé. Il suffit de définir clairement ce qui provoque les mauvaises habitudes alimentaires de l’adolescent afin de remédier directement à l’origine du problème.
Activité physique
L’effet de l’activité physique sur le poids est variable. Les bénéfices sur la perte de poids peuvent être réduits à néant en quelques minutes par la consommation d’aliments riches en graisse ou par une boisson type soda. Il a été démontré qu’à long terme, l’activité physique aussi simple que la marche régulière, diminue la reprise de poids et stabilise le niveau de poids obtenu par la diététique. Ainsi, la composition corporelle est modifiée par le sport ; il maintient la masse musculaire et évite d’augmenter la masse grasse.
Dans les pays industrialisés, on observe, chez les enfants, une
diminution des activités physiques, source de dépenses d'énergie. Les jeux et
les activités sont de plus en plus sédentaires :
* regarder la télévision ;
* jouer à une console de jeux ou sur un ordinateur ;
* téléphoner, etc.
Au cours de ces activités, les enfants ne bougent pas, ce qui ne permet
pas de dépenses d'énergie. Chez un enfant, le fait d'être inactif entraîne une
augmentation de la masse grasse
et favorise le surpoids.
Une alimentation trop riche en aliments gras et sucrés, ou gras et
salés, est la principale cause du déséquilibre alimentaire. Ce déséquilibre est
une des causes du surpoids et de l'obésité chez l'enfant.
La facilité d'accès à ces aliments (sucreries, sodas, biscuits
apéritifs, chips...) et leur publicité peuvent influencer les comportements
alimentaires des enfants ainsi que ceux de leur entourage.
Les conséquences de la prise de poids
Les conséquences de l’obésité chez l’adolescent sont psychologiques,
sociales et médicales. Sur le plan psychologique et le plan social, elle
entraine une marginalisation de l’enfant. Ce dernier est souvent le sujet des
railleries à l’école. Cette mise à l’écart peut provoquer une mauvaise estime
de soi et perturber la future insertion sociale ou professionnelle de l’enfant.
Sur le plan médical, les effets de l’obésité ne sont pas forcément
visibles dans l’immédiat. Ce n’est que des années plus tard que les
conséquences se font vraiment ressentir. L’adolescent obèse a souvent des
apnées du sommeil (pauses respiratoires qui peuvent s’avérer très dangereuses),
mais aussi une forte concentration de cholestérol et une tension artérielle
élevée.
L’obésité peut accroître le risque de plusieurs maladies chroniques. Les problèmes de santé commenceraient à se
manifester après environ 10 ans
d’excès de poids.
Risque grandement accru
* de diabète de type 2 (90 % des personnes atteintes de ce type de diabète ont un problème d’embonpoint ou d’obésité) ;
* d’hypertension ;
* de calculs biliaires et autres problèmes à la vésicule ;
* de dyslipidémie (anomalie des taux de lipides dans le sang) ;
* d’essoufflement et de sueurs ;
* d’apnée du sommeil.
Risque modérément accru
* de problèmes cardiovasculaires : troubles coronariens, accidents vasculaires cérébraux (AVC), insuffisance cardiaque, arythmie cardiaque ;
* d’arthrose du genou ;
* de goutte.
Risque légèrement accru
* de certains cancers : les cancers hormono-dépendants (chez les femmes, le cancer de l’endomètre, du sein, de l’ovaire, du col de l’utérus; chez les hommes, le cancer de la prostate) et les cancers liés au système digestif (cancer du côlon, de la vésicule biliaire, du pancréas, du foie, du rein) ;
* de baisse de fertilité, chez les 2 sexes ;
* de démence, lombalgie, phlébite et reflux gastro-œsophagien.
Certaines de ces maladies chroniques, comme le diabète de type 2,
surviennent maintenant à l’adolescence,
étant donné le nombre croissant de jeunes qui sont en surpoids et qui souffrent
d’obésité.
Les personnes obèses ont une moins bonne qualité de vie en vieillissant et une espérance de vie plus courte que les personnes qui ont
un poids santé. Les jeunes d’aujourd’hui seront la première génération
d’enfants dont l’espérance de vie ne dépassera pas celle de leurs parents,
principalement à cause de la fréquence croissante de l’obésité infantile.
L’obésité peut devenir un fardeau psychologique. Certaines personnes se
sentiront exclues de la société en raison des critères de beauté proposés par l’industrie de la mode et par les
médias. Devant la difficulté à perdre leur excès de poids, d’autres peuvent
vivre une grande détresse ou de l’anxiété, qui pourrait aller jusqu’à la
dépression.
Image corporelle
L’adolescence est l’âge auquel le corps se transforme, et devient apte
à avoir des rapports sexuels. Ce qui entraîne souvent un malaise, une
difficulté à se situer, à se positionner. S’il y a en plus un problème de
surpoids, alors que le narcissisme des adolescents est à fleur de peau, le
regard des autres est très dur à supporter, surtout lorsque les moqueries sont
au rendez-vous. De quoi accentuer plus encore le mal-être interne, qui, bien
souvent, était déjà un enfant en surpoids avec une mauvaise image de lui-même.
La mauvaise estime de soi peut être renforcée par la difficulté à gérer
ce corps qui se transforme lors de la puberté. Parce que parfois, à
l'adolescence, apparaissent des rondeurs qui ne sont pas destinées à rester
telles quelles mais qui accompagnent la transformation du corps.
Et face au mal-être qui caractérise cette période si particulière
s'ajoute la difficulté d'assumer ces kilos en trop. D'autant qu'à l'heure
actuelle règne le diktat de la minceur, relayé par les médias, magazines
féminins en tête. Les jeunes filles sont particulièrement touchées par le
décalage entre ces images de femmes minces et parfaites et l'image renvoyée par
leur miroir.
Il est primordial pour les parents de bien faire comprendre à leur
enfant qu'il n'a pas besoin d'avoir un corps parfait pour s'aimer et être aimé.
Recherche
Le surpoids ou l’obésité a un impact important sur le cerveau
Une étude menée par des chercheurs de
l’Université de New York, publiée dans l’édition de septembre 2012 de la revue Pediatrics, et soutenue par les National Institutes of Health (NIH), révèle pour la première fois
que le syndrome métabolique (SM) est associé à une déficience cognitive chez
les adolescents et à une moindre performance scolaire.
Les chercheurs ont comparé 49
adolescents atteints de syndrome métabolique à 62 adolescents sans le syndrome,
mais dont 40% étaient considérés comme en surpoids ou obèses. Les facteurs tels
que l’âge, le statut socioéconomique, le niveau scolaire, le sexe et l’origine
ethnique ou l’accès à des soins de qualité ont été pris en compte. Les
participants ont subi des examens, dont analyse des perturbations globales du
métabolisme, IRM et tests neuropsychologiques.
Les chercheurs constatent que les
adolescents à syndrome métabolique obtiennent des scores plus faibles aux tests
de mathématiques et d’orthographe, ont une capacité d’attention et une agilité
mentale réduites. Ils identifient également des différences dans la structure
et le volume du cerveau, dont un volume réduit de l’hippocampe – région impliquée dans l’apprentissage et le rappel des informations nouvelles –, une augmentation du liquide céphalo-rachidien du cerveau et une réduction de
l’intégrité de la matière blanche dans le cerveau.
Plus le syndrome métabolique est
caractérisé, plus l’effet sur le cerveau l’est aussi. Les enfants atteints de
syndrome métabolique ont besoin de plus de temps pour effectuer les différentes
tâches, ne lisent pas aussi bien et obtiennent des scores plus faibles en
mathématiques.
Seules quelques années de troubles du
métabolisme peuvent entraîner des complications cérébrales.
L’obésité aggraverait les lésions dues à la maladie d'Alzheimer
Une étude de l'Institut national de
la santé et de la recherche médicale (Inserm), publiée en janvier 2013, indique
que l’obésité pourrait aggraver les déficits cognitifs et les lésions
cérébrales associées à la maladie d'Alzheimer.
Selon ces travaux, qui ont été
réalisés sur des souris transgéniques, les anomalies métaboliques pourraient
ainsi jouer un rôle dans le développement des démences. Pendant cinq mois, les
souris ont reçu un régime riche en graisse, induisant une obésité progressive. À
l'issue du régime, les souris obèses ont développé une pathologie aggravée tant
du point de vue de la mémoire que des modifications de la protéine Tau (essentielle
à la stabilisation des cellules, notamment les neurones du cerveau).
Les adolescentes obèses risquent une sclérose en plaques plus tard
Selon une étude réalisée par des chercheurs de la Harvard School of Public Health, publiée dans la revue médicale Neurology en novembre 2012, les femmes
qui étaient obèses à l'âge de 18 ans (et qui étaient également obèses pendant
les années adolescentes) développaient 2 fois plus la sclérose en plaques que
les femmes de poids standard.
L'étude a durée 40 années et a analysé 238.000 femmes. Sur les femmes
étudiées, 593 ont développé la maladie de sclérose en plaques. Cette maladie
multifactorielle et dégénérative est également appelée sclérose multiple.
La sclérose en plaques se manifeste par une démyélinisation des fibres
nerveuses du système nerveux central (cerveau, moelle épinière, nerf optique),
provoquant une détérioration neurologique. La démyélinisation est la
disparition de la gaine de myéline entourant et protégeant les fibres
nerveuses.
Selon les analyses de l'étude seule l'obésité observée pendant
l'adolescence a augmenté les risques de sclérose en plaques.
Les résultats suggèrent que le poids pendant l'adolescence, plutôt que
pendant l'enfance ou à l'âge adulte, est très important pour déterminer le
risque de sclérose en plaques.
Les chercheurs pensent que le lien entre le fait que les adolescentes
soient obèses et le fait qu'elles développent la sclérose en plaques plus tard
dans leur vie pourrait avoir un rapport avec les niveaux de vitamine D. Quelques
études ont indiqué que des niveaux élevés de vitamine D peuvent diminuer le
risque de développer la sclérose en plaques. Or les tissus graisseux réduisent
souvent les niveaux de vitamine D d'une personne.
Impact de l’obésité et du surpoids à l’adolescence sur l’espérance de vie
Une étude par une équipe du Brigham and Women Hospital (Boston),
publiée en mars 2014 dans le Journal of Clinical Endocrinology and
Métabolism, a été menée sur l’impact de l’obésité, ou du surpoids sur
l’espérance de vie future des adolescents.
L’échantillon étudié était relativement élevé : plus de 2 millions
d’adolescents (2.159 327) nés entre 1950 et 1993, et situés aux États-Unis.
Leur Indice de masse corporelle
avait été mesuré à l’âge de 17 ans.
Les chercheurs ont mis en évidence un risque de décès plus élevé, avant
l’âge de 50 ans, chez les adolescents en surpoids et obèses.
L’étude a aussi démontré que pour les adolescents en surpoids ou
obèses, il n’y a pas eu d’amélioration
du taux de survie entre 1950 et 1980.
Cela donne à penser que si l’espérance de vie globale de la population
continue d’augmenter, ainsi que la qualité de vie – notamment chez les
personnes âgées –, cela ne profite pas aux adolescents en surpoids.
Pourquoi risque-t-on plus de mourir avant l’âge de 50 ans, si l’on est
en surpoids ou obèse à l’adolescence ? Tout d’abord car les risques de cancer, ou de maladies
cardio-vasculaires sont accrus. Mais ce n’est pas tout : une obésité à un
âge précoce favorise l’apparition de maladies endocriniennes, entre autres le
développement d’un diabète de type 2, de maladies articulaires, la persistance
de l’asthme de l’enfance, des maladies respiratoires (comme l’apnée du
sommeil), d’hypertension artérielle, etc.
Et sur le long terme, d’autres pathologies peuvent également faire leur
apparition (suspicion de troubles de la fonction rénale, troubles de la
fonction hépatique, etc.).
Prévention de l’obésité
Le problème de poids des adolescents et des adolescentes préoccupe
autant les parents que les adolescents eux mêmes. Quand on a 15, 16 ou 17 ans,
l’apparence est importante vis-à-vis du regard des autres et beaucoup de jeunes
souffrent des moqueries ou du mépris liés à leur surpoids.
L’objectif de la prévention est de diminuer l’incidence de l’obésité en
faisant référence au bien-être et non à la peur d’une maladie.
L’action est fondée sur la prévention :
* l’éducation alimentaire,
* la surveillance régulière de la croissance staturo-pondérale :
diagnostique précoce du surpoids,
* la maîtrise de sa faim,
* bouger,
* lutter contre les régimes drastiques,
* le soutien psychologique.
La perte de poids grâce à une alimentation saine
Il s’agit du principal moyen de lutte contre le surpoids et l’obésité. La perte de poids doit s’effectuer de manière raisonnée ; une alimentation équilibrée et une pratique sportive régulière permettent de maigrir de façon progressive sans mettre en danger physique et psychique l’adolescent.
Un bon nombre est à la recherche d’un régime dans le but de maigrir et
de se sentir mieux dans sa peau. Un régime pour adolescents est avant tout une
alimentation équilibrée. C’est important de savoir ce qu’il faut manger pour maigrir.
Ceci combiné à des proportions raisonnées, une bonne hygiène de vie et une
activité physique régulière.
Le problème de l’obésité ou du surpoids des adolescents et des
adolescentes semble d’abord être une souffrance psychologique plutôt qu’une souffrance
physique. Avant de commencer un régime, il est important que le jeune se
rassure et qu’il prenne conscience qu’il existe des solutions à son problème de
surpoids ou même, qu’il prenne conscience qu’il n’a pas nécessairement de
problème de poids et que c’est dans sa tête que tout se passe.
En période de croissance, un adolescent ne devrait surtout pas suivre
de régime draconien trop restrictif sous peine de mettre en péril sa santé. Le
nombre de kcal / jour peut varier légèrement mais il devrait rester dans une
fourchette proche sauf conseil avisé du médecin. Consulter un docteur ou un
nutritionniste devrait être la première chose à faire pour permettre à un
adolescent de maigrir et de solutionner ses problèmes de poids.
Fruits, légumes et grains entiers. Il est
nécessaire de manger 6 fruits, 6 légumes et au moins 150 grammes de grains entiers
(riz brun, flocons d’avoine) par jour afin de subvenir aux besoins en glucides.
Les glucides devraient composer 40 à 60% de l’apport calorique.
Protéines et bonnes graisses. L’apport
calorique doit également se faire à hauteur de 10 à 30% de protéines et de 20 à
30% de bonnes graisses comme celles contenues dans les noix, les avocats, les
poissons ou l’huile d’olive par exemple. Il est difficile de supprimer
totalement les mauvaises graisses ou graisses saturées comme celles d’origine
animale. Elles ne devraient pas dépasser 10% de l’apport calorique journalier.
Conseils – Les bons réflexes à prendre
* Faire du sport est indispensable pour perdre du poids. Quand on est
adolescent, on associe parfois le sport à de la compétition et tous les adolescents
n’aiment pas cela. Il faut davantage concevoir le sport comme un jeu. Si un adolescent
n’aime pas courir ou faire du foot, d’autres activités sportives peuvent être
envisagées comme de l’escalade ou faire du jonglage dans un club de cirque. On
peut aussi pratiquer un de ces sports pour maigrir.
* Avoir un journal de bord où l’adolescent inscrit ce qu’il fait pour
perdre du poids lui permet de suivre son évolution et de se motiver.
* Il est nécessaire d’avoir un bon petit-déjeuner et de ne surtout pas
le sauter. Le petit déjeuner est un repas essentiel, surtout pour un adolescent.
Ne pas prendre de petit déjeuner lui donnera faim plus tard et il ne réussira
pas à maigrir.
* Un adolescent devrait apporter son propre snack au collège ou au
lycée (une pomme, un fruit, des légumes crus) Cela évitera de grignoter des
barres chocolatées qui font grossir.
* On peut réduire progressivement les portions mais pas au point de
s’affamer. Il faut le faire petit à petit et pas d’un coup.
* Il est indispensable de bien dormir. Un adolescent en manque de
sommeil aura une mauvaise hygiène de vie et aura tendance à compenser ce
déséquilibre par de la malbouffe.
* Un adolescent doit boire beaucoup d’eau pendant un régime : cela
permet également d’éviter de boire des sodas qui peuvent représenter jusqu’à
800 calories par jour. Prendre un ou deux grands verres d’eau avant les repas
permet également de moins manger durant le repas car on se sent plus rassasié.
* Un adolescent doit essayer de manger davantage à la maison plutôt
qu’à l’extérieur. Il sera moins tenté de consommer des produits gras et peu
équilibrés.
* Il faut manger uniquement quand on a faim. Les adolescents ont trop
souvent tendance à manger sans s’en rendre compte. Il faut toujours se poser
la question suivante avant de manger quelque chose : est-ce que je mange
par ce que j’ai faim ou parce que j’en ai envie ? Il sera alors beaucoup
plus facile d’apprendre à contrôler ses pulsions alimentaires.
* Ne pas manger trop de pain. Certains adolescents veulent suivre un
régime parce qu’ils se trouvent gros. L’habitude de manger du pain en
permanence est une mauvaise habitude. Le pain est bon pour la santé mais il ne
faut pas en abuser.
* Ne plus manger de sucreries ou de bonbons. S’interdire des aliments
malsains ou trop sucrés est le premier des régimes pour adolescents.
* Ne pas tomber dans les excès ni de l’anorexie ni de la boulimie.
Quand on est adolescent, on a plus facilement des comportements déraisonnables.
Vouloir maigrir est une chose, mais se détruire la santé en est une autre.
* Beaucoup d’adolescents hésitent à parler de leur problème de poids
avec leurs parents. Il faut être courageux et leur parler du mal être. Ce sont
les parents qui font les courses et qui décident des repas. Ne pas les
consulter, revient à ne faire aucun changement dans l’alimentation, donc ne pas
réussir à maigrir. Le meilleur régime pour adolescent est une alimentation
saine.
* Il faut se forcer à être actif et à ne pas s’ennuyer. L’oisiveté est
la première des raisons de grignotage. Il faut bouger, s’aérer, se promener.
* Il ne faut pas avoir un comportement contreproductif. Cela ne sert à
rien de courir 1h si derrière on boit 1l de coca. Courir 10 minutes mais ne boire
que de l’eau.
* Les adolescents aiment les burgers et les pizzas. Il ne faut pas s’en
priver complètement lors d’un régime. Simplement, aller au fastfood ou à la
pizzeria 1 ou 2 fois par mois et pas plus.
Un adolescent qui respecte une bonne alimentation et qui fait un peu de
sport perdra vite les kilos qu’il a en trop. Ce sont souvent les mauvaises
habitudes qui amènent le surpoids. Le régime idéal n’est pas de suivre une
méthode privative mais plutôt de suivre quelques règles de base de nutrition.
Comment gérer
Le surpoids chez l’adolescent peut être limité voire évité. Pour ce
faire, les parents doivent être attentifs au sujet de la nutrition de leurs
enfants. Cependant, lorsque le mal est déjà installé, des mesures drastiques
doivent s’imposer. Une visite chez le nutritionniste, dans tous les cas, est
nécessaire. Ce dernier saura accompagner dans le processus de changement des
habitudes alimentaires de votre enfant.
Gérer un adolescent obèse requiert beaucoup d’attention et une approche
minutieuse. Les conséquences psychosociales de la prise de poids peuvent être
un frein à son épanouissement. Une prise en charge psychologique sera
bienvenue. Par la suite, il faudra rééquilibrer les apports et dépenses
énergétiques de l’enfant par une bonne nutrition et des activités physiques
régulières.
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