Le cerveau peut être comparé à un moteur dont le carburant quasi unique
est le glucose. Et pour faire brûler ce carburant, il lui faut de l’oxygène
dont il est très vorace. Bien que le cerveau ne représente que 2% du poids du
corps, il absorbe à lui tout seul au moins 20% de l’oxygène respiré. Pour
atteindre sa cible cérébrale, l’oxygène a besoin d’un oligoélément clé :
le fer. Dans cette usine à fabriquer de l’énergie qu’est le cerveau, les
neurones fonctionnent “au fer”. Il est aussi très gourmand en certains acides
gras (notamment les Oméga 3), car sa structure est essentiellement constituée
de graisse. Après les tissus adipeux, c’est l’organe le plus gras du corps.
Glucose. Sucre
simple absolument fondamental pour la production d'énergie par les cellules.
Il est prélevé dans les aliments
par l'action des sucs de l’estomac et du duodénum. L'amidon des aliments en est une source majeure. Lorsqu'il est en
trop grande concentration dans le sang, le glucose est toxique pour les artères. Le diabète est une maladie de la
régulation de cette concentration.
Le glucose est largement fourni par une alimentation normale et saine,
pour la bonne raison que tous les aliments peuvent être transformés en glucose.
Sucres lents et sucres rapides
Le cerveau, comme les muscles, a besoin de ce "carburant"
indispensable, le glucose, pour fonctionner correctement, mais le souci se
situe dans l'indice glycémique de chaque aliment, à savoir si son absorption
est rapide ou lente par l'organisme. Le problème d'une trop rapide
transformation de certains aliments en glucose augmente ce dernier dans le sang
brutalement, et le corps enclenche alors un mécanisme de régulation. Le
pancréas produit alors une hormone appelée insuline, dont le rôle est de
réguler le taux de sucre dans le sang, et l'excès de sucre est stocké dans
le foie et les muscles, et enfin l'excédent, qui ne peut être absorbé par l'organisme,
est transformé en graisse (d'où la cellulite et l'obésité qui finit par en
découler).
D'autre part, si une personne absorbe trop de sucres rapides, et que
son corps ne contient pas suffisamment de sucres lents, le taux de glucose dans
le sang va rapidement diminuer, et ce dernier va puiser les réserves
disponibles en premier lieu dans le foie, puis dans les muscles, et enfin la
personne va se retrouver en hypoglycémie. Il survient alors pour cette dernière
une envie irrépressible de consommer du sucre, et si cette personne cède à cela
en absorbant des sucreries, elle rentre dans le cercle terrible et sans fin de
l'hypoglycémie chronique, et de toutes les pathologies qui y sont associées,
que cela soit d'ordre physique ou psychologique.
C'est pour cela que le corps a
besoin d'un taux de glucose constant dans le sang (environ 1 gr. pour 1 litre
de sang), et ce taux ne peut être régulier que par l'absorption d'aliments a
l'indice glycémique faible ou moyen, c'est-à-dire une transformation lente des
aliments en glucose dans le sang, qui assure à ce dernier un approvisionnement
continu.
La concentration de glucose dans le sang est appelée glycémie. Les valeurs normales de la glycémie à jeun
sont comprises entre 0,6 g/l et 1 g/l. Après
le repas, la glycémie augmente pendant une à deux heures, sans dépasser
1,6 g/l puis revient aux valeurs de base dans les deux heures qui suivent.
Le glucose issu de la digestion des glucides est soit immédiatement utilisé pour faire
fonctionner le corps, soit stocké sous
forme de glycogène. Lorsque le repas tarde à venir ou que l’effort se
prolonge, le glycogène se transforme à nouveau en carburant
"glucose".
L’index glycémique, appelé aussi «indice glycémique» (IG) permet de classer les
aliments en fonction de la réponse qu'ils induisent sur la glycémie. On obtient
cet indice par comparaison avec le glucose dont l'indice glycémique a été fixé
à 100. L'IG est calculé pour des portions d'aliments contenant 50 g de glucides
et il renseigne sur la qualité
d'un glucide.
Les tableaux des index glycémiques ne servent que d'indicateurs. L’absorption
des glucides par l’organisme dépend de
nombreux facteurs, qui ont fait l’objet de très nombreuses études. Ces
travaux ont mis en évidence que la
glycémie variait en fonction de paramètres liés aux aliments. Ainsi,
leur structure physique (solide ou liquide), leur texture, leur mode de
cuisson, la présence ou non d’autres nutriments (lipides, protéines) et/ou
fibres, tout comme leur mode de consommation (absorbé seul ou au cours d’un
repas) ont une influence.
L'hypoglycémie est un manque de glucose dans le sang. Le glucose est le principal
fournisseur d'énergie pour le cerveau. Le stock de glycogène dans le cerveau est faible. Le
cerveau a la possibilité, dans certains cas, d'utiliser d'autres fournisseurs
d'énergie : les corps cétoniques et, dans une faible mesure, les acides aminés.
Mais le cerveau est essentiellement dépendant de la teneur en glucose dans le
sang.
Optimiser les performances intellectuelles
Quand on fournit un effort cérébral particulier, les zones qui sont
sollicitées sont capables de demander un
"supplément" de glucose et d’oxygène pour faire face à
l’augmentation de leur activité. Le "fournisseur officiel" de glucose
sont les glucides.
La complexité et la durée d’une tâche mentale conditionnent la
consommation de glucose par le cerveau. Plus on se creuse les méninges et plus
on a besoin de carburant.
Des études montrent que le
glucose améliore les performances de la mémoire chez l’enfant et
l’adolescent. Ainsi, des enfants ayant consommé un petit déjeuner sont plus
performants pour effectuer dans la matinée des tests d'arithmétique et de
lecture.
Les glucides des aliments sont transformés en glucose au cours de la
digestion. Le glucose passe dans le sang. Il est alors utilisé directement comme "carburant" par l’organisme, ou stocké sous forme de glycogène dans le foie ou les
muscles.
Le glucose et les performances intellectuelles
Le glucose sert de carburant au cerveau. Des baisses de courte durée
du glucose disponible se produisent quand même dans certaines zones du cerveau
et risquent de gêner des fonctions cognitives, comme l'attention, la mémoire et
l'apprentissage.
Le cerveau peut également consommer
plus de glucose s'il est sollicité pour des tâches intellectuelles difficiles. Les tâches intellectuelles plus exigeantes semblent mieux réagir au
glucose que les tâches plus simples. Cela s'explique peut-être par le fait que
le cerveau absorbe plus de glucose lorsqu'il se trouve dans un état de légère
tension, comme c'est le cas pour des tâches intellectuelles difficiles.
Dans la mesure où le cerveau est sensible à des chutes de courte durée
du taux de glucose sanguin, et qu'il semble répondre correctement à une
augmentation de ce dernier, il peut être intéressant de maintenir ce taux à un
niveau approprié pour préserver la fonction cognitive. La prise de repas à
intervalles réguliers peut y contribuer. Des études réalisées chez les jeunes
enfants et les adolescents ont notamment montré que la prise d'un petit
déjeuner améliore les performances intellectuelles en dynamisant les capacités
cérébrales pour les tâches liées à la mémoire et l'attention.
Les besoins énergétiques du cerveau
Le cerveau humain est un réseau dense de neurones ou cellules nerveuses
qui sont constamment en activité, même pendant le sommeil. Pour fournir
l'énergie nécessaire à cette activité, le cerveau a besoin d'un apport continu
de glucose dans le flux sanguin. Dans le cadre d'un régime équilibré, 45 à 60 %
de l'énergie totale devrait provenir des hydrates de carbone. Un adulte de
poids normal a besoin d'environ 200 g de glucose par jour, dont les deux tiers
(environ 130 g) sont absorbés spécifiquement par le cerveau pour couvrir ses
besoins.
Le cerveau rivalise avec le reste de l'organisme pour obtenir du
glucose lorsque son taux chute très bas, comme en cas de famine, par exemple.
Dans ces conditions, le cerveau contrôle strictement sa part de glucose pour
rester à un niveau d'activité élevé. Il fait pour cela appel à deux
mécanismes : d'abord en captant du glucose directement du sang lorsque ses
cellules manquent d'énergie, ensuite en limitant la quantité de glucose
disponible pour le reste de l'organisme pour en avoir davantage pour lui-même.
Ces mécanismes sont essentiels à la survie. Contrairement aux muscles (y
compris le cœur), et le foie, le cerveau ne peut pas tirer son énergie
directement à partir d'acides gras.
Le glucose comme carburant
Le glucose se trouve principalement dans les
aliments amylacés (pain, riz, pâtes et pommes de terre) ainsi que dans les
fruits, les jus, le miel, les confitures et le sucre de table. Lors de la
digestion, l'organisme décompose les hydrates de carbone contenus dans ces
aliments en glucose qui est transporté par le flux sanguin jusqu'au cerveau et
aux autres organes qui l'utilisent comme source d'énergie. L'organisme régule
strictement le taux de sucre dans le sang pour maintenir l'homéostasie du
glucose.
La néoglucogenèse est un processus qui permet à l'organisme de fabriquer son propre
sucre à partir des composants de base des protéines et des lipides.
Le glycogène représente une réserve d'énergie qui peut être mobilisée rapidement
pour couvrir un besoin soudain de glucose (lors d'un exercice physique, par
exemple), mais aussi lorsque le glucose apporté par les aliments est
insuffisant (lors du jeûne, par exemple). L'organisme fabrique alors du glucose
en décomposant ses réserves de glycogène. Le glycogène du foie est pratiquement
épuisé 12 à 18 heures après un repas, après le jeûne nocturne par exemple, où
l'organisme décompose en priorité les lipides pour produire l'énergie dont il a
besoin.
Une certaine quantité d’aliments énergétiques est quotidiennement nécessaire au cerveau
Le cerveau est un grand consommateur
d'énergie. Des milliards de neurones en effervescence, cela se nourrit.
Une nutrition mal équilibrée a comme
conséquence directe un ralentissement intellectuel, avec un “coup de pompe” qui
se manifeste par de la fatigue, un manque d’attention, des difficultés à
mémoriser.
Des aliments énergétiques
contiennent le glucose. On le trouve dans le pain
complet qui est à consommer à tous les repas. Toujours dans la catégorie des
nutriments participant à la fabrication d’énergie, il faut aussi rechercher le
fer là où il se trouve en quantité importante : dans le boudin noir, la
viande rouge, les fruits de mer et certains poissons à chair rouge tel le thon.
Ces aliments riches en fer sont à inclure dans les menus, au minimum trois fois
par semaine.
Des aliments pour assurer sa
structure. Il faut au cerveau des acides gras des Oméga
3 au moins trois fois par semaine. On les trouve dans les poissons, fruits de
mer et viande d’animaux nourris exclusivement avec des graines de lin. Les Oméga
6 existent dans toutes les viandes, dans les œufs et dans l’huile de tournesol.
Toujours pour assurer sa structure mais aussi pour permettre un bon échange des
informations entre les neurones, le cerveau a besoin de protéines de qualité
(présentes dans les laitages, les fruits de mer, les poissons et toutes les
viandes). Ces protéines sont à consommer à tous les repas.
Le cerveau est un organe très actif qui tire son énergie du glucose. Le
glucose provient directement d'aliments et de boissons contenant des hydrates
de carbone, ou est fabriqué par l'organisme à partir d'autres sources qui n'en
contiennent pas. Il semble utile de maintenir le taux de sucre sanguin à un
niveau optimal pour préserver une fonction cognitive satisfaisante, notamment
en cas de tâches intellectuelles exigeantes. La prise de repas à intervalles
réguliers permet d'y contribuer.
Voir aussi…
Le cerveau a un grand besoin d'énergie
Le fer est essentiel pour le développement cérébral de l'enfant et l'adolescent
La carence en iode cause des lésions cérébrales
Alimentation et fonctionnement cérébral
Le fer est essentiel pour le développement cérébral de l'enfant et l'adolescent
La carence en iode cause des lésions cérébrales
Alimentation et fonctionnement cérébral
Le système glymphatique nettoie le cerveau
Comment stimuler les fonctions cérébrales
Renforcer la connectivité du cerveau
Astrocytes – cellules cérébrales en forme d'étoile
Intelligence fluide et intelligence cristallisée
Prévenir la maladie d'Alzheimer
Déficience cognitive légère
Comment stimuler les fonctions cérébrales
Renforcer la connectivité du cerveau
Astrocytes – cellules cérébrales en forme d'étoile
Intelligence fluide et intelligence cristallisée
Prévenir la maladie d'Alzheimer
Déficience cognitive légère
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire