Quand le nouveau-né voit le jour, son
cerveau compte cent milliards de neurones. Les connexions entre les neurones,
ou synapses, commencent à se former : seulement 10% d’entre elles sont
présentes à la naissance ; les 90% restantes se construiront plus tard.
Dans les processus éminemment complexes du développement du cerveau, les
stimulations de l’environnement sont indispensables pour guider la mise en
place de réseaux de neurones permettant d’assurer les grandes fonctions
sensorielles, motrices et cognitives.
C’est l’environnement dans son ensemble
qui participe à la construction du cerveau. Grâce aux nouvelles techniques
d’imagerie cérébrale, comme l’IRM, on peut désormais voir le cerveau se
modifier en fonction de l’apprentissage et de l’expérience vécue.
Les cerveaux des
bébés filles et garçons sont différents : par exemple, le cortex cérébral, qui détermine l’intelligence, se
développe plus tôt chez le fœtus fille, notamment la partie gauche, responsable
de la pensée. Par contre, le poids et le volume du cerveau du garçon sont
supérieurs de 10 à 15 % par rapport à celui de la fille.
Les changements qui surviennent dans le
développement de l'enfant au cours des premières années de sa vie sont
exceptionnels. On constate l'évolution de l'enfant à mesure que celui-ci
commence à sourire, à rire, à s'asseoir, à ramper, à gazouiller et à parler.
L'enfant commence à socialiser et à jouer en collaboration avec d'autres
enfants. Il acquiert les capacités nécessaires pour s'entendre avec les autres,
comme attendre son tour, partager et suivre des instructions. Il apprend
également les compétences qui l'aideront dans son parcours scolaire telles que
dessiner, compter, lire et écrire.
C'est important de laisser l'enfant libre
dans ses choix, parce que ses options sont un reflet de ce qu'on trouve dans la
société. Un garçon qui joue à la poupée, c'est aussi un garçon qui se
familiarise avec un rôle de père.
Si le garçon est du type contemplatif, il
est préférable de respecter cette facette de sa personnalité plutôt que de le
forcer, par exemple, à se lancer dans la pratique d'un sport.
Par exemple, les filles sont en moyenne
meilleures que les garçons en lecture, en écriture et en aisance verbale, alors
que les garçons sont meilleurs en moyenne aux tests demandant de manipuler et
d’utiliser des représentations dans l’espace. Les résultats sur la mémoire sont
partagés, avec des différences de sexe allant dans des directions opposées
selon les types de mémoire.
Les différences
Des études à partir de l’imagerie cérébrale
(IRM) indiquent que certaines aires se développent plus rapidement dans le
cerveau féminin tandis que d’autres grandissent avec une plus grande rapidité
dans le cerveau masculin :
* Le lobe cérébral gauche des garçons (la
zone responsable du contrôle de la pensée) se développe plus lentement que le
droit (le responsable du contrôle des relations spatiales). Grâce à cette
maturation asymétrique des lobes cérébraux, les garçons sont plus habiles pour
les mathématiques et moins pour le langage et la littérature.
* Les petites filles ont une
maturation cérébrale plus homogène. Les deux lobes cérébraux mûrissent en même
temps, permettant d’utiliser les deux hémisphères pour la lecture et la
conscience émotive.
* Le cerveau féminin, secrète plus de
serotonine, un neurotransmetteur qui, parmi ses fonctions, est chargé d'inhiber
l'agressivité.
* Le cerveau masculin produit de plus
grandes quantités de testostérone, une hormone qui favorise l'agressivité.
Les cerveaux de petits garçons et de
petites filles du même âge pourraient être dans différentes étapes de
développement. Cependant, avec le temps l'un rejoint l'autre.
L’existence de
facteurs biologiques et sociaux semble aujourd’hui établie, mais on ne connaît
pas leur poids respectif.
L’impact du biologique
Les dernières
études montrent que les hormones ont un impact sur le développement du cerveau,
spécialement l’orientation spatiale et le langage.
Ces différences
anatomiques sont à l’origine de différences comportementales et non de différences intellectuelles.
Chaque sexe évolue à un rythme différent et développe des aptitudes dans des
domaines différents.
La influence de la testostérone
Le développement
du cerveau chez le fœtus garçon dans l'utérus est stimulé par la testostérone.
Une étude de l'Université de Maryland a conclu que les nouveau-nés ont le même
niveau de testostérone que celui d'un homme adulte. Cela s'estompe rapidement
et il ne recommencera pas à se élever jusqu'à la puberté, mais la présence de
la testostérone dans le développement fœtal influence sur le cerveau en
'renforçant' certaines aires, telles quelles le raisonnement spatial. Les filles
ont aussi de la testostérone, mais dans une très moindre quantité que celle des
garçons.
Apparemment,
c'est la responsable de la ‘masculinisation’ du cerveau, la raison pour
laquelle les garçons auraient plus d'habileté que les petites filles, sur
l’aspect moteur et la visuo-perception (vision en profondeur) que les petites
filles. Par exemple, cette habileté pour se mettre sous une table quand il
marche à quatre pattes.
Il a été
démontré que dans le développement du langage, les hormones féminines sont un
facteur facilitateur. C'est-à-dire, l'estrogène a de l'influence sur le
développement cérébral, ce qui facilite le développement du langage. C'est
pourquoi, les filles ont plus de facilités communicatives que les garçons et
elles développent le langage plus rapidement.
L'amygdale est
plus développée chez le petit garçon – une aire du cerveau, placée près du lobe
temporel, où les fortes émotions sont générées et contrôlées. Les garçons réagissent
avec des émotions et des impulsions plus intenses et plus fortes, comme
l'agressivité.
Quelques études
signalent que la zone du cerveau chargée de contrôler les émotions et le
langage – le noyau caudal – tend à être plus grande chez les petites filles.
Le corps calleux – la structure qui se trouve dans la moitié du cerveau et qui permet la connexion entre les deux hémisphères – est fonctionnel plus tôt chez la petite fille, et elles montrent généralement de meilleures aptitudes en lecture.
Les filles ont plus d'habileté pour faire certaines tâches en même temps, tandis que pour les garçons cela est plus compliqué. Des études décrivent que cela pourrait être dû à ce que le corps calleux est plus grand chez les petites filles que chez les garçons. Plus les connexions du corps calleux sont mieux établies, plus elles seront habiles pour faire des choses de manière simultanée.
Le développement de l’hémisphère gauche, plus avancé chez la fille, lui confère de meilleures compétences liées au langage. Quant au garçon, son hémisphère droit possède plus de connections nerveuses, ce qui pourrait expliquer qu’ils possèdent une meilleure perception spatiale.
Le cortex des filles s’épaissit nettement dans certaines zones clés intervenant dans
le langage et le contrôle des émotions. Cela
conduit les filles à parler mieux et plus tôt que les garçons.
Le cortex des garçons devient plus épais
que celui des filles dans des zones dédiées à la visualisation
tridimensionnelle et aux opérations mentales, telles les rotations virtuelles
d’objets complexes.
Les filles s'expriment mieux que les garçons
Des chercheurs de l’Université de
Northwestern aux États-Unis et de l’Université d’Haifa en Israël ont ausculté
à la lumière de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle et
découvert que chez les garçons, le langage parlé et le langage écrit ne
stimulent pas les mêmes régions du cerveau.
Elles
commencent à parler plus tôt, acquièrent plus vite du vocabulaire et parlent
plus spontanément. Les filles sont donc mieux armées que les garçons pour
parler, écrire ou lire.
Les filles montrent plus d’activité que
les garçons dans certains centres du langage, tandis que les garçons activent
des aires supplémentaires en fonction de la modalité, visuelle ou auditive,
dans laquelle l’information leur est présentée. Ainsi, peu importe si les mots
sont lus ou entendus, les filles convertissent l’information en une pensée
abstraite, défaite de son contexte d’apprentissage. Pour les garçons, selon si
l’information est parlée ou lue, ils ne la retiendront pas de la même façon ;
elle est filtrée. Les chercheurs ont également constaté que dans les tests de
Q.I., les filles ont de meilleures performances.
La conclusion des auteurs est que les
garçons activent des zones cérébrales liées aux perceptions sensorielles. Selon
que le mot est vu ou entendu, l'enfant utilise son système visuel ou auditif.
Les filles, en revanche, font dans les deux cas appel aux mêmes régions du
cerveau, celles liées à l'analyse du langage, qu'elles lisent ou qu'elles
écoutent. Plus précisément, les résultats aux tests étaient, chez les filles,
corrélés à la plus ou moins grande activation de ces zones du langage.
Selon les auteurs, ces différences ne
persisteraient pas nécessairement chez l'adulte. Elles traduiraient surtout un
décalage de la maturité du cerveau entre filles et garçons du même âge, ces
derniers présentant un développement plus lent.
Les garçons retiennent l’essentiel. Pour que les garçons retiennent
l’information parfaitement, il faudrait qu’elle soit à la fois lue et écrite.
Les garçons réagissent par rapport à des associations. Ils voient un objet ou
un mot et cela leur fait penser à quelque chose. Toute information
supplémentaire est vécue comme une distraction de l’information principale.
L’impact social
La science moderne tend à démontrer que
les différences entre garçons et filles sont essentiellement issues de la
société.
Les interactions avec l’environnement
détermineraient l’essentiel de la construction du cerveau.
La socialisation liée au genre réfère au
processus par lequel les enfants apprennent les attentes sociales, les
attitudes et les comportements typiquement associés aux garçons et aux filles.
Les études démontrent que la plupart des
différences psychologiques entre les filles et les garçons viennent de
l’éducation et des attitudes sociales. Les adultes ont une attitude différente
envers les deux sexes. Par exemple, on parle davantage aux filles, ce qui
favorise l’acquisition de leurs compétences verbales. Tandis qu’avec les
garçons, la force physique est valorisée et l’agressivité physique est plus
tolérée. Les filles aussi sont agressives, mais autrement. Dès 4 ans, elles
pratiquent davantage une agressivité indirecte (et verbale), comme parler dans
le dos ou monter un groupe contre quelqu’un.
Quant aux autres habiletés sociales comme
le partage, la coopération et l’empathie, les différences seraient moins
grandes. Une étude réalisée à l’Université Laval est arrivée à cette conclusion
en observant des tout-petits de 4 ans. Bien que les éducatrices
percevaient les filles comme plus sociables que les garçons, les chercheurs
n’ont noté aucune différence significative dans les comportements des enfants.
1. Ils sont plus impulsifs et inquiets.
2. Ils sont moins ordonnés.
3. Ils tendent à chercher la gratification
immédiate. Ils mangent vite, sautent d'une activité à l'autre.
4. Ils se concentrent tout de suite à résoudre
un problème, même en situation très émotive.
5. Ils préfèrent participer aux activités
qui créent une tension (un sport, une bagarre et des jeux) ce qui leur permet
de libérer de l'énergie.
6. Ils se concentrent sur une seule tâche
et réagissent avec plus d'agressivité devant les interruptions.
7. Ils participent à des jeux qui
requièrent plus d’espace.
8. Ils ont besoin d'être plus longtemps à
l'extérieur.
9. Ils ont un meilleur raisonnement
arithmétique.
10. Ils excellent dans les habiletés
mécaniques et visuo-spatiales.
11. Ils ont de plus grandes difficultés à exprimer
leurs sentiments.
12. Ils peuvent avoir des problèmes de
discipline et d'agressivité.
1. Les activités motrices des petites
filles sont plus lentes, moins vigoureuses.
2. Elles utilisent plus les cinq sens.
3. Elles ont une plus grande fluidité
verbale, leur langage apparaît et se développe avant que celui des garçons.
4. Elles ont des facilités pour le calcul
arithmétique.
5. Elles ont une meilleure habileté
manuelle : un meilleur contrôle du poignet et de doigts, c'est de la psychomotricité
fine (elles apprennent à boutonner et à déboutonner avant les garçons).
6. Elles apprennent à s'habiller seules
avant et mieux que les garçons.
7. Elles sont plus habiles dans tous les
travaux qui requièrent une dextérité et une rapidité manuelle.
8. Elles excellent dans la perception
rapide de détails et dans des tâches qui impliquent de l’attention et de la
mémoire.
9. Elles ont une meilleure coordination
physique et un développement plus précoce.
10. Elles
se calment plus facilement de leurs colères.
11. Elles sont plus expressives dans le
langage verbal et gestuel.
12. Elles sont plus disciplinées,
obéissantes et, en général, plus tranquilles.
Les différences qui existent au départ
entre un cerveau de petite fille et un cerveau de petit garçon sont minimes. Il
apparaît, que généralement, les petits garçons effectuent leurs étapes de
maturation plus tard que les filles. Cela ne veut pas dire qu’ils sont moins
performants, mais seulement qu’ils ont un rythme de croissance différent.
Entre 8 et 13 ans, les cerveaux demeurent
assez ressemblants selon les sexes. En revanche, ils sont les plus
dissemblables entre 14 et 17 ans, en plein milieu de l’adolescence avant que
les différences ne s’atténuent un peu chez les jeunes adultes.
Malgré les différences mentionnées, les cerveaux de tous les petits garçons et petites filles sont différents et malléables, et ils sont en développement constant, grâce à la stimulation et à l'environnement dans lequel ils vivent. Qu'un bébé ait une plus grande habileté cela ne veut pas dire que l'autre ne puisse pas la développer. Même au niveau du coefficient intellectuel, l'homme et la femme sont dans une égalité absolue.
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