La dépression infantile entraîne des conséquences notables sur le
comportement,
l'humeur mais également sur le fonctionnement de l'organisme
l'humeur mais également sur le fonctionnement de l'organisme
On définit généralement la dépression comme un état caractérisé par une humeur triste et douloureuse associée à une réduction de l'activité psychomotrice.
La dépression chez l'enfant a été mise en évidence en 1946 par René
Arpad Spitz, un médecin viennois, qui met en cause la relation entre la mère et
son nourrisson. Ses travaux portent sur le développement du bébé en l'absence
de la figure maternelle. Un ralentissement psychomoteur naît de ce manque de
présence de la mère. L'enfant se retrouve avec un retard langagier
considérable, sans omettre un désintérêt significatif et marqué pour les
activités et les jeux d'éveil. Un autre chercheur, John Bowlby, psychiatre
anglais, met en lumière, dès 1952, le fait qu'un nourrisson a besoin d'un
contact physique avec sa mère pour pouvoir se développer correctement.
La dépression chez l'enfant s'installe de façon très discrète ; les signes sont souvent assimilés à d'autres
troubles liés à un évènement ou situation difficile.
Les enfants dont le/les
parents ont connu des périodes dépressives sont beaucoup plus à risques d'être atteints d'un état
dépressif. La dépression de la mère laisse beaucoup plus d'empreinte sur le
changement de comportement de l'enfant.
Les problèmes de santé mentale chez les jeunes enfants peuvent avoir
d’importantes implications sur leur développement. Il est important de
comprendre les causes, les symptômes, les impacts et les meilleures pratiques
d’intervention pour reconnaître et prévenir l’anxiété et la dépression.
Facteurs de prédisposition aux troubles dépressifs chez l’enfant
Facteurs internes
Les premiers facteurs sont d’origine interne, c’est-à-dire que
l’enfant peut être de nature plus sensible à l’anxiété. C’est souvent le cas de
l’enfant inhibé (timide) qui a été étudié. Une recherche a montré que 61% des enfants
de 13 ans qui manifestaient une certaine inhibition vers l’âge de deux ans
montraient des signes évidents d’anxiété.
L’enfant peut également présenter une pathologie qui le rende plus
vulnérable à la dépression, par exemple un retard affectif, une sensibilité
accrue aux séparations ou aux pertes ou des craintes d’abandon.
Facteurs externes
Certains facteurs peuvent aussi relever de l’environnement. A ce
titre, le lien entre la dépression de la mère et celle de son enfant a souvent
été observé. Il se trouve que les mères déprimées sont généralement moins
attentives et répondent moins bien aux besoins de leur enfant. Or, il y aurait
un lien entre le comportement dépressif de la mère et le développement de
troubles de l’anxiété ou de la dépression chez l’enfant. Bien que les études se
concentrent surtout sur la mère, un père déprimé aurait également un impact
négatif sur la santé mentale de son enfant.
En parallèle, la monoparentalité, des relations parentales
conflictuelles, les carences affectives et, à plus forte raison, les mauvais
traitements perturberaient l’équilibre psychologique de l’enfant.
Réciproquement, un cadre rassurant, une cohésion familiale, une relation
parent-enfant saine sont des facteurs qui peuvent prévenir la dépression
infantile.
Facteurs de risque
* maltraitance physique, psychique, sexuelle,
* antécédents dépressifs chez la mère ou le père (présents ou passés),
* dépression de la mère durant son enfance,
* anxiété et stress de la mère pendant la grossesse,
* tempérament de l'enfant : anxiété, timidité excessive, faible
estime de soi, hyperactivité,
* difficultés scolaires,
* événements traumatiques : deuil d'un proche, séparation des parents.
Causes de la dépression infantile
Un enfant peut connaître des humeurs dépressives liées à son
développement normal. Par exemple, il est possible qu’il se mette à retrouver
des comportements immatures (quand il ne supporte plus la séparation avec ses
parents, notamment). Ces phases sont passagères et peuvent survenir jusqu’à
l’entrée dans la puberté.
Dépression réactionnelle. Parfois, l’équilibre psychologique de
l’enfant est troublé par des événements extérieurs. La dépression infantile
peut être causée par des difficultés d’adaptation à un changement, on parle
alors de dépression réactionnelle. Ce sont le plus souvent les séparations qui
sont à l’origine de troubles réactionnels chez l’enfant, car il y est très sensible,
qu’il s’agisse de la séparation de ses parents, d’un décès, d’un déménagement,
de l’entrée à l’école. Les recherches révèlent un lien significatif entre le
nombre d’événements stressants et le développement de troubles dépressifs chez
l’enfant.
Chez l'enfant, la dépression est souvent associée à d'autres troubles
de comportement comme la crise d'angoisse ou les phobies. Les enfants
présentant un état dépressif connaissent souvent des difficultés scolaires et
d'apprentissage.
Les enfants peuvent déclarer, au même titre que les adultes, tous
types de troubles de l’humeur, de l’épisode dépressif majeur à la bipolarité en
passant par toutes les formes de déprime.
Certaines causes peuvent entraîner des troubles anxieux chez l'enfant
et conduire à une dépression dans l'enfance ou à l'âge adulte :
* la maltraitance infantile,
* des parents nocifs ou bien absents, etc.
Signes de la dépression chez l'enfant
Ils sont souvent difficiles à reconnaître car les manifestations sont
discrètes et l'enfant manifeste peu ses sentiments. Les signes se manifestent
différemment d'un enfant à un autre mais sont souvent peu exprimés.
Les signes d'alerte :
* les troubles de la
concentration,
* les changements de
comportement et d'humeur inexpliqués : enfant irrité, coléreux, agressif
ou au contraire, un enfant qui se renferme sur lui-même (solitude, désespoir),
* un sentiment de tristesse,
de mal-être et d'inquiétude permanente, de culpabilité,
* la perte de l'appétit,
l'amaigrissement,
* la difficulté à s'endormir,
* la fatigue permanente,
* le manque d'intérêt pour les
activités appréciées autrefois ; il s'agit parfois d'un enfant qui
s'ennuie ou qui s'attarde devant la télévision.
Lorsque tous ces signes sont nettement visibles et durent plus
longtemps, une consultation est nécessaire afin de mieux prendre en charge
l'enfant, mais également son entourage. Le pédopsychiatre est le médecin spécialiste qui s'occupe de la
dépression chez l'enfant. Car, à la longue, la dépression peut avoir une incidence sur les
fonctions organiques, et peut entraîner des douleurs gastriques ou abdominales,
ou des maladies cutanées.
C'est dans ses difficultés avec l'école que les changements de
comportement de l'enfant doivent attirer l'attention de sa famille et des
enseignants. Un enfant qui a du mal à se concentrer va souvent réagir en
évitant ou en refusant de travailler, à moins qu'il ne s'y obstine de longues
heures sans résultat. Dans les deux cas, on aboutit à un échec scolaire.
Mais l'enfant peut aussi manifester sa dépression d'une façon qui va
sembler paradoxale : il devient irritable, excité, s'épuise dans une
activité stérile, se met en colère. A d'autres moments, il se replie sur lui.
Symptômes
Pour l'essentiel, les symptômes de la dépression sont les mêmes chez
les enfants et les adultes : humeur sombre, diminution du plaisir ressenti
pendant les activités qui étaient favorisées, modification du poids, troubles
du sommeil, agitation ou au contraire ralentissement, fatigue, sentiment de
dévalorisation, difficultés pour se concentrer, etc.
Il n'est cependant pas possible d'évaluer la dépression de l'enfant
comme celle de l'adulte. Les petits n'ont pas accès à la parole de la même
manière que les grands, et ils ne peuvent pas non plus maîtriser leurs émotions – c'est évident pour les tout-petits, mais reste vrai jusqu'à l'adolescence.
La dépression infantile est troublante pour les parents car l'enfant
ne se comporte pas de façon apparemment logique. C'est une sorte de dépression
à éclipses, par à-coups, plus difficile à cerner que la dépression de l’adulte.
5 symptômes bien spécifiques
1- Problèmes à l'école, avec de mauvais résultats qui apparaissent
brusquement.
2- Menaces ou tentatives de fugue.
3- Comportement nouveau avec les autres enfants : retrait,
crainte, etc.
4- Une agressivité ou une irritabilité inédites dans le cadre des
relations de famille.
5- Des conduites à risque, surtout chez les adolescents, avec
consommation d'alcool ou de drogues.
Manifestations de la dépression selon l’étape de développement de l’enfant
Les retentissements et les manifestations sont différents selon l'âge
de l'enfant. La tranche d'âge comprise entre 6 à 12 ans est plus sujette à
cette maladie.
La dépression chez l'enfant de moins de 5 ans est particulièrement
caractérisée par des épisodes de
récidives et de rechutes
lors de la période de l'adolescence et l'âge adulte, notamment pour les enfants
à risques.
Une dépression chez l'enfant peut avoir un impact à long terme, avec
un risque plus élevé de dépression à l'âge adulte, mais aussi des troubles du
comportement. Jusqu'à 10 ans, les garçons sont beaucoup plus touchés que les
filles par la dépression. Après cet âge, les courbes s'inversent.
Dépression du nourrisson
La dépression du nourrisson, appelée également hospitalisme, correspond à une réaction du nourrisson :
* brusquement séparé de sa mère,
* et dont l'environnement est pauvre en stimulations affectives.
Il y a 3 phases dans la dépression du nourrisson :
pleurnichement, gémissement et détachement.
La dépression du nourrisson est attribuée le plus souvent à la rupture
des liens d’attachement, spécialement avec la mère (orphelinats d’enfants
abandonnés).
Le bébé est sans pleurs ni larmes. Il a une mimique pauvre, des conduites
répétées et monotones, un affaiblissement des réponses aux sollicitations, une
pauvreté interactive, une altération de la communication qui est amplifiée par
le désarroi de l’entourage face à ce bébé qui ne répond pas. Il s’agit d’états
d’hébétement (souvent après une phase de protestation) faits d’apathie, de
retrait, de somnolence chez des nourrissons de plus de 6 mois privés des soins
de leur mère et qui ne trouvent pas dans leur nouveau milieu d’accueil des
soins et des apports affectifs satisfaisants.
Les cas les plus graves de dépression du nourrisson montrent des
comportements de balancements et de rythmies. Les rythmies surviennent à la
transition veille-sommeil. Il peut s'agir de mouvements de la tête d'avant en
arrière ou de mouvements latéraux de droite à gauche voire de mouvements de
balancement du tronc ou de tout le corps d'avant en arrière, quand l'enfant est
sur les genoux ou à quatre pattes.
Dépression et suicide
Le suicide chez l'enfant de moins de 12 ans est beaucoup moins étudié
que les comportements suicidaires de l'adolescent. L'intention suicidaire est
souvent remise en question, voire niée et le suicide considéré comme un
accident durant cette période de la vie.
Le suicide avant la puberté est rare: le taux de suicide entre 10 et
14 ans est 6 fois moins important chez le garçon et 10 fois moins important
chez la fille qu’entre 15 et 19 ans.
Diagnostic de la dépression infantile
Il existe quelques tentatives de diagnostic de la dépression infantile
en pédopsychiatrie. Ces diagnostics sont souvent descriptifs et énumèrent les
manifestations possibles de ce trouble. En ressortent une tristesse durable,
des difficultés scolaires, un isolement, une anxiété et des phobies, des
douleurs physiques, une inhibition, une colère et une agressivité, une douleur
morale, une phobie scolaire, voire dans de très rares cas, une tentative de
suicide.
D’autres recherches ajoutent les troubles du sommeil,
l’auto-dépréciation, les modifications de l’appétit et du poids, entre autres.
Bien que les difficultés scolaires soient un symptôme récurrent de la
dépression infantile, cette dernière peut aussi se traduire par un
surinvestissement à l’école, dans le but d’oublier la souffrance.
Parallèlement, un enfant “trop sage“ peut aussi cacher un certain
mal-être. Existent enfin des cas où l’enfant montre des signes d’hyperactivité,
d’irritabilité ou d’asociabilité.
Manifestations verbales de la dépression
infantile. Les mots de
l’enfant doivent également être considérés avec attention par les parents, car
ils peuvent révéler un état dépressif. Des expressions comme “Je m’en fous“, ou
“J’ai envie de rien“ peuvent par exemple traduire une perte d’intérêt et de
plaisir. La perte de l’estime de soi peut quant à elle transparaître derrière “Je
suis nul“ ou “J’y arrive pas“. “Je suis méchant“ peut trahir un sentiment de
culpabilité. Cependant, pour éviter les mauvaises interprétations, il est
indispensable de remettre ces phrases dans leur contexte, et de tenir compte de
leur fréquence.
La prudence doit être de mise quant à l’interprétation de signes
isolés. L’indice le plus souvent révélateur d’un problème plus sérieux chez
l’enfant reste un changement soudain et durable de son comportement, à tel
point que les parents peuvent avoir l’impression de ne plus le reconnaître.
Enfants d'âge préscolaire déprimés souffrent des modifications du cerveau
Une étude de l'Université de Washington à St. Louis, publiée dans le Journal of the American
Academy of Child & Adolescent Psychiatry en juillet 2013, a montré que les enfants d'âge
préscolaire souffrant une dépression avaient quatre fois plus de probabilités d’un
trouble dépressif majeur un ou deux ans plus tard.
Les chercheurs ont utilisé l'IRM fonctionnelle pour évaluer l'activité
du cerveau chez 54 enfants, âgés de 4 à 6, y compris les 23 qui avaient été
diagnostiqués avec dépression. Aucun des enfants de l'étude n’avait pris des
médicaments antidépresseurs.
Les enfants souffrant de dépression avaient une activité élevée dans
l'amygdale, la partie du cerveau qui traite les émotions. Des recherches
antérieures ont trouvé des changements similaires dans l'amygdale chez les
adultes, les adolescents et les enfants plus âgés souffrant de dépression.
Alors que les enfants étaient dans le scanner IRMf, on leur a présenté
des photos de personnes avec des expressions faciales heureuses, tristes,
effrayantes et neutres.
La région de l'amygdale a montré une activité élevée lorsque les
enfants déprimés ont regardé des photos des visages des gens, quelque soit le
type de visages. Mais à chaque visage il y a eu une augmentation de l’activité
de l’amygdale.
Les résultats mettent vraiment en évidence que ces enfants souffrent
d'un trouble très réel qui nécessite un traitement. Cette étude démontre qu'il
existe des différences dans le cerveau de ces très jeunes enfants et qu'elles
peuvent marquer le début d'un problème à vie.
On pourrait identifier et traiter les enfants déprimés plus tôt au
cours de la maladie, et prévenir des problèmes plus tard dans la vie.
Traitement
Après avoir établi le diagnostic de troubles anxieux ou de dépression
se pose la question du meilleur traitement. On peut essentiellement choisir entre
trois possibilités:
La psychothérapie
Elle comporte une certaine créativité et une dimension ludique qui
constituent un cadre d’expression privilégié pour l’enfant.
Le traitement consiste d’abord en la mise en place de mesures de
soutien psychothérapeutique – familial ou individuel –. Il est à déterminer en
fonction de l'âge et à réaliser sous la conduite de thérapeutes spécialisés
dans le traitement des enfants et des jeunes. Il peut également se révéler
nécessaire de modifier l’environnement de l’enfant (par exemple le changer
d’école) s’il est malheureux là où il est.
Les thérapies familiales sont préconisées dans les cas où la famille
elle-même n’arrive pas à gérer la dépression de l’enfant. Son but est de
reconstruire l’espace familial pour qu’il soit rassurant et participe au
rétablissement de l’enfant.
La plupart des dépressions sont accessibles à un abord
psychothérapique de courte durée prenant la forme de consultations
thérapeutiques. Le psychodrame et les psychothérapies de groupe trouvent leur
indication dans les dépressions de l’enfant quand une relation duelle ne peut
s’établir.
La phytothérapie
C’est le traitement à base de plantes. Il n'est généralement employé
qu'en cas de troubles dépressifs bénins.
Les traitements médicamenteux
Ce traitement est comparable à celui de l'adulte mais la posologie est
différente.
Depuis quelques années, une polémique existe au sujet de l’usage des
médicaments antidépresseurs chez les jeunes patients. Les études ont montré que
les médicaments utilisés contre la dépression peuvent augmenter le risque de
comportement suicidaire ou hostile (colère, agressivité, opposition
systématique aux adultes, par exemple).
Des antidépresseurs peuvent être prescrits dans les cas les plus
sérieux mais on ne prescrit que très rarement des antidépresseurs à un jeune de
moins de 10 ans.
Si nécessaire, on peut prescrire à l’enfant dépressif un inhibiteur
sélectif de la recapture de sérotonine (ISRS), qui va réguler la circulation de
cette hormone.
Ici, la pompe à recapture est le gros point rose sur la droite. 1
Mitochondrie, 2 Vésicule synaptique pleine de neurotransmetteurs, 3
Autorécepteur, 4 Fente synaptique, 5 Récepteur de neurotransmetteur, 6 Flux de
calcium, 7 Vésicule libérant des neurotransmetteurs, 8 Pompe de recapture de la
sérotonine.
Le nombre d'enfants traités pour dépression augmente et le problème est
aujourd'hui reconnu par tous les organismes de santé publique.
La prise en charge de la
dépression chez l'enfant
Elle est particulièrement difficile ; les parents doivent être
totalement impliqués et demeurent les principaux acteurs dans la thérapie.
Pour les médecins, la prise en charge est essentiellement basée sur la
psychothérapie, en prenant en compte son milieu de vie et son entourage.
Lorsque le risque de tentation de suicide est proche, ou dans des cas
exceptionnellement graves, des médicaments peuvent être prescrits comme les
antidépresseurs. Les effets secondaires chez l'enfant sont possibles et la
surveillance doit être très étroite ; cependant, le médecin seul peut en
évaluer la nécessité ainsi que les bénéfices et risques, selon l'efficacité du
traitement. Lors des états plus graves, une hospitalisation peut être
nécessaire.
Méthodes reconnues très efficaces
* La thérapie cognitivo-comportementale. Les enfants apprennent à
mettre en question la validité de leurs pensées négatives.
* La thérapie interpersonnelle. Les enfants apprennent comment
améliorer leurs relations interpersonnelles.
* La thérapie psycho-dynamique. Les enfants sont aidés dans le
développement de leur personnalité et leur adaptabilité aux conflits.
Les parents pourraient également avoir besoin d'aide car vivre avec un
enfant dépressif n'est pas facile. La dépression chez l'enfant est plus
difficile à maîtriser, ses besoins sont difficiles à comprendre et peut
affecter le quotidien de la famille et de son entourage scolaire et social.
Comment aider un enfant dépressif ?
Dans la majorité des cas, le simple fait pour un enfant de voir sa
dépression révélée et prise en compte par sa famille soulage sa souffrance.
Cependant, cela ne se vérifie pas nécessairement dans les cas les plus sérieux
et plus durables de dépression.
Réciproquement, la famille qui ignore ou refuse d’accepter la
dépression de l’enfant constitue une source supplémentaire de souffrance et de
frustration pour lui.
Le plus souvent, les enfants diagnostiqués dépressifs sont d’abord
pris en charge par un pédiatre et suivent des consultations régulières. Le
soutien des parents quant à ces consultations est essentiel pour le
rétablissement.
En tant que parents, il faut être attentifs aux soudains
changements de comportement de l’enfant. La situation peut s’aggraver
rapidement. Un enfant n’a pas la force nécessaire pour surmonter sa détresse et
il a besoin d’aide et d’attention.
Avant tout, rassurez-le et dites-lui qu’il aura toujours votre soutien
et votre affection. Restez présent dans son quotidien et accompagnez-le dans
ses diverses activités. Gardez du temps pour discuter avec lui et l’écouter, il
doit sentir que vous êtes attentif à ses soucis. S’il choisit de se confier à
une autre personne (grands-parents, oncle, tante, ami de la famille ou
enseignants, par exemple), ne vous vexez pas. L’essentiel est qu’il ne reste
pas seul avec sa souffrance et que la discussion soit un exutoire pour lui. Il
peut montrer une certaine pudeur à parler à ses parents et se sentir plus à
l’aise avec une tierce personne.
Si vous voyez que la situation ne s’améliore pas, voire que son état
s’aggrave, n’hésitez pas à consulter rapidement. Un épisode dépressif chez
l’enfant peut se répéter à l’adolescence ou à l’âge adulte. Les enfants qui ont
souffert de ce type de trouble psychologique doivent être suivis régulièrement
et apprendront, peu à peu, à vivre avec leur vulnérabilité.
De manière générale, la famille constitue une première thérapie. C’est
son soutien, sa capacité d’écoute, sa cohésion et son affection qui participent
essentiellement au rétablissement de l’enfant dépressif. Cela suppose que la
famille doit éviter de laisser les problèmes personnels envahir l’espace privé,
comme les problèmes de couple ou de travail, car l’enfant, très dépendant de
son environnement, en sera nécessairement imprégné.
Voir aussi
Dépression de l'enfant et prescription d'antidépresseurs |
Dépression chez l'adolescent |
Développement cérébral dans la petite enfance |
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