Le mal-être et la recherche de la perfection esthétique sont
caractéristiques dans les troubles du comportement alimentaire
L’alimentation est une fonction vitale qui apporte les éléments nutritionnels indispensables à une bonne santé, en quantité et en qualité. Santé physique mais aussi psychologique, affective et sociale. Un équilibre doit être trouvé entre exigences personnelles, culturelles et métaboliques. L’alimentation est aussi une pratique sociale, familiale et culturelle qui permet à la personne de prendre une place dans son environnement. L’équilibre entre des exigences personnelles, culturelles et métaboliques est nécessaire, mais peut être difficile à trouver. Parfois cette difficulté peut se traduire par des troubles du comportement alimentaire.
Les troubles
des conduites alimentaires se caractérisent par un trouble en rapport à
l'alimentation. Cette psychopathologie qui se présente sous des formes diverses
peut apparaître à tout âge mais touche principalement les adolescents et les enfants, notamment les filles. Les plus connus sont l’anorexie et la boulimie, mais il
en existe d’autres.
Les troubles du comportement alimentaire sont
reconnus comme de véritables maladies, plus spécifiquement, comme “un trouble
mental”, c’est-à-dire un ensemble de comportements, d’attitudes et de réactions
émotionnelles qui font souffrir la personne malade et son entourage.
Les troubles du comportement alimentaire sont tous
l’expression d’un mal-être qui dépasse de loin la simple volonté de maigrir ou
la difficulté de construire son rapport à la nourriture. Ils sont bien souvent
le symptôme d’une souffrance réelle, qui ne peut s’exprimer autrement.
Dans la plupart des cas, le trouble survient suite
à un évènement dit déclencheur, le plus souvent un traumatisme. Les personnes
qui souffrent de TCA ont en outre des caractéristiques psychologiques assez
semblables : ils souffrent de manque de confiance et d’estime de soi,
d’excès de perfectionnisme ou encore de besoin de tout maîtriser. Les TCA
enferment leurs victimes dans une souffrance solitaire dont il est très
difficile de sortir sans l’aide de spécialistes. Ils nécessitent une approche
qui soit à la fois nutritionnelle, comportementale et psychologique.
La détresse psychologique (par exemple, les
symptômes dépressifs et une faible estime de soi) est un facteur de risque
important pour l'aggravation de troubles alimentaires. De même, les adolescents
inquiets par leur poids ou insatisfaits par l'image qu'ils ont de leur corps sont
plus enclins à développer des troubles, tout comme ceux victimes de moqueries
de la part de leurs pairs ou ayant au moins un de leurs amis démarrant un
régime. L’hyperactivité physique se traduit par de multiples heures de danse et
de gymnastique pour les filles, des exercices de musculation, courses à pied et
abdominaux pour les garçons.
Chez l’enfant
Le nombre de nouveaux cas par an d’anorexie
mentale de l’adolescent et du jeune adulte reste stable, mais on constate une
augmentation des conduites anorexiques chez l’enfant, parallèlement à des
pratiques alimentaires chaotiques et à une augmentation préoccupante de
l’obésité. L’anorexie de l’enfant correspond aux mêmes critères diagnostiques
que l’anorexie mentale de l’adolescente ou de l’adulte.
Dès le plus jeune âge, les enfants traversent une
phase normale d’aversion envers certains aliments que l’on nomme néophobie
alimentaire. Il s’agit d’un processus normal qui débute généralement vers deux
ans et arrive à son apogée entre 4 et 7 ans. Mais si elle persiste au-delà d’un
certain âge, la néophobie alimentaire peut véritablement devenir pathologique.
Deux signes spécifiques marquent la population des
enfants anorexiques par rapport aux adolescents : une restriction hydrique
pouvant aboutir à une déshydratation, et le ralentissement, voire l’arrêt, de
la croissance avec cassure de la courbe et mise en jeu du pronostic de taille.
Facteurs favorisants des troubles du comportement
alimentaire
Il n’y a pas de cause unique mais le comportement
alimentaire dépend de facteurs génétiques et psychologiques individuels, mais
il est également influencé par des facteurs environnementaux, familiaux et
socioculturels.
Les troubles des conduites alimentaires sont la
résultante de facteurs multiples :
La fréquence de l'anorexie mentale est plus élevée
chez les apparentés au premier degré de femmes anorexiques (parents, fratrie,
enfants). Les travaux récents montrent que les TCA pourraient être liés à des
processus biologiques ou à une vulnérabilité génétique. Concrètement, les gènes
affecteraient l’humeur, le contrôle des comportements, les mécanismes de
récompense, le métabolisme et l’appétit.
Facteurs psychologiques
Les troubles de l’alimentation cohabitent souvent
avec des troubles affectifs, des troubles anxieux et des troubles du contrôle
des impulsions. Parfois, les troubles de l’alimentation coexistent aussi avec
des problèmes de contrôle du comportement, de l’émotivité négative, de
l’autocritique ou du perfectionnisme inadapté. Épisodes dépressifs, troubles de
la personnalité, baisse de l’estime de soi, perfectionnisme sont plus souvent
présents chez les personnes présentant des troubles du comportement
alimentaire.
Facteurs biologiques
Les modifications neurologiques et métaboliques – facteurs endocriniens – des systèmes de régulation de l’appétit peuvent influer
sur les troubles du comportement alimentaire et leur chronicité.
Facteurs sociaux
Le rôle des facteurs socioculturels est difficile
à mettre en évidence. Plusieurs études ont montré que les pathologies
alimentaires étaient plus fréquentes dans certains milieux où le corps idéalisé
est au centre de l’activité professionnelle (danseurs, mannequins, sportifs de
haut niveau). On a toujours véhiculé un modèle idéal de beauté, mais avec les
années, ce modèle est devenu de plus en plus mince, voire maigre. Les médias
contribuent à véhiculer plusieurs clichés et normes qui font pression sur les
femmes et les poussent souvent à suivre des régimes draconiens néfastes pour
leur santé.
Anorexie mentale
L’anorexie mentale est une perturbation de la
relation à l’alimentation, qui survient habituellement chez une adolescente ou
une jeune femme, ou chez un adolescent ou un jeune homme (environ 1 garçon pour
10 filles), ou chez un enfant proche de la puberté.
L’anorexie peut apparaître seule ou accompagnée
d’épisodes de boulimie, associés à une horrible sensation de perte de contrôle,
de profond sentiment de culpabilité, de dépression et d’angoisses, suivis d’une
purge des calories absorbées (vomissements, abus de laxatifs et de
diurétiques).
L’anorexie survient souvent à la suite d’une
déception scolaire ou sentimentale, d’un deuil ou d’un régime amaigrissant
commencé suite à une remarque “vexante” sur le physique de la personne. Un
début plus progressif est également possible. Pendant un moment, ces symptômes
passent inaperçus de l’entourage, qui a pu encourager le régime au début.
Symptômes
* Perte de poids intentionnelle, induite et
maintenue par le patient, associée à la peur de grossir et d’avoir un corps
flasque.
* Maintien d’un poids faible, en dessous des
normes pour l’âge et la taille.
* Dénutrition de gravité variable, s’accompagnant
de modifications endocriniennes et métaboliques secondaires et de perturbations
des fonctions physiologiques, notamment aménorrhée (arrêt des règles).
* Restriction des choix alimentaires.
* Pratique excessive d’exercices physiques.
* Vomissements provoqués et utilisation de
laxatifs, coupe-faims et diurétiques.
Boulimie
La boulimie est un trouble complexe, multi-factoriel
qui se caractérise concrètement par des crises compulsives où la prise
alimentaire prend des proportions incontrôlables.
Ce trouble à des points communs avec l’anorexie :
préoccupation excessive par les formes corporelles et le poids. Les
vomissements répétés peuvent provoquer des perturbations électrolytiques et des
complications somatiques. Dans les antécédents on peut retrouver un épisode
d’anorexie mentale, survenu quelques mois ou plusieurs années plus tôt.
Symptômes
* Accès répétés d’hyperphagie (absorption de
grandes quantités de nourriture en peu de temps).
* Préoccupation excessive du contrôle du poids
corporel, conduisant à une alternance d’hyperphagie et de vomissements ou
d’utilisation de laxatifs.
Des comportements de dépendance
Les troubles du comportement alimentaire sont des
conduites de dépendance. La personne est dépendante de sa maladie comme d’autres
le sont d’une substance – alcool, drogues, médicaments, jeux – ou une
dépendance affective à une autre personne. La personne anorexique ou boulimique
est dans l’urgence du besoin et de la satisfaction comme c’est le cas dans
d’autres dépendances.
Elle perd le contrôle de son comportement, est
dans le déni par rapport à la gravité de sa maladie et en constante recherche
de sensations fortes. Au travers de ce comportement addictif, la personne qui
souffre d’anorexie ressent un certain plaisir lié au fait de jeûner et celle
qui souffre de boulimie, un état d’euphorie avant, pendant et/ou immédiatement
après la crise.
Les parallèles avec un comportement de dépendance
sont plus visibles avec la boulimie : la personne, comme celle souffrant
d’une dépendance à l’alcool ou à la drogue, sent le besoin pressant et
l’obsession de manger. Elle peut dépenser des sommes astronomiques pour se
procurer sa nourriture allant jusqu’à s’endetter. Quand la crise et le besoin
de manger surviennent, elle entre dans une sorte d’état second et il est
extrêmement difficile d’empêcher la perte de contrôle.
Conséquences des troubles du comportement alimentaire
La dangerosité de l’anorexie mentale est souvent
sous-estimée, voire niée. Des sites Internet, des sectes et des personnes vantant
les médecines parallèles valorisent même l’extrême minceur. L’enfant ou l’adolescent anorexique est en
danger, parfois pour sa vie et toujours pour sa croissance et son devenir
d’homme ou de femme.
* Détérioration de l’état général. Fonte
musculaire, chute de la température corporelle, déshydratation, troubles hormonaux,
constipation résistante.
* Retentissement sur le système cardio-vasculaire
grave, voire mortel. Hypotension, troubles du rythme cardiaque.
* Anomalies cérébrales, parfois incomplètement
réversibles après ré-alimentation.
Conséquences à plus long terme
* Somatiques. Retard de puberté, problème de fertilité, fausses couches, prématurité,
enfant dysmature, retard ou blocage de croissance, atteinte osseuse, ostéopénie
exposant au risque d’ostéoporose.
* Psychologiques. Dépression,
anxiété, trouble obsessionnel compulsif.
* Sociales. Restriction des sorties, contacts,
échanges et activités.
Traitement
Étant donné les aspects bio-psychosociaux complexes
des troubles de l’alimentation chez les adolescents, l’évaluation et la prise
en charge constante de ces troubles semblent optimales lorsqu’y participe une
équipe interdisciplinaire composée de professionnels des secteurs médicaux,
infirmiers, nutritionnels et psychothérapeutiques. La physiothérapie et
l’ergothérapie peuvent représenter des ajouts utiles au traitement.
Comme dans toute autre
dépendance, il est très difficile, voire impossible de se sortir seul(e) de ces
comportements. C’est pourquoi, il est primordial de demander de l’aide et de ne
pas rester seul face à sa maladie.
Prise en charge
Il faut en premier lieu consulter le médecin
traitant habituel (généraliste ou pédiatre) qui fera le premier diagnostic, prescrira
les examens nécessaires et conseillera sur le choix d’un confrère ou d’une
équipe hospitalière. Il sera également le médecin de référence pour assurer le
suivi.
Différents niveaux d'intervention
Suivi médical. Surveillance du poids, de l’état général physique, prescription des examens
complémentaires nécessaires, mise en place des traitements adjuvants éventuels
(vitamines, fer…).
Suivi psychiatrique. Évaluation de l’état psychique, recherche
d’autres troubles psycho-pathologiques associés, évaluation de la reconnaissance
du trouble et d’un besoin d’aide, afin d’établir une alliance thérapeutique.
Suivi nutritionnel. Mise en place d'un programme de ré-alimentation
progressive négocié, afin d’aboutir à un contrat décrivant les différentes
étapes pour le retour à une vie normale. Les parents y sont associés.
Prise en charge familiale. Les familles, en souffrance, doivent être aidées et
impliquées dans les soins. Les entretiens familiaux construisent une alliance
avec la famille, pour lui apporter soutien et écoute, et pour apprécier
l’impact du trouble dans la famille et les dysfonctionnements qui participent
au maintien du trouble.
La psychothérapie de l’enfant ou adolescent. En fonction de la personne, de son âge, de la gravité
du trouble et de sa reconnaissance ou pas, une psychothérapie peut être
proposée. En groupe ou en individuel, psychanalytique ou cognitivo-comportementaliste et pratiquée par un praticien
expérimenté.
Prévention
* Éviter le sujet de l’alimentation : ne pas parler
des valeurs nutritionnelles des aliments, essayer d’éviter de commenter ses
portions ou celles des autres à la table.
* Valoriser les repas, vrais moments de rencontre
et d’échange, sans se focaliser sur la nourriture prise par l’enfant.
* Éviter de proposer aux enfants des idéaux de
réussite impossibles à atteindre, ou des contraintes éducatives excessives pour
“leur bien”. Les aider à assouplir leurs exigences vis-à-vis d’eux-mêmes.
* Se méfier des idées reçues sur le plan
alimentaire.
* Éviter d’encombrer les enfants avec les
difficultés alimentaires ou de poids des adultes.
* Respecter les désirs et les choix des enfants,
pour les aider plus efficacement, en favorisant leur autonomie.
* Favoriser pour l’enfant les loisirs et plaisirs
partagés avec des enfants de son âge, l’aider à ne pas s’isoler.
* Etre positif dans les exigences parentales,
plutôt que d'assommer les enfants de critiques.
Les autres troubles du comportement alimentaire
Compulsion alimentaire ou de l’obsession de manger
Le besoin d’absorber impulsivement et abondamment
une nourriture, notamment sucrée, est la manifestation d’une souffrance bien réelle et l’individu
qui mange tente de se libérer des émotions négatives, telles que la colère, les
angoisses, la peur, la sensation de vide.
Physiologiquement, le fait de manger libère dans
le cerveau des substances antalgiques qui entraîne une satisfaction et un
apaisement immédiats. Il est possible d’être dépendant de cet état et de
rechercher dans la nourriture ce dont on se sent privé (manque affectif, manque
de confiance, etc.).
L’aliment est choisi, apprécié et apporte
également un plaisir gustatif. Au terme de la compulsion, la personne n’a pas
recours à des comportements compensatoires même si une honte se fait ressentir,
telle que celle de n’avoir pas pu résister. C’est d’ailleurs sur cet élément
qu’est mesurée la gravité de ce comportement, selon la dépendance de l’individu et la souffrance qui en résulte.
Orthorexie
L’orthorexie
est une manière de s’alimenter suivant des règles très strictes sans désir
d’amaigrissement et dont un écart peut bouleverser la personne qui s’isole peu
à peu pour poursuivre sa diète astreignante.
Dans le souci de “bien manger”, la personne
contrôle sa nourriture et écarte de son régime tous aliments qui selon elle lui
sont néfastes ou sales. Ainsi, un individu peut limiter sa consommation en
refusant des produits qu’il considère trop sucrés, trop gras, trop cuits et
n’absorber que des aliments blancs ou clairs, d’une seule couleur, d’une
certaine consistance ou que des fruits ou des légumes, etc.
Ce trouble du comportement alimentaire entraîne
des carences et selon la gravité du trouble, la personne si angoissée de bien
faire peut perdre jusqu’à l’appétit.
La notion de plaisir est ici totalement absente,
les aliments ne sont pas sélectionnés pour leur goût mais seulement pour leurs
vertus. L’othorexique rejette en bloc tout ce qui est mauvais pour la santé, se
basant notamment sur ce que disent médias, comme les graisses, la charcuterie,
la viande ou encore le fromage, ce qui entraîne de nombreuses carences en
nutriments.
Sa vie sociale en est très affectée, elle ne va ni
à la cantine de son travail, ni au restaurant et refuse les invitations. Elle
se jette sans hésiter sur tous les produits censés être “bons pour la
santé” : vitamines, compléments alimentaires, extraits de protéines ou
d’algues… Elle ressent un fort sentiment d’autosatisfaction et de contrôle lorsqu’elle
parvient à ses objectifs, mais beaucoup de culpabilité lorsqu’elle déroge aux
règles. Elle méprise ceux qui ne respectent pas les dogmes de la diététique.
Grignotage pathologique
Le grignotage désigne l’habitude de manger s’en
vraiment s’en rendre compte, tout au long de la journée, en petites quantités
et sans faim des aliments choisis, salés, ou sucrés.
Il devient pathologique dès lors que ces quantités
forment en fin de compte un gros volume d’aliments, entraînant un surpoids
notable, et qu’il est le symptôme d’un réel mal-être. La consommation
alimentaire devant la télévision de produits choisis et aimés en grandes
quantités en est le dérapage type. Le malade n’a aucune notion des quantités
qu’il ingère. L’une des bases du traitement est d’ailleurs de lui en faire
prendre conscience. Le grignotage pathologique est souvent révélateur d’un état
dépressif et angoissé.
L’individu souffrant de mérycisme régurgitera sa nourriture juste après l’avoir mâchée ou
avant que celle-ci ne soit digérée. Les aliments sont mastiqués et ensuite
crachés et jetés ou sont ré-ingérés de sorte qu’ils peuvent être ruminés pendant des heures.
Ce trouble du comportement alimentaire s’observe
majoritairement chez les jeunes enfants mais il est parfois associé à
l’anorexie ou la boulimie.
Potomanie
La potomanie
consiste à boire, sans soif et énormément tout au long de la journée, le plus
souvent de l’eau dans le but de purifier, de débarrasser l’organisme de
“déchets” ou pour occuper l’espace de l’estomac pour éviter la prise
alimentaire ou la réduire.
Il n’y a pas un minimum ou un maximum convenable
lorsqu’il s’agit d’apprécier la potomanie car le besoin d’eau de l’organisme
diffère selon les individus, mais certains considèrent que la potomanie est
avérée lorsque la consommation de liquide dépasse 4 à 5 litres par jour sachant
que des personnes boivent jusqu’à 20 litres quotidiennement.
A ce niveau, le corps risque de nombreuses
complications dont la polyurie – sécrétion d’urine en quantité abondante, augmentation du volume urinaire – allant pour les cas les plus graves à des œdèmes (poumons, cerveau) ou jusqu’au
coma potentiellement mortel.
Bigorexie ou dysmorphie musculaire
Le terme “big”,
tiré de l’anglais, est à prendre ici au sens de musclé plutôt que gros/gras. La
bigorexie se traduit par un
besoin pathologique de pratiquer un sport, le plus souvent, du culturisme ou du
running, dans le but de développer sa masse musculaire.
La population est représentée surtout par des hommes relativement jeunes, entre 25
et 45 ans, qui s’adonnent quotidiennement à la pratique intensive d’un sport, environ plusieurs heures par
jour.
Tout comme la drogue ou l’alcool, le sport entraîne la libération d’endorphines,
des molécules qui contribuent à la sensation de bien-être. Mais à outrance, il
peut aussi avoir des effets délétères sur la santé.
Les personnes souffrant de bigorexie soumettent
leur corps à un régime très strict, composé essentiellement de
protéines, voire de gainers, un supplément nutritionnel, et de sucres lents. Leur alimentation hyper contrôlée peut
s’apparenter à de l’orthorexie,
puisqu’il n’y a plus de place pour les “aliments-plaisirs”, bannis car
considérés comme inutiles, voire contre-productifs.
La quête d’un corps idéal, tout en muscle,
menée sans un suivi professionnel, psychologue et diététicien, peut conduire à
des risques réels : dépression, carences nutritionnelles, fractures osseuses,
ruptures ligamentaires, problèmes rénaux par alimentation hyper-protéinée.
Permarexie
Ce trouble concerne les personnes qui enchaînent
les régimes. Dès lors qu’un régime ne présente pas de résultats immédiats, la
personne touchée par ce trouble va changer de régime, et ainsi de suite.
Quand un régime ne lui convient plus, la personne
va en chercher un nouveau, et le respecter de manière stricte. D’autre part, en
suivant tous ces régimes, elle cherche à atteindre des objectifs de perte de
poids très difficiles à atteindre, ce qui est incompatible avec son bien-être.
Cela provoque frustration, dépression, baisse de
l’estime de soi et de l’amour propre, et surtout des déséquilibres physiques
dus à la non-consommation de certains nutriments, ou bien à la seule ingestion
d’infusions durant une longue période.
Pica ou l’obsession de manger des substances non comestibles
Le pica se définit par l’ingestion répétée pendant
une période d’au moins 1 mois de substances non nutritives et/ou habituellement
non comestibles pouvant nuire au développement normal de l’individu. Les
substances ingérées varient selon l’âge et la disponibilité
Substances non nutritives et/ou non comestibles. Papier, tissu, cendres, ficelle, savon, cheveux,
argile, laine, craie, peinture, métal, terre, cailloux, poudre de talc,
charbon/charbon de bois, glace.
Le pica peut survenir autant chez les hommes que
chez les femmes. Par contre, les groupes de personnes les plus susceptibles de
développer un pica sont les femmes enceintes, les enfants (particulièrement de
peuples africains) et les personnes présentant une anémie avec déficience en
fer.
Trouble de l’alimentation nocturne ou night eating syndrome
Combinaison entre les troubles du sommeil et les
troubles du comportement alimentaire, le trouble de l’alimentation nocturne
concerne les personnes qui durant un épisode de somnambulisme vont manger de
grandes quantités de nourriture sans en garder un souvenir précis le lendemain.
C’est en retrouvant des paquets ou sachets alimentaires que l’individu réalise
son comportement.
De même qu’il en est pour la boulimie et les
compulsions alimentaires, on retrouve parmi les patients qui souffrent de ce
trouble de l’alimentation nocturne, des angoisses d’être, un stress évident et
des difficultés à gérer les émotions.
La prégorexie se définit par une phobie de prendre
du poids pendant la grossesse, amenant avec elle tous les comportements pouvant
y être associés : restriction alimentaire grave, exercices physiques
intensifs, vomissements, etc. Tout cela dans le but de limiter le plus possible
la prise de poids, pourtant plus que normale pendant la grossesse.
Cette pratique peut engendrer des fausses couches, des bébés prématurés ou de faible poids de naissance.
Puisque beaucoup d’habitudes qui vont influencer la santé physique et mentale à l’âge adulte, sont acquises au cours de l’enfance et l’adolescence, une évaluation nutritionnelle correcte par les parents et les pédiatres dans ces étapes de la vie est très importante. Les parents peuvent aider leurs enfants à ne développer pas ce type de troubles en favorisant le développement de l’estime de soi et des attitudes saines en ce qui concerne la nourriture et l’apparence physique.
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