Dangers de la Malbouffe |
La
malbouffe ou junk food est pauvre en éléments nutritifs. Ceux-ci ne permettent
pas au corps de puiser une énergie suffisante pour tenir toute la journée sans
ressentir le besoin de manger, c'est pourquoi on peut parler de malnutrition
car la malbouffe entraîne des carences.
Les
produits de la malbouffe ne sont pas rassasiants et incitent ainsi le
consommateur à manger toujours plus et à n’importe quel moment de la journée,
favorisant le surpoids. En effet, la malbouffe séduit le cerveau hédonique
qui stimule le plaisir et incite à manger sans retenue, entraînant une
malnutrition.
Les
aliments gras et sucrés semblent en général plus appétissants que des légumes
ou des fruits, peu caloriques. Autant d’aliments attrayants par le goût et le
prix mais rebutants par les calories et les dommages causés sur la santé.
Cette
malnutrition entraîne un surplus calorique et une densité énergétique faible.
Elle entraîne donc un surpoids obligatoire, à la longue, à cause des graisses
qui s'éliminent plus difficilement.
L’évolution du temps passé devant la télévision et ordinateurs développe également la malbouffe, car le grignotage de produits de faibles qualités nutritives pauvres en micro-nutriments (vitamines minéraux) et fort en sucre rapide et graisse y est très fréquent.
Les gras trans
Les gras trans sont l’une des pires substances nocives de l’industrie
alimentaire. Ils ont un effet doublement nuisible pour la santé, car ils
augmentent le mauvais cholestérol et diminuent le bon cholestérol dans le sang,
en plus de favoriser les réactions inflammatoires dans le corps.
Quelques
sources alimentaires : tartes, gâteaux, chaussons, biscuits, frites,
huiles végétales hydrogénées, etc.
Les gras saturés
Ce
type de gras augmente le mauvais cholestérol sanguin. Ses effets sont donc
nocifs pour le cœur. Celui-ci aurait également une action pro-inflammatoire
dans l’organisme. Dans les restaurants de type fast-food, on s’aperçoit que la
teneur en gras saturés des repas est énorme. Par exemple, un duo hamburger et
frite moyenne peut renfermer jusqu’à 20 g de gras saturés, soit presque le
maximum recommandé par jour.
Quelques
sources alimentaires : bacon, saucisses, bœuf, poulet ou poisson pané,
fromage, pâtisseries, desserts à base de crème glacée, etc.
Les sucres ajoutés
Les
aliments riches en sucres ajoutés favorisent la prise de poids, prennent la
place d’autres aliments plus nutritifs, comme les légumes ou les fruits et
entraînent un coup de fatigue quelque temps après leur consommation.
Quelques
sources alimentaires : boissons gazeuses, punchs aux fruits, thés glacés,
cafés glacés, biscuits, pâtisseries, brioches, muffins du commerce, crème
glacée, sauces sucrées, etc.
Les
dangers potentiels de la malbouffe à plus ou moins long terme pour la santé
*
Des maladies cardiaques
* De
l’hypertension artériel
* Certains cancers comme la prostate, pancréas, ovaires, seins, utérus,
poumons, intestins
* Du
diabète
* Obésité
* Des troubles de la vésicule biliaire
* Dépression
Maladies
cardiovasculaires
Des
chercheurs de l’Institut de Cardiologie de Montréal ont mené une étude en 2012.
Un repas de malbouffe était responsable d’un fonctionnement plus difficile des
artères. L’étude a souligné que les artères se dilataient 24% moins bien après
un repas de malbouffe, comparativement à l’état de jeûne. Le sang aura donc
tendance à coaguler plus facilement et à former des caillots bouchant les
artères, avec les conséquences que l’on connait: le cœur n’est plus
approvisionné en sang, la crise cardiaque survient.
De plus, on constate une
hausse du taux de mauvais cholestérol sanguin ainsi que des triglycérides,
augmentant ainsi le risque d’accidents vasculaires. Les maladies
cardio-vasculaires continuent de représenter la première cause de mortalité
dans l’Hexagone avec près de 170 000 décès par an (32 % des décès totaux, dont
près de 10 % avant 65 ans).
Hypertension
artérielle
Les
repas de malbouffe contiennent généralement trop de sel, ce qui est
particulièrement mauvais pour la pression artérielle. Une pression excessive du
sang détériore les parois des vaisseaux sanguins et augmente, à long terme, les
risques de développer des maladies du cœur.
Risques
de cancer
Le
risque de développer un ou plusieurs cancers augmente avec la consommation
d’aliments trop gras et trop sucrés: prostate, pancréas, intestins, utérus,
etc. Plusieurs organes sont mis en danger d’autant plus qu’ils subissent les
effets néfastes déjà cités. L’organisme s’affaiblit et l’espérance de vie
diminue. Certains des 240 000 cancers qui apparaissent chaque année sont à
l'origine de 29% des décès chez l'homme et de 23% chez la femme.
Diabète
Avec
une alimentation déséquilibrée et trop riche en graisse et en sucre, les
risques de diabète sont accrus avec des désordres métaboliques: un taux trop
élevé de sucre dans le sang provoque une hyperglycémie chronique, et
l’organisme ne peut plus réguler la glycémie car il ne produit plus
suffisamment d’insuline, censée l’y aider. Le diabète de type 2, qui se
manifeste en général après 40 ans, touche de plus en plus d’enfants et
d’adolescents à cause de cette mauvaise hygiène de vie.
Surpoids
voire obésité
La
malbouffe, trop riche en graisse, a des effets désastreux sur le poids, encore
plus avec le manque d’activité physique régulière. La malbouffe entraîne
l’organisme dans un cercle vicieux, la prise de poids rapide ayant tendance à
le décourager de pratiquer une activité sportive car il se fatigue plus vite,
et il est donc moins enclin à l’effort.
Obésité :
la malbouffe est trois fois plus meurtrière que la malnutrition
Une
étude internationale "Globen Burden of Diseases" effectuée dans 187 pays
ces vingt dernières années et publiée par The
Lancet en décembre 2012, révèle que l'obésité est trois fois plus
meurtrière que la malnutrition dans le monde.
Selon
l'étude, 3,4 millions de personnes sont décédées en 2010 dans le monde de
problèmes liés à l'obésité quand seulement un million de personnes sont mortes
à cause de malnutrition.
Un
résultat qui s'explique par l'augmentation croissante de l'obésité dans
les pays développés. Or l'obésité s'accompagne de nombreux risques, que ce soit
le diabète, l'hypertension artérielle, les risques cardio-vasculaires. Si le
nombre de personnes obèses a augmenté dans les pays développés, la malnutrition
s'est au contraire faite moins importante dans les pays en développement. Les
diverses politiques de lutte contre la faim expliquent cette baisse du taux de
personnes souffrant de malnutrition dans le monde. Le taux de mortalité lié à
la malnutrition a diminué de deux tiers ces vingt dernières années.
Le
nombre d’obèses dans le monde a quasiment doublé en 30 ans.
L’OMS a lancé sa Stratégie mondiale pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé en 2004. Malgré ces efforts, la courbe de l’obésité continue de grimper. De ce fait, de nouvelles actions vont prochainement être déployées pour lutter efficacement contre le fléau sanitaire dont est responsable la malbouffe.
La
malbouffe crée une addiction
Selon
un article publié en septembre 2010 par New
Scientist, l'idée que la malbouffe crée une dépendance tend à se
généraliser parmi les chercheurs. De récentes études le montrent sur les rats:
gavés de bacon, de saucisses, de glaces et de chocolats, ceux-ci ont présenté
des comportements physiologiques et comportementaux semblables
aux rongeurs rendus addicts à la morphine. En outre, une fois l'addiction
établie – et elle est très rapide – des obstacles tels que des décharges
électriques n'ont en aucun cas dissuadé les rats.
Lorsque
l'on présente à des humains des photos de leurs aliments préférés, leur cerveau
sécrète une grande quantité de dopamine. Quasiment à l'identique de ce qui se
produit dans le cerveau de cocaïnomanes mis en présence d'une photo de poudre
blanche. Il y a maintenant des preuves convaincantes que les aliments riches en
sucre, en graisses et en sel, peuvent modifier la chimie du cerveau d'une manière
proche de celles de drogues hautement addictives comme la cocaïne et l'héroïne.
Pourquoi
on aime tant la malbouffe
Steven
Witherly est un scientifique en alimentation, qui a passé les vingt dernières
années à étudier ce qui rend certains aliments plus addictifs (et plus
savoureux) que d'autres. Selon Witherly, quand on mange de la bonne nourriture,
deux facteurs rendent cette expérience agréable.
*
Il y a la sensation de manger l'aliment. Ceci comprend son goût
(salé, sucré, savoureux, etc.), son odeur et comment on le sent dans la bouche. Cette dernière qualité – connue comme "orosensation" – peut
se révéler particulièrement importante. Les entreprises alimentaires peuvent
ainsi dépenser des millions de dollars pour découvrir le meilleur niveau de
croquant pour des chips. Leurs scientifiques feront des tests pour établir la
quantité parfaite de bulles pour un soda. Tous ces facteurs combinés vont créer
la sensation que le cerveau associera à un aliment ou une boisson spécifiques.
* La véritable composition des macro-nutriments dans la
nourriture. Le mélange de protéines, matières grasses, et glucides qu'elle
contient. Dans le cas d'aliments mauvais pour la santé, les fabricants
alimentaires recherchent la combinaison parfaite entre sel, sucre, et graisses
pour stimuler le cerveau et donner l'envie d'en reprendre.
Comment la science
crée les fringales
Il
existe un éventail de facteurs que les scientifiques et les fabricants
agro-alimentaires utilisent pour rendre les aliments plus additifs.
La
"dynamique de contrastes". C'est la combinaison entre différentes sensations
dans le même aliment.
La
réponse salivaire. La salivation fait partie de l'expérience de consommation de
la nourriture, et plus un aliment fait saliver, plus il remplira la bouche et
couvrira les papilles. Par exemple, les aliments émulsifiés tels que le beurre, le
chocolat, la sauce salade, la glace et la mayonnaise provoquent une réponse
salivaire qui contribue à exciter les papilles gustatives.
Les
aliments qui disparaissent rapidement ou qui "fondent dans la bouche".
Ils signalent au cerveau que l'on ne mange pas autant qu'on le fait en réalité. En d'autres termes, ces aliments disent littéralement au cerveau que la faim n'est pas assouvie, alors que l'on est en train
d'ingérer de nombreuses calories.
La
réponse sensorielle spécifique. Le cerveau aime la variété. Les aliments
mauvais pour la santé procurent assez de goût pour être intéressants. Le
cerveau ne se lasse pas d'en manger, mais ils ne stimulent pas assez pour
étouffer la réponse sensorielle.
Le
souvenir des expériences alimentaires précédentes. C'est ici que la
psycho-biologie de la malbouffe joue vraiment. Quand on mange quelque chose de savoureux (par exemple, un paquet de chips), le cerveau
enregistre cette sensation. La prochaine fois qu'on voit cet aliment, qu'on le sent ou même qu'on lit quelque chose à son sujet, le cerveau
déclenche les souvenirs et les réponses du moment où on en a mangé. Ces
souvenirs peuvent vraiment provoquer des réponses physiques comme la salivation
et créer cette fringale en mettant l'eau à la bouche lorsqu'on pense aux aliments préférés.
La
malbouffe rendrait dépressif
Selon
une étude espagnole publiée en février 2011 dans la revue scientifique
américaine PLoS ONE qui conforte
d'autres recherches liant malbouffe et déprime, la consommation d'acides gras
trans et de graisses saturées, tels que contenus dans les frites par exemple,
accroîtrait le risque de dépression.
Les
chercheurs de l'étude ont également constaté que l'huile d'olive – riche en
acide gras mono insaturé (oméga 3) et base de la cuisine méditerranéenne –,
ainsi que d'autres huiles végétales et poissons gras contenant des graisses
insaturées contribuaient à réduire le risque de maladie mentale.
Les
auteurs de l'étude ont suivi et analysé le régime alimentaire et le mode de vie
de plus de 12 000 volontaires pendant six ans.
Au
début de l'étude aucun des participants n'était dépressif. A la fin de l'étude
657 d'entre eux souffraient de dépression.
Les
chercheurs ont constaté que parmi tous les volontaires, ceux ayant consommé des
acides gras trans et des graisses saturées avaient un risque de dépression 48%
plus élevé que ceux qui n'avaient pas absorbé d'aliments contenant ces
graisses. Ils ont aussi déterminé que plus la quantité d'acides gras trans
était importante, plus les effets sur la santé mentale des volontaires étaient
sévères.
L'étude
a été menée sur un groupe de population consommant un faible taux d'acides gras
trans représentant en moyenne seulement 0,4% de l'énergie totale qu'ils
ingèrent. Ce taux monte à 2,5% dans des pays comme les Etats-Unis. Malgré cela,
ils ont constaté un accroissement de près de 50% du risque de dépression chez
ces sujets.
Les
résultats de cette recherche corroborent l'hypothèse selon laquelle les pays
d'Europe du Nord ont une fréquence plus élevée de dépression que les pays du
Sud où le régime méditerranéen domine. La plus faible luminosité dans le Nord
de l'Europe est également un facteur contribuant à plus de dépressions.
Une
recherche parue dans l'American Journal
of Psychiatry en janvier 2010, qui a analysé la santé mentale et le régime
de 1.046 femmes avec des questionnaires pendant plus de dix ans, montre que
celles suivant un régime de type occidental (hamburgers, pain blanc, pizzas,
chips, aliments riches en sucre, etc.) avaient un risque de dépression accru de
50%.
La malbouffe tue plus que le tabac
Selon l’ONU, «une mauvaise
alimentation présente plus de risques pour la santé mondiale que le
tabagisme». Cette déclaration choc a été faite à l’occasion d’une
conférence portant sur les recommandations en faveur d’une Convention Mondiale
pour la protection et la promotion d’une alimentation saine en mai 2014.
L’ONU
dénonce la responsabilité croissante de la mauvaise alimentation dans le
développement de maladies non transmissibles (MNT) notamment le cancer, le
diabète, les maladies cardiovasculaires, ou encore l’obésité. La majorité des
décès qui se produisent dans le monde sont aujourd’hui liés aux MNT pour
lesquelles la mauvaise alimentation est un facteur de risque majeur.
L’ONU projette de créer une taxe sur la «junk food» ou
de limiter le nombre de publicités en faveur des produits trop gras, trop
sucrés ou trop salés. Elle propose aussi de promouvoir la production de
produits locaux pour favoriser une alimentation basée sur des produits frais.
La malbouffe et les enfants
Grossesse
: la malbouffe prédisposerait les enfants à l’obésité
Des
chercheurs de l’université d’Adelaïde, Australie, ont présenté en 2013 leur
dernière étude lors du congrès annuel de la Société pour l’étude du
comportement d’ingestion, aux Etats-Unis.
Selon
cette étude la nourriture riche en sucre ou en matière grasse chez la femme
enceinte agirait sur le cerveau du futur enfant. Une fois né, il serait
prédisposé à préférer la malbouffe.
Les femmes qui craquent facilement pour la
malbouffe pendant la grossesse, modifient certains signaux du cerveau de
leur futur enfant.
Lorsqu’on
mange des aliments riches en sucre ou en matières grasses, le cerveau libère de
grandes quantités d’opiacés, qui donnent une sensation agréable. C’est une
réaction du cerveau qui "remercie" d’avoir ingéré des aliments
chargés en calories.
Pendant
leur étude, les chercheurs australiens ont constaté que lorsqu’un rat a
consommé de la malbouffe pendant la grossesse, la réponse chimique à ce type de
nourriture est plus élevée chez ses petits. En les analysant, les scientifiques
ont remarqué que le gène responsable de l’encodage des opiacés est développé à un
niveau très élevé.
Cela
signifie que les bébés rats nourris par des mères ayant consommé de la
malbouffe ont plus de voies pour recevoir les opioïdes que ceux dont la mère a
été nourrie avec de des aliments normaux.
La
malbouffe accroîtrait les risques d'asthme grave chez l'enfant
Selon
une étude de l'Université d'Auckland en Nouvelle-Zélande publiée en janvier
2013 dans la revue Thorax, qui fait partie du groupe British Medical, les enfants et les adolescents qui consomment de
la malbouffe plus de trois fois par semaine ont un risque accru de souffrir
d'asthme sévère, de rhinite allergique et d'eczéma.
L'étude
se fonde sur des données obtenues sur 319 000 adolescents âgés de 13 à 14 ans,
et 181.000 enfants âgés de six à sept ans, participant à une grande étude
internationale sur l'asthme et les allergies pendant l'enfance (ISAAC) entamée
en 1991 et impliquant une centaine de pays au total.
Les
chercheurs, dirigés par le Pr Innes Asher, ont interrogé les adolescents et les
parents des enfants plus jeunes sur leur régime alimentaire et sur la gravité
des symptômes respiratoires observés au cours des 12 derniers mois.
Ils
ont découvert que la malbouffe était le seul type de nourriture associé à une
aggravation des symptômes dans les deux groupes d'enfants et quel que soit le
pays, le niveau social ou le sexe.
Trois
repas ou plus de type hamburger par semaine augmenteraient ainsi le risque
d'avoir un asthme sévère de 39 % chez les adolescents et de 27 % chez
les enfants de six à sept ans. Ils augmenteraient aussi les chances d'avoir une
rhinite allergique ou un eczéma graves.
La
consommation de fruits trois fois ou plus par semaine semble en revanche avoir
un effet protecteur, avec une réduction de la gravité des symptômes de 11 %
chez les adolescents et de 14 % chez les enfants.
Les
chercheurs relèvent qu'il ne s'agit pas d'un lien de cause à effet, mais d'une
association statistique qui doit faire l'objet de travaux supplémentaires. Si
cette association était prouvée, elle aurait une signification majeure en
termes de santé publique alors que la consommation de malbouffe continue à
augmenter au niveau mondial.
La
mal bouffe se développe dans les collèges et lycées
La
malbouffe avec ses sandwichs et ses encas industriels, s'installe et se
développe dans les collèges et les lycées. C'est la conclusion d'une étude
publiée en mars 2013 sur l'équilibre nutritionnel menée par l'association de consommateurs UFC-Que Choisir
qui a étudié plus de 600 cantines scolaires.
Il
s'agit d'une découverte inquiétante, même si globalement l'étude montre une
amélioration de l'équilibre alimentaire dans les cantines. Dans 48
établissements secondaires (10 collèges et 38 lycées), la cantine
traditionnelle se trouve en concurrence avec des stands de
type cafétéria, fast-food ou sandwicherie. Ils proposent des aliments
déséquilibrés de type pizza-frites-gaufres ou panini-brownie-soda et
sont implantés au coeur même des établissements, dans les mêmes locaux ou à
proximité des cantines.
Selon
l'UFC, une bonne partie de ces stands sont sous la responsabilité de grands groupes
de restauration scolaire. Cette malbouffe s'installe et se développe en
dehors de toute obligation. C'est une découverte inquiétante qui amène à
demander une extension de le réglementation.
Le
secteur privé pointé du doigt. L'étude évalue la fréquence avec laquelle sont
proposés sur une période de vingt jours les principaux types de produits
composant une alimentation équilibrée et ne porte pas sur la qualité gustative
des repas.
Cette
étude a été menée un an et demi après la mise en place en juillet 2011 d'un
arrêté rendant obligatoire l'équilibre nutritionnel dans les restaurants
scolaires, incitant à consommer 5 fruits et légumes par jour, à manger moins
gras, moins salé, moins sucré.
Selon l'UFC, l'imposition de ces normes plus strictes
a eu un effet bénéfique. Les meilleurs élèves sont les cantines des écoles
élémentaires publiques. En 2005, 20% d'entre elles n'avaient pas obtenu la
moyenne. Sur les 384 écoles publiques de communes différentes étudiées cette
année, la note moyenne s'élève à plus de 15/20. Les villes de Saint-Denis
(Seine-Saint-Denis), Paris XVIe et Quimper (Finistère) sont en tête du
classement.
Les
principaux problèmes se posent dans les cantines du secondaire. Les collèges et
les lycées publics ont une moyenne deux points en dessous du primaire. Dans les
10 cantines les plus mauvaises, sept sont gérées par Elior, Sodexo ou Scolarest, les trois principales entreprises de restauration collective.
Le
"bonnet d'âne" revient au secteur privé. Les écoles élémentaires
obtiennent une moyenne de 11,3 soit 4 points de moins que dans le public et le
secondaire obtient lui une moyenne d'à peine 10. Il y a des établissements qui remplacent
la viande rouge par une viande hachée bon marché.
La
malbouffe dans les écoles américaines
Le département américain de l’Agriculture a établi
ses nouvelles règles concernant les aliments servis dans les écoles publiques
qui sont entré en vigueur le 1er juillet 2014. La malbouffe est interdite dans les distributrices, les
cafétérias, ainsi que lors des ventes de pâtisseries à des fins caritatives.
Les fruits, les légumes, les produits laitiers, les aliments riches en
protéines et les aliments multigrains sont toutefois permis.
Par
ailleurs, il sera possible de vendre et de distribuer de l’eau, du lait et des
jus de fruits et de légumes purs à 100 pour cent. Les élèves du secondaire
auront aussi droit à des boissons caféinées et à des boissons gazeuses faibles
en calories.
Plus
spécifiquement, l’USDA établit des règles très strictes pour le contenu en
calories, limité à 200 maximum pour les grignotines et les accompagnements,
tandis que la valeur calorique des entrées ne doit pas dépasser les 350. En ce
qui concerne le sucre, celui-ci ne peut représenter plus de 35 pour cent du
poids de l’aliment, sauf certaines exceptions pour des fruits. Pour le sel, la quantité
ne doit pas dépasser 250 mg pour les grignotines, voire 200 mg après le 1er
juillet 2016. Un maximum de 35 pour cent des calories devra provenir des plats
et aliments, à l’exception de certains fromages et noix.
Ces
nouvelles règles découlent d’initiatives visant à lutter contre l’obésité et le
surpoids chez les enfants, un phénomène particulièrement marqué aux États-Unis,
avec les impacts que cela suppose sur le système de santé dans les années qui
suivent, y compris à l’âge adulte. Plus de la moitié de la population adulte
des États-Unis est en situation de surpoids ou d’obésité.
Un
pas est donc certes franchi vers une alimentation plus saine pour les enfants
en milieu scolaire, mais l’industrie alimentaire, une force colossale de
dizaines de milliards de dollars, n’a certainement pas dit son dernier mot, et
les efforts de lobbying pourraient édulcorer, voire amoindrir les dispositions
visant à réduire l’obésité juvénile.
Gardez
vos enfants en bonne santé
Pour
veiller à la bonne forme et à la saine alimentation de vos enfants il y a quelques
outils: un convertisseur d'aliments santé, pour vous aider à éloigner vos
enfants de la malbouffe sans effort; des suggestions de collations saines sans
cuisson, parce que les enfants vont toujours grignoter; et des idées
d'exercice, pour fournir aux enfants des moyens pas du tout ennuyants de garder
la forme.
Suggestions
d'exercice
* Emprunter
les escaliers
* Faire
une marche après le souper
* Se
rendre à l'école à bicyclette
* Aider
à tondre le gazon ou à planter des fleurs
* Danser
au son de sa musique préférée (et chanter à tue-tête !)
* Aller
se baigner avec un ami
* Jouer
au soccer, au baseball ou au hockey
* Faire
des pique-niques dehors avec des copains
Collations
simples mais originales sans cuisson pour les enfants
Bananes
sur bâtonnet. Trempez des bananes pelées (fraîches ou congelées) dans du
yogourt faible en gras, puis roulez-les dans des miettes de céréales pour petit
déjeuner à faible teneur en gras.
Boisson
fouettée aux fruits. Mêlez ½ tasse de yogourt faible en gras à ½ tasse de
jus de fruits frais.
Sandwiches
de fantaisie. Préparez des sandwiches au fromage ou au beurre d'arachides
avec du pain de grains entiers. Découpez à l'emporte-pièce des formes de cœur,
d'étoile ou d'animaux.
Collation
irrésistible. Étendez du beurre d'arachides sur des bâtonnets de céleri ou
de carotte et décorez de raisins.
Rappelez-vous
du principe de la «modération» lorsque vous choisissez des
collations: c'est très bien de manger ses aliments préférés avec
modération, encore faut-il s'assurer qu'ils ne remplacent pas des repas bien
équilibrés ou ne s'ajoutent pas à ces derniers.
Solutions
santé pour remplacer la malbouffe
Les
aliments sains peuvent aussi être délicieux. Aidez vos enfants à choisir des
collations saines en faisant provision de solutions santé pour remplacer la
malbouffe. Consultez la liste ci-après pour trouver des collations goûteuses
pauvres en gras et riches en vitamines et en minéraux.
Malbouffe
½ tasse de crème glacée à la vanille ordinaire
270 calories 18 g gras
Solutions santé
½ tasse de yogourt à la vanille faible en gras (délicieux dans le lait
frappé)
194 calories 3 g gras
Malbouffe
12 croustilles
159 calories 11 g gras
Solutions santé
1 tasse de bretzels ou maïs soufflé (quantités raisonnables de margarine
et de sel), noix mélangées (avec modération)
110 calories 1 g gras
Malbouffe
1 tasse de céréales pour petit déjeuner à haute teneur en sucre
118 calories 2 g gras
Solutions santé
1 tasse de céréales de son ou d'avoine avec
fruits séchés
100 calories 1 g gras
1 beignet (fourré ou parfumé)
280 calories 12 g gras
Solutions santé
1 muffin au son faible en gras avec fruits séchés, noix ou baies
112 calories 5g gras
Malbouffe
1 tasse de boisson gazeuse, jus de fruits en boîte ou boisson aromatisée
150 calories 0 g gras
Solutions santé
1 tasse de Kool-Aid sans sucre ou jus de fruits naturel gazéifié
12 calories 0 g gras
Malbouffe
Frites (portion moyenne)
450 calories 22 g gras
Solutions santé
10 grosses frites cuites au four ou grillées
ou tranches de patates douces ou de pommes de terre cuites au barbecue
(badigeonnées d'huile d'olive)
110
calories 4g gras
Malbouffe
1 tablette de chocolat ou barre granola au
chocolat
240
calories 13 g gras
Solutions santé
1 biscuit à l'avoine et aux raisins ou un
carré aux figues
90
calories 3 g gras
Les effets néfastes vont bien au-delà d’un simple malaise ou d’une fatigue passagère, l’organisme subit les conséquences d’une alimentation déséquilibrée, couplée à une sédentarité en constante augmentation, la santé se détériore à tous les niveaux. De quoi remettre sérieusement en question nos habitudes alimentaires.
Voir aussi…
Obésité infantile
Obésité et surpoids chez l'adolescent
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L'excès de sel raffiné endommage le cerveau
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