Le
cerveau est la tour de contrôle de notre organisme, l'organe par lequel passe
un nombre incroyable de messages en direction ou en provenance de toutes les
parties de notre corps.
Le
cerveau est un organe remarquablement dynamique et adaptatif, qui intègre les
données venues de tous nos sens (vision, odorat, ouïe, toucher, goût) et qui
contrôle notre comportement. C’est le cerveau qui fait de nous qui nous sommes,
comme êtres humains et comme personnes. Le cerveau est composé de plus de 10
milliards de cellules appelées des neurones (cellules nerveuses) et de cellules
gliales (qui fournissent un appui structural et métabolique). En comprenant
ceci, nous pouvons aussi comprendre pourquoi les troubles cérébraux peuvent
avoir un si grand impact sur nos vies.
Le cerveau est le quartier général du système nerveux central. Ses milliards de cellules transmettent et reçoivent des messages des différentes parties de l'organisme.
L'objectif
central du cerveau est de contrôler les actions du corps et des réactions en
réponse à d'autres actions. Il reçoit toutes les informations sensorielles du
corps et les analyse rapidement et envoie des messages aux organes du corps.
Il
y a des milliards de connexions de fibres nerveuses dans un seul millimètre
cube de notre cerveau. Dans chaque connexion des trains d'impulsions
électriques sont transmis, variables en intensité et plus de 30 produits
chimiques différents sont en cause. Pour mieux comprendre, si l’on mettait en
ligne droite toutes les fibres nerveuses, elles couvriraient une longueur de
400 000 kilomètres.
Le système nerveux
Le système nerveux est le système de communication de l'organisme. Il est responsable de l'envoi, de la réception et du traitement des influx nerveux. Tous les muscles et les organes du corps dépendent de ces influx nerveux pour fonctionner. Trois systèmes travaillent de concert pour remplir la mission du système nerveux : les systèmes nerveux central, périphérique et autonome. Cette grande fonction de l'organisme repose principalement sur le cerveau et la moelle épinière.
Parmi
tous ses composants, l'encéphale constitue l'organe principal du système
nerveux, situé à l'intérieur de la boîte crânienne. Sans son enveloppe
protectrice, la dure mère, l'encéphale pèse en moyenne 1,4 kilogramme, ce qui
représente 97 % du poids total du système nerveux central.
L'encéphale
est composé de trois parties : une de taille importante, le cerveau (ou
hémisphères cérébraux), une plus petite, le cervelet, enfin du tronc cérébral,
qui relie le tout à la moelle épinière.
Le
cerveau contrôle et régule les actions du corps et ses réactions. Il reçoit
constamment de l’information sensorielle et rapidement il analyse ces données
et répond ensuite, en contrôlant les actions et les fonctions corporelles. Le
tronc cérébral contrôle la respiration, la fréquence cardiaque et d’autres
processus autonomes. Le néocortex est le centre de la pensée d'ordre supérieur,
de l’apprentissage et de la mémoire. Le cervelet est responsable de l'équilibre
de l'organisme, la posture et la coordination du mouvement.
Malgré
le fait qu'il soit protégé par l’épaisseur des os du crâne, suspendu dans le
liquide céphalorachidien et isolé du sang et par la barrière
hémato-encéphalique, la fragilité du cerveau humain le rend sensible à beaucoup
de genres de dommages et de maladies. Les formes les plus courantes des
dommages physiques sont les blessures sur la tête, telles qu’un coup à la tête,
un accident vasculaire cérébral, un empoisonnement, ou par une variété des
substances chimiques qui peuvent agir comme des neurotoxines. L’infection du
cerveau est rare en raison des barrières qui le protègent, mais c'est très
grave lorsqu'elle survient. Les maladies les plus courantes ont une base
génétique, comme la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques et bien
d'autres.
Plusieurs faits fascinants
sur le cerveau humain
1. Le cerveau ne se sent pas
la douleur
Malgré
le fait que le cerveau est le responsable du traitement des signaux de la
douleur dans d'autres parties du corps, lui-même ne peut pas sentir une vraie
douleur. Ironie du sort, il est chargé de nous faire sentir la douleur dans le
reste du corps, mais il ne peut pas la générer.
2. Le cerveau a de grands
besoins d'oxygène
Notre
cerveau, pour bien fonctionner a besoin de beaucoup d’oxygène. Il utilise à lui
seul, 20% de l’oxygène de notre corps, alors qu’il ne représente que 20% de son
poids.
Apprenons
donc à bien respirer, en privilégiant la respiration abdomino-diaphragmatique,
et en évitant le blocage respiratoire. Aérons nous le plus souvent possible, la
nuit en gardant la fenêtre ouverte quand la température le permet.
La
marche, en position correcte, tête droite et sortie des épaules, dos en
rectitude, est un excellent moyen d’oxygéner notre cerveau et d’aider notre
mémoire.
3. 80% du cerveau est de
l’eau
Pour
bien fonctionner, le cerveau est composé de 80 à 85% d'eau. Il a besoin d'eau
pour les neurotransmetteurs pour être en mesure de communiquer correctement.
L'eau est essentielle pour la concentration et la vigilance mentale. Un
cinquième du sang qui circule dans le corps sert à irriguer le cerveau.
4. Le cerveau se met en
marche pendant la nuit
Quand
le reste du corps diminue son activité pour atteindre un minimum pendant les
moments de sommeil, le cerveau augmente son activité, celle-ci étant encore
plus grande que quand nous sommes éveillés. Mais l'activité de veille et le
sommeil se déroulent dans différentes
parties du cerveau.
Le
sommeil permet au cerveau de nettoyer des déchets accumulés pendant l'éveil
du fait de l'activité neuronale continue.
5. Le cerveau humain
fonctionne à 15 watts de puissance
Un
cerveau adulte consomme seulement entre 250 et 300 kcal par jour, c’est à dire qu’il utilise environ 15 watts
de puissance, moins que l’énergie dégagée par une ampoule, pour un cerveau de
quelque 1.300-1.400 grammes (le poids moyen d’un cerveau humain adulte).
6. Le cerveau change pendant
la puberté
Lors
de l'adolescence, il y a des changements de l'apparence physique et de la façon
de penser, étant donné que la structure du cerveau change complètement. Jusqu'à
ce que ce changement ne soit pas fini, l'être humain n'est pas en mesure
d'assumer les risques de ses actions.
L’épaisseur
de la matière grise est maximale à 11 ans pour les filles et 12 ans pour les
garçons. À ces âges, le cerveau adolescent possède alors plus de neurones qu’il
n’en aura jamais à l’âge adulte. Après quoi le taux de neurones diminue et la
matière grise se spécialise. Les neurones les plus utilisés se renforcent,
les autres disparaissent.
7. Le cerveau peut tout
stocker
Techniquement,
le cerveau humain a la capacité de stockage de toutes les expériences, tout ce
que vous voyez, tout ce que vous entendez et même tout ce qu'on ressent. Le
grand problème se situe en savoir si une fois stockées, les informations
peuvent-être récupérées.
Les
stocks de la mémoire à long terme ne peuvent jamais être saturés. Notre cerveau
peut créer en permanence de nouvelles connexions – c'est ce que les
scientifiques appellent la plasticité cérébrale.
Seule
la capacité de la mémoire à court terme est restreinte. Elle ne peut retenir
qu'un nombre limité d'éléments. Ce chiffre varie selon les individus et avec
l'âge.
8. Les informations
contenues dans le cerveau voyagent à de vitesses différentes
Au
sein du cerveau, différentes connexions neuronales s'activent avec différents
rythmes: des horloges neuronales à différentes vitesses coexistent. Les
activités dites oscillatoires évoluent de sorte que les neurones soient plus
facilement excitables toutes les 25 (rythme gamma), 100 (rythme alpha), 250
(rythme thêta) millisecondes ou même toutes les secondes (rythme delta). C'est
la raison pourquoi parfois on peut accéder instantanément à ce qui est stocké,
alors qu'à d'autres moments, il faut un peu plus de temps.
9. Un quotient intellectuel
plus élevé correspond à plus de rêves
Si
vous êtes plus intelligent, vous rêvez plus, mais ce n'est pas la seule
curiosité sur l’intelligence et le
cerveau. Un quotient élevé peut réussir à combattre les maladies mentales.
Le sommeil paradoxal est le support neurophysiologique du rêve; il correspond à une activation cérébrale intense.
Le cerveau est modifiable,
adaptable et surtout il ne meurt jamais
Regénérescence
On croyait que les neurones faisaient partie des rares cellules humaines à ne pas se renouveler. En fait nous en fabriquons tout au long de notre vie même à un âge avancé. Le cerveau est en perpétuelle construction et est ainsi le seul organe humain à échapper à l’effet du temps. Les nouvelles connexions qui permettent d’avoir des neurones vigoureux se renouvellent aussi et l’on sait désormais qu’elles le font grâce au désir, à l’affection, l’interrogation, l’action. À l’inverse le stress, la dépression, la pollution, certaines maladies et surtout la passivité les usent et les détruisent. C’est ce qui peut expliquer qu’un homme de 80 ans ait des nouveaux neurones et qu’un jeune n’en ait pas produit depuis longtemps.
Malléabilité
C'est la plasticité du cerveau. Si nos lobes corticaux sont spécialisés (visuel, sons, etc.) la répartition par zone fonctionnelle peut se modifier sous la pression d’une urgence ou d’une motivation intense. En clair, une zone peut remplir une autre fonction si elle en a besoin. Aujourd’hui après une lésion, on n’essaie plus seulement de restituer la fonction initiale de la structure du cerveau, on l’aide aussi à trouver dans tous ses répertoires possibles, le moyen de recomposer la même fonction avec d’autres combinaisons. Une avancée capitale pour les maladies neuro-dégénératives.
Toujours à 100 %
Notre cerveau travaille constamment à plein régime. Par contre une part infime de son activité (les chiffres varient entre 1 et 20 %) relève de la conscience. Le reste est dédié à confirmer et reformater nos réseaux neuronaux. Ceci s’applique lorsque l’on dort : le cerveau mémorise, fait le tri, anticipe, complète, interprète ou invente. Le fait d’être distrait ne veut pas dire que l’on met le cerveau en veilleuse, cela permet même de le stimuler et de résoudre des problèmes complexes.
Sociable
L’idée d’une intelligence relationnelle est confirmée. Grâce à nos neurones nous ressentons l’autre. Pour preuve, sous scanner la neuro anatomie d’un baiser révèle que deux amoureux se synchronisent. Les aires orbito-frontales de leur cortex préfrontaux se mettent en résonance avec des effets positifs : baisse du stress, montée des anti-corps. Cela est vrai pour un simple regard amoureux, ou dans une moindre mesure entre parents et enfants. À l’inverse, une dispute a des effets négatifs avérés, et encore davantage quand elles sont répétées. Ce qui peut expliquer par exemple chez les enfants en souffrance les atrophies cérébrales.
Les neurotransmetteurs
Dans le cerveau, les messages (de petits blocs d'information) sont passés d’une à une autre cellule au moyen des impulsions électriques et chimiques. Les moyens chimiques sont appelés neurotransmetteurs.
De
nombreuses substances jouent le rôle de neurotransmetteurs dans le cerveau.
Certaines sont directement utilisées à partir de l’alimentation quotidienne.
Elles franchissent la barrière hémato-encéphalique et sont captées par les
neurones.
Les
neurotransmetteurs sont indispensables à notre bien-être, car ce sont eux qui
permettent au cerveau de communiquer avec le reste du corps.
On
a découvert que trois des neurotransmetteurs chimiques sont élaborés par le
cerveau à partir des aliments que nous consommons. Ce trois neurotransmetteurs
chimiques sont : la dopamine, la noradrénaline et le sérotonine.
La
dopamine affecte le mouvement musculaire, la croissance des tissus, le
fonctionnement du système immunitaire. Elle intervient dans la sécrétion de
l’hormone de croissance.
La
noradrénaline stimule la libération de la graisse mise en réserve et contrôle
la libération des hormones qui régulent la fertilité, la libido, l’appétit et
le métabolisme. Elle module l’attention, l’apprentissage et facilite la réponse
aux signaux de récompense: plus la sensibilité noradrénergique est grande,
plus ces traits sont amplifiés.
La
sérotonine joue un rôle majeur dans la coagulation sanguine, la venue du
sommeil, la sensibilité aux migraines. Elle est utilisée par le cerveau pour
fabriquer une hormone célèbre, la mélatonine.
Le
cerveau synthétise la dopamine, la noradrénaline, et le sérotonine à partir des
aminoacides : (composants des protéines de l’alimentation). Ce sont des
substances chimiques qui contiennent de l'azote et qui originent les protéines;
celles-ci à leur tour, sont l'un des nutriments basiques des cellules.
Cultiver sans cesse sa curiosité et chercher la nouveauté, éviter la pollution sonore. Lutter contre la tension, le diabète, le cholestérol et le tabac qui sont les ennemis de la plasticité neuronale. Favoriser les aliments antioxydants (fruits, légumes, poissons), l’exercice, le calme, le sommeil, les relations sociales, la gentillesse, le rire et l’empathie...
Entretenir son cerveau
Cultiver sans cesse sa curiosité et chercher la nouveauté, éviter la pollution sonore. Lutter contre la tension, le diabète, le cholestérol et le tabac qui sont les ennemis de la plasticité neuronale. Favoriser les aliments antioxydants (fruits, légumes, poissons), l’exercice, le calme, le sommeil, les relations sociales, la gentillesse, le rire et l’empathie...
L’alimentation et le fonctionnement cérébral
Un cerveau mal nourrit, mal irrigué, peut provoquer des troubles, devenus très fréquents dans la population d'aujourd'hui, comme la fatigue, la dépression, pertes de productivité intellectuelle, baisse de la mémoire, etc. La santé du cerveau dépend entre autres d'une parfaite irrigation sanguine lui permettant de recevoir les différents nutriments indispensables à son bon fonctionnement.
Lorsque les artères sont atteintes de rétrécissement, d'athérosclérose, le flux sanguin diminue dans l'organisme, et un des premiers organes à en souffrir, est le cerveau. Un cerveau en santé dépend des nutriments mis à sa disposition par l'alimentation, mais également à sa capacité de les recevoir par l'entremise du réseau sanguin.
L'oxydation des cellules due à l'action des radicaux libres, est le premier responsable de la dégénérescence du cerveau et l'apport insuffisant de nutriments essentiels en est un autre.
Il existe un troisième facteur de dégénérescence, c'est l'action de certains polluants, gaz et métaux lourds, qui attaquent l'intégrité des cellules nerveuses.
Le cerveau est doté d'une protection spéciale contre les éléments indésirables ou nocifs, la barrière hémato-encéphalique, celle-ci agit tel un véritable château fort, pour protéger l'intégrité du cerveau, elle rend le passage très difficile aux agents infectieux, aux éléments nocifs et même à tous types de nutriments. Seuls les nutriments indispensables réussissent à passer en utilisant des protéines spécialisées comme transporteurs.
Une alimentation adéquate pour le cerveau comportera des protéines de qualité, des acides gras essentiels, des glucides complexes, des vitamines, des minéraux et des oligoéléments.
Les céréales complètes, la plupart des légumes verts, apporteront une richesse incomparable d'éléments nutritifs favorables au cerveau, particulièrement des minéraux, vitamines, des anti-oxydants et des fibres.
Pour un fonctionnement optimal du cerveau, il est nécessaire de respecter un parfait équilibre entre deux acides gras essentiels, les Oméga-3 et les Oméga-6. Les Oméga-3 devraient provenir préférablement de la chaire et de l'huile des poissons gras (saumon, sardines, thon, maquereau, hareng). Tandis que les Oméga-6 sont assez abondants dans les gras d'origine végétale. Les noix et les graines, particulièrement les amandes, les graines de lin, de citrouille, de tournesol, apporteront d'autres types d'acides gras.
Les antioxydants aident à prévenir les dommages des radicaux libres dans le cerveau et dans l'organisme en général. Les aliments qui en contiennent le plus, par 100 gr. de poids, sont les pruneaux, raisins secs, mûres, chou frisé, fraises, épinards crus, framboises, choux de Bruxelles.
Le cerveau dirige toutes les fonctions du corps. C’est pourquoi en prenant soin du cerveau et en satisfaisant ses besoins, on favorise la santé des tous les autres organes et parties du corps. La bonne hydratation, le repos régulier, l'exercice physique et le fait de respirer un air pur, entre autres habitudes, favorisent le bon fonctionnement du cerveau.
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