Le cerveau est capable de se régénérer et de
progresser tout au long de la vie. Il suffit qu’il reste actif.
De nombreuses
études ont démontré que le cerveau vieillissant est en quelque sorte malléable
et peut continuer à se transformer même à un âge avancé. Il y a une trentaine
d’années, on croyait que le cerveau vieillissant était rigide, c’est-à-dire
qu’il ne pouvait plus apprendre de nouvelles choses ou apprendre à faire les
choses différemment.
Le cerveau est
capable de produire de nouveaux neurones tout au long de la vie, pour réparer
une lésion ou pour faire face à un nouvel influx d’informations. Les neurones
nouvellement produits sont capables de réagir plus efficacement aux
stimulations. Ils sont cependant naturellement détruits s’ils ne sont pas
utiles pour conserver une information. Le cerveau ne s’encombre pas de neurones
inutiles.
Comment
vieillit le cerveau
Un cerveau qui
vieillit est un cerveau qui rétrécit. De manière générale, et surtout au-delà
de 60 ans, certaines parties du cerveau peuvent perdre jusqu’à 2% de leur
taille par an. Parmi les aires du cerveau les plus touchées, on compte l’hippocampe,
centre important de la mémoire, et le lobe frontale qui soutient les fonctions
exécutives.
D’un point de
vue biologique, cette perte se caractérise par deux phénomènes. D’une part, les
neurones voient leur taille et leur nombre diminuer. D’autre part, les
vaisseaux sanguins du cerveau – apportant aux neurones les nutriments nécessaires pour leur survie – rétrécissent, voire disparaissent.
D’un point de
vue psychologique, ces pertes s’associent à une diminution des facultés
intellectuelles (raisonnement, organisation, mémoire), du comportement (humeur
et personnalité) et des facultés physiques (vitesse et précision des
mouvements).
Le
rétrécissement du cerveau dans le temps dépend de facteurs génétiques mais
aussi de facteurs environnementaux. Ces derniers rendent le cerveau plastique,
c’est-à-dire modulable.
Un comportement
actif, ouvert à de nouvelles expériences, stimule le cerveau et augmente son
activité biologique. En conséquence, le cerveau créé d’avantage de neurones,
améliore leurs connections et augmente son nombre de vaisseaux sanguins.
La perte
neuronale est largement compensée par l'augmentation du champ
dendritique : les neurones continuent de pousser des prolongements de
manière très active, jusqu'à un âge très avancé et pas seulement, comme on le
voyait encore récemment, pendant la plus jeune enfance. Les cerveaux de sujets
morts de la maladie d'Alzheimer ont peu de neurones et des "branches"
dendritiques beaucoup moins nombreuses et plus courtes que ceux de sujets âgés
morts avec un cerveau normal.
Il existe deux types de neurones corticaux :
certains seraient condamnés à disparaître avec l'âge, alors que d'autres, au
contraire, continueraient à émettre des ramifications dendritiques jusqu'à un
âge encore difficile à fixer (au-delà de 80 ans). La démence sénile
correspondrait à la disparition des neurones du second groupe, laissant
également ceux du premier à leur destin irréversible.
Le
vieillissement des sujets sains correspondrait au moment où les neurones du
second groupe passeraient dans ceux du premier, l'heure de ce passage étant
génétiquement programmée, mais très largement modulable en fonction des
conditions plus ou moins stimulantes de l'environnement psychoaffectif.
Toutefois, le
pouvoir des neurones à développer de nouveaux prolongements diacritiques serait
directement lié à l'activité cérébrale, c'est-à-dire aux conditions dans
lesquelles se déroule la transmission de l'influx nerveux. L'oxygénation du
cerveau, en favorisant le métabolisme cellulaire, contribuerait ainsi au
maintien des aptitudes d'apprentissage et jouerait donc un rôle non négligeable
parmi les facteurs déterminant la sénescence.
Neurogenèse ou la
naissance de nouvelles cellules du cerveau
Dans le milieu
des chercheurs, la théorie officielle était que l'être humain naissait avec une
quantité fixe de neurones, qui s'épuisaient graduellement tout au long de notre
vie sans aucune chance de régénérescence.
Un fait
pourtant démenti par quelques personnalités : Albert Einstein a publié sa
théorie de la physique unifiée à 74 ans. Freud et Carl Jung ont écrit des
ouvrages majeurs alors qu'ils avaient plus de 80 ans.
En 1969, le
biologiste américain Joseph Altman décrit l'existence d'une prolifération de
neurones dans le cerveau des rats adultes. Et ce n'est qu'en 1980 que l'on
découvre que chez l'homme il existe également des neurones qui continuent à se
développer tout au long de sa vie. On constate même des phénomènes de
régénérescence dans l'hippocampe, une zone liée aux souvenirs, prouvant que
nous avons la faculté de mémoriser jusqu'à la fin de notre vie.
Le cerveau est
le chef d’orchestre de toutes nos fonctions vitales, qui nous permettent de
bouger, de parler, de reconnaître les visages, de mémoriser. Cet organe, le
plus compliqué de l’univers, comporte 100 milliards de cellules nerveuses dont
chacune envoie 1.000 signaux par seconde à ses voisines. Ce formidable
ordinateur fonctionne grâce aux neurones. Le neurone peut être comparé à un
arbre avec son tronc, l’axone, ses racines, les dendrites, et ses branches, les
terminaisons nerveuses qui se multiplient. Les neurones communiquent entre eux
par l’intermédiaire des dendrites et des terminaisons nerveuses.
Passé un
certain âge, les neurones deviennent moins vigoureux et commencent à perdre
leurs terminaisons nerveuses, de la même façon que les arbres perdent peu à peu
leurs feuilles. Mais cette perte ne s’effectue pas de la même façon chez tout
le monde : certaines personnes gardent une très bonne mémoire à 90 ans.
Chaque fonction mentale s’altère différemment selon les individus.
Même si nous
perdons progressivement des neurones tout au long de la vie, le cerveau a la
capacité de multiplier et de modifier les connexions entre les cellules
nerveuses, mais celles-ci ne répondent qu’à la demande. Autrement dit, un cerveau qui n’est pas stimulé voit ses
performances diminuer.
Le cerveau
conserve sa plasticité durant toute la vie, c’est-à-dire qu’il continue de
s’adapter. Les êtres humains continuent à fabriquer de nouveaux neurones
pendant toute leur vie en réponse à l'activité mentale et nous pouvons créer de nouvelles cellules du
cerveau à n'importe quel âge.
La neuroplasticité est la capacité du
cerveau à se reprogrammer lui-même en fonction des expériences de la vie.
Les neurones
ont la capacité de réorganiser tout au
long de la vie des routes neuronales, basées sur des nouvelles
expériences et des nouvelles connaissances. Chaque fois que nous nous rappelons
un souvenir ou que nous avons une nouvelle pensée, nous créons une nouvelle
connexion dans notre cerveau. Lorsque nous apprenons, nous créons de
nouvelles connexions en acquérant de nouvelles connaissances et de nouvelles
compétences pendant toute notre vie.
Recherche
Le cerveau vieillit à partir de 24 ans
Des chercheurs canadiens de l'université Simon Fraser, dans une étude
publiée dans PlosOne en avril 2014, ont trouvé
que 24 ans c'est l'âge à partir duquel le cerveau réagit moins vite.
Mais cela ne l'empêche pas de s'adapter pour mieux répondre à ses besoins.
Pour en arriver
à cette conclusion, les chercheurs ont observé 3.305 personnes de 16 à 44 ans
jouant à StarCraft 2. Ce jeu vidéo de guerre exige concentration, habileté,
stratégie et vitesse. Les chercheurs ont analysé la vitesse de réaction du
cerveau des joueurs, mais aussi celle à laquelle il transmet des ordres au
corps. Et, à partir de 24 ans, le cerveau est plus lent.
Mais le cerveau
a ses astuces pour compenser ce déclin. Les joueurs plus âgés, bien que plus
lents, semblent compenser en employant des stratégies plus simples et en
utilisant l'interface du jeu plus efficacement que les joueurs plus jeunes,
leur permettant de conserver leur habilité, malgré une perte de vitesse psychomotrice
de leur cerveau.
Le cerveau
s'adapte. Les capacités psychomotrices ne sont pas stables à travers l'âge
adulte, mais fluctuent constamment. Et les performances au jour le jour sont le
résultat des interactions constantes entre le changement et l'adaptation.
Des chercheurs
identifient la signature du vieillissement dans le cerveau – «L’âge immunologique»
Des chercheurs
de l’Institut Weizmann, dans une étude publiée dans la revue Science en septembre 2014, ont découvert
la preuve d’une «signature» particulière qui pourrait être le
«chaînon manquant» entre le déclin cognitif et le vieillissement.
Il y a une
dizaine d’années encore, selon un dogme scientifique, on considérait que la
barrière sang-cerveau empêchait les cellules immunitaires apportées par le sang
d’attaquer et de détruire le tissu cérébral. Mais les chercheurs ont montré que
le système immunitaire joue en fait un rôle important aussi bien dans la
guérison du cerveau après un traumatisme que dans le maintien du fonctionnement
normal du cerveau. Le groupe a découvert que l’interaction du cerveau avec le
système immunitaire se produit à travers une barrière qui est en fait une
interface unique à l’intérieur du cerveau.
Cette
interface, connue sous le nom de «plexus choroïde» se trouve dans
chacun des quatre ventricules du cerveau, et sépare le sang du liquide
cérébrospinal. Le plexus choroïde agit comme une télécommande permettant au
système immunitaire d’intervenir dans l’activité du cerveau. Les signaux
biochimiques de ‘danger’ envoyés par le cerveau sont détectés à travers cette
interface ; à leur tour, les cellules immunitaires transportées par le
sang interviennent en communiquant avec le plexus choroïde. Ce dialogue croisé
est important pour préserver les capacités cognitives et promouvoir la
génération de nouvelles cellules cérébrales.
Cette
découverte a mené les chercheurs à l’idée qu’un déclin cognitif au fil des ans
pourrait être lié non seulement à «l’âge chronologique» mais aussi
à «l’âge immunologique» d’une personne, ce qui signifie que des
changements dans le fonctionnement du système immunitaire pourraient avec le
temps contribuer à des changements dans le fonctionnement du cerveau, sans que
ce soit nécessairement en phase avec l’âge des personnes.
Ils ont
identifié une «signature du vieillissement» tout à fait
particulière qui existe seulement dans le plexus choroïde, et qui ne se trouve
dans aucun autre organe. Ils ont découvert que l’un des éléments les plus
importants de cette signature est l’interféron bêta, une protéine normalement
produite par le corps pour lutter contre les infections virales. Cette protéine
semble avoir un effet nocif sur le cerveau : lorsque les chercheurs
injectent un anticorps qui bloque l’activité de l’interféron bêta dans le
liquide cérébrospinal des souris âgées, leurs capacités cognitives sont
rétablies, de même que leur capacité de former de nouvelles cellules
cérébrales. Les chercheurs ont aussi réussi à identifier cette signature unique
dans le cerveau de personnes âgées.
Ils espèrent
que cette découverte pourra à l’avenir aider à empêcher ou à inverser le déclin
cognitif à un âge avancé, en trouvant des moyens de rajeunir «l’âge
immunologique» du cerveau.
Des "supervieillards" avec des cerveaux éternellement jeunes
Des "supervieillards" avec des cerveaux éternellement jeunes
Selon une étude réalisée par des experts de l'Université Northwestern, publiée en 2012 dans la revue Journal of the International Neuropsychological Society, il existe un groupe particulier de personnes âgées de plus de quatre-vingts ans, connues comme les "superagers" ou les "supervieillards", qui disposent d'une anatomie cérébrale spéciale leur permettant de penser et de se rappeler même mieux que les personnes vingt ou trente ans plus jeunes.
En étudiant leurs cerveaux avec l'aide de la résonance magnétique dans trois dimensions, les hommes de science ont démontré qu'il existe plus de vitalité dans leur cortex, la couche la plus externe du cerveau – clé de la mémoire, de l'attention et du raisonnement – qui est beaucoup plus épaisse que celle d'autres personnes du même âge, très similaire à celle de sujets autour des cinquante ans. Un cortex aminci suggère la perte de neurones ou de matière grise. Les examens cérébraux ont aussi montré que les personnes de 80 à 99 ans qui souffraient d'une descente dans la mémoire avaient des cortex plus fins.
Les images cérébrales obtenues dans l'étude montrent qu'il existe une région profonde du cerveau, le cortex cingulaire antérieur qui est plus gros chez les 'supervieillards' que chez n'importe quel adulte de 50 ans. Cette région est importante pour l'attention. Peut-être les supervieillards se différencient-ils surtout parce qu'ils ont une capacité d'attention très pointue, leur donnant un support à leur extraordinaire mémoire.
Les images cérébrales obtenues dans l'étude montrent qu'il existe une région profonde du cerveau, le cortex cingulaire antérieur qui est plus gros chez les 'supervieillards' que chez n'importe quel adulte de 50 ans. Cette région est importante pour l'attention. Peut-être les supervieillards se différencient-ils surtout parce qu'ils ont une capacité d'attention très pointue, leur donnant un support à leur extraordinaire mémoire.
Les chercheurs espèrent que, après avoir identifié ces 'supervieillards' – qui ont l'intention de donner leurs cerveaux après leur décès pour l'étude cellulaire de leurs structures – il soit possible de découvrir les secrets pour maintenir un cerveau jeune, et ainsi protéger le reste de la population des problèmes dus à la perte de mémoire, propres du vieillissement et de maladies neuro-dégénératives comme l'Alzheimer. Au lieu d'étudier ce qui va mal dans le cerveau, ils ont analysé des cerveaux vieux mais exceptionnellement sains. Dans ce sens leur travail est unique.
La méditation préserve la jeunesse du cerveau
Des chercheurs
de l'Université de Californie, dans une étude publiée dans la revue Frontiers in Psychology en février 2015,
ont démontré qu’il serait possible de protéger la matière grise cérébrale grâce
à la méditation.
Passé la
vingtaine, le cerveau affiche déjà des signes de vieillissement, son volume et
son poids commencent à diminuer.
Pour les
besoins de cette étude et afin de comprendre les relations entre l'âge et la
matière grise, 50 participants ayant l'habitude de méditer ont été placés face
à 50 novices en la matière. Ces participants sont 28 hommes et 22 femmes âgés
de 24 à 77 ans.
Les aires du cerveau affectées par le vieillissement (en rouge) sont moins étendues chez les personnes qui méditent (celles de la file inférieure) |
Grâce à l'IRM,
les chercheurs ont surveillé l'activité du cerveau des participants. Ils ont
constaté que la matière grise décline bien avec l'âge, mais de façon moindre
chez ceux qui méditent.
Les chercheurs ont étudié les cerveaux
des volontaires en utilisant des images de résonance magnétique de dernière
génération. Ainsi ils ont pu constater que même si tous avaient une diminution
de la matière grise qui est riche en neurones, ceux qui méditaient perdaient
moins de cellules nerveuses, phénomène observé dans tout le cerveau et pas
seulement dans quelques zones.
La méditation
modifie l'activité cérébrale et ce type d'activité augmente le nombre de
connexions entre les neurones, diminue le stress – qui tue les cellules nerveuses – et la tension artérielle.
Le Taï Chi efficace contre le déclin cognitif
Des chercheurs de l’University of South Florida et de la Fudan University à Shangaï, dans une étude publiée dans Journal of Alzheimer’s Disease en
2012,
ont révélé que la pratique régulière de Taï Chi – au minimum 3 fois par semaine – avait une influence sur la taille du cerveau et sur les capacités cognitives
de personnes âgées.
Dans le groupe
qui n’a pas pratiqué cet exercice les chercheurs ont observé une diminution de
la taille du cerveau.
Les chercheurs
se sont dits surpris par l’ampleur des bénéfices observés chez les adeptes du
Taï Chi. Selon eux, le Taï Chi est une juste combinaison d’exercices physiques
et mentaux, qui nécessite une concentration et une attention de chaque instant
pour maintenir les positions requises.
Plusieurs
formes de démence et de détérioration cognitive sont liées à une diminution
importante de la taille du cerveau à mesure que les neurones et leurs
connexions se perdent. La capacité à
inverser cette tendance grâce à de l’exercice physique ou une activité mentale
accrue implique qu’il est possible de retarder l’arrivée des démences chez les
personnes âgées.
Apprendre une
deuxième langue – Une seconde jeunesse pour le cerveau
Des chercheurs
de l’université d’Edimbourg, dans une étude publiée en juin 2014 dans la revue Annals of Neurology, ont démontré que les capacités cognitives des
personnes bilingues maintiennent plus longtemps leur degré de performance.
Le fait de parler
deux langues freine le déclin de ces facultés (mémoire, raisonnement,
concentration, résolution de problèmes, attention, prise de décision). Les
effets ainsi constatés du bilinguisme sont les plus forts en matière
d’intelligence générale et de capacités à la lecture.
L’évaluation
des facultés cognitives montre non seulement que les bilingues affichent globalement de meilleures performances que la
moyenne des personnes du même âge, mais aussi que cet avantage se
maintient (à des degrés divers) quel que soit l’âge d’acquisition de la seconde
langue. Les capacités de départ peuvent être modulées par le bilinguisme et
celui-ci contribue à lutter contre le vieillissement cérébral.
L’étude conclue
que le bilinguisme, même acquis sur le
tard, a un impact positif sur les facultés cognitives, y compris sur les
débuts de la démence.
Apprendre une
autre langue – même tardivement dans la vie – améliore l’attention et la concentration, et en plus retarde les effets néfastes du vieillissement, y
compris Alzheimer.
Les acides Omega 3 aident le cerveau à mieux vieillir
Une étude
américaine des chercheurs de l’Université du Dakota du Sud, publiée dans la
revue spécialisée Neurology en
janvier 2014, révèle qu'un niveau élevé de ces acides gras permet de retarder
la destruction des cellules du cerveau liée au vieillissement ou à la maladie
d'Alzheimer.
Les chercheurs
ont effectué des analyses sanguines auprès de plus de 1.100 femmes, afin
d'examiner le niveau d'acides gras EPA et DHA. Ces deux acides gras sont
produits par le corps lorsqu'il assimile les omégas 3.
Huit ans après
ces analyses, les femmes ont subi une IRM (imagerie à résonance magnétique)
pour mesurer le volume du cerveau. Ils ont constaté que les femmes avec des
niveaux significativement plus élevés de ces deux acides gras dans leurs
globules rouges avaient tendance à avoir un plus gros cerveau, et des
hippocampes plus grands, la partie du cerveau associée à la formation des
souvenirs. Alors que naturellement chez les personnes âgées, le cerveau a
tendance à se rétrécir.
Ces plus hauts
niveaux d'acides gras peuvent être obtenus à travers les habitudes alimentaires
et la consommation de poisson gras non frits, comme le saumon, le thon, le
hareng ou la sardine au moins deux fois par semaine et de compléments
alimentaires à base d’huile de poisson. On trouve aussi ces acides gras dans
les huiles végétales (lin, canola, soja) et les noix de Grenoble.
Les résultats
suggèrent que l'effet sur le volume du cerveau revient à retarder d'un ou deux
ans la perte normale des cellules cérébrales qui apparaît avec le
vieillissement.
Les chercheurs
ont émis l’hypothèse que la présence de l’EPA et le DHA peut aider à prévenir
la rétraction dans le cerveau, soit parce que le DHA est utilisé dans les
composés anti-inflammatoires qui empêchent la mort cellulaire, ou parce qu’il
est utilisé dans la construction des membranes de cellules du cerveau.
On peut
apprendre à tout âge
La plasticité cérébrale permet d’apprendre à tout âge. Active pendant toute la vie, la plasticité
cérébrale est le support neurobiologique à la base des phénomènes
d'apprentissage et de mémorisation tout
au long de la vie.
L’attention est
au cœur du fonctionnement cognitif. Des tâches
attentives modifient le cerveau à long terme.
Apprendre est
déstabilisant, et renvoie aux limites, aux phobies, aux doutes de la personne. Ce n’est pas le
cas dans l’enfance. Soumis au diktat de ses émotions et de ses représentations,
l’adulte hésite à se lancer dans l’inconnu. Mais il est toujours possible
d’apprendre quelque chose de plus.
Plus on
mémorise, plus on peut mémoriser. De plus, une information stockée dans le
cerveau ne subit aucune dégradation particulière avec l’âge. En revanche, la
courbe de l’oubli est la même pour tout le monde.
Apprentissage Hebbien. La majorité
des travaux sur la plasticité synaptique est basée sur le postulat de Hebb
(1949) qui a proposé que, lorsqu'un neurone prend part de façon répétée à
l'activation d'un autre neurone, l'efficacité des connexions entre ces neurones
est augmentée.
Deux neurones
en activité au même moment créent ou renforcent leur connexion de sorte que
l'activation de l'un par l'autre sera plus facile à l'avenir. Ce mécanisme est
celui utilisé par le cerveau pour la mémoire.
Les neurones créent de nouvelles connexions pendant l'apprentissage |
La mémoire à
long terme est constituée de l'ensemble des informations stockées à l'intérieur
du cerveau. L'apprentissage se développe à travers un grand nombre de
répétitions. Au sein du système nerveux du cerveau ce sont les formes de
connexion dont l'intensité va croissante qui va permettre le phénomène
d'acquisition des souvenirs. Le cœur du système d'acquisition de l'information
est l'hippocampe.
Ce processus
permet que les nouvelles expériences de vie, les conversations tenues, les
nouvelles connaissances acquises, remodèlent à plusieurs reprises le cerveau.
Bien que les gènes puisent prédéterminer certaines caractéristiques de la
personnalité, ils ne sont pas les responsables finaux de la majorité des
qualités que celle-ci possède.
Il est connu
maintenant, que la génétique est responsable de 10% des réseaux hebbiens, mais
que les 90% restants se forment sous l'influence d'autres deux facteurs qui, à la
différence du premier, peuvent être modifiés par la volonté : les
expériences de vie et les connaissances acquises.
Il est connu
aussi que ceci dépend d'une structure cérébrale modulable connue comme les lobes
préfrontaux. Ils sont les derniers à se développer dans le cerveau, ils complètent
plus ou moins leur maturation à 21 ans – de là le concept de majorité – en
occupant à peu près 30% de son volume.
Les experts ont
démontré que les personnes ayant une formation faible ou qui vivent dans un
environnement avec peu de stimulation intellectuelle souffrent d'une perte dans
leur capacité de comprendre, de se souvenir et de penser. Indépendamment de
l'âge.
Facteurs de
protection
Il peut arriver
qu’en vieillissant le cerveau subisse des transformations qui entraînent ce que
l’on appelle des troubles cognitifs. Un trouble cognitif représente un
dysfonctionnement dans les capacités du cerveau, ou autrement dit un déclin
quant aux capacités intellectuelles antérieures. Ces troubles cognitifs peuvent
avoir différentes causes et différentes intensités. Ils peuvent toucher une ou
plusieurs fonctions, telles que l’attention, la concentration, la mémoire, le
langage, la planification, etc.
Bien que nous
ayons peu de contrôle sur certains de ces facteurs de risque, il demeure tout
de même possible de réduire les menaces à notre santé cognitive en adoptant de
saines habitudes de vie.
Au cours de
notre vie, notre niveau de scolarité et les exigences de notre métier
influencent aussi notre cerveau en permettant la construction d’une réserve
cognitive avec le cumul des années. La réserve cognitive, c’est la capacité du
cerveau à compenser des lésions qui pourraient survenir. Plus cette réserve est
élevée, plus elle est susceptible de retarder l’apparition des signes d’une
éventuelle maladie touchant la mémoire.
Pour maintenir de bonnes capacités cognitives
L'influence de l'alimentation
Elle apporte
les éléments métaboliques qui vont permettre au cerveau de bien fonctionner. Il
faut éviter les sucres rapides, les graisses cuites qui lui sont néfastes. Le
cerveau a besoin d'une alimentation tonique. La cervelle représente 2% du poids
du corps, mais elle consomme 20% de l'énergie qu'il dépense. La substance
nerveuse contient des matières grasses, des protéines, des vitamines C et E, du
glucose, du calcium.
Les acides gras
oméga 3 sont très bons pour la santé. Grâce à de bons niveaux sanguins,
l'hippocampe est également préservé. C'est la première zone du cerveau à être
touchée chez un patient souffrant d'Alzheimer. On les trouve dans les poissons
gras ou certaines huiles telles que l’huile de noix et l’huile de colza. Ce
sont des antioxydants naturels à consommer au moins deux fois par semaine.
Il faut
consommer des aliments qui ont des propriétés anti-oxydantes, une consommation
régulière de cinq fruits et légumes par jour, des noix, graines de sésame,
olives, des produits à base de soja, car riches en antioxydants qui combattent
la production de déchets toxiques pour les neurones : les radicaux libres en
excès. Une oxydation excessive nuit très fortement aux neurones.
Quant à
l’alcool, consommer de façon excessive de l’alcool peut diminuer la mémoire en
endommageant le cerveau, en perturbant l’appétit et en interférant avec
l’absorption de vitamines essentielles. Une consommation modérée de vin rouge
(et non blanc ou autre alcool) semble en revanche bénéfique, par l’effet
antioxydant et protecteur contre le risque de maladie cardiovasculaire.
Faire de l’exercice physique
Être actif
physiquement garde en meilleure santé générale et cardiovasculaire, diminue le
stress et augmente l’apport sanguin au cerveau. Des exercices aérobiques
principalement (marche, vélo, natation, danse, etc.), à raison de trois fois par
semaine, sont bons pour l’oxygénation du cerveau.
Un exercice
régulier diminue l’apparition de troubles cognitifs (type démence), et peut
même mener à l'apparition de nouvelles connexions neuronales dans l'hippocampe,
la zone du cerveau concernée par la mémoire.
S’occuper de sa santé
Maintenir un
suivi médical régulier, bien traiter les facteurs de risque cardio-vasculaires,
ne pas fumer, garder un poids santé, se protéger la tête avec un casque lors
d’activités qui le requiert pour éviter les commotions cérébrales sont tous des
éléments gagnants.
Par ailleurs,
avec l’âge, on prend souvent plus de médicaments. Les organes qui métabolisent
et éliminent ces médicaments sont toutefois plus lents, alors il faut faire
attention aux doses. Certains médicaments pour dormir peuvent affecter la
mémoire, en provoquant de la somnolence et en diminuant la vigilance. Par
contre, d’autres médicaments sont essentiels pour contrôler des maladies qui
sont des facteurs de risque pour des troubles cognitifs : les médicaments
pour le diabète, l’hypertension et les anti-inflammatoires sont donc essentiels
dans la prévention de problèmes secondaires.
Socialiser
Entretenir des
liens fréquents avec les personnes du réseau social stimule le cerveau et le
protège du déclin cognitif. Les activités sociales comme le fait de partager
des repas, des loisirs, des sorties, des discussions, soutiennent un mode de
vie actif, améliorent la qualité de vie, augmentent l’estime de soi,
préviennent l’isolement et diminuent le stress et le risque de dépression.
Des jeux pour stimuler le cerveau
Étant donné que, chaque fois que le cerveau apprend quelque chose, construit de nouveaux réseaux
de neurones, les recherches se sont concentrées ces derniers temps sur la création
de jeux qui favorisent cette création de nouveaux réseaux et font travailler le
"muscle" cérébral chez des personnes âgées.
Des mots
croisés, des puzzles, des jeux mathématiques stimulent le cerveau. Les jeux
vidéo proposent des challenges intellectuels capables de développer le cerveau.
Désormais les fabricants de jeux vidéo pensent aux seniors et proposent des
jeux d'entraînement cérébraux permettant de garder les facultés intellectuelles
en éveil.
L'entraînement
cérébral est en vogue et on peut trouver facilement des exercices de
stimulation variés qui permettent de conserver une plus grande attention, une
mémoire plus performante.
Apprendre une langue
L’âge n’est pas une barrière pour apprendre une langue. Apprendre une
nouvelle langue, y compris à l’âge adulte, aurait des bénéfices non
négligeables d’un point de vue cognitif.
Certaines
parties du cerveau se développent, et plus particulièrement l’hippocampe, la
partie du cerveau impliquée dans l’acquisition de nouvelles connaissances et dans
la consolidation de la mémoire. Parler plusieurs langues permettrait par
ailleurs de retarder les effets de l’âge.
Lorsqu’un
adulte apprend des langues il y a une amélioration de l’intégrité de la matière
blanche. La matière blanche est celle qui connecte les cellules nerveuses, donc
plus elles sont connectées, meilleure est la possibilité d’accomplir une tâche
cognitive.
Apprendre des
langues développe la réserve cognitive, ce qui rend plus résistant aux lésions
cérébrales.
L’acquisition
d’une nouvelle langue permet d’exercer et de développer le cerveau, et ainsi
d’être plus performant et même de rester jeune plus longtemps.
Méditation
En
vieillissant, le cerveau devient plus vulnérable aux effets des hormones de
stress produites par le corps. Une des hormones du stress – le cortisol –, peut
perturber la mémoire si elle est produite de façon intense et chronique. De
façon générale, l’anxiété et la dépression altèrent la concentration et la mise
en place de stratégies nécessaires pour bien mémoriser.
La méditation
consiste à faire le vide total en soi et à se concentrer sur ce qui passe à
l'intérieur du corps (respiration, fonctions vitales, etc.). Elle aide à faire
abstraction de tout ce qui stresse et à chasser de l’esprit les émotions,
idées, tracas, etc., et à se concentrer sur l'intérieur.
La méditation
permet non seulement la création de nouveaux circuits neuronaux mais également
d'apaiser les charges émotionnelles. Elle stimule l'activité de la partie prépondérante du cortex préfrontal dans
le cerveau, améliorant ainsi la santé du cerveau, le rendant plus intégré, et
capable de fonctionner davantage dans sa globalité.
Pratiquer le Taï Chi
Durant la
pratique du Tai Chi, le corps et le cerveau travaillent en même temps; ce genre
d'exercices stimule le cortex en activant certaines parties du cerveau tout en
relaxant d'autres parties. Ceci permet au cerveau de calmer les régions du
cortex qui souffrent de tensions dues au stress ou à de mauvaises influences.
Des conseils pour aider à se souvenir
Même en
travaillant d’arrache-pied sur votre mémoire, vous ne serez jamais à l’abri des
petits oublis… Voici quelques outils pour réduire les trous de mémoire.
Être attentif. Faire deux
choses en même temps devient de plus en plus complexe en vieillissant. Si vous
voulez retenir une information, assurez-vous d’y porter une grande attention
et, si possible, réduisez le bruit ambiant.
Répéter. Donnez-vous le
temps de retenir une information en la répétant plusieurs fois, puis testez votre
mémoire. Vous venez d’être présenté à votre nouveau voisin? Répétez son nom
plusieurs fois, d’abord à quelques secondes d’intervalle, puis quelques
minutes, puis quelques heures, ainsi de suite.
Mnémotechnique. Au centre
commercial, vous avez garé votre voiture dans l’allée C. Faites une association
avec ce qui vous est familier en pensant, par exemple, à votre fille dont le
prénom est Christine. Vous oubliez fréquemment de prendre vos médicaments?
Associez cette activité à une autre : une émission de télé que vous
écoutez religieusement, l’heure où vous allez chercher votre courrier, etc.
S’organiser. Agendas,
calendriers et tableaux d’affichage sont précieux. Écrivez-y vos rendez-vous,
vos sorties, les comptes à payer, etc. Prenez l’habitude de le consulter à une
heure fixe et d’y inscrire des notes complètes: heure du rendez-vous, personne
à rencontrer, lieu, numéro de téléphone, etc. Aussi, décidez d’un endroit
précis où déposer vos clés, vos lunettes, vos papiers et tout autre objet
d’importance.
Se donner une
chance. Soyez indulgent envers vous-même et ne paniquez pas si c’est un
peu plus long pour retrouver un mot ou un nom. Surtout, acceptez que votre
mémoire ne soit pas infaillible et… gardez le sourire.
4 exercices pour tester votre vivacité d'esprit
Le processus de vieillissement fait partie de la vie et il agit inexorablement sur notre corps, y compris notre cerveau. Cependant, bien que certaines fonctions diminuent avec l’âge, d’autres demeurent intactes et peuvent même profiter du cumul des expériences. Prévenir le déclin cérébral dû à l’âge, finalement, c’est comme devenir plus intelligent. Il n'est jamais trop tard pour changer, construire de nouvelles et meilleures habitudes et apprendre de nouvelles compétences qui nous permettent de recréer nos vies.
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