vendredi 17 mai 2019

Ecstasy-MDMA : Drogue de Synthèse





Le terme "nouveaux produits de synthèse" (NPS). Au sens strict, ce sont toutes les nouvelles molécules psychoactives identifiées, mais non listées  interdites  dans les conventions internationales. Il s'agit de substances cherchant à imiter les effets des drogues "classiques" grâce à une structure moléculaire proche, mais suffisamment différente pour contourner la législation sur les stupéfiants. En cas d'interdiction, les NPS peuvent être modifiés quasiment à l'infini et représentent un véritable casse-tête pour les autorités.

La MDMA est une drogue synthétique qui agit comme stimulant et hallucinogène. Elle produit un effet énergisant, déforme la perception sensorielle et temporelle et permet de vivre des expériences sensorielles plus profondément. Elle a également été décrite comme un entactogène, une drogue pouvant augmenter la conscience de soi et l'empathie.

L'ecstasy (ou extasy), dont le principe actif est le MDMA (pour 3,4-Méthylène-Dioxy-n-MéthylAmphétamine) est une molécule de la famille des amphétamines, qui est également proche de l'hallucinogène mescaline.

Synthétisée par les laboratoires Merck en 1914, ce dérivé de l’amphétamine est distribué pendant la 1ère Guerre Mondiale aux soldats allemands. Cumulant certains effets des stimulants et des hallucinogènes, la MDMA était censée atténuer la fatigue, la faim et redonner le moral aux soldats. Les États-Unis s'en sont également servis à des fins militaires dans les années 1950 pour les interrogatoires.

À la fin des années 2000, suite à une diminution de l'accessibilité des précurseurs du MDMA, la pureté moyenne des échantillons d'ecstasy a diminué. Depuis 2014, avec la concurrence des nouvelles drogues de synthèse, on trouve des comprimés de masse plus importante avec une concentration de MDMA plus importante.

Aspect

A l’état brut l’ecstasy ressemble à des cristaux de couleur blanche mais il peut se présenter sous plusieurs formes :

Cristaux de MDMA

* comprimés de taille et de couleur variables, dont le nom du motif sert à nommer l'ecstasy (par exemple Mercedes, Playboy, etc.). Incrustés d’un petit motif ou frappés d’un logo. Ils sont de formes variées (rond, losange, carré…),


* poudre blanche et cristalline,

* gélule : la poudre est contenue dans une capsule de gélatine,

* cristaux : c’est la forme la plus récente, les cristaux sont translucides dont la couleur varie du blanc au brun en passant par le rose. Ils peuvent être épais de plusieurs millimètres.

Molly  le terme de rue pour “moléculaire”  désigne la MDMA sous forme de poudre cristalline, généralement vendue sous forme de poudre ou de capsule. Certaines personnes pensent, à tort, que Molly ne contient pas les adultérants que l'on retrouve fréquemment dans l'ecstasy. En fait, l'analyse chimique des drogues vendues sous le nom de molly et confisquées par la Drug Enforcement Administration (DEA) américaine a montré qu'elles contenaient souvent d'autres types de drogues et pouvaient ne pas contenir de MDMA. Cela souligne le fait que ceux qui consomment souvent du Molly ne savent pas ce qu'ils consomment et que les substances vendues sous le nom de Molly peuvent poser de graves risques pour la santé.

Le produit, contient des doses variables de principe actif, de quelques milligrammes à plus de 200 mg de MDMA. Il arrive aussi qu’il ne contienne pas de MDMA mais d’autres substances actives qui peuvent être des médicaments ou des drogues de synthèse.

De nombreux médicaments sont parfois vendus pour de l’ecstasy. Les plus fréquents sont des antipaludéens, corticoïdes, hypotenseurs, bétabloquants, antiparkinsoniens, mais aussi des antidépresseurs et sédatifs divers qui peuvent entraîner des effets psychoactifs, malaises, interactions avec troubles divers. Lors des teknivals, on trouve de nombreuses boites vides de Nivaquine®, Celestamine®, Effexor®, Lepticur®, Defanyl®, Celectol®, Loftyl®, etc. qui toutes ont la particularité d’avoir des logos pouvant laisser penser qu’il peut s’agir d’ecstasy.

Appellations : Ecsta, E (prononcé à l’anglo-saxonne « i »), Ex, X et XTC, Molly, MD. Ne pas confondre ecstasy et “liquid ecstasy”, appellation donnée parfois au G.H.B.

Origine des produits chimiques qui composent le MDMAC

Presque tous les produits chimiques de Molly et d’autres drogues synthétiques proviennent de laboratoires en Chine. Les chimistes chinois vendent la drogue via Internet, et des intermédiaires aux États-Unis et dans le monde entier la coupent avec d'autres substances et la mettent en capsules ou la vendent en poudre.

D'autres types de drogues synthétiques peuvent être pulvérisées sur le matériel végétal et fumé, telles que la marijuana synthétique. Mais il est difficile de garder une trace de toutes les substances chimiques qui les composent. Dès qu'un composé est découvert et interdit, un autre est créé pour le remplacer.

Tests de dépistage

La MDMA et son métabolite principal, le MDA, peuvent être identifiés et quantifiés pendant 24 heures dans les milieux biologiques tels que le sang, la salive et la sueur, et 72 heures dans les urines.

L’ecstasy est détectable :

* jusqu'à 12 heures dans la salive,
* jusqu'à 72 heures dans les urines,
* jusqu'à 8 heures dans le sang.

Le dépistage urinaire ou salivaire de la MDMA est celui d’une large famille de substances. Il existe donc de nombreuses possibilités de faux positifs (suite à une prise de médicament par exemple).

Modes de consommation

* Sous forme de gélule ou de comprimé. L’ecstasy s’avale. Les usagers emploient souvent l’expression “gober”.

* La poudre et les cristaux. Peuvent être pris en "parachute" : ils sont enroulés dans du papier à rouler puis ingérés.

* La poudre peut aussi être déposée sur du papier aluminium, chauffée par en-dessous et la vapeur est ensuite inhalée. Ce mode de consommation s’appelle la "chasse au dragon".

* Enfin, plus rarement la poudre peut être diluée puis injectée.


Effets de la MDMA

Quiconque prend de la MDMA peut ressentir les effets intoxicants du médicament environ 45 minutes après avoir pris une dose unique. Ces effets comprennent un sentiment accru de bien-être, une plus grande extraversion, une chaleur émotionnelle, une empathie envers les autres et une volonté de parler de souvenirs chargés d’émotions. De plus, les gens rapportent que l'intensification de la perception sensorielle est une caractéristique de l'expérience de la MDMA.

Ces effets atteignent leur maximum entre 15 et 30 minutes après le début de leur sensation et durent en moyenne trois heures, bien que les effets secondaires puissent être ressentis jusqu'à plusieurs jours plus tard. Habituellement, les gens consomment un ou deux comprimés à chaque prise, et normalement chaque comprimé contient entre 50 et 150 milligrammes de MDMA. Souvent, la personne prend une deuxième dose de la drogue lorsque les effets de la première commencent à disparaître, ce qui augmente le risque d'effets secondaires indésirables dus à la combinaison des deux doses.

L’intensité des effets varie selon chaque personne, le contexte dans lequel elle consomme, la quantité consommée et la concentration du produit en MDMA.

Effets aigus

Cependant, la MDMA peut également causer plusieurs effets secondaires aigus. Par exemple, bien que les surdoses mortelles de MDMA ne soient pas courantes, elles peuvent potentiellement mettre la vie en danger, avec des symptômes tels que tension artérielle élevée (hypertension), évanouissements ou vertiges, attaques de panique et, dans les cas graves, une perte de conscience et des convulsions.


En raison de ses propriétés stimulantes et des situations dans lesquelles elle est fréquemment consommée, la MDMA est associée à une activité physique vigoureuse pendant de longues périodes dans des environnements chauds. Cela peut entraîner l'un des effets secondaires aigus les plus importants, bien que rares : une augmentation marquée de la température corporelle (hyperthermie). Les résultats de recherches sur les rats montrent que même une dose modérée de MDMA interfère avec la capacité du corps à réguler sa température, ce qui peut avoir des conséquences fatales dans les environnements chauds. Le traitement de l'hyperthermie nécessite des soins médicaux immédiats, car elle peut rapidement entraîner la dégradation des tissus musculaires ou un déséquilibre électrolytique (sodium), pouvant à son tour causer une insuffisance rénale ou une inflammation mortelle du cerveau, en particulier chez les femmes.

L'utilisation de MDMA en combinaison avec de l'exercice vigoureux entraîne une déshydratation, qui conduit certaines personnes à boire beaucoup de liquide. Cependant, cela pourrait augmenter le déséquilibre électrolytique ou l'inflammation du cerveau, car la MDMA oblige le corps à retenir l'eau. Une dose modérée de MDMA peut également réduire l'efficacité de pompage du cœur chez les personnes qui en consomment régulièrement, ce qui est particulièrement préoccupant pendant les périodes d'activité physique intense.

La MDMA peut également entraîner des effets secondaires indésirables, notamment une tension involontaire de la mâchoire, une perte d’appétit, une légère distanciation de soi (dépersonnalisation), des pensées illogiques ou désorganisées, des jambes agitées, des nausées, des bouffées de chaleur ou frissons, des maux de tête, sueur et raideur musculaire ou articulaire.

Au cours des heures qui suivent la consommation, la MDMA produit une réduction significative de la perception et de la prévision des mouvements, par exemple, la capacité d’évaluer si un conducteur risque de tomber en collision avec un autre véhicule. Cela met en évidence les dangers liés à la réalisation d'activités complexes ou au recours à des compétences spécifiques, telles que conduire une voiture, tout en étant sous l'influence de cette drogue.

Une fois que la MDMA est métabolisée ou décomposée dans le corps, ses dérivés interfèrent avec la capacité de l’organisme à métaboliser la drogue. En conséquence, des doses supplémentaires de MDMA peuvent produire des taux sanguins exceptionnellement élevés, ce qui peut aggraver les effets toxiques de la drogue. De plus, l’association de la MDMA à d’autres substances telles que la caféine, amphétamines, méphédrone  une drogue similaire aux amphétamines , la marijuana ou l’alcool peut augmenter le risque d’effets secondaires de la MDMA.

Effets subaigus

L'utilisation récréative de la MDMA se caractérise souvent par la prise répétée de la drogue pendant plusieurs jours (consommation excessive), puis par la non consommation pendant un certain temps. Dans une étude chez l’animal, ce mode de consommation a provoqué des battements de cœur irréguliers (arythmie) et des lésions cardiaques. Dans les semaines qui ont suivi la consommation de la drogue, de nombreuses personnes ont signalé une dépression, une altération de la mémoire et de l’attention, anxiété, agressivité et de l’irritabilité.

Effets de la consommation régulière de MDMA

La consommation régulière de la MDMA a été associée à des problèmes de sommeil, une perte d’appétit, des difficultés de concentration, la dépression, la maladie cardiaque et l’impulsivité. De plus, une consommation intense de la MDMA sur une période de deux ans est associée à une dégradation de la fonction cognitive. Certains de ces problèmes peuvent ne pas être directement imputables à la MDMA, mais peuvent être liés à d’autres drogues associées à la prise de la MDMA, telles que la cocaïne, l’alcool ou la marijuana, ou aux adultérants que l’on trouve couramment dans les comprimés de MDMA. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre quels sont les effets spécifiques de l’utilisation régulière de la MDMA.

Durée des effets : Les effets sont rapidement ressentis, environ une demi-heure après la prise et durent entre 2 et 3 heures. S’ensuit une phase de descente qui dure une à deux heures mais des effets indésirables peuvent être ressentis jusqu’à 48 heures.

Certains effets secondaires sont systématiques


* augmentation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle accompagnée de palpitations,
* bouffées de chaleur et forte transpiration.

D’autres effets peuvent aussi survenir

* bouche sèche,
* tensions ou douleurs musculaires, en particulier dans la mâchoire,
* maux de tête,
* dilatation des pupilles, vision brouillée, tendance à loucher,
* rétention urinaire ou, au contraire, besoin d’uriner,
* nausées et vomissements,
* vertiges, perte d’équilibre.


Risques et complications

Quelle que soit la fréquence de consommation, même lors d’une première prise

* L’ecstasy peut provoquer une forte élévation de la température du corps (hyperthermie) accompagnée de déshydratation. Liées à une activité intense, ces symptômes peuvent entraîner une insuffisance rénale et même, dans de rares cas, être mortels.

* La MDMA peut être toxique pour le foie et déclencher une hépatite aiguë, immédiatement après la consommation ou dans les quinze jours qui suivent.

* Activité continue, non cordonnée et anormale des ventricules du cœur pouvant entraîner l’arrêt cardiaque (fibrillation ventriculaire).

* Troubles du comportement pouvant survenir pendant, immédiatement après ou, plus rarement, plusieurs jours après la consommation sous la forme de crise de panique ou de paranoïa, de phases de dépression et d’anxiété renforcées par une fatigue intense.

Usage régulier et risques à long terme


* Troubles de la mémoire et de la concentration.
* Troubles du sommeil (insomnie).

Les effets à long terme

La MDMA serait neurotoxique : en cas d'usage répété, les effets à long terme de la consommation d'ecstasy peuvent être l'amaigrissement, l'affaiblissement, l'irritabilité, l'insomnie, l'anxiété, la dépendance, voire des troubles de la personnalité et des anomalies des valves cardiaques (comme le Mediator). À moyen et à long terme, nous ne savons pas actuellement si les taux de sérotonine et dopamine reviennent à leur niveau normal et, si oui, en combien de temps. Il y a aussi de plus en plus d'évidence que la MDMA serait hépatotoxique.

L’interaction entre l’ecstasy et le Ritonavir® (médicament prescrit dans le traitement de l’infection du VIH) peut multiplier la concentration des deux substances par deux ou trois et exposer l’usager à un surdosage potentiellement mortel.

Risques de surdosage. Des nausées et vomissements associés à des vertiges et d’importants maux de tête sont les signes d’un surdosage qui peut entraîner des troubles cardiaques, un coma voire le décès.

Le bad trip. Tous comme avec le LSD, il est possible de faire un bad trip avec la MDMA, qui peut laisser des séquelles psychologiques. Il peut arriver que l'on soit submergé par la "montée". La personne se sent dépassée, surtout si c'est sa première expérience. La modification de la conscience peut aller jusqu'à une perte de contact avec la réalité.


La MDMA affecte le cerveau


La MDMA affecte le cerveau en augmentant l'activité d'au moins trois neurotransmetteurs  les messagers chimiques des cellules cérébrales  : sérotonine, dopamine et noradrénaline (NE). Comme les amphétamines ou la cocaïne, l’ecstasy bloque les pompes à recapture de certains neurotransmetteurs, augmentant ainsi leur présence dans la fente synaptique et leur effet sur les récepteurs des neurones post-synaptiques.

La MDMA génère une plus grande libération de sérotonine et de norépinéphrine (NE) que la dopamine. La sérotonine est un neurotransmetteur qui joue un rôle important dans la régulation de l'humeur, du sommeil, de la douleur, de l'appétit et d'autres comportements. La libération excessive de sérotonine générée par la MDMA est la cause probable de la stimulation de l’humeur ressentie par ceux qui en consomment. Cependant, en libérant de grandes quantités de sérotonine, la MDMA prive considérablement le cerveau de cet important neurotransmetteur, ce qui contribue aux effets psychologiques négatifs que la personne peut subir plusieurs jours après avoir consommé de la MDMA.

Sujet de contrôle, un utilisateur récent de MDMA et un ex-MDMA

Un faible taux de sérotonine est associé à une mauvaise mémoire et à une humeur dépressive, ces résultats coïncident donc avec des études chez l'homme indiquant que certaines personnes qui consomment de la MDMA éprouvent régulièrement de la confusion, dépression, anxiété, paranoïa et dégradation des processus d'attention et de la mémoire. Des études ont également montré que la dimension de la consommation de MDMA chez l’homme était en relation directe avec la diminution des métabolites de la sérotonine et d’autres indicateurs de la fonction sérotoninergique et du degré de détérioration de la mémoire. De plus, les effets de la MDMA sur la norépinéphrine (NE) contribuent au déclin cognitif, à l'excitation émotionnelle et à l'euphorie qui accompagnent l'utilisation de la MDMA.

Un autre aspect est la survenue possible de “flash-backs”, c’est-à-dire la résurgence de symptômes vécus pendant la prise de la drogue, des jours voire des mois après la prise ; le mécanisme neurobiologique est à ce jour non élucidé.

Le syndrome sérotoninergique

La MDMA agit sur la sérotonine. Elle peut, seule ou en association avec d'autres drogues/médicaments, déclencher un syndrome sérotoninergique, qui peut être mortel. Ce syndrome n'est pas dose-dépendant. Il associe des troubles neuropsychiatriques, neurovégétatifs et neuromusculaires apparaissant moins de 24h après la prise. Les symptômes sont par exemple une hypertension, hyperactivité, confusion, hyperthermie, tachycardie, tremblements.

Le coup de chaleur est principalement un syndrome sérotoninergique. La MDMA provoque un échauffement corporel excessif, qui est compensé par la transpiration. Si on oublie de boire, en particulier dans un endroit surchauffé, et en faisant des efforts physiques  comme danser , le corps se déshydrate. C'est ce qu'on appelle le "coup de chaleur". Celui-ci peut s'accompagner d'un accident cardiaque ou d'un épuisement  perte de connaissance, coma . Cette déshydratation peut être mortelle.

La descente

L'un des revers de la consommation d'ecstasy, c'est la descente qui intervient immédiatement après et peut durer quelques jours : le cerveau manque de sérotonine, ce qui correspond à une réelle dépression. Certains usagers utilisent des opiacés, de la benzodiazépine ou du cannabis pour amoindrir les effets de la phase de dépression. Cela peut avoir un effet traître, parce qu'on a envie de consommer pour se sentir bien, et on attend le prochain week-end en ne pensant plus qu'à cela.

Dépendance

Les données provenant d'études chez l'homme et l'animal suggèrent que la consommation régulière de MDMA entraîne des adaptations dans les systèmes dopaminergique et sérotonine associées à un trouble lié à l'utilisation de substances et à des comportements associés, tels qu'une impulsivité accrue.

On constate que l’augmentation artificielle d’un neurotransmetteur exerce une rétroaction négative sur l’enzyme chargée de le fabriquer. Résultat : quand cesse l’apport extérieur de la drogue, l’excès se traduit en manque.

L’usage régulier d’ecstasy nécessite d’augmenter les doses pour obtenir les mêmes effets stimulants. Il peut aussi provoquer, à l’arrêt de la consommation, un état d’épuisement et de dépression accompagné d’anxiété qui peut durer de quelques jours à quelques semaines et être difficile à vivre voire représenter un véritable obstacle vers l’arrêt. Dans ce cas, une aide extérieure peut être nécessaire pour y parvenir.


Contre-indications à la prise de MDMA-Ecstasy

* L'ecstasy est toxique pour le foie et peut déclencher une cirrhose fulgurante. Il ne faut pas en prendre si vous avez une hépatite.

* La MDMA passe la barrière placentaire et passe dans le lait maternel. Il est donc fortement déconseillé aux femmes enceintes ou qui allaitent. L'effet vasoconstricteur de la MDMA nuit aux échanges entre la mère et le fœtus pouvant entraîner un retard de croissance intra-utérine. Les enfants exposés aux stimulants naissent plus souvent avant terme. Les recherches suggèrent que la MDMA peut avoir des effets secondaires indésirables sur le fœtus en développement. Une étude chez l'homme a montré que l'exposition prénatale à la MDMA était associée à des retards moteurs chez le bébé jusqu'à deux ans après la naissance.

* La MDMA peut déclencher des crises d'épilepsie. Les personnes sujettes à de telles crises ne doivent pas prendre de MDMA.

* La consommation d'ecstasy est particulièrement dangereuse en cas de troubles du rythme cardiaque, d'asthme, d'épilepsie, de diabète, de problèmes rénaux et d'asthénie.

* L'usage de MDMA en même temps que les antidépresseurs de type IMAO peut conduire à un syndrome sérotoninergique délétère.


Prevenir l'utilisation de la MDMA

Afin de réduire les effets négatifs associés à l'utilisation de cette drogue, il est important de fournir des informations scientifiques précises sur ses effets. Les jeunes qui prennent de la MDMA indiquent que leurs amis, les programmes de traitement des troubles liés aux substances et les médecins sont leurs sources d'informations les plus fiables sur la MDMA. Beaucoup déclarent également qu’ils considèrent Internet comme une source d’information importante, ce qui suggère que des sites de prévention devraient être conçus pour répondre aux besoins de ce secteur de la population.

De même, l’utilisation de programmes de prévention de l’abus de drogues et la promotion de l’abstinence par des jeunes semblables peuvent être une méthode prometteuse pour réduire la consommation de MDMA chez les adolescents et les jeunes.

Les nouvelles technologies pourraient également aider à transmettre aux lycéens et aux étudiants des messages sur les effets de l’utilisation de la MDMA. Par exemple, une étude a montré qu'un programme de prévention créé par une école en ligne réduisait l'intention des étudiants de consommer de la MDMA et d'autres drogues.


Conseils de réduction des risques


Toute consommation expose à des risques. Il est toujours préférable de s’abstenir, en tout cas de reporter la consommation quand on se sent fatigué, stressé, mal ou qu’on éprouve de l’appréhension. Il est également préférable de consommer avec des gens de confiance, dans un contexte rassurant.

* Attention aux doses (surtout les premières fois) : attendre de connaître les effets sur soi avant de chercher à consommer plus ou plus souvent, par exemple ne prendre qu’une moitié de comprimé, en tout cas ne pas prendre plusieurs comprimés à la suite.

* Ne pas mélanger plusieurs produits ensemble, en ce qui concerne l’ecstasy éviter en particulier l’alcool et les médicaments du type antidépresseurs et benzodiazépines.

* Pour éviter l’hyperthermie et la déshydratation, il est conseillé de boire régulièrement de l’eau en quantité raisonnable, de porter des vêtements amples qui permettent une bonne ventilation du corps.

* Prévoir la possibilité de se reposer les jours suivants une prise d’ecstasy.

* Limiter la fréquence de la consommation.

* Éviter de conduire un véhicule ou d’entreprendre une activité “à risques” sous l’effet de l’ecstasy.

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