Un
enfant maltraité en subira les conséquences toute sa vie
La
maltraitance des enfants est un problème courant à l’échelle mondiale et ses
effets physiques et psychosociaux sont ressentis par les enfants maltraités,
leur famille et leurs communautés. Elle a été associée à des changements dans
le développement mental et comportemental des victimes durant toute leur vie,
les mettant à risque d’adopter des comportements potentiellement dangereux plus
tard.
La maltraitance à enfant désigne les violences et la
négligence envers toute personne de moins de 18 ans. Elle s’entend de toutes
les formes de mauvais traitements physiques et/ou affectifs, de sévices
sexuels, de négligence ou de traitement négligent, ou d’exploitation
commerciale ou autre, entraînant un préjudice réel ou potentiel pour la santé
de l’enfant, sa survie, son développement ou sa dignité, dans le contexte d’une
relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir. Parfois, on considère
aussi comme une forme de maltraitance le fait d’exposer l’enfant au spectacle
de violences entre partenaires intimes.
Cinq types de maltraitance à enfant
1. La violence physique désigne toute utilisation
délibérée de force physique contre un enfant qui constitue une menace à la
santé, au développement et/ou au respect de soi de ce dernier. La gamme des
actes de violence physique s’étend de formes plus douces de violence (par ex.,
pousser et bousculer) à des formes plus sévères (par ex., étrangler et
frapper).
2. L’agression sexuelle d’enfants fait référence à
tout acte sexuel commis contre un enfant par une personne qui en est
responsable. L’acte peut être seulement tenté ou être complété et il peut y
avoir contact ou non lors de l’interaction.
3. La négligence survient lorsque l’adulte
responsable de l’enfant ne satisfait pas ses besoins primaires, qu’ils soient physiques,
émotifs, médicaux/dentaires ou éducatifs. La négligence est aussi en cause
lorsque l’enfant n’a pas accès à une nutrition, une hygiène et un logis
adéquats ou que sa sécurité n’est pas assurée.
4. La violence psychologique désigne les actions qui
causent ou ont le potentiel de causer des effets adverses sur la santé et le
développement émotifs de l’enfant. Le comportement de l’adulte responsable peut
ainsi prendre des formes variées : rejeter l’enfant, l’isoler, l’ignorer, le
terroriser, le corrompre ou l’exploiter.
5. La violence conjugale (aussi appelée violence domestique)
est aussi considérée comme une forme de maltraitance parce que les enfants qui
y sont exposés présentent des problèmes similaires à ceux qui sont directement
victimes de violence physique.
Ampleur du problème
La maltraitance des enfants est un problème
universel qui a de graves conséquences, à vie, pour ceux qui en sont victimes.
Malgré l'existence de plusieurs études réalisées dans des pays à revenu faible
ou intermédiaire, les données font encore défaut pour de nombreux pays.
On estime que, chaque année, 34.000 enfants de moins
de 15 ans sont victimes d’homicides. Ce chiffre ne rend pas compte de l’ampleur
réelle du problème car une proportion importante des décès dus à des mauvais
traitements est attribuée erronément à une chute, des brûlures, la noyade ou
d’autres causes.
Dans les situations de conflit armé et dans les
contextes où il y a des réfugiés, les fillettes et les jeunes filles sont
particulièrement exposées aux violences sexuelles, à l’exploitation et aux
sévices de la part des soldats, des forces de sécurité, des membres de leurs
communautés, du personnel humanitaire et d’autres catégories de personnes.
Conséquences
de la maltraitance à l'enfant
La maltraitance entraîne des souffrances pour les
enfants et leurs familles et peut avoir des conséquences à long terme. Elle
provoque un stress auquel on associe une perturbation du développement précoce
du cerveau. Un stress extrême peut affecter le développement du système nerveux
et immunitaire. Dès lors, les enfants maltraités, devenus adultes, sont
davantage exposés à divers troubles comportementaux, physiques ou psychiques,
tels que les suivants:
* dépression;
* tabagisme;
* obésité;
* comportements sexuels à risque;
* grossesse non désirée;
* alcoolisme et toxicomanie.
Au travers de ces conséquences comportementales et
psychiques, la maltraitance peut favoriser les pathologies cardiaques, le
cancer, les suicides et les infections sexuellement transmissibles.
Au-delà de ses répercussions sur la santé et la
société, la maltraitance des enfants a un coût économique, lié notamment aux
hospitalisations, au traitement des troubles psychiques, à la protection de
l’enfance et aux dépenses de santé à plus long terme.
Facteurs
de risque
Plusieurs facteurs de risque en matière de
maltraitance des enfants ont été recensés. Ils ne sont pas présents dans tous
les contextes sociaux et culturels mais ils peuvent donner un éclairage général
lorsque l’on tente de comprendre les causes du phénomène.
Facteurs tenant à l’enfant
Les enfants sont les victimes de la maltraitance et
ils ne sont jamais à blâmer pour les mauvais traitements qu’on leur inflige. Plusieurs
facteurs peuvent prédisposer l’enfant à être maltraité:
* il est âgé de moins de 4 ans, ou il est adolescent
;
* c’est un enfant non désiré ou qui ne répond pas
aux attentes de ses parents ;
* Il a des besoins spéciaux ou pleure de façon
persistante, ou il présente une anomalie physique.
Facteurs tenant au parent ou à la personne qui s’occupe de l’enfant
Plusieurs facteurs chez le parent de l’enfant ou la
personne qui s’occupe de lui peuvent augmenter le risque de maltraitance:
* la difficulté à établir un lien avec un nouveau-né
;
* le manque d’attention pour l’enfant ;
* le fait d’avoir soi-même subi des maltraitances
dans l’enfance ;
* un manque de connaissances sur le développement de
l’enfant ou des attentes irréalistes ;
* l’abus d’alcool ou de drogues, y compris durant la
grossesse ;
* l’implication dans des activités criminelles ;
* le fait de connaître des difficultés financières.
Facteurs relationnels
Plusieurs facteurs relevant des relations au sein
des familles, ou entre partenaires intimes, amis et pairs peuvent accroître le
risque de maltraitance de l’enfant :
* des troubles physiques ou psychiques ou des
problèmes liés au développement chez un membre de la famille ;
* l’éclatement de la cellule familiale ou des
violences entre d’autres membres de la famille ;
* l’isolement par rapport à la communauté ou
l’absence d’un réseau de soutien ;
* une perte de soutien de la part de la famille
élargie pour l’éducation de l’enfant.
Facteurs communautaires et sociétaux
Parmi les caractéristiques de l’environnement
communautaire ou social associées à l’augmentation du risque de maltraitance
des enfants figurent, entre autres:
* les inégalités sexuelles ou sociales;
* le manque de logements appropriés ou de services
de soutien aux familles et aux institutions;
* les taux de chômage élevés ou la pauvreté;
* la facilité d’accès à l’alcool et aux drogues;
* des politiques et programmes inappropriés pour
prévenir la maltraitance des enfants, la pornographie enfantine, la
prostitution et le travail des enfants;
* des normes sociales et culturelles qui encouragent
ou glorifient la violence envers autrui, y compris l’usage des châtiments
corporels, exigent un respect absolu des rôles sociaux dévolus à chaque sexe ou
amoindrissent le statut de l’enfant dans les relations parents-enfants;
* des politiques sociales, économiques, de santé et
d’éducation menant à des niveaux de vie peu élevés, ou à des inégalités ou une
précarité socio-économiques.
Les
effets de la violence infantile et de la négligence sur l’attachement et le développement
cérébral
Le développement de la résilience et d’une saine
personnalité repose avant tout sur l’établissement d’un lien d’attachement
solide et sûr avec une personne qui lui dispense principalement ses soins.
L’enfant fait l’expérience du monde comme étant un
lieu sûr qu’il peut explorer et où développer son autonomie. Il trouve le
réconfort et le soutien auprès de son soignant lorsqu’il vit du stress. Lorsque
les enfants sont victimes de violence, ils peuvent manifester des formes d’attachement
perturbées et des habitudes anormales de réactions affectives à l’endroit de
leurs soignants.
De mauvaises interactions entre le soignant et le
nourrisson compromettent la formation des circuits et des chemins neuronaux. Les
enfants sont plus susceptibles d’avoir des problèmes d’apprentissage et de
comportement lorsqu’ils vivent avec des parents aux prises avec des problèmes
de santé mentale ou de toxicomanie.
La dépression maternelle est un déterminant clé dans
un développement initial déficient de l’enfant.
Être témoin de scènes de violence verbale ou
physique et de disputes a des effets néfastes directs qui ont des conséquences
durables. Pareillement, les enfants qui sont victimes de violence ou de
négligence parentale sont plus susceptibles d’avoir des issues négatives qui se
prolongent durant leur vie adulte, notamment des problèmes constants avec la
régulation émotionnelle, l’image de soi, les habiletés sociales et la
motivation dans les études, ainsi que des problèmes d’apprentissage et
d’ajustement sérieux, y compris l’échec scolaire, une dépression grave, un
comportement agressif, des difficultés avec les pairs, l’alcoolisme, la
toxicomanie et la délinquance.
Comme à la guerre
Une étude, publiée par des chercheurs britanniques dans
la revue Current Biology, en 2011, conclut que la violence familiale
aurait des effets semblables à la guerre. Selon les chercheurs, des enfants
maltraités présentaient des activités cérébrales semblables à celles de soldats
qui ont été exposés à des situations de combat.
C'est vrai que quand il y a une violence domestique,
la maison est comparée à un champ de
bataille. Grandir dans une atmosphère où la colère, les cris et les coups sont
partie de vie quotidienne, a un grand impact
dans la santé mentale et émotive des petits.
Pour arriver à cette conclusion les chercheurs ont étudié
les images cérébrales faites aux enfants pour évaluer l'impact de la violence
dans leur développement émotif. Ils ont trouvé que l'abus domestique était lié
à une augmentation dans l'activité dans deux zones du cerveau qui se sont
'allumées' après avoir vu des photos des expressions de rage dans les visages.
Les résultats ont été comparés à ceux d'autres
études dans lesquelles les soldats en situation de combat ont présenté une
activité cérébrale dans les mêmes zones, lesquelles, selon les experts, indiquent
comment ils doivent réagir face à une menace possible.
Leur cerveau réagit comme celui d’un soldat au retour de la zone de combat |
Cependant, cette capacité de réponse au danger, peut
cacher un facteur de risque neuro-biologique qui augmente la susceptibilité des
enfants à souffrir des maladies mentales, telles que la dépression et le
dérangement d'anxiété.
La maltraitance affecte le cerveau de l’enfant et déprime l’adolescent
L’étude
réalisée par des chercheurs de l’Université du Texas et publiée dans la revue Neuropsychopharmacology, en août 2012, a
comparé les cerveaux d’adolescents maltraités dans leur enfance avec ceux
d’adolescents non maltraités et suivi des sujets avant diagnostic de la maladie
mentale.
Des
études précédentes ont déjà montré que la maltraitance chez l’enfant entraîne
des troubles du comportement, cognitif et social, mais on n’a jamais totalement
élucidé les mécanismes sous-jacents qui conduisent à ces troubles.
Des
études sur l’animal ont également montré que l’exposition au stress au cours du
développement du cerveau peut entraîner des changements dans la structure du
cerveau, en raison de niveaux d’hormones perturbés.
Les
chercheurs ont examiné par technique IRM (DTI ou diffusion tensor imaging) les
faisceaux de substance blanche dans le cerveau de 19 adolescents sans
antécédents personnels de troubles psychiatriques maltraités durant l’enfance,
et 13 adolescents témoins également sans antécédents de troubles
psychiatriques.
Les
participants ont été suivis à intervalles de 6 mois durant 5 années afin
surveiller l’apparition de troubles de l’humeur et l’usage éventuel de drogues.
Les
associations entre l’anisotropie fractionnelle (FA), une mesure de la déviation
standard du signal à l’IRM et la psychopathologie ont été relevées.
Au
départ, les adolescents exposés à la maltraitance infantile avaient des valeurs
significativement plus faibles de FA dans certaines régions du cerveau comme
l’hippocampe, par rapport aux participants témoins, suggérant des perturbations
de la substance blanche du cerveau.
Cette
même association est constatée ensuite chez les adolescents qui ont développé
un trouble dépressif majeur ou la toxicomanie au cours du suivi, suggérant que
les perturbations de la substance blanche observées chez les adolescents
exposés à la maltraitance durant l’enfance peut être associée à une
vulnérabilité accrue aux troubles mentaux, en particulier à la dépression et à
la toxicomanie.
En
conclusion, les mauvais traitements rendent plus vulnérable au trouble
dépressif majeur et à la toxicomanie et cette vulnérabilité peut maintenant
être identifiée avant même le développement des troubles psychiatriques.
Cette
étude va permettre de mieux identifier les enfants à risque élevé de développer
des troubles mentaux et de mieux comprendre ces mécanismes afin de développer
des interventions de prévention efficaces.
La maltraitance affecte la matière grise des enfants
Selon une étude parue dans l’American Journal of
Psychiatry en juin 2014, la maltraitance, physique ou émotionnelle, affecte
des zones variées du cerveau, qui se développent tardivement.
Les auteurs soulignent que la maltraitance d’un
enfant agit comme facteur de stress et produit une cascade de changements
physiologiques et neurobiologiques qui entraînent des altérations durables dans
la structure du cerveau. En comparant les imageries en 3D du cerveau de plus de
3.000 individus maltraités à celles de 360 personnes non maltraitées, des
différences significatives ont émergé.
Des zones très variées du cerveau sont affectées
chez les enfants maltraités, même à l’âge adulte. La matière grise présente des
anomalies dans plusieurs régions aux fonctions variées, certaines régissent la
perception sensorielle, les émotions et la dépendance. D’autres, la prise de
décision, la compréhension du langage. Dans certains cas, les anomalies de la
matière grise affectent la reconnaissance des visages connus, l’identification
d’un contexte social. Dans une région – le gyrus parahippocampique – une anomalie est associée à un risque accru de schizophrénie.
Ces anomalies se retrouvent chez l’ensemble des
personnes maltraitées pendant l’enfance, même celles qui n’ont pas reçu de médicament.
Cela signifie qu’elles sont bien liées à la maltraitance, et non au traitement
médicamenteux qui peut suivre. Chez les enfants maltraitées, les zones les plus
touchées sont celles qui se développent tardivement.
Ces résultats permettent de mieux comprendre les
déficits affectifs et cognitifs chez les patients maltraités pendant l’enfance
et aideront à réduire les risques environnementaux pendant l’enfance et à
développer des traitements qui stabilisent ces altérations morphologiques.
Prévention
La prévention de la maltraitance des enfants exige
une approche multisectorielle. Les programmes efficaces sont ceux qui apportent
un soutien aux parents et leur apprennent à être de bons parents.
* Les visites d’infirmières à domicile pour fournir
aux parents un soutien, des conseils et des informations.
* Les programmes de formation parentale,
généralement proposés en groupe, pour améliorer les compétences des parents en
matière d’éducation, leur inculquer de meilleures connaissances du
développement de l’enfant et promouvoir des stratégies positives de gestion du
comportement de l’enfant.
* Les interventions à volets multiples, avec
généralement des composantes soutien et éducation des parents, enseignement
préscolaire, et soins à l’enfant.
D’autres programmes de prévention se sont révélés
assez prometteurs.
Les programmes de prévention du traumatisme crânien
imputable à de mauvais traitements, concernant le syndrome du bébé secoué, le syndrome
du nourrisson secoué et le traumatisme cérébral infligé. Ce sont habituellement
des programmes organisés en milieu hospitalier à l’intention des nouveaux
parents qui vont quitter l’hôpital ou la clinique pour les informer des dangers
du syndrome du bébé secoué, et leur indiquer la conduite à adopter face à un
bébé qui pleure sans qu’on sache le calmer.
Les programmes de prévention des violences sexuelles
à enfant. Habituellement organisés dans les écoles, ces programmes sont destinés
à enseigner aux enfants:
* qu’ils sont maîtres de leur corps;
* quelle est la différence entre des contacts
physiques appropriés et des gestes déplacés;
* comment reconnaître les situations de violence;
* comment dire «non»;
* comment parler à un adulte de confiance des
sévices subis.
De tels programmes renforcent effectivement les
facteurs de protection contre les violences sexuelles. Grâce à eux, l’enfant
est informé de l’existence des sévices sexuels et sait comment s’en protéger.
Plus ces interventions auront lieu tôt dans la vie
de l’enfant, plus elles seront bénéfiques pour l’enfant lui-même, concernant le
développement cognitif, les compétences comportementales et sociales, la réussite
scolaire. Aussi pour la société : diminution de la délinquance et de la
criminalité.
Par ailleurs, la détection précoce des cas associée
à la prise en charge des enfants victimes et de leurs familles dans la durée
peut aider à réduire la répétition des mauvais traitements et à en atténuer les
conséquences.
Indicateurs comportementaux fréquents de la maltraitance
Il est habituellement difficile d’identifier les
indices de la maltraitance d’un enfant. Les membres de la famille et les
médecins de famille devraient être vigilants face aux enfants qui se plaignent
de problèmes psychosomatiques inhabituels ou changent de comportement. Dans de
tels cas, une évaluation plus approfondie de l’enfant et de la famille pourrait
être indiquée.
L’enfant pourrait :
* manifester une agressivité inhabituelle, de la
rage ou faire des crises;
* avoir un réflexe d’appréhension lorsqu’on le
touche;
* avoir un moins bon rendement à l’école et une
mauvaise assiduité;
* se tenir en retrait de la famille, des amis et des
activités qu’il aimait auparavant;
* avoir une pauvre estime de soi (p. ex. se décrire
comme étant méchant, dire qu’il mérite d’être puni, être très replié sur
soi-même);
* avoir des pensées suicidaires ou un comportement
autodestructeur (p. ex. automutilation, tentative de suicide, prise de risques
extrêmes).
L’enfant pourrait aussi :
* avoir un comportement hyperactif ou inhabituel;
* s’accrocher à des adultes étrangers;
* être apathique et replié sur soi;
* ne pas réagir à des traitements douloureux;
* ne pas paraître s’épanouir;
* montrer des signes de négligence générale;
* avoir peur des contacts physiques;
* adopter un comportement manipulateur pour attirer
l’attention.
Les professionnels œuvrant auprès des enfants
peuvent contribuer à faire de la réduction de la maltraitance une priorité. Ils
devraient toujours vérifier la présence de violence lors de l’évaluation des
enfants qui présentent des blessures ou des problèmes de santé mentale. Les
professionnels qualifiés devraient aussi se familiariser avec le contexte
culturel dans lequel les enfants grandissent pour s’assurer que leurs besoins
en matière de sécurité, de soins et de protection sont satisfaits,
indépendamment des pratiques culturelles adoptées.
Les interventions destinées aux enfants maltraités et aux familles négligentes devraient aussi être guidées par un ensemble commun de normes:
Les interventions destinées aux enfants maltraités et aux familles négligentes devraient aussi être guidées par un ensemble commun de normes:
* Identifier qui et ce qui contribue aux problèmes;
* Bâtir une alliance thérapeutique avec la famille;
* Établir des objectifs raisonnables et concrets en
collaboration avec la famille;
* Superviser attentivement la situation et modifier
le plan si nécessaire;
* S’assurer que les besoins des enfants sont
satisfaits;
* Collaborer avec les autres professionnels
impliqués.
La
violence faite aux enfants a de graves répercussions sur le développement de
l’enfant et la santé de la famille tout au long du cycle de la vie et elle
pourrait être détectée dans un cabinet de pratique familiale.
Les
médecins de famille exercent un rôle important dans l’identification des cas de
violence faite aux enfants dans leur pratique, en les signalant à des
organismes de protection de la jeunesse, en prévenant d’autres préjudices aux
enfants identifiés ainsi qu’aux autres enfants de la famille et en offrant un
soutien et une éducation supplémentaires constants aux familles.
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